Tout était parfait en ce début de journée ensoleillé. Le soleil s’était levé timidement sur la contrée, faisant chanter les oiseaux qui commençaient à virevolter d’arbres en arbres. Ce fut leurs chants qui réveilla agréablement Naruto. Il profita d’être tout seul pour admirer la beauté de l’aube qui s’offrait à lui. Assis sur le bord de la rivière, Naruto admira la cascade limpide qui s’écoula, formant un petit ruisseau agréable où des poissons nageaient paisiblement. La forêt était dense mais laissait passer des petits rayons de soleil, réchauffant quelque peu sa peau. C’était un bel endroit calme et paisible loin de toute agitation. Etirant ses muscles endormies, Naruto profita de ce paysage, et ferma les yeux pour mieux sentir le vent froid effleurer son visage, emmêlant ses cheveux blonds indisciplinés. Naruto savait qu’il devait partir pour rejoindre le village voisin mais il ne pouvait pas s’en empêcher de lézarder quelque peu en voyant ce magnifique paysage calme. Il se savait au combien chanceux d’être parti pour cette mission plus que libératrice à ses yeux. Une simple mission de garde-du-corps avec une personne sympathique et souriante. Il n’y avait pas eu d’attaques, pas d’ennemis à chasser, juste eux deux qui marchaient le long des chemins de terres battues d’un air serein. Inspirant profondément l’air frais matinal, Naruto se détendit à côté de la rivière qui brillait de mille feux sous les rayons du soleil, appréciant la quiétude de ce moment. C’était ce genre d’endroit qu’il appréciait, loin des agitations de la ville. Dans ce lieu isolé, Naruto avait l’impression de ressentir la paix intérieure mais aussi la paix dans le monde. Loin des sifflements de shuriken qui passaient à côté de son visage, loin des bruits métalliques des Kunai qui s'entrechoquent entre eux, des cris de douleurs ou de peine. C’était ce que Naruto voulait : non, un endroit calme et serein qui donnait cette douce impression avant de revenir à une réalité bien plus cruelle. Le jeune shinobi voulait que tout le monde soit en paix, que tout le monde puisse vivre sans avoir la crainte que quelqu’un le tue par derrière. Que la méfiance et la haine ne se lisent plus sur les visages. Il voulait un monde à l’image des oiseaux qui chantent le matin, libres, insouciants tout en restant prudent, évoluant au gré des opportunités. Naruto était conscient de tous les problèmes de ce monde, les ayant vécu pour la plupart personnellement. Pourtant, il ne voulait pas que quelqu’un puisse vivre ce qu’il a vécu. Vivre dans l’ignorance et dans la haine n’étaient bons pour personne, bien au contraire. Son ami Sasuke en était la preuve, il avait vécu dans la haine et la vengeance, pour que cela soit sa volonté qui s’étiole au fil du temps. La solitude de son meilleur ami face à ses problèmes n’avait fait qu’enfoncer sa volonté plus bas que terre. Non, Naruto ne voulait pas que les villageois, le monde prennent le chemin de la haine et de la rancoeur. Un chemin trop emprunté et qui avait conduit à la déchéance de multiples clans, familles et surtout de coeurs aimants. Il avait vu son meilleur ami devenir aussi sombre qu’une nuit sans lune à cause de ce chemin, et il peinait à le ramener dans un chemin beaucoup moins tortueux et piégeur.
Dans son for intérieur, Naruto comprenait Sasuke mieux que personne. Lui-même avait été tenté de prendre ce chemin, car après tout, c’était ce que tout le monde attendait de lui. L’incarnation du démon renard à neuf queues. Traité comme un paria par son propre village, haï et rejeté par tout le monde, voire même parfois recevoir des coups par les villageois. Naruto savait qu’il aurait pu plonger dans les abîmes de la haine et de la vengeance. Pourtant, il ne l’avait pas fait. Quelque chose l’en avait empêché, enfin plusieurs choses. Tout d’abord Pépé Hiruzen, bien que celui-ci lui ait menti plusieurs fois, ses mentors Jiraya et Kakashi, même s’ils avaient des moralités parfois douteuses sur la vie, Mamy Tsunade qui l’avait plus qu'aider à se surpasser. Et puis, Naruto avait réussi avec beaucoup de mal à se faire des amis sur qui compter. Cependant, il savait que c’était parce qu’il ne les avait pas repoussés qu’il s’était détourné. Là, était la différence la plus parfaite. Sasuke les avait rejetés, rejeté sa main tendue, se lier à lui dans leurs souffrances si semblables tandis que lui, avait saisi l’opportunité en vol de suivre un chemin plus vertueux. Naruto avait ce fil frêle tandis que Sasuke avait décidé de le couper. Cependant, le jeune blond n’abandonne pas Sasuke. Il s’était mis un point d’honneur à recréer ce fil si frêle mais à la fois si solide à ses yeux. Ce fil d’apparence frêle était en réalité très solide, voire incassable, tant qu’une personne croyait à la rédemption et à la bonté de l’autre. Sasuke pensait l’avoir détruit mais Naruto savait au plus profond de son coeur, que ce n’était pas vrai. Il arrivait encore à ressentir ce lien puissant entre eux. Naruto pouvait paraître fou aux yeux des autres mais il savait, le ressentait au plus profond de lui : contrairement à ce que les autres croyaient et pensaient, Sasuke n’était pas perdu pour de bon.
Un craquement le sortit de sa torpeur , le ramenant à la réalité. S’il paraissait serein avant ce craquement, Naruto était maintenant aux aguets. Ouvrant les yeux, se préparant à bondir sur la personne, car oui, c’était une personne. Naruto tendit l’oreille en entendant des pas s’approcher de lui, saisissant un kunai discrètement dans sa poche. Le jeune shinobi se mit debout, en attendant le premier de l’adversaire qui arrivait droit vers lui. C’était si calme, si paisible, pourquoi tout doit être gâché en un seul instant, pensa Naruto tout en serrant son Kunai d’une main ferme. Les sourcils froncés, Naruto se décide d’attaquer en premier. D’un mouvement rapide et furtif, le jeune shinobi se mit sur une branche pour apercevoir une tignasse grise. Attends, cette silhouette, je la connais, non, c’est impossible. Un rêve, un simple rêve, se dit-il avant de regarder l’endroit où il était comme pour se voir dormir sur le dos, embrassant les doux rayons du soleil qui réchauffaient son corps après une longue nuit froide à la belle étoile. Ses yeux bleus vinrent scruter la personne. Une tignasse grise et sauvage, dans une forme étrange qui lui faisait penser à un hérisson géant. Des vêtements aux couleurs chatoyantes et bigarrées. Jiraya. Ce n’est pas possible, il est mort, pensa Naruto sous le choc. Son coeur battait à tout rompre dans sa cage thoracique en fixant la silhouette, croyant voir un fantôme, ce qui était le cas. Perdu dans son choc de revoir, Naruto perdit son équilibre et tomba tête la première sur le sol. La surprise laissa place à une douleur intense, exprimée par un simple “aïe!” crier à plein poumons. Se relevant non sans mal en s’asseyant sur de la terre qui salit son pantalon noir. C’est ça, je suis en train de rêver. J’ai dû m’endormir près de la rivière, pensa Naruto malgré la douleur de sa tête qui partait peu à peu grâce à sa guérison accrue par Kyubi.
Se frottant la tête, les yeux plissés par la douleur, Naruto leva un regard vers son mentor le plus cher, mort depuis longtemps.
-Tu es là ! S’écria Naruto heureux de pouvoir parler à cet homme à qui il n’avait pas pu dire au revoir.
C’était trop beau pour être vrai mais Naruto ne s'en souciait guère, car il était endormi et rêvait de l’homme à qui il doit tout. Jamais, il ne pourrait lui dire ce qu’il voulait lui dire. C’est l’occasion, se dit Naruto enjoué.
-Oh l’Ermite pas net, je dois te dire un tas de trucs , ‘ttebayo! S'exclama Naruto d’un ton insouciant et chaleureux comme à son habitude malgré la petite voix dans sa tête qui lui disait que quelque chose n’allait pas.
Naruto ignora cette voix, ce murmure qui lui soufflait un frisson froid dans son dos, car son mentor était là, vivant. Réel.
En quête d'inspiration pour mon prochain chef-d'œuvre littéraire, je vagabondais en ermite de hameau en hameau, m'immergeant dans la diversité de notre magnifique pays. Les discussions animées, les verres partagés, et même quelques flirts avec les jeunes femmes les plus séduisantes rythmaient mes escales. Bien sûr, je devais avouer que mon chemin était parsemé de quelques revers cuisants. Des gifles, des portes claquées au visage, et même des confrontations inopinées avec des âmes offusquées de mes talents d'enquêteur. Cependant, un véritable homme ne saurait se laisser abattre par les échecs.
Aussi, j'avais choisi un titre pour mon prochain ouvrage, un titre mystérieux et intrigant : "Les Techniques Secrètes des Clans, révélées en plein batifolage". Il était parfait, destiné à éveiller la curiosité de mes fidèles lecteurs. Cependant, la recherche et l'investigation nécessaires pour rassembler toutes les informations risquaient de rivaliser avec une vie entière d'espionnage en tant que shinobi de rang S. Surtout si je m'aventurais à espionner les clans aussi fermés que les Uchiha ou les Hyûga, célèbres pour leur vigilance et méfiance. D'autant que mon propre aspect physique ne passait pas inaperçu. J'étais un homme plutôt grand et séduisant, dans la cinquantaine (nous n'allons pas dire 54), aux longs cheveux blancs, arborant fièrement mon bandeau frontal marqué du kanji "Abura," signifiant "Huile." De chaque côté de mes yeux, une ligne rouge descendait, évoquant presque des larmes. Une charmante verrue ornait le côté gauche de mon nez, ajoutant du caractère et de la virilité à mon personnage. Un détail qui ne trompait personne.
Perdu dans mes réflexions, alors que je cheminais vers le Pays de la Pluie, je ne pouvais qu'être interpellé par l'étrangeté du ciel. Un bleu pur, dénué de nuages, sans la moindre menace en vue. Étais-je véritablement sur la bonne voie ? Soudain, un bruit vint rompre le silence, suivi d'une voix familière. Une voix nasillarde, mais empreinte de détermination. Cette voix ne pouvait appartenir qu'à mon élève préféré : Uzumaki Naruto !
油 — Ohé Naruto ! Je t'ai déjà demandé d'arrêter de m'appeler "Ermite Pervers" !
油 — Ne me rabaisse pas au rang de pervers ! Je suis le saint ermite du Mont Myôbuko, le légendaire sanin de la légende et ton maître ! L'ermite des Crapauds, JIRAYA-SA//

油 — WOUUUAAAAH cache-toi Naruto ! Des jolies femmes en approche ! Elles sont peut-être d'un clan shinobi yooo!
J'ai dû abandonner inopinément ma célèbre pose Kabuki pour me précipiter, le visage contre le sol, entraînant Naruto à mes côtés. Je m'égayai pour écarter les feuillages des buissons, dévoilant à mon élève deux femmes d'une beauté saisissante se dirigeant vers la rivière. Leur élégance était indéniable, mais aucun signe distinctif ne les reliait à un clan particulier. Dans l'incertitude, il me fallait recueillir des informations essentielles. Donc, je m'assis en tailleur et commençai méthodiquement à prendre des notes sur tout ce que je pouvais discerner avec précision : leur taille, une estimation de leur poids, une approximation de leur bonnet, la couleur de leurs cheveux, leurs nuances d'yeux, et ainsi de suite.
Aussi, j'avais choisi un titre pour mon prochain ouvrage, un titre mystérieux et intrigant : "Les Techniques Secrètes des Clans, révélées en plein batifolage". Il était parfait, destiné à éveiller la curiosité de mes fidèles lecteurs. Cependant, la recherche et l'investigation nécessaires pour rassembler toutes les informations risquaient de rivaliser avec une vie entière d'espionnage en tant que shinobi de rang S. Surtout si je m'aventurais à espionner les clans aussi fermés que les Uchiha ou les Hyûga, célèbres pour leur vigilance et méfiance. D'autant que mon propre aspect physique ne passait pas inaperçu. J'étais un homme plutôt grand et séduisant, dans la cinquantaine (nous n'allons pas dire 54), aux longs cheveux blancs, arborant fièrement mon bandeau frontal marqué du kanji "Abura," signifiant "Huile." De chaque côté de mes yeux, une ligne rouge descendait, évoquant presque des larmes. Une charmante verrue ornait le côté gauche de mon nez, ajoutant du caractère et de la virilité à mon personnage. Un détail qui ne trompait personne.
Perdu dans mes réflexions, alors que je cheminais vers le Pays de la Pluie, je ne pouvais qu'être interpellé par l'étrangeté du ciel. Un bleu pur, dénué de nuages, sans la moindre menace en vue. Étais-je véritablement sur la bonne voie ? Soudain, un bruit vint rompre le silence, suivi d'une voix familière. Une voix nasillarde, mais empreinte de détermination. Cette voix ne pouvait appartenir qu'à mon élève préféré : Uzumaki Naruto !
油 — Ohé Naruto ! Je t'ai déjà demandé d'arrêter de m'appeler "Ermite Pervers" !
油 — Ne me rabaisse pas au rang de pervers ! Je suis le saint ermite du Mont Myôbuko, le légendaire sanin de la légende et ton maître ! L'ermite des Crapauds, JIRAYA-SA//

油 — WOUUUAAAAH cache-toi Naruto ! Des jolies femmes en approche ! Elles sont peut-être d'un clan shinobi yooo!
J'ai dû abandonner inopinément ma célèbre pose Kabuki pour me précipiter, le visage contre le sol, entraînant Naruto à mes côtés. Je m'égayai pour écarter les feuillages des buissons, dévoilant à mon élève deux femmes d'une beauté saisissante se dirigeant vers la rivière. Leur élégance était indéniable, mais aucun signe distinctif ne les reliait à un clan particulier. Dans l'incertitude, il me fallait recueillir des informations essentielles. Donc, je m'assis en tailleur et commençai méthodiquement à prendre des notes sur tout ce que je pouvais discerner avec précision : leur taille, une estimation de leur poids, une approximation de leur bonnet, la couleur de leurs cheveux, leurs nuances d'yeux, et ainsi de suite.
Perdu. Naruto était complètement perdu dans son propre rêve. Quelques minutes auparavant, Naruto se trouvait dans un endroit paisible et idyllique où il pouvait dériver dans ses pensées au point de s’endormir au bruit de la cascade qui s’écoulait parmi les rochers. L’ironie de la nature l’avait toujours intriguée, voire même fascinée. C’était l’eau, un élément beaucoup plus faible que la roche qui la forgeait, lui donnant des formes. La puissance abrupte de ce liquide affaiblissait le solide au point qu’il se pliait à sa volonté. Un endroit paisible où Naruto s’était endormi et tout s’était transformé en un claquement de doigt. Son plus grand mentor est apparu, dans toute sa splendeur excentrique alors que dans ses souvenirs, il était mort, perdu dans des eaux profondes au village d’Ame. La mort de Jiraya avait été très dure à surmonter pour Naruto. Jiraya était le dernier membre de sa famille. Lorsqu’il avait appris la nouvelle, le jeune shinobi n’avait pas pu faire son deuil comme une personne normale car l’ennemi approchait. Il n’avait pas pu pleurer sa mort car beaucoup de pressions pèsent sur ses épaules. Tout le monde attendait quelque chose de lui, attendait à ce qu’il fasse quelque chose. Bien trop vite, Naruto avait dû s’en remettre pour qu’il puisse vaincre Pain, enfin, Nagato. Il n’avait pas pu faire un réel deuil, n’avait pas pu se préparer à un “au revoir” approprié. Il avait dû par la suite ré-enchaîner des missions sur missions après la défaite de Pain. Naruto aurait aimé lui dire un tas de choses, le remercier pour ses conseils, ses leçons de vie. Les conseils de Jiraya bien que parfois très douteux l’avaient toujours motivé à se surpasser et à ne pas douter de ses rêves. Bon, Naruto savait que certains conseils devaient être jetés à la poubelle, surtout ceux qui concernaient les femmes et les relations amoureuses. Cependant, Naruto voulait lui dire un tas de trucs, apprendre davantage de choses concernant la relation qu’entretenait Jiraya et son père. Avait-il été plus proche de son père qu’avec lui ? Que lui a-t-il appris d’assez fascinant et aurait-il pu lui apprendre ? Naruto aurait aimé apprendre un tas de choses au sujet de son père avec son père, enfin s’il savait qui était son père à ce moment-là.
Naruto avait regretté la mort de Jiraya, cela lui avait brisé le coeur mais avait renforcé sa foi en la paix. Il allait tout faire pour que le monde shinobi soit en paix, afin de respecter le rêve de Jiraya. A sa mort, Naruto avait culpabilisé de ne pas avoir pu lui dire ce qu’il ressentait à son égard. Même s’il ne s’agissait que d’un rêve, peut-être que Naruto pouvait enfin lui dire ce qu’il ressentait à son égard. Enfin, si Jiraya était prêt à l’écouter. Le jeune shinobi regarda son mentor faire sa fameuse pose d’un air sceptique, tellement habitué à le voir ainsi. Même dans mon rêve, il fait cela, pensa Naruto tandis que Jiraya le réprimande sur sa manière de l’appeler.
-Si tu ne veux pas que je t’appelle ainsi, ne te comporte pas comme un ermite pas net, rétorqua Naruto d’un ton rempli de lassitude.
Son mentor quitta sa pose afin de lui dire de se cacher car des filles arrivaient pour se baigner dans la magnifique rivière. Je présume qu’il ne changera jamais, se dit Naruto accroupi derrière un buisson pour observer des jeunes femmes arriver afin que l’ermite puisse les observer. Malgré la pensée populaire, Naruto n’était pas du tout passionné par le fait d’observer des femmes à leur insu, certes, il avait eu la curiosité d’aller observer des filles une poignée de fois mais uniquement pour savoir ce que l’ermite trouvait à le faire tant cela semblait lui plaire de le faire. Lorsqu’il voyait le visage de Jiraya pendant qu’il observait les femmes qui se baignaient joyeusement dans la rivière, Naruto n’avait jamais ressenti cela. Une pure joie, une passion, un intérêt qui vire à l’obsession. Non, le jeune shinobi n’avait trouvé aucun intérêt pourtant il savait qu’il aurait dû. Peut-être que sa situation où règne un danger permanent l’empêchait de savourer pleinement son adolescent ? Peut-être que c’est ça, et puis j’aime Sakura, pensa le jeune shinobi qui regardait son mentor d’un air blasé. Observer des femmes, ce n’était pas son truc mais alors pas du tout.
-Même dans mes rêves, tu observes des filles en train de se baigner et tu t’étonnes encore que je t’appelle l’ermite pas net, marmonna Naruto avant de soupirer.
Prenant son courage à deux mains, le jeune shinobi aux cheveux blonds se préparait mentalement à discuter avec son mentor. C’est l’occasion, je ne l’aurais peut-être plus ou dans longtemps, pensa Naruto. Après tout, ce n’était qu’un rêve et il devait dormir à côté de cette cascade, paisiblement. Naruto tapota l’épaule de Jiraya afin d’attirer son attention, bien décidé à avoir cette fameuse conversation avec Jiraya car c’était peut-être la dernière fois.
-Dis, je voulais te poser une question concernant mon père, s’enquit Naruto d’un ton bas. Est-ce que t’étais proche de lui ? Enfin, est-ce que t’étais aussi proche de lui que de moi ? Demanda le jeune shinobi curieux et déterminé.
—Dis, je voulais te poser une question concernant mon père. Est-ce que t’étais proche de lui ?
Tiens ? Les filles étaient parties et les nuages encombraient à présent le ciel. Naruto a fait mention d'un rêve. Une pensée fugace traversa mon esprit : serions-nous pris dans un genjutsu, plongés dans le rêve de Naruto ? Cependant, cette hypothèse me sembla peu probable. Après tout, nous nous trouvions au Mizu no Kuni, le pays de la pluie, où les averses soudaines étaient monnaie courante. Mais ce qui suivit défia toute logique. Une roulotte apparut soudainement à proximité et se gara à côté de nous. En un clin d'œil, nous nous trouvions assis sur des tabourets, devant un étal où Ichiraku préparait des ramens ! Je me tournai vers Naruto, qui semblait n'avoir rien remarqué de ces changements inexplicables.
Enfin, est-ce que t’étais aussi proche de lui que de moi ?
Ah, voilà une question intéressante. En réalité, Minato était un garçon doté d'une intelligence bien plus affûtée que celle de Naruto, et il se montrait également plus autonome. Néanmoins, nous étions tout de même très proches, car je voyais en lui la personne de la prophétie. Cependant, ma proximité avec Naruto remonte bien avant sa naissance, puisque Minato et Kushina ont choisi de nommer leur fils Naruto, en référence au héros de mes romans. C'était presque comme si Minato m'avait implicitement demandé de veiller sur son fils. Minato était incroyablement intelligent, et je ne serais pas étonné s'il avait anticipé le jour où je prendrais en charge l'entraînement de Naruto. Cependant, Naruto avait davantage hérité du caractère de sa mère que de son père, et il m'a fallu un certain temps pour m'habituer à sa personnalité. Néanmoins, Minato ne reculait devant rien, et sa détermination à réussir était parmi les plus féroces et impressionnantes que j'aie jamais vues, des qualités que Naruto, son fils, a également héritées.
Je me tournai vers Naruto, son visage arborait une détermination palpable. Cela me rappela que je n'avais pas eu la chance de connaître mes parents. Je pouvais sentir la douleur qu'il éprouvait en ne sachant rien d'eux. Il était conscient que, contrairement à lui, j'avais eu la chance de connaître ses parents. Cependant, une personne proche ne connaît souvent qu'une facette de ceux-ci. Cette facette est celle que les individus choisissent de dévoiler au monde. Même si Minato était un homme honnête et bienveillant, il pouvait également avoir ses propres secrets. Des secrets que nous ne devrions peut-être pas chercher à percer. Alors, je replongeai dans mes souvenirs et me contentai de partager les aspects charismatiques et bienveillants du personnage de Minato.
油 — Minato était comment dire... Un homme bien plus beau que toi ! Toutes les filles étaient folles de lui, ce qui avait le don de m'agacer. AHAHAHAH. En étant avec toi, mon charisme n'en ressort que plus fringant, cela me permet d'avoir plus de succès auprès des filles. AHAHAHA !
J'avais toujours eu le don de détendre une situation sérieuse en faisant surgir mon légendaire sens de l'humour. Cependant, je pouvais clairement voir que Naruto était en quête de plus que des plaisanteries. C'est pourquoi, bien que réticent, j'acceptai le bol de nouilles préparé par Ichiraku et laissai échapper un soupir, prêt à aborder un sujet plus sérieux.

油 — Quand j'ai connu ton père, il montrait tous les signes d'un shinobis d'exception qu'on ne peut voir qu'une fois surgir qu'une fois par décennie. J'ai cru qu'il serait l'enfant qui pourrait sauver le monde et je l'ai formé à ce titre. Mais ton père avait moins besoin de moi que tu n'as besoin de moi, et c'est d'ailleurs lui qui a percé le secret du Razengan, qu'il m'a ensuite transmis. Cependant, tu possèdes un point commun avec ton père, c'est ton courage et ton refus d'abandonner. D'ailleurs, on parle de ton père, mais tu as aussi beaucoup hérité de ta mère ahahaha.
Tiens ? Les filles étaient parties et les nuages encombraient à présent le ciel. Naruto a fait mention d'un rêve. Une pensée fugace traversa mon esprit : serions-nous pris dans un genjutsu, plongés dans le rêve de Naruto ? Cependant, cette hypothèse me sembla peu probable. Après tout, nous nous trouvions au Mizu no Kuni, le pays de la pluie, où les averses soudaines étaient monnaie courante. Mais ce qui suivit défia toute logique. Une roulotte apparut soudainement à proximité et se gara à côté de nous. En un clin d'œil, nous nous trouvions assis sur des tabourets, devant un étal où Ichiraku préparait des ramens ! Je me tournai vers Naruto, qui semblait n'avoir rien remarqué de ces changements inexplicables.
Enfin, est-ce que t’étais aussi proche de lui que de moi ?
Ah, voilà une question intéressante. En réalité, Minato était un garçon doté d'une intelligence bien plus affûtée que celle de Naruto, et il se montrait également plus autonome. Néanmoins, nous étions tout de même très proches, car je voyais en lui la personne de la prophétie. Cependant, ma proximité avec Naruto remonte bien avant sa naissance, puisque Minato et Kushina ont choisi de nommer leur fils Naruto, en référence au héros de mes romans. C'était presque comme si Minato m'avait implicitement demandé de veiller sur son fils. Minato était incroyablement intelligent, et je ne serais pas étonné s'il avait anticipé le jour où je prendrais en charge l'entraînement de Naruto. Cependant, Naruto avait davantage hérité du caractère de sa mère que de son père, et il m'a fallu un certain temps pour m'habituer à sa personnalité. Néanmoins, Minato ne reculait devant rien, et sa détermination à réussir était parmi les plus féroces et impressionnantes que j'aie jamais vues, des qualités que Naruto, son fils, a également héritées.
Je me tournai vers Naruto, son visage arborait une détermination palpable. Cela me rappela que je n'avais pas eu la chance de connaître mes parents. Je pouvais sentir la douleur qu'il éprouvait en ne sachant rien d'eux. Il était conscient que, contrairement à lui, j'avais eu la chance de connaître ses parents. Cependant, une personne proche ne connaît souvent qu'une facette de ceux-ci. Cette facette est celle que les individus choisissent de dévoiler au monde. Même si Minato était un homme honnête et bienveillant, il pouvait également avoir ses propres secrets. Des secrets que nous ne devrions peut-être pas chercher à percer. Alors, je replongeai dans mes souvenirs et me contentai de partager les aspects charismatiques et bienveillants du personnage de Minato.
油 — Minato était comment dire... Un homme bien plus beau que toi ! Toutes les filles étaient folles de lui, ce qui avait le don de m'agacer. AHAHAHAH. En étant avec toi, mon charisme n'en ressort que plus fringant, cela me permet d'avoir plus de succès auprès des filles. AHAHAHA !
J'avais toujours eu le don de détendre une situation sérieuse en faisant surgir mon légendaire sens de l'humour. Cependant, je pouvais clairement voir que Naruto était en quête de plus que des plaisanteries. C'est pourquoi, bien que réticent, j'acceptai le bol de nouilles préparé par Ichiraku et laissai échapper un soupir, prêt à aborder un sujet plus sérieux.

油 — Quand j'ai connu ton père, il montrait tous les signes d'un shinobis d'exception qu'on ne peut voir qu'une fois surgir qu'une fois par décennie. J'ai cru qu'il serait l'enfant qui pourrait sauver le monde et je l'ai formé à ce titre. Mais ton père avait moins besoin de moi que tu n'as besoin de moi, et c'est d'ailleurs lui qui a percé le secret du Razengan, qu'il m'a ensuite transmis. Cependant, tu possèdes un point commun avec ton père, c'est ton courage et ton refus d'abandonner. D'ailleurs, on parle de ton père, mais tu as aussi beaucoup hérité de ta mère ahahaha.
Naruto ne voulait pas regarder Jiraya mater des filles lors de leurs bains en pleine nature. Ce n’était pas qu’il adorait cela, mais Naruto était indifférent à ce genre de choses. Etait-il étrange comme adolescent ? Après tout , tous les adolescents rêvaient d’être à sa place pour admirer les courbes généreuses et voluptueuses des femmes qui se présentaient. Surtout qu’il était bien caché derrière les fougères et les arbres. Certes, Naruto avait déjà essayé de rentrer dans les vestiaires des filles mais c’était plus parce qu’il était curieux que par un réel intérêt lubrique comme son parrain assis à ses côtés et qui attendait comme lui, son bol de ramen chez Ichiraku. Naruto n’avait jamais eu de véritables intérêts lubriques pour les femmes. Ce qui était étrange car le jeune shinobi était connu pour ses frasques dans les onsen, bien qu’en réalité, ce n’était pas vraiment de sa faute mais celle de Jiraya. Il était connu comme étant son élève et il devait se comporter quelque peu comme lui, mais en réalité, Naruto n’était pas vraiment un pervers. Juste intrigué par le fait qu’il n’était pas vraiment intéressé par la gente féminine à la base, comme un adolescent normal le ferait. Certes, sa première technique était le sexy jutsu mais c’était en réalité assez nécessaire à l’époque pour distraire les villageois, et elle lui avait permis de faire des bonnes blagues. Très tôt, il avait trouvé cela distrayant de voir des hommes baver sur lui. Cependant, cela ne lui faisait pas du tout effet sur lui alors que cela en faisait avec des ninjas hauts gradés comme le troisième du nom ou même Kakashi. Il ne savait pas vraiment ce qui se passait avec lui ou c’était peut-être parce qu’il aimait Sakura, qu’il se gardait de ressentir un effet dessus. En tout cas, il n’avait pas l’intérêt de Jiraya pour les femmes. Cependant, Naruto ne voulait pas parler des femmes avec Jiraya. Il savait d’ores et déjà que cela pouvait être une conversation compliquée et houleuse à suivre avec son mentor, qui arrivait à lui donner des détails insignifiants sur ses “fameuses conquêtes”. Naruto savait que Jiraya extrapole complètement sur les femmes et ses histoires avec elles. Il n’était donc pas le plus réaliste pour tout ce qui est des relations amoureuses. Le jeune shinobi voulait parler d’autres choses, de sujets beaucoup plus intéressants et qui lui tenait à coeur. Jiraya avait été une personne très importante pour lui, comme un grand-père pour lui et qui veillait sur lui.
Jiraya avait été le seul à ne pas le juger concernant Sasuke, son but. Il avait été le seul à le soutenir dans sa poursuite et dans son rêve de devenir Hokage. Il était le premier à croire en lui alors que tout le monde le voyait comme un gros nul. L’Ermite pas net avait beau être douteux avec la gente féminine mais il était l’une des personnes qui avait un coeur généreux et franc. C’était un homme qui pouvait se montrer sage et qui savait donner des leçons de vie. Et puis, cet homme était aussi le sensei de son père. Un père à la fois connu et inconnu de lui. Naruto savait qui il était, ce qu’il faisait mais il ne connaissait rien d’autre. Minato Namikaze , le quatrième du nom, le héros de Konoha ainsi que la troisième grande guerre shinobi. Il connaissait des histoires sur son père, l’avait admiré tous les jours en regardant le mont Kage, et il s’était même assis sur sa tête un nombre incalculable de fois. Cependant, Naruto ne connaissait rien de lui, ses passions, ce qu’il aimait manger, ce qu’il détestait. Leur rencontre avait été trop brève où plus de questions en étaient ressorties. Certes, il avait été heureux de le rencontrer mais Naruto aurait aimé connaître plus de choses à son sujet. Naruto ignora le doux frisson froid qui remontait le long de sa colonne vertébrale qui lui murmurait que tout était faux, que ce n’était pas un rêve, que tout cela était un danger pour lui. Ce frisson, ce murmure était stupide. Tout cela n’était qu’un rêve et qu’il était endormi à la cascade non loin du pays de l’eau. Jiraya n’était que l’expression d’un désir rationnel de connaître un peu mieux son père.
Son bol blanc rempli de ramens et de garnitures arriva bien vite sur le comptoir. L’odeur alléchante lui fait complètement oublier ce frisson glacé et sombre pour prendre des baguettes. La blague de Jiraya le fit sourire et quelque peu rire avant de plonger ses baguettes dans l’eau bouillante avant de saisir des nouilles et de les manger avec appétit.
-Vraiment ? Moi, je crois surtout que c’est toi qui faisait fuir les filles parce que même avec moi, elles fuient sans oublier la petite gifle, rétorqua Naruto avec un grand sourire.
Au moins, la blague de Jiraya lui avait fait rire alors qu’il n’était pas d’humeur mais Naruto ne voulait pas une plaisanterie. Il ne pouvait pas connaître son père directement mais à travers Jiraya, il le pouvait. De plus, c’était un moyen d’engager une conversation afin qu’il puisse trouver ses mots pour le remercier de tout ce qu’il avait fait.
-Papa devait être génial, déclara Naruto. Mais pas aussi génial que maman, c’est clair. Elle était magnifique ! Tu sais, je l’ai vue et elle avait un sacré caractère, ‘ttebayo ! D’ailleurs, j’ai son tic !,ajouta le jeune shinobi enthousiasmé par la conversation.
Juste après son exclamation, Naruto se calma et regarda son parrain en ne sachant pas quoi dire. Enfin, il savait mais n’arrivait pas à l’exprimer correctement. Sa langue semblait être de plomb face aux mots qu’il souhaitait prononcer à l’homme qui lui avait tout appris. Naruto ne voulait pas tout gâcher. Au fond, le jeune shinobi ne voulait pas parler de ce qu’il ressentait car il devait lui dire adieu après cela et Naruto ne voulait pas lui dire au revoir pour toujours. Cependant, Naruto devait lui dire. Il ne savait pas quand il allait rêver de lui. Au moins, il pouvait lui dire au revoir, le remercier. Prenant son courage à deux mains, Naruto prit une inspiration ainsi qu’une bouchée de ses ramens.
-Merci, déclara un Naruto inhabituellement calme.
Voilà, c’est dit, pensa Naruto. Le jeune shinobi était soulagé et heureux d’avoir pu le lui dire.
Tout était étrange. D'abord, la situation changeait au gré de l'humeur de Naruto, puis son comportement semblait soudainement plus mature que dans nos précédentes rencontres. Le moment où il venait de me remercier était gravé dans ma mémoire. C'était un remerciement sincère, prononcé d'une voix calme, presque... funèbre, comme si... comme si j'étais mort. Et je me souvenais très bien de ma mort. C'était lors de mon affrontement avec Nagato. Malheureusement, j'avais découvert son secret trop tard, et je n'avais pas eu le courage de le tuer. Après tout, il était l'un de mes échecs. J'avais échoué avec tant de personnes dans ma vie, à l'exception peut-être de Naruto. Du moins, c'est ce que j'aimais à penser. On me servit un verre de saké, et je contemplai mon propre reflet dans le liquide. Tout dans cette situation était étrange. Tout présageait que j'étais plongé dans le rêve de Naruto, mais le plus étrange, c'était que j'avais encore l'impression de conserver ma volonté propre. J'avais l'impression d'être responsable de mes paroles et de mes actions. Je souris à Naruto, puis adoptai une expression plus sérieuse.
油 — Naruto... Pourquoi me remercies-tu, ton rêve n'est pas encore terminé, tu me remercieras quand ton objectif sera atteint. Et pour cela, il faut continuer à se battre !
Même si j'étais mort, j'avais choisi d'exister à travers les souvenirs de Naruto. J'avais décidé de rester son sensei, car ma mission n'était pas encore achevée. Mon but était de guider Naruto vers la réalisation de son rêve, de le guider vers la prophétie qui le destinait à devenir un héros. Pour y parvenir, il ne devait jamais cesser de croire en ses propres capacités et en sa propre volonté. J'avais effectué des recherches sur cette situation. J'avais moi-même été piégé dans mes propres rêves par le passé, avant de finalement en sortir. Mais pour Naruto, c'était différent. Je ressentais que nous étions plongés dans son rêve, et il semblait en être satisfait, comme s'il n'avait aucune envie d'en sortir. Il y avait quelque chose qui lui manquait, quelque chose d'essentiel. Peut-être était-ce parce que dans son rêve, il pouvait revoir ses parents, son père, sa mère, Sasuke... Peut-être n'était-il pas prêt à en sortir et je me devais de lui donner les armes pour le faire et lui faisant prendre conscience de son état.
油 — Ne souhaites-tu pas devenir Hokage ? Ne souhaites-tu pas honorer la mémoire de Minato et Kushina ? Je sais que le rêve que tu vis... C'est peut-être l'unique chance de me revoir. De revoir tous ceux que tu as perdus. J'ai moi-même rêvé vivre avec mes parents. Mais puisque je ne les ai pas connus, ils n'étaient pas vrais. Ils n'étaient que le reflet de ce que je désirais dans mon cœur, une illusion. Je ne sais pas où nous sommes Naruto. Mais je sais que Konoha a besoin de toi. Tu peux décider d'être leur sauveur. Tu en as la force.
J'avais l'occasion de revivre au travers ces rêves. Cela me donnait l'opportunité de poursuivre ma mission, comme d'une seconde chance. Que se passerait-il si tout s'écroulait ? Si cette illusion serait rompue ? Je serais sans doute à nouveau mort. Mon âme retournerait dans les cieux. Cependant, si j'avais ne serait-ce qu'une infime chance de contribuer à lever le voile sur ce monde et d'aider ainsi à le sauver, je serais le plus heureux des tuteurs.
油 —Souviens-toi Naruto. Je suis ton sensei et te mènerai un jour au rang d'Hokage. Un homme ne revient jamais sur sa parole. Ça, c'est mon nindo. Rappelle-moi le tien, Naruto !
Et cette parole, je l'ai promise d'abord à tes parents, Naruto ! Aussi, il était évident que je connaissais ton nindo, car c'était aussi devenu le mien, "ne jamais abandonner". Mais je voulais l'entendre de sa bouche. Je lui souriais après avoir bu ma coupole de Sake.
Naruto fixait Jiraya attentivement, gravant dans sa mémoire chaque détails physiques de son mentor comme si c’était la dernière fois qu’il le voyait. Ce qui était probablement le cas, car dans son for intérieur, Naruto le savait. Jiraya est mort. Son corps robuste reposant à tout jamais au fond de l’eau, sans espoir de pouvoir le retrouver. Naruto aurait aimé le retrouver car son mentor méritait une tombe, les honneurs car il était mort en tant qu’un grand héros. Jiraya avait tout sacrifié pour obtenir ce qu’il désirait le plus dans ce monde. Il avait sacrifié sa vie au nom d’une quête, au nom d’une seule chose. La paix. Naruto l’admirait pour cela et prenait pour argent comptant tout ce qu’il lui disait à propos de la vie, de la paix dans le monde shinobi. Et puis, il avait été le seul à lui avoir donné une totale confiance dans un moment où tout le monde lui avait tourné le dos. Lors de leur rencontre, Naruto venait d’être relégué à un sensei nommé Ebisu tandis que Sasuke avait le meilleur sensei pour passer l’examen de Chunin. Le jeune shinobi s’était senti abandonné par Kakashi avec une amère impression de pas valoir la peine d’être entraîné bien qu’il ait été nommé à l’épreuve finale. L’entraînement de Jiraya l’avait aidé à s’améliorer, à rattraper son retard, le rendre fort et rempli de conviction. La foi inébranlable qu’éprouvait Jiraya envers lui, le poussait à se surpasser et à atteindre son rêve.
Les paroles de Jiraya concernant ses rêves et ses aspirations firent écho à quelque chose que Naruto redoutait. Le jeune shinobi redoutait ce frisson glacé qui commença à ramper dans son dos tel un serpent guettant sa proie. Il parcourait son échine, faisant pénétrer des milliers petites aiguilles électriques sous sa peau, le torturant. C’était une sensation désagréable et amère qui lui faisait comprendre que quelque chose n’allait pas alors que tout allait bien dans sa vie. Il était un parfait shinobi, se battant corps et âme en ce qu’il croyait afin de devenir Hokage, quitte à se sacrifier pendant une guerre. Une guerre ? se demanda Naruto qui fronça les sourcils en commençant à se souvenir de bribes d’un champ de bataille. Ce frisson glacé ne lui semblait plus aussi menaçant mais lui intimant fermement de se réveiller, comme une mère qui secouait son enfant afin qu’il ne soit pas en retard pour l’école. Des bribes lui revenaient et sa tête semblait faire une scission étrange et douloureuse. Une vie idéale qui semblait si réelle à un champ de bataille où des cadavres jonchaient partout. Lâchant ses baguettes, Naruto vint se tenir la tête comme pour calmer cette douleur aiguë au sein de son esprit. Ce champ de bataille semblait tout aussi réel que cette vie. Voire même plus. Il arrivait à se souvenir d’une odeur immonde qui semblait envelopper cet endroit, des cadavres qui pourrissent à ciel ouvert, du sang qui souillait cette terre autrefois magnifique et verdoyante. Soudain, il avait l’impression que toute sa vie aussi idéale semblait fade et sans saveurs comme ces ramens qui étaient autrefois délicieux.
La douleur s’atténua peu à peu tandis que les souvenirs de cette guerre refaisait surface, ce n’était que des bribes de choses floues mais tout lui semblait bien plus réel. Relâchant sa tête, Naruto fixa son mentor avec un éclat de lucidité qui brillait dans son regard. Il savait qui il était. Naruto Uzumaki, un ninja de Konoha voulant surpasser tous les précédents hokages dont son père, ainsi que de ramener la paix dans son monde, poursuivant celui de son mentor. Il avait battu Pain. Alors, il ne rêvait pas vraiment à la cascade, Jiraya n’était pas vraiment là. Tout est une illusion, pensa Naruto qui réalisa ce qui se passait plus ou moins.
-Qu’est-ce que je fais là ! S’exclama-t-il d’un seul coup affolé. Je devrais être en train de me battre, car tu as raison, je suis Naruto Uzumaki, je me battrai sans relâche, je tiendrais mes promesses car je n’abandonne jamais, car tel est mon nindo ! S’enquit-il avec un grand sourire.
Un grand sourire qui s’enleva au fur et à mesure qu’une ombre se profila dans sa tête, chaude et brûlante qui le recouvra, évinçant ses souvenirs de cette guerre, de ce champ de bataille au profit de sa vie idéale. En un claquement de doigt, Naruto se souvint qu’il dormait à côté d’une cascade et mangeait des ramens avec Jiraya, afin de pouvoir lui parler à coeur ouvert. Il oublia bien vite ce qu’il venait de dire, se sentant tout engourdi comme s’il se réveillait d’une longue sieste. Il avait oublié cet éclat de lucidité qui avait disparu à mesure que l’ombre l’avait recouvert, déracinant sa révélation en la jetant à la poubelle. Ses yeux bleus céruléens deviennent à nouveau ternes sous cette ombre puissante qui l’empêchait de connaître la vérité.
-Je te remercie pour avoir cru en moi alors que personne ne le faisait. Le village me haïssait, Kakashi avait préféré s'occuper de Sasuke. J’étais seul et puis t’es arrivé pour me donner ta foi inébranlable et ton savoir. Certes, je ne suis pas encore Hokage mais grâce à toi, je ne suis plus haï, je ne suis plus le démon renard, je suis un héros pour le village car j’ai vaincu Pain grâce à tes mots, tes paroles. Merci de m’avoir guidé sur la bonne voie au lieu de celle que j’aurais pu emprunter, déclara Naruto en reprenant ses baguettes.
Il sourit en voyant ses ramens délicieux, mangeant à nouveau avec appétit, heureux d’avoir pu dire cela, même si ce n’était qu’un rêve, Naruto avait enfin pu dire à son mentor.
Je ne pouvais ne pas remarquer le changement chez Naruto. Alors, les rumeurs étaient vraies ? Nous étions bien dans un puissant Genjutsu et Naruto était peut-être la clé pour sortir d'ici. Le Mugen Tsukuyomi... Ainsi Madara avait bien réussi ? Mon informateur de l'Akatsuki m'avait informé de son objectif. Et ce n'était que maintenant que je réalisais la gravité de la situation. Je ne pouvais à mon tour résister bien longtemps à ce terrible Genjutsu. Après tout, j'étais dans le rêve de Naruto, sous l'emprise de sa volonté. Et il était bien plus difficile de garder son esprit lucide lorsque nous étions plongés dans les rêves des autres. Il fallait se comporter selon la propre volonté du rêveur, ne pas se remarquer, ne pas attirer l'attention. Je... Mon esprit se brouille... Naru...Naruto me remercia et je ne pus m'empêcher de rire à haute voix en me rappelant que son nom était inspiré d'un de mes héros.
油 — AHAHAHAHA ! Ton histoire n'est pas terminée, Naruto !
Et c'était vrai non seulement pour ce jeune ninja, mais aussi pour le héros de mes romans ecchi, Naruto, le dragueur pervers spécialisé dans l'art de la séduction. Je me rappelais de mon désir d'espionner les jolies femmes de chaque clan, de découvrir leurs habitudes, leurs envies, leurs désirs les plus intimes, le tout dans le but de créer une œuvre fantasque intitulée "L'art de batifoler dans les clans Shinobi". Un roman où Naruto devrait affronter de nombreuses épreuves. Une larme perla dans mon œil alors que j'imaginais Naruto en train de charmer une Akimichi, une kunoichi capable d'agrandir n'importe quelle partie de son corps à volonté. Mon pauvre Naruto...
油 — Naruto, t'ai-je déjà raconté une anecdote concernant le choix de ton prénom ?
Minato n'avait peut-être pas lu mes œuvres, mais il savait que j'avais choisi de donner à mon héros le prénom de Naruto. C'est pourquoi il avait décidé de nommer son fils de la même manière, en hommage à mon travail. Je me demandais simplement si Naruto était au courant de cette histoire... ou s'il fallait que je lui en parle. Toutefois, en lui révélant une information que personne d'autre que moi ne connaissait, il pourrait peut-être prendre conscience que ma présence dans son rêve était le fruit de ma propre volonté. Qui sait ?
油 — AHAHAHAHA ! Ton histoire n'est pas terminée, Naruto !
Et c'était vrai non seulement pour ce jeune ninja, mais aussi pour le héros de mes romans ecchi, Naruto, le dragueur pervers spécialisé dans l'art de la séduction. Je me rappelais de mon désir d'espionner les jolies femmes de chaque clan, de découvrir leurs habitudes, leurs envies, leurs désirs les plus intimes, le tout dans le but de créer une œuvre fantasque intitulée "L'art de batifoler dans les clans Shinobi". Un roman où Naruto devrait affronter de nombreuses épreuves. Une larme perla dans mon œil alors que j'imaginais Naruto en train de charmer une Akimichi, une kunoichi capable d'agrandir n'importe quelle partie de son corps à volonté. Mon pauvre Naruto...
油 — Naruto, t'ai-je déjà raconté une anecdote concernant le choix de ton prénom ?
Minato n'avait peut-être pas lu mes œuvres, mais il savait que j'avais choisi de donner à mon héros le prénom de Naruto. C'est pourquoi il avait décidé de nommer son fils de la même manière, en hommage à mon travail. Je me demandais simplement si Naruto était au courant de cette histoire... ou s'il fallait que je lui en parle. Toutefois, en lui révélant une information que personne d'autre que moi ne connaissait, il pourrait peut-être prendre conscience que ma présence dans son rêve était le fruit de ma propre volonté. Qui sait ?
Naruto ressentait encore cette ombre le recouvrir entièrement, éteignant la lueur de lucidité dans son regard. Il oublia tout ce qui venait de lui arriver. La guerre qui faisait rage, sa prison remplie de jolies rêves. Il oublia même ce qui venait de se passer, son infime petit réveil. Ce frisson glacé ne semblait plus qu’un lointain souvenir, une douleur sourde dans son corps engourdi par cette ombre qui semblait à la fois menaçante mais tout aussi chaleureuse et avenante. Il sentait que ce frisson glacé se battait contre cette ombre chaleureuse qui l’enveloppait comme un cocon. Malgré son air menaçante, elle semblait douce aux yeux de Naruto, contrairement à ce frisson glacé qui semblait vouloir lui donner des électrochocs à chaque fois qu’il le ressentait. Vainement, Naruto se sentait attiré dans sa douce caresse, dans ce petit cocon de bonheur à l’instar de la souffrance du frisson qui parcourait encore son échine. Le jeune shinobi à la chevelure hirsute préféra se concentrer sur son parrain, son mentor et en quelque sorte ce qui lui avait servi de lien familial, comme un père, un grand-père. Un grand-père quelque peu farfelu, mais un grand-père qui lui avait donné un but, un héritage et une promesse à tenir. Celle d’amener la paix dans ce monde.
-Je sais bien, l’Ermite pas Net, mais la tienne est terminée et je devais te le dire. Je n’ai pas pu te dire au revoir et faire mon deuil, je n’ai pas pu te remercier pour tout ce que tu as fait alors j’ai saisi l’occasion pour le faire, déclara Naruto en mangeant une bouchée de ses ramens.
La discussion tourna bien vite, et au fond, Naruto ne voulait pas vraiment s’épancher sur ses sentiments. Il ne voulait pas que Jiraya le voit s’effondrer sur lui-même. Il ne voulait pas s’étaler sur ses sentiments, comme les autres lui avaient ordonné. Lorsque Jiraya est mort, Naruto n’avait pas pu se reposer, faire son deuil comme n’importe quel civil. Il devait ne pas être triste, et apprendre à se battre pour défaire Pain. C’était la course contre la montre et il n’avait pas pu se poser et faire la part des choses de ce décès. Sa mort avait changé Naruto, lui avait fait réellement prendre conscience de ce qu’était le monde shinobi et ce qu’il devait faire. Naruto devait balayer la haine qui régnait dans le coeur , pour la remplacer par de l’amour afin que règne la paix.
La question de Jiraya lui fit lever un sourcil intrigué bien que méfiant face à cette question. Naruto connaissait mieux que quiconque l’ermite et il avait un peu peur de la réponse, mais en même temps, le jeune shinobi voulait savoir. C’était son prénom qui lui avait servi à vaincre définitivement Pain, à lui ramener une paix intérieure grâce à son roman. Il savait que c’était ses parents qui lui avaient donné car ils avaient adoré ce bouquin.
-Je sais que mes parents me l’ont donné parce qu’ils aimaient ton roman, que j’ai adoré mais mis à part cela, je ne sais rien d’autre, déclara Naruto intéressé. Je sais que je suis l’enfant de la prophétie comme celui dans le roman. Donc si tu as une autre anecdote, je suis preneur, ajouta Naruto intrigué.
Naruto espérait cependant que ce n’était pas quelque chose de stupide ou de pervers comme son mentor avait l’habitude de faire. Il prit une autre bouchée de ses ramens avant de commander un autre bol.
J'étais empli d'une fierté indescriptible en réalisant que Naruto avait pris le temps de parcourir les pages de ce roman. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un pincement de modestie, car en toute honnêteté, ce n'était pas mon œuvre la plus accomplie. Il avait été vivement critiqué par les esprits pointilleux de la critique littéraire. Avec le recul, je devais admettre qu'il ne rivalisait pas avec mes chefs-d'œuvre débordants de secrets en tout genre sur l'art de batifoler. Mais voilà, Naruto avait pris la peine de le lire, de le parcourir, de s'y plonger. Et dans ce geste, il avait fait preuve d'une considération qui me touchait profondément. Son regard, illuminé par la lueur d'intérêt, révélait un fragment de sa personnalité, une curiosité qui le rendait unique. Tout comme le quatrième Hokage l'avait fait avant lui, Naruto avait saisi le lien entre son nom et le héros de mon œuvre. Il était conscient que son nom, Naruto, avait puisé sa source dans l'univers de ma création littéraire.
Cependant, il y avait une part de l'histoire que je n'avais jamais partagée, gardant jalousement le secret de l'inspiration derrière le nom de mon personnage éponyme. C'était une histoire que je me réservais le droit de lui révéler à un moment choisi, un récit qui pourrait potentiellement lui apporter une nouvelle perspective sur son propre nom et son destin.
油 — Yoooo ! C'est bien, ça Naruto. Tu sais donc que dans mon roman, je donne des surnoms à Tsunade et Orochimaru en les nommant respectivement Tsuyu et Renge, n'est-ce pas ? Je ne t'apprend donc rien sur le fait que Naruto est lui aussi un nom inspiré d'un personnage réel, n'est-ce pas ?
Je me surpris en train de tourner autour du pot, jouant avec mes doigts, mes index s'entrechoquant doucement. Était-ce la nervosité qui me saisissait à l'idée de révéler de tels secrets, dissimulés dans les méandres de mes souvenirs ? Ces souvenirs qui s'étaient peu à peu estompés sous le poids des années, comme des parchemins précieux en train de se déliter dans le temps.
油 — Naruto, est le seul souvenir qu'il me restait de ma mère. Je ne me souviens plus si elle me nommait Naruto ou Norito voir même Boruto... Je ne me souviens plus si c'était comme un surnom de mon propre nom. Mais Jiraya n'est pas mon prénom de naissance, il est celui que j'ai choisi. Et comme le héros du roman que tu as vu s'inspire de ma propre vie, j'ai voulu le coucher sur papier, pour ne jamais oublier ce souvenir. Le seul souvenir que je garde de mes parents. AHAHAHA
Je laissais échapper un rire, mais derrière cette façade joyeuse, je dissimulais une profonde tristesse. Bien sûr, j'étais reconnaissant d'avoir finalement pris les rênes de ma propre vie. Cependant, cette route n'avait pas été pavée d'or. J'avais dû surmonter d'innombrables défis en solitaire. Un nombre incalculable d'échecs. Malgré tout, je pouvais apprécier le chemin que j'avais parcouru, fier de ma propre transformation, de ma capacité à forger ma propre histoire, peut-être même héroïque. Cette réalité me motivait à affronter chaque jour avec optimisme. Pourtant, en dépit de cette détermination, il y avait toujours une part de moi qui aspirait à connaître mes origines, à découvrir qui j'étais réellement, à l'instar de Naruto.
Cependant, il y avait une part de l'histoire que je n'avais jamais partagée, gardant jalousement le secret de l'inspiration derrière le nom de mon personnage éponyme. C'était une histoire que je me réservais le droit de lui révéler à un moment choisi, un récit qui pourrait potentiellement lui apporter une nouvelle perspective sur son propre nom et son destin.
油 — Yoooo ! C'est bien, ça Naruto. Tu sais donc que dans mon roman, je donne des surnoms à Tsunade et Orochimaru en les nommant respectivement Tsuyu et Renge, n'est-ce pas ? Je ne t'apprend donc rien sur le fait que Naruto est lui aussi un nom inspiré d'un personnage réel, n'est-ce pas ?
Je me surpris en train de tourner autour du pot, jouant avec mes doigts, mes index s'entrechoquant doucement. Était-ce la nervosité qui me saisissait à l'idée de révéler de tels secrets, dissimulés dans les méandres de mes souvenirs ? Ces souvenirs qui s'étaient peu à peu estompés sous le poids des années, comme des parchemins précieux en train de se déliter dans le temps.
油 — Naruto, est le seul souvenir qu'il me restait de ma mère. Je ne me souviens plus si elle me nommait Naruto ou Norito voir même Boruto... Je ne me souviens plus si c'était comme un surnom de mon propre nom. Mais Jiraya n'est pas mon prénom de naissance, il est celui que j'ai choisi. Et comme le héros du roman que tu as vu s'inspire de ma propre vie, j'ai voulu le coucher sur papier, pour ne jamais oublier ce souvenir. Le seul souvenir que je garde de mes parents. AHAHAHA
Je laissais échapper un rire, mais derrière cette façade joyeuse, je dissimulais une profonde tristesse. Bien sûr, j'étais reconnaissant d'avoir finalement pris les rênes de ma propre vie. Cependant, cette route n'avait pas été pavée d'or. J'avais dû surmonter d'innombrables défis en solitaire. Un nombre incalculable d'échecs. Malgré tout, je pouvais apprécier le chemin que j'avais parcouru, fier de ma propre transformation, de ma capacité à forger ma propre histoire, peut-être même héroïque. Cette réalité me motivait à affronter chaque jour avec optimisme. Pourtant, en dépit de cette détermination, il y avait toujours une part de moi qui aspirait à connaître mes origines, à découvrir qui j'étais réellement, à l'instar de Naruto.