I thought I saw hope but it was only a mirage.
La lune termine sa ronde et laisse la place au soleil qui éblouit l'horizon, l'aube approche. Les nuages et le ciel se teintent de pastel, de mauve et de rose qui se chevauchent dans un magnifique dégradé. Un paysage de toute beauté que la kunoichi prend le temps d'admirer.
Ce n'est pas le moment. Elle sait. Le monde est chaotique, elle n'a que peu d'alliés et nombre d'ennemis peuvent lui planter un couteau dans le dos au moindre relâchement. Elle le sait. Cependant, si elle ne prend pas la peine d'admirer un lever de soleil et de profiter des plaisirs simples de la vie, à quoi bon se donner tant de mal ?
Ume déplace le masque de fennec qu'elle porte sur le côté de son visage et effleure son front humide. Ses vêtements sont couverts de poussière et d'autres saletés. Ses cheveux lui paraissent gras et lui font prendre conscience que dans sa quête de sauver le monde, elle oublie de prendre soin d'elle. Et ça, c'est une grosse erreur. Impardonnable même.
L'animal émet un petit ronronnement de satisfaction à l'idée de rentrer se reposer et reprend ses foulées, guidant Ume dans les vastes forêts verdoyantes du Pays du Feu. Même si elle connaît le chemin, elle préfère se fier à son compagnon. Si jamais il y a des pièges, il l'avertira et lui évitera des blessures. Le moindre relâchement pourrait lui être fatal. Elle ne cesse jamais d'être sur le qui-vive.
Soudain, le petit renardeau prend un virage serré sur la droite, changeant complètement de cap et se désintéressant d'elle.
Interloquée par ce comportement inhabituel, Ume se décide à le suivre sans l'interrompre. Elle ignore la destination qu'il veut atteindre. Il ne désobéit jamais et si c'est le cas, il fait les yeux doux en se roulant sur le dos pour éviter la punition. C'est devenu difficile de se fâcher contre lui tellement il est doué pour se rendre adorable...
Ses oreilles sont dressées vers l'avant, ses iris dilatés. Quelle mouche l'a piqué ?
Fokko disparaît dans un buisson, Ume l'enjambe et atterrit dans une clairière. Son regard remarque la boule de poils, se frottant contre la cheville de quelqu'un. Ce quelqu'un ne lui est pas inconnu. Elle le reconnaît facilement. Sa main agrippée sur la poignée de son boomerang se desserre en se remémorant les jours heureux d'enfants naïfs dont elle faisait partie. Était-il vraiment heureux à cette époque ? Elle aime y croire. Cela rend la réalité moins difficile à digérer.
Plusieurs sentiments l'envahissent. L'étonnement, la nostalgie, le regret, la culpabilité, la frustration, l'amertume, la méfiance, la prudence mais aussi l'appréhension.
En effet, le félin reste à ses pieds, le fixant de ses grands yeux rouges. Ume reste éloignée, fixant son compagnon alors que des souvenirs émergent dans son esprit. Avant qu'il ne déserte, personne ne se doutait de ce qu'il avait prévu de faire. Personne sauf Sakura qui n'a pas réussi a l'arrêter. Qui l'aurait pu ? Il était déterminé à accomplir sa vengeance. A éliminer Itachi, le responsable du massacre de son clan. Une histoire que chaque adulte connaissait mais évitait de répéter, comme s'il s'agissait d'un secret lourd de conséquences.
Il a gardé le même visage, sans défaut. Des yeux sombres, toujours indéchiffrables. Elle, elle ne fait plus partie de ses groupies depuis plusieurs années. Les querelles de Sakura et d'Ino l'ont vite lassée. Ce n'est pas son genre de se battre pour des garçons. Amoureuse... Elle ne l'a jamais vraiment été. Disons qu'elle le trouvait intéressant par ses capacités et le fait qu'il était considéré comme un génie. Si ce n'est pas son amoureux, Sasuke reste un ami perdu dans les rouages du destin. Et Ume partage encore le même désir que les autres. Celui de le ramener sur le bon chemin. Que ce soit par la force ou la parole.
Ce n'est pas le moment. Elle sait. Le monde est chaotique, elle n'a que peu d'alliés et nombre d'ennemis peuvent lui planter un couteau dans le dos au moindre relâchement. Elle le sait. Cependant, si elle ne prend pas la peine d'admirer un lever de soleil et de profiter des plaisirs simples de la vie, à quoi bon se donner tant de mal ?
Ume déplace le masque de fennec qu'elle porte sur le côté de son visage et effleure son front humide. Ses vêtements sont couverts de poussière et d'autres saletés. Ses cheveux lui paraissent gras et lui font prendre conscience que dans sa quête de sauver le monde, elle oublie de prendre soin d'elle. Et ça, c'est une grosse erreur. Impardonnable même.
— Je devrais bientôt rentrer au village… Je suis pleine de sueur et mon maquillage fait peine à voir. Mon nindô va tomber à l'eau si je reste ainsi. Dépêchons nous, Fokko.
L'animal émet un petit ronronnement de satisfaction à l'idée de rentrer se reposer et reprend ses foulées, guidant Ume dans les vastes forêts verdoyantes du Pays du Feu. Même si elle connaît le chemin, elle préfère se fier à son compagnon. Si jamais il y a des pièges, il l'avertira et lui évitera des blessures. Le moindre relâchement pourrait lui être fatal. Elle ne cesse jamais d'être sur le qui-vive.
Soudain, le petit renardeau prend un virage serré sur la droite, changeant complètement de cap et se désintéressant d'elle.
— Fokko ? Qu'est-ce qui se passe ?
Interloquée par ce comportement inhabituel, Ume se décide à le suivre sans l'interrompre. Elle ignore la destination qu'il veut atteindre. Il ne désobéit jamais et si c'est le cas, il fait les yeux doux en se roulant sur le dos pour éviter la punition. C'est devenu difficile de se fâcher contre lui tellement il est doué pour se rendre adorable...
Ses oreilles sont dressées vers l'avant, ses iris dilatés. Quelle mouche l'a piqué ?
Fokko disparaît dans un buisson, Ume l'enjambe et atterrit dans une clairière. Son regard remarque la boule de poils, se frottant contre la cheville de quelqu'un. Ce quelqu'un ne lui est pas inconnu. Elle le reconnaît facilement. Sa main agrippée sur la poignée de son boomerang se desserre en se remémorant les jours heureux d'enfants naïfs dont elle faisait partie. Était-il vraiment heureux à cette époque ? Elle aime y croire. Cela rend la réalité moins difficile à digérer.
Plusieurs sentiments l'envahissent. L'étonnement, la nostalgie, le regret, la culpabilité, la frustration, l'amertume, la méfiance, la prudence mais aussi l'appréhension.
— Ça fait longtemps depuis notre dernière conversation, Sasuke. Depuis ton départ du village. Fokko t'aime toujours autant à ce que je vois.
En effet, le félin reste à ses pieds, le fixant de ses grands yeux rouges. Ume reste éloignée, fixant son compagnon alors que des souvenirs émergent dans son esprit. Avant qu'il ne déserte, personne ne se doutait de ce qu'il avait prévu de faire. Personne sauf Sakura qui n'a pas réussi a l'arrêter. Qui l'aurait pu ? Il était déterminé à accomplir sa vengeance. A éliminer Itachi, le responsable du massacre de son clan. Une histoire que chaque adulte connaissait mais évitait de répéter, comme s'il s'agissait d'un secret lourd de conséquences.
— A l'époque, toutes les filles de la promo craquaient pour toi. Moi aussi j'avais le béguin pendant un moment. Le dernier Uchiha, un beau garçon ténébreux… Sur ce point, tu n'as pas changé.
Il a gardé le même visage, sans défaut. Des yeux sombres, toujours indéchiffrables. Elle, elle ne fait plus partie de ses groupies depuis plusieurs années. Les querelles de Sakura et d'Ino l'ont vite lassée. Ce n'est pas son genre de se battre pour des garçons. Amoureuse... Elle ne l'a jamais vraiment été. Disons qu'elle le trouvait intéressant par ses capacités et le fait qu'il était considéré comme un génie. Si ce n'est pas son amoureux, Sasuke reste un ami perdu dans les rouages du destin. Et Ume partage encore le même désir que les autres. Celui de le ramener sur le bon chemin. Que ce soit par la force ou la parole.
— Sasuke. Maintenant que tu as dit vouloir devenir Hokage et que tu t'es battu à nos côtés, tu vas rentrer à Konoha n'est-ce pas ?

