Someday you and me, together will make a new beginning -Fuyo & Chizu - 29.04.24 23:42
Ses yeux d’un bleu étincelant fixaient le paysage qui s’offrait à elle. Au loin, elle pouvait voir des navires qui voguaient à travers la brume épaisse, semblant disparaître d’une manière fantomatique à l’horizon. Les douces vagues de la mer venaient s’écraser contre les berges du port. Les eaux sombres qui s’agitaient parvenaient facilement à faire rêvasser Fuyo et l’éloigner de sa triste réalité. En écoutant les doux sons des vagues, la jeune fille s'imagine être dans un de ses bateaux qui l’emmenait loin, très loin de sa vie actuelle. Elle rêvait de pouvoir rejoindre Rôkoku, son village natal où les fleurs parsèment les collines, florissant à travers le creux des montagnes. Voir les fleurs qui bourgeonnent pour révéler des pétales aux couleurs vives. Elle ne rêvait que de ça, revoir les siens et pouvoir commencer son commerce de remèdes pour soigner diverses blessures. Cela faisait une dizaine d’années qu’elle était arrivée au village de Kiri, vendue comme une simple esclave sur le marché pour un haut dignitaire. Dix ans, qu’elle n’avait pas vu le visage de sa grand-mère lui sourire d’une manière complice. Dix ans, qu’elle n’avait pas vu son village aux multiples légendes comme celle de Rôen, le monstre mi-loup mi-tigre. Fuyo voulait revoir le soleil briller de mille feux sur les berges de la rivière. Hélas, tout avait disparu en fumée dès qu’ils s’étaient fait attaquer par des contrebandiers. Elle leur avait servi de marchandise pour daigner avoir un repas et un lit bien chaud pendant au moins une semaine. Au profit de leur confort, Fuyo était devenue une esclave au service de ce haut dignitaire capricieux et vaniteux. Ils avaient détruit sa vie au profit d’une semaine au coin du feu.
C’était une vie qu’elle n’avait pas choisi et qu’elle ne désirait aucunement. Fuyo ne voulait plus prendre soin de cet homme, et faire son ménage. Elle ne voulait plus se plier en quatre pour réaliser le moindre de ses désirs. Elle ne voulait plus parader derrière lui, comme un vulgaire trophée. La jeune fille voulait être elle, une herboriste de renom qui aidait les gens au lieu de servir une personne imbue d’elle-même. Il n’était pas un homme mauvais en soit, il ne l'avait jamais frappé, bien qu’il abusait d’elle et de ses talents de multiples manières. Il la laissait faire ses “ étranges mixtures” pour le peu que cela servait ses intérêts à lui-seul. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu'elle en profitait pour en faire pour les autres. Il la laissait acheter ce dont elle avait besoin au marché afin de les concocter. Ce n’était pas un homme au coeur mauvais, mais il était dur et intransigeant envers elle, s’amusant à la torturer d’une manière psychologique afin qu’elle ne soit plus qu’un ornement à sa collection. Juste un corps créé pour le servir et rien d’autre. Bien que Fuyo soit d’une gentillesse et d'une douceur extrême, elle était trop têtue pour se laisser faire. La jeune fille s’entêtait à lui répondre, à vouloir sa liberté par-dessus tout. Il voulait que Fuyo le serve toute sa vie, alors que la jeune fille ne rêvait que de sa liberté, de naviguer au gré des vagues, revoir son pays ou encore admirer différents paysages. Des forêts luxuriantes et verdoyantes, des déserts de sable et des plaines herbeuses à perte de vue. La mer était magnifique à voir, Fuyo n’en doutait pas sur ce sujet, mais elle lui rappelait un peu trop sa condition.
La brise glaciale la ramena à sa triste réalité. Ses yeux s’ouvrant de nouveau sur cette mer sombre, sur cette atmosphère pesante, sur sa condition. Fuyo n’était plus l’aventurière, mais l’esclave de son maître. Le panier lourd sur son bras gauche, la jeune femme se retourna, faisant virevolter ses longs cheveux argentés afin de revenir dans le domaine de son maître. Fuyo était en retard, elle allait se faire reprimander par son maître qui allait lui inventer une nouvelle torture. Un pas avant, puis un deuxième avant de se remettre en marche vers le domaine qui se trouvait dans les hauteurs. Elle parcourut une bonne distance, portant un panier en osier qui semblait s’alourdir au fur et à mesure que le temps passait. Le temps était sombre, presque orageux au-dessus de sa tête. Ce n’était pas qu’elle détestait ce maudit village mais il n’avait rien à voir avec son village natal. Rôkoku était coloré tandis que Kiri semblait avoir des couleurs fades, délavées par la brume épaisse. L’atmosphère douce de son village lui manquait. A Kiri, tout était une question de meurtre, de sang et de cruauté. Rien que d’y penser au liquide rouge, Fuyo frissonna. Les yeux baissés au sol, comme son maître lui avait appris, elle continua son chemin avant que son pied se tord sur la racine d’un arbre. Trébuchant, elle sentit son point de gravité défaillir. Avec horreur, elle vit le sol s’approcher de son corps. Dans une vaine tentative, elle mit ses mains en avant pour se protéger la tête. Avec un petit cri, Fuyo tomba au sol, son panier se renversant sur les pavés gris en pierre. Une douleur aiguë se fit ressentir au niveau de son genou qui avait claqué durement contre le sol. Elle blêmit tout en espérant ne pas saigner au niveau du genou. Le sang était sa pire phobie. Le souffle court, Fuyo prit son courage à deux mains pour se relever malgré la douleur lancinante qui parcourait son corps, son maître l’attendait avec impatience pour qu’elle puisse prodiguer ses soins. Je ne veux vraiment pas, mais je dois le faire, pensa Fuyo qui tenta en vain de se relever.
Les yeux brillants, la jeune femme soupira avant de tenter une deuxième fois. En vain, la douleur se faisait plus fulgurante à faire cela.
-La poisse ! Marmonna-t-elle avec anxiété.
根
les racines… il faut que je me concentre sur les racines. je peux y arriver ! ce n’est pourtant pas bien compliqué à faire.
les cheveux attachés en chignon de chizu ne laissaient que ses mèches au devant de son visage doux voler au vent impétueux. elle déporta ses mains au-delà du ruisseau qui bordaient ces terres en hauteur. elle comprit qu’un orage allait éclater en sentant l’intensité de l’eau. en se concentrant sur son chakra, les yeux fermés, elle essayait de créer des murets de lianes aux abords du cours d’eau pour éviter que les maisons fragiles autour soient inondées. après quelques minutes sans apparition de ses lianes, elle ouvrit un œil, puis l’autre et réalisa, qu’au final, rien n’apparut à ses yeux attristés. haa ! aa~an… chizu déporta la phalange de son index aux abords de ses lèvres pêches. ses yeux tremblaient d’appréhension. elle déporta un pied vers l’arrière pour venir observer le paysage derrière elle. derrière elle, il se trouvait plusieurs maisonnettes faites de bois, que les conditions météorologiques de kirigakure avaient détériorées. on aurait pu penser que ces habitations fussent abandonnées, mais chizu apercevait une lucarne pour deux d’entre elles, et même ce qu’il se passait à l’intérieur de la maison la plus proche. chizu devinait qu’une famille s’y trouvait, parce qu’elle venait de voir une mère apporter un gâteau avec des bougies à son fils. cela devait être sûrement un anniversaire qui se fêtait. les doigts de chizu se refermèrent davantage à l’intérieur de sa paume. elle reconnaissait la chaleur familiale qu’elle avait connue autrefois auprès de ses parents, avant que sa mère…
gya~a !! s’écria-t-elle, passant ses deux mains au sommet de sa tête, le genou droit en l’air.
chizu venait de faire dos au ruisseau qui venait de l’éclabousser à mesure que le flux claquait contre les roches. il fallait absolument qu’elle fasse quelque chose, sinon, c’étaient ces familles qui allaient disparaître sous les eaux de kiri par sa faute. chizu ancra ses pieds au sol et déporta de nouveau ses mains fines pour ce ruisseau déchaîné. elle concentra son chakra et des premières lianes firent leur apparition. elles bordèrent lentement les rives, formant un muret fait de lianes tortillantes. ce n’était pas parfait, mais les iris japonica de couleurs blanches, pourpres et leur intérieur jaune adoucissaient le paysage morne du pays de l’eau. au moment d’ouvrir à nouveau ses yeux, chizu s’aperçut qu’elle venait de réussir cet exploit. une bonne partie de la rivière avait été protégée par ces lianes en fleurs. entr’ouvrant ses lèvres, chizu le réalisa pleinement et trépigna brusquement de joie en s’exclamant fort.
guh ?
l’instant d’après, chizu entendit une jeune femme tomber non loin d’elle. ce qui mit une trêve à sa joie. elle accourut sans prévenir vers celle-ci, apposant un genou contre son flanc et portant ses mains à ses épaules, afin de l’aider à s’asseoir contre le tronc d’à côté. inquiète, les gestes de chizu étaient lents. elle vint déporter les épaules de la jeune femme aux cheveux longs contre l’arbre. puis, sans perdre de temps, elle s’empressa de mettre debout le panier en osier qu’elle remplit de tout ce dont il avait été vidé. chizu eut un moment de latence avant de se rappeler qu’elle ne lui avait ni demandé si elle allait bien, ni comment elle s’appelait, ou indiqué son propre nom. alors que ses doigts se portaient sur du saigenzai et d’autres poudres bleues, elle sursauta.
heeeh ? est-ce que vous allez bien, madame !? chizu était profondément inquiète. qu’est-ce qui a causé votre chute ? sonda t-elle.
les racines… il faut que je me concentre sur les racines. je peux y arriver ! ce n’est pourtant pas bien compliqué à faire.
les cheveux attachés en chignon de chizu ne laissaient que ses mèches au devant de son visage doux voler au vent impétueux. elle déporta ses mains au-delà du ruisseau qui bordaient ces terres en hauteur. elle comprit qu’un orage allait éclater en sentant l’intensité de l’eau. en se concentrant sur son chakra, les yeux fermés, elle essayait de créer des murets de lianes aux abords du cours d’eau pour éviter que les maisons fragiles autour soient inondées. après quelques minutes sans apparition de ses lianes, elle ouvrit un œil, puis l’autre et réalisa, qu’au final, rien n’apparut à ses yeux attristés. haa ! aa~an… chizu déporta la phalange de son index aux abords de ses lèvres pêches. ses yeux tremblaient d’appréhension. elle déporta un pied vers l’arrière pour venir observer le paysage derrière elle. derrière elle, il se trouvait plusieurs maisonnettes faites de bois, que les conditions météorologiques de kirigakure avaient détériorées. on aurait pu penser que ces habitations fussent abandonnées, mais chizu apercevait une lucarne pour deux d’entre elles, et même ce qu’il se passait à l’intérieur de la maison la plus proche. chizu devinait qu’une famille s’y trouvait, parce qu’elle venait de voir une mère apporter un gâteau avec des bougies à son fils. cela devait être sûrement un anniversaire qui se fêtait. les doigts de chizu se refermèrent davantage à l’intérieur de sa paume. elle reconnaissait la chaleur familiale qu’elle avait connue autrefois auprès de ses parents, avant que sa mère…
gya~a !! s’écria-t-elle, passant ses deux mains au sommet de sa tête, le genou droit en l’air.
chizu venait de faire dos au ruisseau qui venait de l’éclabousser à mesure que le flux claquait contre les roches. il fallait absolument qu’elle fasse quelque chose, sinon, c’étaient ces familles qui allaient disparaître sous les eaux de kiri par sa faute. chizu ancra ses pieds au sol et déporta de nouveau ses mains fines pour ce ruisseau déchaîné. elle concentra son chakra et des premières lianes firent leur apparition. elles bordèrent lentement les rives, formant un muret fait de lianes tortillantes. ce n’était pas parfait, mais les iris japonica de couleurs blanches, pourpres et leur intérieur jaune adoucissaient le paysage morne du pays de l’eau. au moment d’ouvrir à nouveau ses yeux, chizu s’aperçut qu’elle venait de réussir cet exploit. une bonne partie de la rivière avait été protégée par ces lianes en fleurs. entr’ouvrant ses lèvres, chizu le réalisa pleinement et trépigna brusquement de joie en s’exclamant fort.
guh ?
l’instant d’après, chizu entendit une jeune femme tomber non loin d’elle. ce qui mit une trêve à sa joie. elle accourut sans prévenir vers celle-ci, apposant un genou contre son flanc et portant ses mains à ses épaules, afin de l’aider à s’asseoir contre le tronc d’à côté. inquiète, les gestes de chizu étaient lents. elle vint déporter les épaules de la jeune femme aux cheveux longs contre l’arbre. puis, sans perdre de temps, elle s’empressa de mettre debout le panier en osier qu’elle remplit de tout ce dont il avait été vidé. chizu eut un moment de latence avant de se rappeler qu’elle ne lui avait ni demandé si elle allait bien, ni comment elle s’appelait, ou indiqué son propre nom. alors que ses doigts se portaient sur du saigenzai et d’autres poudres bleues, elle sursauta.
heeeh ? est-ce que vous allez bien, madame !? chizu était profondément inquiète. qu’est-ce qui a causé votre chute ? sonda t-elle.