Tori tori ! - 09.05.24 7:49
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— j'en suis sûre, c'est exactement ce que naruto aurait fait ! il n'aurait jamais abandonné ses amis, peu importe les risques. après tout, c'est ça être un vrai ninja, n'est-ce pas ? se battre pour ce qui est important, même quand les choses sont difficiles. alors, je ne peux pas faire autrement que de suivre son exemple. je dois être là pour mes amis, même si ça me fait peur.
les prairies vallonnées de kirigakure défilaient sous ses yeux. il faisait beau aujourd’hui. les rizières étaient découvertes et s’étendaient à perte de vue. on arrivait tout autant à distinguer les montagnes qui bordaient quelques pans de terre. la journée aurait été parfaite pour s’entraîner avec setsuna-sama, comme elle devait la passer, au départ. seulement, chizu avait décidé de suivre les pas du shinobi de suna, nommé renji. ce dernier voyageait au travers du vaste monde shinobi. chizu savait que naruto avait déjà mis les pieds sur l’île tortue durant la ivème grande guerre. cela la rendait nerveuse et l’excitait d’un même temps.
elle posa pied à terre. devant elle se trouvait le bateau qui lui permettrait de rejoindre cette île promise. elle se mit à sourire, délaissant son vélo contre un arbuste poussant à même le port et se rua vers l’entrée du bateau où d’autres personnes embarquaient. ses pas claquaient contre les pavés encore mouillés de la dernière brume matinale, puis le silence. chizu pila net, les phalanges recroquevillées contre ses lèvres. elle fronça les sourcils devant le bateau après avoir lancé un regard derrière elle.
— mais... je ne peux pas ! je ne peux pas quitter ces terres sans l'accord du clan, de setsuna-sama ou encore du kage ! qu'est-ce qui me prend ? je suis complètement folle ! je ne peux pas partir comme ça, j'ai des responsabilités. ma famille, mon village, tout le monde compte sur moi. et si quelque chose leur arrive en mon absence ? non, je ne peux pas faire ça. je dois me calmer et réfléchir à une meilleure solution. HEEEY ATTENDEZ-MOI !!
si je veux aider renji-san dans ses recherches, alors je dois monter dans ce bateau ! la brune ferma un long moment les yeux, et entreprit de monter après avoir exhalé son anxiété. elle avait été très touchée par ce compagnon sur lequel elle était tombée, les quelques jours plus tôt. il avait donné naissance à son frère sous la forme d’une marionnette et tous deux avaient ce point commun d’avoir perdu leur mère.
![Tori tori ! 1f49b](https://2img.net/i/fa/twemoji/16x16/1f49b.png)
— chizu ?
— aargh, non ! papa, c'est quoi l'heure ? il est bien trop tôt pour se lever ! pourquoi il me fait ça tout le temps ? c'est pas possible d'être humain à cette heure-ci... j'ai juste envie de retourner dans mon lit et de continuer à rêver de quitter mizu. murmura t-elle, pas réveillée.
— chizu…
— mmnh.. ronchonna t-elle.
— chizu ! ne devais-tu pas te lever tôt pour prendre le large ? sonda son père.
— uh ? p-prendre le large..? haaa, mais... mais je vais être en retard ! s'écria t-elle.
chizu avait dévalé les escaliers en bois, s’élança dans la cuisine où elle récupéra un pan qu’elle coinça entre ses dents avant de quitter la demeure.
— ittekimasu !!
chizu s’empara de son vélo bleu pastel aux roues crèmes. elle ne devait absolument pas manquer le départ de ce bateau. elle pédala sans relâche entre les ruelles, esquivant de justesse une vieille femme pour laquelle chizu s’excusa platement, avant de s’éloigner en direction du port.
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les doigts contre la rambarde, chizu observait le port qui, au fur et à mesure, quittait son champ de vision. elle observait les villageois à quais avec plein d’émotions avant de se détourner pour déambuler contre le parquet, à la proue. de là, elle attendit patiemment de voir les rives de l’île tortue. apparemment, cet endroit regorgeait de nombreux animaux capables de communiquer par la parole. c’est fantastique… quelqu’un avait bien réussi à leur donner une seconde chance, pour qu’ils soient aussi proches des hommes. elle se demandait si naruto arrivait à parler avec les animaux. elle s’imaginait que oui, qu’il avait pu avoir leur soutien pour devenir hokage… chizu rêvassa, les bras croisés et les yeux mi-clos.
quelques heures après, chizu fit ses premiers pas sur les terres de kaminari no kuni, avec l’appréhension d’être découverte et de se faire chasser. elle s’aventura entre les maisons de bord de mer avant de chercher la nature. elle se laissa guider par un petit chemin de galets. chizu portait un regard nouveau sur tout ce qu’elle voyait. ses yeux noisettes pétillaient devant la beauté de la nature. elle ne remarqua pas, en premier lieu, qu’elle venait de rencontrer la poitrine d’un homme dont la longue barbe avait été travaillée par les années.
soudain, elle réalisa. en marquant un pas pour l’arrière, chizu leva ses mains niveau de sa poitrine et les agita nerveusement en grimaçant de peur.
— excusez-moi, excusez-moi ! je suis désolée ! je ne vous ai pas fait mal ? oh, je suis si désolée de ne pas vous avoir vu !! s'écria t-elle de honte.
Re: Tori tori ! - 15.05.24 10:34
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La nature était rayonnante aujourd'hui. De doux faisceaux de lumière venaient baigner la forêt de sa chaleur et de sa clarté. Malgré la dangerosité de cette jungle animale, un étrange calme y régnait, comme si ce matin toutes les créatures, habituellement bruyante et vivace, avaient décidés de faire une pause. L'atmosphère pesante en général ne semblait pas décidée à se montrer hostile, en ce jour.
Sur cette île vivante, la faune et la flore sont presque intégralement endémiques. Les espèces animales sont de taille démesurée et certaines hybridations ont vu le jour sur le dos de cette tortue gigantesque. Cette créature mythique se déplace au large de Kaminari no Kuni, principalement sur la partie nord du continent. Elle se cache souvent dans les nappes de brouillard, apportées par le vent, la rendant difficile à trouver, mais un circuit touristique a été mis en place afin de faire découvrir une petite partie de l'île ambulante, le reste étant trop dangereux pour y laisser se promener des cortèges de touristes.
C'est dans cette partie périlleuse que vivait l'Hermite des animaux. Fasciné par la nature depuis toujours, il la protège farouchement contre les braconniers et autres rebuts de l'humanité qui aimaient détruire et piller. Son aversion pour l'Homme a atteint son paroxysme quand il découvrit les expériences biologiques sur animaux et pire, sur d'autres humains ! De terribles testes et tentatives de mutation, d'hybridation et même de possession, voués au seul plaisir, à la survie et au pouvoir de l'Homme. Il avait découvert un laboratoire secret, lorsqu'il cherchait sa petite nièce, rempli de cuves de croissance, d'établis mortuaires et de cages. De quoi soulever le cœur d'un adorateur de la nature. Il trouva également Mira, sa nièce, qui avait perdu le contrôle de son corps au bénéfice d'une horrifiant personnage, connu pour sa puissance et son passé de criminelle, l'un des trois grands Sannin de Konoha. Sama perdi tout contrôle et mit à sac le laboratoire avant d'être laissé pour mort à la suite du combat qui opposait les deux "Hommes". Il parvient à s'échapper et à s'isoler sur la fameuse île Tortue, nommée Genbu.
Depuis, il vit en ermite, reclus du monde au milieu des seuls êtres qui lui reste, les animaux. Ils ne l'ont jamais trahi, jamais jugé et jamais blessé, moralement du moins. Certaines rencontres avec des bêtes maltraités par les hommes ont été compliqués, du fait de leur peur et leur manque de confiance envers son espèce. De nombreuses blessures parsèment le corps du géant au grand cœur, démontrant son obstination à aider les créatures, même les plus dangereuse.
Ce matin, il sorti chercher des vivres prêts du bord de l'île, là où il pourrait également trouver de petits vers, parfait pour les oiseaux. Il y avait quelques semaines, il avait recueilli un œuf solitaire depuis qu'une bande de braconniers avait capturé ses parents, et les autres œufs de la portée. Seul ce petit œuf avait échappé à ce larcin déloyal, ayant chuté du nid dans la confrontation avec les parents protecteurs. Il était tombé de l'arbre au moment où Samahada faisait une ronde dans la forêt. Il entendit le vacarme généré par les braconniers qui se faisaient picorer la tête et vis l'œuf tomber. Sans attendre il se jeta pour l'attraper mais chuta dans une crevasse en protégeant contre lui plutôt que de se rattraper. Malgré la chute, il ne subit aucuns dégâts. Le vielle homme était bien plus résistant qu'il n'y paraissait. Il réussit à sortir de ce piège naturel, mais en retournant au nid, il n'y avait plus rien. Plus d'homme, plus d'œufs et plus d'oiseaux bleu. Ces maudits braconniers avaient tout emporté avec eux. L'ermite décida de prendre soin de ce petit œuf survivant jusqu'à ce qu'il serait assez grand pour prendre son envol et vivre sa vie d'oiseau.
Aujourd'hui était un grand jour, l'œuf faisait du bruit de l'intérieur, signe que le petit était fin prête à sortir. Encore quelques heures de patience. C'est pourquoi l’ermite était parti en expédition pour trouver de quoi nourrir le petit, dès sa naissance. Il marchait sur le territoire des hommes, il le savait, c'était leur partie de l'île. Il n'était pas loin de cette fameuse zone de débarquement, d'où venaient les touristes irrespectueux, qui jetaient leur détritus n'importe où sur leur chemin de visite. Et qui nettoyait derrière eux ? La question ne se pose même pas, rare sont ceux qui restent sur cette île, une fois la nuit tombée, mis à part certains locaux. Elle devient encore plus dangereuse une fois toutes les lumières éteintes. La nature reprend pleinement ses droits. Samahada marchait avec sa cape de paille sur le dos, d'un pas rapide pour ne pas traîner dans cette zone qu'il n'aimait pas. Il entendit un bruit derrière lui et se retourna, en continuant de marcher droit devant et senti soudain un choc sur sa poitrine. Une jeune fille venait de lui rentrer dedans et il ne l'avait pas senti arriver. Elle semblait discrète comme une plume virevoltant au vent. Un regard de surprise était dessiné sur leur deux visages. Samahada ne ressenti pas de mauvaises ondes émaner de la fille aux cheveux noirs. Quelque chose de délicat se dégageait de son regard, semblable à la douceur qu'avait Mira dans ses yeux.
- Excusez-moi, excusez-moi ! je suis désolée ! je ne vous ai pas fait mal ? oh, je suis si désolée de ne pas vous avoir vu !! s’exclama la jeune tête en l’air, rouge de honte.
La différence de taille entre eux était impressionnante. Le grand homme avait fait tomber la poignée de vers qu’il tenait en main. Les yeux de Samahada descendirent sur la petite Chizu, baignant dans la lumière d’un rayon de soleil qui avait percé à travers la cime des arbres. Il reprit ses esprits après avoir eu un soubresaut de souvenir de Mira. Son regard reprit sa sérénité habituelle et il retorqua de sa voix ronde et caverneuse.
- Ce n’est rien. Prends garde à toi dans cette forêt. Elle est plus dangereuse qu’elle en a l’air, tu devrais retourner avec les autres touristes.
Samahada inclina légèrement la tête et se baissa pour ramasser ses vers.
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Re: Tori tori ! - 21.05.24 22:50
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chizu se contenta d’abaisser son visage. ses deux mains se joignirent derrière son dos. elle se pencha excessivement en arrière alors que l’ermite descendait sur elle. elle ne sut réprimer sa grimace, encore ancrée à son visage. pas même ses rougeurs à ses joues ne voulurent la quitter. chizu était gênée d’avoir causé du tort à cette personne. elle qui pensait ne croiser le chemin que d’animaux, voilà qu’elle rencontrait cet homme à la hauteur étonnante. le soleil derrière la grande chevelure bleutée de l’homme lui conférait une aura presque sacrée. chizu resta toute silencieuse. lui s’adressa à elle par des paroles empreintes de sérénité. il dégageait une pureté profonde qu’il était rare de voir chez les shinobis, mais elle l’avait ressenti dès les premiers instants. quelque part, elle se sentit rassurée. en prenant le large de mizu no kuni, elle n’envisageait pas de se battre. elle ne s’en sentait pas capable.
avant ce départ inattendu, elle avait rassemblé quelques recherches sur l’île genbu. elle fut ravie de voir l’immensité d’animaux qui s’y trouvaient. on disait qu’en cherchant bien, il était possible de trouver des remèdes ancestraux, sinon des hybridations d’animaux donnant naissance à des espèces rares. chizu ne savait pas ce qu’elle recherchait réellement pour aider renji, mais elle se disait que cette île allait pouvoir l’aider. autrefois, il arrivait que ses parents parlent de l’île genbu alors qu’ils prenaient le thé. les contes qu’on lui évoquait la fascinaient. toute cette nature. toute cette faune. d’ailleurs, elle avait remarqué que les lianes, ainsi que les fleurs, avaient ici un aspect plus sain et serein qu’à son pays d’origine.
chizu reprit la parole à la suite de l’ermite aux animaux.
— l-les autres touristes… ils ne m’intéressent pas, affirma-t-elle, hochant la tête en refus.
l’homme aux cheveux bleus se pencha vers l’herbe scintillante. quant à chizu, elle reçut de plein fouet les rayons solaires. partagée entre la poursuite de son aventure, comme le ferait certainement naruto, et l’idée de déguerpir sur-le-champ vers le port, retrouver un bateau, faire demi-tour. seulement, chizu venait de passer presque une semaine à voguer sur l’eau pour se rendre à cet endroit magnifique. elle voulait rester. cela était la première fois qu’elle osait braver un aussi grand interdit. elle observa l’horizon devant elle, comme si elle était soudainement toute seule. ses lèvres s’entr’ouvrirent progressivement avant qu’elle ne réalise que ce voyage allait la mener aux enfers. elle plaqua ses mains contre son visage.
— oh, mais qu’est-ce que j’ai fait… je n’aurais jamais dû quitter mon village. qu’est-ce que va dire setsuna-sama !?! je suis ridicule… ça m’apprendra à vouloir suivre les pas de naruto pour aider mon ami renji ! hah ! qu’est-ce que je dois faire… tout est foutu ! s’exclama-t-elle, paniquée. en relevant le visage, des larmes perlèrent contre ses joues. setsuna-sama a certainement dû envoyer une alerte, et kiri va s’en prendre à moi, à mon clan ! c’est affreux !!
puis, chizu réalisa qu’elle n’était pas seule. il y avait encore ce grand homme à ses côtés. il semblait occupé à récupérer ce qu’il avait perdu au moment où elle l’avait percuté sans le faire exprès. elle déporta son attention sur ce dernier, se hissant sur la pointe des pieds. elle chercha à comprendre ce qu’il était en train de faire. sa carrure était si grande ! ses dents mordillèrent sa lèvre inférieure à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’elle parvienne enfin à voir. il s’occupait à ramasser des vers. cela voulait-il dire qu’il s’apprêtait à nourrir des oiseaux ? ou encore pêcher quelques poissons vers la mer, ou encore un ruisseau ? qu’importait, elle ne pouvait pas rester ainsi sans rien faire. l’homme aux cheveux bleus avait beaucoup de vers à ramasser. ils étaient petits, donc difficiles à attraper. chizu devinait que certains cherchaient déjà à s’enfouir sous des dômes de terre.
— d-des vers ? oh non, non, non… à cause de moi, vous avez fait tomber tous vos vers ! attendez, je vais vous aider !
ses genoux tombèrent aussitôt au sol, dégageant autour d’elle un brun de poussière qui se reposa ailleurs. elle se pencha au même endroit que l’ermite aux animaux, se prêtant à l’aider sans rechigner à la tâche. à l’intérieur de son sac, elle dénicha un pot en céramique qui leur permit de regrouper les vers ensemble. chizu s’empressa de bien faire, malgré que la fatigue commençait à pointer le bout de son nez.
Re: Tori tori ! - 03.06.24 15:28
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Cette petite était attendrissante et débordait de bonté. Concentré sur ses vers, il écouta les paroles de désarroi de la jeune kunoichi aux cheveux foncés, semblant regretter sa décision d'avoir entrepris son voyage sur l'île Genbu. Apeurée des conséquences qu'engendrerait ce périple, loin de chez elle. Cela ne laissa pas le géant indifférent, habitué à son aversion envers l'humain, il n'avait pas ressenti une tel détresse depuis un moment. La panique semblait l'envahir. La prise de conscience que ses actes auraient de lourdes conséquences.
Puis il entendit le nom du village d'où venait apparemment la jeune Chizu, Kiri ! Il s'agissait du village caché de la brume, voisin à celui d'où venait Samahada et sa famille. La réputation de Kiri n'était plus à faire et il savait que la désobéissance était très sévèrement punit, surtout depuis que ce psychopathe d'ETO dirigeait le pays.
Il plongea un instant dans ses souvenirs et se pensa à ses proches et la façon dont ils avaient été tué. Le pays de l'eau était des plus cruels, que ça soit pour la guerre, les expérimentations ou la dureté de la vie si on ne fait pas partie d'une grande famille. Samahada fut prit de compassion pour la jeune fille fébrile et larmoyante. Il était très sensible à la peine des êtres vivants quels qu'ils soient.
La petite Chizu se mit en suite à aider Sama dans son ramassage, désolée de l'avoir bousculé, sans réfléchir, sans hésiter elle attrapa les bestioles tortillante sans en être rebuté, comme la plus part des gens ne voyant en eux que des créatures dégoûtante et écœurante. Ils sont pourtant essentiels pour la terre et même pour la vie elle même, servant de pitance à de nombreuses espèces.
Cette petite avait quelque chose. Une profonde bonté émanait d'elle et découlait de son être. La sévérité habituelle du grand homme s'adoucie. Son visage reflète une tendresse qu'il avait en permanence, à l'époque. Le peu d'humain qu'il avait croisé ces dernières années ne souhaitaient que piller les ressources de l'île ou s'attaquer entre eux. Cela lui fit du bien. Il y avait encore des Hommes bons dans ce monde. Sama se décide à lui proposer son aide.
- Ahhhh...Mizu no Kuni...ce pays qui ma vue naître aussi...Je constate qu'il est toujours aussi hostile aux bonnes personnes...c'est bien triste. Je te remercie pour ton aide. Souhaites tu voir à quoi son destiné ses vers appétissants ?
Bien que maladroite, sa question avait pour but de détendre l'atmosphère qui tournait dans la tête de Chizu et lui faire penser à autre chose, l'espace d'un moment du moins. Ce visage semblait si doux qu'il aimerait voir un joli sourire se dessiner dessus. Les larmes qui y coulaient faisaient de la peine et une tel douceur ne méritait pas d'être transfigurée par la tristesse.
Re: Tori tori ! - 23.06.24 20:04
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un, deux… trois ! le troisième, il était le dernier vers qu’elle ramassait. en s’aidant de sa main portée contre la terre, elle se releva doucement. le revers de sa main salie par la terre lui permit de récupérer les larmes qui coulaient à ses joues et sous ses yeux. son visage triste laissa entrevoir de la surprise alors que le vieil homme lui annonça que, lui aussi, il était né à mizu no kuni. chizu se demandait où il avait pu vivre exactement. venait-il de kirigakure ou d’un des petits villages aux alentours ? ce pays était tellement grand, que même chizu n’avait pas encore tout exploré. devenir une ninja la maintenait aux alentours de kirigakure. les quelques fois où elle partait, c’était pour retrouver son clan ou s’aventurer aux plaines où il fait bon vivre, avec son amie fuyo.
l’ermite aux animaux la remercia pour l’aide apportée. chizu secoua la tête, ainsi que ses deux mains à hauteur de sa poitrine témoignant que “cela était tout à fait normal”. après tout, c’était elle qui l’avait bousculé, elle qui avait fait tomber les vers. eeeh ?? sursauta-t-elle en s’exprimant vivement. la question l’avait déstabilisée. dans son esprit, chizu s’apprêtait à trouver plusieurs solutions pour retourner à mizu no kuni. il ne fallait pas qu’elle tarde. elle se faisait attendre. quelqu’un était déjà parti à sa recherche ? que dirait fuyo qu’elle devait rendre visite, elle qui avait besoin de son aide… chizu porta le revers de sa main contre ses lèvres. elle chercha à calmer ses respirations succinctes par la peur de retrouver leur île d’origine. chizu garda les yeux écarquillés quelques minutes avant de soudainement tout lâcher. elle laissa ses bras pendre le long de son corps et son visage s’abaisser.
— je vais me faire tuer… annonça-t-elle, ne démordant toujours pas de sa faute.
elle resta ainsi un moment. ensuite, elle se mit à mordiller sa lèvre. délicatement, elle redressa la partie haute de son corps, puis son visage qu’elle éleva au vieil homme. c’était fou comme il lui inspirait l’altruisme et l’humanité profonde. chizu se disait que des personnes avec ce charisme ne couraient pas les rues. non pas que setsuna-sama n’avait pas de charisme, mais… c’était bien différent. elle savait être effrayante, par moment. chizu soupira. son cœur s’était apaisé et elle considéra plus calmement la proposition qui s’offrait à elle.
— c’est d’accord. je veux bien vous accompagner pour voir ce que vous comptez faire de ces vers. chizu porta sa main sur le bras du vieil homme, mordue de crainte. dites-moi, okina-san, que faites-vous ici si vous venez de mizu no kuni ? p-pourquoi n’êtes-vous pas mort ? est-ce que cela veut dire que je dois rester sur cette île toute ma vie ? c’est… c’est une idée, personne ne me retrouverait… chizu déporta ses yeux au vide. mais que dirait mon père ? et setsuna-sama ? et mon amie fuyo ? renji ? ils s’inquiéteraient de ne plus me voir… je risquerais de les rendre tristes ou leur faire une frayeur ! oh, je ne peux pas faire cela. je… je vais vous suivre et trouver un moyen de rentrer chez moi au plus vite.
Re: Tori tori ! - 28.06.24 18:05
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Chizu accepta timidement la proposition de Samahada et attrapa son bras sans sous-entendu, comme si elle le connaissait. Cette familiarité amusa l'ermite qui dessina un sourire sur son visage démontrant une forme de complicité naissante.
C'est alors que la petite enchaîna les mots avec stresse et inquiétude. Son départ ne semblait pas avoir été prévu ni organisé et il savait pertinemment qu'à Kiri, ça n'était pas vraiment toléré. Elle commença à s'intéresser à la raison de la présence de Samahada sur ses terres, étant lui aussi née sur les terre du pays de l'eau. Afin de la calmer et de lui changer les idées, il se mit à raconter son histoire.
- Je suis effectivement du même pays que toi, mais mon proche passé est jonché de tragédies et d'évènements qui m'ont détachés du monde shinobi. J'ai perdu les derniers membres de ma famille en très peu de temps et la dernière perte était ma nièce, qui te ressemblait beaucoup. Les circonstances de son décè m'ont complètement anéanti. J'ai décidé de m'exiler au milieu de la nature afin de m'éloigner des hommes et me concentrer sur ce que j'ai toujours aimé, la nature et ses merveilles. Après une traversée tempêtueuse pour quitter Mizu no kuni, mon bateaux s'est échoué sur cette île quand les vents ont décidés de me laisser tranquille. J'ai erré sur le côté de l'île inhabitée pendant des mois, affrontant la rudesse de dame nature avec discrétion afin de me fondre dans le décor et ne pas trop la déranger. Puis, contre tout attente, elle m'a accueilli, les créatures ont cessé de m'attaquer et ont même commencé à me faire suffisamment confiance pour venir me demander de l'aide quand les humains venaient tout saccager !
Une tension se déclencha dans tout son corps, démontrant sa rancœur et ses mauvais soivenir sur le sujet. Puis se calma en sentant la main délicate de Chizu sur son bras. Étrangement, elle laidait à se canaliser. Puis il reprit.
J'ai donc décidé de rester ici et d'apprendre à m'occuper et de soigner la nature et ses êtres.
Ils arrivèrent dans une petite clairière avec en son centre un gigantesque arbre dans lequel était bâti une petite cabane perchée. Un habitat des plus modeste qui se mêlait parfaitement au décor. A première vu, elle passait complètement incognito, mais une fois les yeux fixés dessus, on ne voyait plus qu'elle. Samahada, concient que la jeune Chizu n'avait pas énormément de temps à perdre, l'invita à se reculer un petit instant. Il fit une série de mudras et posa sa main droite au sol.
Shôton, Kesshô Sôzô !
Un escalier cristallin se forma devant lui et rejoignit la porte d'entrée de la cabane, scintillant sous les rayons du soleil qui traversait la clairière. Il se releva et se tourna vers la petite en l'invitant à monter.
Bienvenue chez moi.
Il passa le premier et gravit les marches solides de l'escalier de cristal et ouvrit la porte. Sur la table juste en face de l'entrée, il y avait un genre de nid de fortune avec une sorte de lampe chauffante au dessus. Il s'agissait d'une couveuse faite maison. Au centre du nid trônait un petit œuf qui gigotait déjà.
On arrive pile au bon moment ! Vient, approche toi, petite.
Il deposa sa poignée de vers, qu'il tenait dans sa main gauche, sur le côté de la table pour les avoir a disposition quand le moment sera venu, les laissant se tortiller librement sur le bois usé. Puis il regarda l'œuf remuer dans le nid.
Soudain, un petit craquement retentit, une fissure se forma sur le dessus de l'œuf, suivit d'un second craquement qui fend la coquille sur le dessus en laissant apparaître un petit bec. Samahada aida le jeune oisillon en soulevant le bout de coquille qui s'était détaché. Petit à petit, le jeune oiseau s'extirpa de sa prison de kératine. Le géant savait qu'il devait être le première être que l'oisillon voyait afin de gagner sa confiance et pouvoir lui donner la première nourriture dont il avait besoin, mais il posa ses yeux brillant sur la jeune Chizu un instant, puis ouvrit grand le bec et émis ses premiers piaillements.
Ah ! On dirait que ça va être a toi de lui donner sa première béquet, dit-il en souriant.
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Re: Tori tori ! - 08.07.24 8:03
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chizu s’arrêta de paniquer pour laisser place à son grand étonnement. elle ouvrit de plus en plus la bouche. l’ermite aux oiseaux lui confia son passé jonché d’événements tragiques. la brune en sentit son regard se border de larmes. alors elle lui rappelait sa nièce ? chizu se demandait en quoi, elle ne se trouvait pas particulièrement intéressante. elle, qu’on pensait faire devenir une ninja en la confiant aux enseignements de setsuna-sama. chizu le savait, ce n’était pas sa sensei le problème, mais bien elle. elle ne comptait plus le nombre de fois où elle s’était emberlificoté les pieds de ses propres lianes. mais aux paroles du vieil homme, ce n’était pas cette comparaison qui l’intrigua le plus.
il avait décidé de partir pour s’éloigner des hommes. il avait trouvé refuge en la nature. chizu ôta quelques larmes du revers de sa main, gardant ses yeux pétillants en ceux de son interlocuteur. son récit de vie la touchait. les animaux avaient trouvé en cet homme une amitié indescriptible. c’était cet aura qu’il dégageait, que l’on remarquait, de prime abord lorsqu’on le rencontrait. mais ce n’était pas tout. il avait fait le choix de rester à ces terres pour s’occuper des animaux dans le besoin. chizu se disait qu’en rentrant à kiri, elle se trouverait un carnet pour écrire ces récits de voyage ! pour rien au monde, elle ne voulait oublier ce paysage, cette histoire, ce vieil homme rempli de sagesse.
elle recula, ensuite. l’escalier cristallin se dessina sous leurs yeux. encore, chizu ouvrit la bouche sans rien dire. elle était ébahie par autant de beauté. je... je dois rêver ! ce n’est pas possible ! se disait-elle en ses pensées, alors qu’il lui montra la voie, en montant les escaliers. elle s’empressa de le suivre par des pas légers, souriant tout en observant autour d’elle. à l’intérieur, elle admira la décoration. tout cela n’avait rien de spectaculaire pour un simple ninja, mais pour chizu, voir cette nature se confondre avec ces bouquins poussiéreux par le temps, lui donnait conscience de la valeur des choses.
un sursaut, alors qu’il l’appela. le poing refermé à son cœur, elle pressa le pas pour venir à hauteur de l’ermite aux animaux. devant eux se trouvait un nid, dedans un œuf qui donna sur une naissance. une perruche bleue les observait en désirant sa becquée. chizu déporta son visage déconfit à lui. elle ne s’imaginait pas le faire. lui connaissait les animaux beaucoup mieux qu’elle. elle ne se sentait pas légitime. que se passerait-il si l’oiseau refusait de manger, au final ? que ferait-elle s’il avalait trop vite sa nourriture ? et si elle visait mal et lui faisait mal sans le vouloir ?
— d- d’accord..! je vais le faire !
dispersée, chizu chercha les vers. elle s’affaira à en récupérer un, acceptant d’essayer. après tout, ils n’auraient pas fait tout ce chemin pour qu’elle se dérobe sous ses jambes et ne parte. chizu le prenait comme un cadeau du ciel. celui de sa mère, veillante en bonne étoile. chizu se disait alors qu’elle était destinée à être la bonne étoile de cet oisillon.
— je... je vais y arriver ! ses doigts tremblaient, s’approchant de l’oisillon bleuté. allez, petit, il faut que tu manges… je te donne ce vers, montre-moi que tu en es capable.
la perruche bleue attrapa difficilement le petit vers qui se tortillait aux doigts de chizu. la patience de celle-ci parvint à porter la nourriture à son bec. chizu, inquiète, devint tout sourire. elle recula d’un pas et sautilla sur place en tapant entre ses mains de joie. son regard vers le vieil homme.
— il a mangé ! il a pris le vers et il l’a mangé ! c’est merveilleux !! s’exclama-t-elle, pleine d’enthousiasme. mais…
chizu porta sa main contre ses lèvres. elle était confuse et presque bouleversée. attendrie par l’oisillon, elle ne le lâchait plus des yeux. celui-ci s’agitait dans le nid, ses ailes battaient sans comprendre qu’il puisse s’en servir pour voler avec. sa frimousse vers elle quémandait une nouvelle becquée ; il n’était clairement pas rassasié. chizu resta sans bouger, comme si elle venait de faire quelque chose d’interdit. elle resta silencieuse avant de parler.
— pourquoi m’a-t-il choisie pour sa première becquée ? demanda-t-elle.
Re: Tori tori ! - 22.07.24 15:47
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Prit dans l'émotion qui se dégage de cette scène sublime, Sama souriait gaiement depuis de longues minutes. Cela ne lui était pas arrivé depuis un moment. Cette sensation d'avoir enseigné quelque chose avec succès. Il regardait la scène avec un peu de recul afin de laisser la jeune Chizu faire ses preuves dans se grand moment de complicité inter-espèce. Elle s'en sortait à merveille ! On dit que les animaux ressentent les connexions qui peuvent exister entre certains individus d'espèces différentes. Les yeux étaient la porte d'entrée pour vers les liens primaires.
Un lien s'était clairement créé entre ces deux là. Comme s'ils setaient choisit. À commencer par cette rencontre impromptue entre l'ermite et cette jeune kunoichi pleine de vie. Et si tout était écrit dans le marbre ? Si ce petit œuf était tombé justement à cette endroit, à ce moment ? Peut-être que cette ado était là pour lui depuis le début ? Samahada observait tout en réfléchissant à la suite. Cela lui rappela sa rencontre avec l'un des trois Sanin de Konoha, qui était venu pour récolter des informations dans la région. C'est lui qui lui avait enseigné sa première technique de survie en pleine nature.
Chizu agissait avec maturité mais aussi avec une naïveté et une pureté rayonnante. Le petit oisillon bleu ne regardait qu'elle. Ne réagissait qu'à ses mouvements et réaction. Elle se posait beaucoup de questions et peinait à prendre confiance sur quoi faire et comment. Mais, instinctivement, elle prenait les bonnes décisions sous les yeux admiratifs de l'ermite.
- Tu sais, les animaux ont une analyse bien plus développée que nous. Nous avons perdu ces capacités qui faisait de nous des prédateurs. L'ouïe, l'odorat et même la vue ont progressivement réduits à force de nous concentrer sur la facilité et le confort. Mais certains ont tout de même des lègues génétiques qui leur permettent de se connecter à la nature, aussi bien émotionnellement que sensoriellement. Comme toi semblerait-il. Ce respect que tu sembles porter aux être vivants fait de toi quelqu'un de spécial. Quelqu'un capable de ce lier avec les animaux et d'en faire de vrais alliers dans la vie, voir même en combat pour certains clans.
Le petit oisillon réclamait de nouveau de la nourriture. Chizu l'avait ressenti et sut comprendre les signaux envoyés par la minuscule créature de Dame Nature. Sama ne s'était pas trompé. Elle était dotée de cette capacité innée à comprendre les êtres par les sens. Il voulut essayer une dernière chose avant de prendre sa décision sur l'avenir de ce petit. Il devait vérifier que l'oissillon reconnaissait vraiment Chizu comme "protecteur" ou même "parent". Un action qui était plus naturelle et qui s'inscrivait jusque dans la mémoire génétique des nouveau-nés. La "vrai" bécquée.
Je sais que ça peu paraître un peu dégoûtant, mais que dirais-tu de lui en donner un autre mais cette fois-ci avec la bouche. Les petits apportent une attention particulière à certains détails, comme celui de la proximité par exemple. En lui donnant la becquée de cette façon, tu crée un lien avec le petit, car il s'imprègne de plusieurs choses. Ton odeur, ton visage et des ondes que tu envois. Celon sa réaction, tu pourras savoir s'il te fait vraiment confiance, ce qui pourrait débaucher sur un lien indéfectible entre vous deux. Que dirais-tu de rentrer chez toi avec un compagnon ? Le choix te reviens, petite. La connexion est possible.
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