Cela faisait un petit moment qu’ils marchaient dans la forêt dense et escarpée. Aussi silencieux, ils déambulent sous la canopée des arbres, se mouvant au gré du vent afin de mieux se dissimuler des regards curieux. Ce silence, Ryuu ne l’aimait pas vraiment. Cela lui rappelait beaucoup sa cage de fer et ses bourreaux. Le jeune homme blond savait qu’il devait être silencieux, car c’était une mission d’infiltration ou une balade. Quand il s’agissait de Sasuke, Ryuu ne savait jamais vraiment de quoi il en retournait. Au bout d’une heure, le jeune homme n’en pouvait plus et décida de ralentir le pas pour observer la nature avoisinante. Il admirait les fougères et le lierre qui poussaient sous l’ombre des branches. Le vert des plantes sauvages tranchait avec les fleurs aux couleurs chatoyantes. La nature lui offrait un spectacle bucolique absolument unique en cette journée ensoleillée. Cependant, cette beauté avait fini par le lasser complètement au bout de quelques minutes de contemplation. Ses yeux verts fixèrent la nuque de Sasuke qui avançait calmement devant lui, complètement concentré sur leurs tâches. Un sourire vint étirer ses lèvres en imaginant ce qu’il allait lui préparer. Oh, je sais ce que je vais faire pour passer le temps ! Chanter ! S’exclama intérieurement Ryuu dont les yeux s’étaient enflammés d’une lueur sadique.
-Promenons-nous dans les bois pendant que Sasuke n’y est pas ! Si on y était, il nous cramerait ! Chantonna Ryuu d’une voix faussement enfantine et agaçante.
La petite comptine revisitée le fit rire doucement avant de reprendre sa marche. De dos, Sasuke était resté imperturbable. Ah, il veut vraiment la faire, cette foutue tâche. Mais pourquoi on va si loin pour acheter des pigeons, euh non, des faucons, pensa Ryuu. Oh et puis zut ! Il ne s’était pas souvenu des paroles de son “ami” ! Ryuu avait totalement oublié ce qu’ils allaient faire au marché noir. En même temps, lorsqu’il s’agissait de Sasuke, il pouvait s’attendre à tout et à n’importe quoi. Surtout à des traquenards. C’était quelque chose qu’il avait appris au cours de ses dix longues années. Dès que Naruto lui disait non, que c’était trop dangereux, Sasuke courait dans le danger sans réfléchir avec un sourire narquois. Naruto finissait par le disputer en l’insultant de “dattebayo” avant de soupirer et Sasuke faisait juste son sempiternel “tssk, baka”. Alors une dispute se prolongeait entre les deux. Parfois, c’était Naruto qui gagnait, parfois Sasuke. Un jour, je devrais lancer des paris sur eux, comme ça, je me remplirai les poches d’or que je garderais rien que pour moi, s’enquit mentalement Ryuu avec son éternel sourire enfantin. Comme sa comptine n’avait pas fonctionné, le jeune homme décida de passer à l’action avec une autre chanson rien que pour énerver encore davantage son “ami”.
-Sasuke et Ryuu vont au marché noir,
Tapis comme des loirs,
Les villageois vont être détroussés,
Car c’est le seul moyen de se ressourcer,
Après une longue nuit, à se faire par disputer,
par Naruto, Sasuke s’est écrié : “ je vais le bouillir dans l’huile”, chanta Ryuu un peu plus fort sur un air très familier pour les enfants.
Le plus petit des deux hommes eut un rire enfantin avant de retrouver son sérieux. Il savait que cette chanson allait énerver Sasuke au plus haut point, mais il espérait tout du moins que sa réaction allait être tordante à souhait, surtout à l’approche du marché noir.
les rayons de la lune fuyaient entre les feuilles dansantes à la brise, chassés par une lumière bien plus forte encore. il s’agissait de celle du soleil qui se présentait à ce ciel bleu dégagé. un clair-obscur que sasuke préférait voir lorsque le soleil se couche à l’horizon pour enfin ne laisser place qu’à la lune. c’était tout du moins ce qu’il faisait la plupart du temps, enfant, après l’académie ou une énième journée à attendre son frère. l’aube avait cette particularité d’être calme. aucun homme ne compromettait leur traversée à l’intérieur de cette forêt luxuriante. il supposait que le nukenin qui l’accompagnait s’enivrait d’autant de fraîcheur et de senteurs. en continuant leur avancée, ils pouvaient se laisser distraire par les biches les moins timides, sinon quelques lapins qui n’avaient pas peur du danger en s’exposant à eux. qu’il était plaisant de commencer cette mission par autant de douceur ! si sasuke maintenait le silence, il se sentait apaisé par la nature qui guidait ses pas.
depuis que naruto se tenait auprès des nukenins, sasuke lui cachait ses missions pour l’akatsuki. il n’avait pas à le savoir. d’un côté, c’était une manière de le protéger de la menace que représentait obito. sasuke, en s’éloignant du uzumaki, cherchait la tranquillité d’esprit qui rompait avec sa dualité intérieure. il n’était pas encore évident pour lui de devoir servir les deux, des fois même qu’il aurait aimé ne devoir se soucier d’aucun d’eux. chose qu’il se permettait lors de certaines excursions où il flânait dangereusement aux abords de konoha ; ce que naruto lui interdisait de faire sans son accord. il accumulait les décisions contradictoires et était devenu encore plus mutique, se rendant compte de l’influence destructive qu’il portait envers chaque personne dont il avait un loyal attachement.
soudain, une voix enfantine résonna jusqu’à lui.
— …
en entendant les paroles, sasuke plissa ses yeux, mais il se contenta de poursuivre leur marche jusqu’au marché noir. ryuu, bien qu’ils aient le même âge, n’avait pas eu d’éducation. au début, sasuke était constamment après lui, courroucé par son retard. maintenant, il avait appris à vivre avec et le considérait réellement comme un membre de taka. au fond, il lui rappelait constamment naruto. lui, et sa fâcheuse manie de le mettre hors de lui. avec le temps, il avait calmé ses ardeurs et avait réalisé qu’il n’était pas la meilleure personne pour l’éduquer.
— si tu ne fermes pas ta gueule immédiatement, on rentre. menace-t-il en lançant un regard noir furtif par-dessus son épaule.
quelques minutes passèrent, sasuke déposa ses doigts frêles contre l’écorce d’un cèdre. devant eux, un petit pont en bois les conduirait par-dessus la rivière, dont l’eau faisait flotter les dernières pétales de cerisiers du printemps. tout en scrutant les étals en bois, à la recherche d’animaux, il abaissa la capuche de sa cape et veilla à ce que son œil pourpre reste caché.
— un memba noir, aux yeux grenats.
depuis que naruto se tenait auprès des nukenins, sasuke lui cachait ses missions pour l’akatsuki. il n’avait pas à le savoir. d’un côté, c’était une manière de le protéger de la menace que représentait obito. sasuke, en s’éloignant du uzumaki, cherchait la tranquillité d’esprit qui rompait avec sa dualité intérieure. il n’était pas encore évident pour lui de devoir servir les deux, des fois même qu’il aurait aimé ne devoir se soucier d’aucun d’eux. chose qu’il se permettait lors de certaines excursions où il flânait dangereusement aux abords de konoha ; ce que naruto lui interdisait de faire sans son accord. il accumulait les décisions contradictoires et était devenu encore plus mutique, se rendant compte de l’influence destructive qu’il portait envers chaque personne dont il avait un loyal attachement.
soudain, une voix enfantine résonna jusqu’à lui.
— …
en entendant les paroles, sasuke plissa ses yeux, mais il se contenta de poursuivre leur marche jusqu’au marché noir. ryuu, bien qu’ils aient le même âge, n’avait pas eu d’éducation. au début, sasuke était constamment après lui, courroucé par son retard. maintenant, il avait appris à vivre avec et le considérait réellement comme un membre de taka. au fond, il lui rappelait constamment naruto. lui, et sa fâcheuse manie de le mettre hors de lui. avec le temps, il avait calmé ses ardeurs et avait réalisé qu’il n’était pas la meilleure personne pour l’éduquer.
— si tu ne fermes pas ta gueule immédiatement, on rentre. menace-t-il en lançant un regard noir furtif par-dessus son épaule.
quelques minutes passèrent, sasuke déposa ses doigts frêles contre l’écorce d’un cèdre. devant eux, un petit pont en bois les conduirait par-dessus la rivière, dont l’eau faisait flotter les dernières pétales de cerisiers du printemps. tout en scrutant les étals en bois, à la recherche d’animaux, il abaissa la capuche de sa cape et veilla à ce que son œil pourpre reste caché.
— un memba noir, aux yeux grenats.