What you were aiming for was that blue sky - 21.05.23 18:04
Le soleil commençait tout juste à entamer sa descente que les rues de Konoha commençaient à se vider petit à petit. Les femmes rentraient afin de commencer à préparer le dîner. Les enfants sortaient du parc tout en maugréant contre leurs parents et leur couvre-feu. C’était dans cette ambiance que Naruto se sentait le plus en adéquation avec le village. Dans cette atmosphère de fin de journée, le jeune Naruto ressentait beaucoup moins de regards méprisants à son égard, beaucoup moins de messes-basses dédaigneuses et haineuses. Depuis son plus jeune âge, Naruto avait ressenti, entendu toute cette haine se déverser sur lui, sans trop savoir la raison. Je n’ai jamais fait de mal à personne, pourtant, pensa Naruto tandis qu’il déambulait dans les rues étroites de Konoha. Le jeune garçon aux cheveux blonds hérissés dans un désordre perpétuel se posait toujours cette maudite question du pourquoi. Elle le hantait, le persécutait et le tourmentait, depuis qu’il avait l’âge de comprendre et de reconnaître ce regard. Naruto avait essayé d’ignorer la haine qui habitait les villageois à son égard, tentant de vivre sa vie comme il le pouvait avec les maigres revenus qu’il gagnait. Pourtant, cette haine se faisait de plus en plus pesante sur ses épaules, ainsi que dans son esprit. Rares étaient les personnes qui lui témoignait une once de respect ou d’un sourire amical. A vrai dire, il pouvait les compter sur les doigts d’une main pour un village d’une centaine d’habitants. Deux ou trois personnes avaient été sympathiques avec lui, depuis qu’il était tout petit. Le troisième du nom ainsi que Teuchi, qui lui offrait souvent un bol de ramen, de temps à autre. Ils étaient les seuls à lui témoigner une certaine reconnaissance et de lui donner de la sympathie alors que les autres villageois le haïssaient pour une raison obscure. Même les enfants le détestaient, le méprisaient. Naruto avait essayé de se faire des amis mais hélas, certains le rejettent avant même qu’il essaye avec ce regard. Toujours le même regard. Il le voyait partout où il allait, le hantait et le torturait. Naruto le voyait dans le regard de son nouveau sensei Iruka, dans celui des autres professeurs ainsi que dans celui des autres villageois.
Un regard qui écrasait son coeur et le faisait souffrir encore et toujours, même s’il essayait de l’ignorer. Il le ressentait s’incruster sous sa peau comme une petite aiguille vicieuse et insidieuse, lui rappelant à quel point sa place est insignifiante dans ce monde. Alors, Naruto avait décidé de sourire et de rire plutôt que de pleurer. Pleurer ne menait à rien d’autre que de lui rappeler sa solitude. Personne n’était là pour le consoler. Il était juste là, les larmes débordant sans même les retenir tentant en vain d’oublier cette haine à son encontre. Les bêtises qu’il faisait n’étaient qu’un leurre, un passe-temps qui le divertissait au grand dam des habitants. Au moins, quand je fais des farces, ils me haïssent pour quelque chose, pensa Naruto alors qu’il arrive vers la rivière. Naruto adorait recevoir cette attention lorsqu’il faisait une bête, certes, c’était une attention haineuse mais au moins , il n’était pas ignoré ou haït pour quelque chose dont il ne connaissait pas la raison. Tandis qu’il baguenaudait sur le chemin, Naruto admirait le reflet des rayons du soleil sur la rivière. Sous la lumière de l’astre couchant, la rivière brillait de mille feux, comme si un millier de petits soleils s’étaient incrustés dans sa surface limpide. Ses yeux bleus céruléens vinrent se poser cependant sur une tête familière. Des cheveux noirs corbeaux hérissés en arrière qui semblaient fixer son attention sur la rivière. Sasuke.
Naruto s’arrêta dans l’hésitation la plus totale. Il était l’un de ses camarades de classe avec qui Naruto s’entendait le moins. Pourtant, celui-ci ne le haïssait pas. Naruto le savait au plus profond de lui. La haine qui flamboyait dans les yeux de Sasuke ne lui était pas adressée. De plus, à la pause déjeuner, Naruto avait entendu parler de ce qui lui était arrivé. La décimation des Uchiha dont il était le seul survivant. En le voyant ainsi, le regard plongé dans le vide. Naruto eut un propre reflet de sa propre vie. Dans les yeux de Sasuke lors du combat amical, il avait vu un reflet qui pesait plus que la haine. La solitude. Ils étaient tous les deux seuls, victime d’une haine qui rongeait leur coeur petit à petit. Peut-être que Sasuke peut comprendre ce que je ressens, mais s’il me rejette comme tous les autres, pensa Naruto tandis qu’il fixait le dos de Sasuke. Que devait-il faire ? Aller et lui parler ? Naruto n’avait jamais fait cela auparavant. Enfin si, il l’avait fait avec son grand sourire benêt.
Au bout de quelques minutes, Naruto se décida en descendant les marches vers le ponton. Il se mit à côté de Sasuke avec un grand sourire tandis qu’il regardait la rivière étinceler. Pas un mot n’était dit entre eux. Un silence pesant mais quelque part réconfortant parce qu’il y avait une personne à côté de lui. De temps à autre, il se permit de lui jeter un regard avec un sourire solaire avant de détourner celui-ci.
Re: What you were aiming for was that blue sky - 27.05.23 13:53
le soleil commençait tout juste à entamer sa descente pour bientôt laisser à l’astre lunaire l’illumination douce de ces lieux, toujours dépeuplé. les deux symboles à l’éventail rouge et blanc, sous l’encadrement de l’ouverture, perdaient de leur charme. les drapées violines voletaient à la brise, déchirées. même les bandelettes jaunes, obstacles au passage vers le village, s’étaient défaites. auparavant, la splendeur de l’endroit était sans pareil. désormais, tout avait une âme hantée. par chance, les deux arbres devant les portes du clan continuaient de s’ériger et de vivre. la nature comme seule protectrice, imposant un aspect sacré à l’histoire malheureuse qui eût précédé.
c’était entre ses troncs, aux feuillages verts resplendissant, qu’il se tenait. genoux et mains positionnés en triangle contre les galets froids, le dos incliné de l’avant, se moquant que ses cheveux, noir de jais aux reflets bleu nuit et hirsutes, soient malmenés par l’air. sasuke avait ancré en lui ce rite de venir en cachette, porter salut et prières au clan uchiha, annihilé entre les mains de son frère aîné. le dernier rescapé se posait toujours cette maudite question du pourquoi. itachi le hantait, le persécutait et le tourmentait, depuis qu’il avait l’âge de comprendre, et de reconnaître ce regard, supérieur et froid.
ce n’était pas tout.
chaque fois qu’il venait prêter grâce au clan, il entendait des choses et voyait des ombres. alors que les croyances spirituelles de konoha étaient principalement axées sur la transmission de la volonté du feu aux autres générations et ainsi de suite, le clan uchiha croyait aux fantômes et aux esprits. ce n’est qu’une impression, ce n’est pas réel, se disait-il, la tête innocemment reculée entre ses omoplates. ce jour-là, chuchotements, sanglots et souffrances se faisaient ressentir davantage autour de lui, qui avait été trop faible pour protéger sa famille et trop insignifiant pour être tué. sasuke releva le nez vers les drapées pourpres, en portant à la commissure de ses yeux, des perles d’eau prêtent à déferler en larmes contre ses joues. il n’y a pas d’esprits, ce n’est pas vrai ! sourcilla-t-il, cherchant à se convaincre de l’inexistence de ces âmes tourmentées, mais sans jamais y parvenir complètement. soudainement, il détala des lieux, apeuré.
en quittant le clan, sasuke y déporta une dernière attention par-dessus son épaule, comme son frère l’eût fait à son égard, les quelques années passées. un regard qui écrasait son cœur et le faisait souffrir encore et toujours, lui rappelant à quel point sa place est insignifiante dans ce monde. alors qu’il longeait la rivière brillante de mille feux, d’une marche lente et dénuée d’entrain, il s’assura que personne ne le remarque, puis se laissa à pleurer, ses deux mèches avant lui couvrant le visage. pleurer ne menait à rien d’autre que de lui rappeler sa solitude. personne n’était là pour le consoler. il était juste là, les larmes débordant sans même les retenir teintant d’une haine obscure son cœur, à l’encontre de son frère. bien qu’il s’était éloigné, que les âmes de ces prétendus fantômes se soient éteintes, lui se posait un tas d’interrogations dont il n’avait aucune réponse, et dont les regrets se faisaient de plus en plus pesant sur ses épaules, ainsi que dans son esprit.
il s’abandonna à laisser ses jambes fendre l’air et recevoir la projection de l’eau aux poissons décidés à montrer le bout de leurs voiles, les mains placées à hauteur de ses hanches, la tête basculée en arrière, les yeux clos. il expira profondément, cherchant à délivrer ses torpeurs. il se tenait assis, décontracté sur ce ponton aux lattes de chêne rouge. au moment de rouvrir ses yeux amande et inanimé, qu’il croisa ce bleu céruléen, si familier. sasuke maintint l’instant à un silence respectueux, ne laissant aucune place à une quelconque haine ou agacement. il remarqua son sourire solaire qui ne le laissa pas indifférent. à l’intérieur du tsukuyomi que son frère aîné lui avait infligé, il se souvint du sourire de sa mère. sans le quitter du regard, il retrouva une posture plus droite, décidé à lui parler sans animosité et sans prendre conscience que ce qu’il allait interroger était complètement déroutant.
c’était entre ses troncs, aux feuillages verts resplendissant, qu’il se tenait. genoux et mains positionnés en triangle contre les galets froids, le dos incliné de l’avant, se moquant que ses cheveux, noir de jais aux reflets bleu nuit et hirsutes, soient malmenés par l’air. sasuke avait ancré en lui ce rite de venir en cachette, porter salut et prières au clan uchiha, annihilé entre les mains de son frère aîné. le dernier rescapé se posait toujours cette maudite question du pourquoi. itachi le hantait, le persécutait et le tourmentait, depuis qu’il avait l’âge de comprendre, et de reconnaître ce regard, supérieur et froid.
ce n’était pas tout.
chaque fois qu’il venait prêter grâce au clan, il entendait des choses et voyait des ombres. alors que les croyances spirituelles de konoha étaient principalement axées sur la transmission de la volonté du feu aux autres générations et ainsi de suite, le clan uchiha croyait aux fantômes et aux esprits. ce n’est qu’une impression, ce n’est pas réel, se disait-il, la tête innocemment reculée entre ses omoplates. ce jour-là, chuchotements, sanglots et souffrances se faisaient ressentir davantage autour de lui, qui avait été trop faible pour protéger sa famille et trop insignifiant pour être tué. sasuke releva le nez vers les drapées pourpres, en portant à la commissure de ses yeux, des perles d’eau prêtent à déferler en larmes contre ses joues. il n’y a pas d’esprits, ce n’est pas vrai ! sourcilla-t-il, cherchant à se convaincre de l’inexistence de ces âmes tourmentées, mais sans jamais y parvenir complètement. soudainement, il détala des lieux, apeuré.
en quittant le clan, sasuke y déporta une dernière attention par-dessus son épaule, comme son frère l’eût fait à son égard, les quelques années passées. un regard qui écrasait son cœur et le faisait souffrir encore et toujours, lui rappelant à quel point sa place est insignifiante dans ce monde. alors qu’il longeait la rivière brillante de mille feux, d’une marche lente et dénuée d’entrain, il s’assura que personne ne le remarque, puis se laissa à pleurer, ses deux mèches avant lui couvrant le visage. pleurer ne menait à rien d’autre que de lui rappeler sa solitude. personne n’était là pour le consoler. il était juste là, les larmes débordant sans même les retenir teintant d’une haine obscure son cœur, à l’encontre de son frère. bien qu’il s’était éloigné, que les âmes de ces prétendus fantômes se soient éteintes, lui se posait un tas d’interrogations dont il n’avait aucune réponse, et dont les regrets se faisaient de plus en plus pesant sur ses épaules, ainsi que dans son esprit.
il s’abandonna à laisser ses jambes fendre l’air et recevoir la projection de l’eau aux poissons décidés à montrer le bout de leurs voiles, les mains placées à hauteur de ses hanches, la tête basculée en arrière, les yeux clos. il expira profondément, cherchant à délivrer ses torpeurs. il se tenait assis, décontracté sur ce ponton aux lattes de chêne rouge. au moment de rouvrir ses yeux amande et inanimé, qu’il croisa ce bleu céruléen, si familier. sasuke maintint l’instant à un silence respectueux, ne laissant aucune place à une quelconque haine ou agacement. il remarqua son sourire solaire qui ne le laissa pas indifférent. à l’intérieur du tsukuyomi que son frère aîné lui avait infligé, il se souvint du sourire de sa mère. sans le quitter du regard, il retrouva une posture plus droite, décidé à lui parler sans animosité et sans prendre conscience que ce qu’il allait interroger était complètement déroutant.
- — c’est parce que tu es seul, que tu souris ? demanda-t-il sincère.
La question de Sasuke désarçonna quelque peu Naruto qui ne comprit pas vraiment ce qu’elle voulait dire. D’autant plus que Sasuke semblait sincère dans sa manière de le regarder et de lui parler. Il n’y avait pas d’amertume, ni même un ton moqueur. Tout en lui, rendait nerveux Naruto qui essayait de comprendre encore sa fameuse question. Etait-il heureux d’être seul ? Bien sûr que non ! Naruto haïssait même l'être. Il haïssait de ne pas pouvoir se confier à quelqu’un lorsqu’il rentrait de l’école, de ne pas pouvoir parler de ses problèmes, de ne pas pouvoir faire confiance à qui que ce soit dans ce village. Très tôt, le jeune enfant aux cheveux blonds hérissés avait compris que se sentir seul et être seul étaient deux choses très différentes. La première étant relative à chacun et venant d’une interprétation de la personne. Tandis qu’ être seul n’était pas une question de sentiment, c’était un fait réel qui rongeait profondément une personne et dont elle ne pouvait remédier. Naruto savait que l’un n’empêchait pas l’autre, surtout dans son cas. Partout où il allait, Naruto était seul et se sentait seul au monde. Du levé au couché, c’était la même chose qu’il ressentait au plus profond de son coeur. Une solitude profonde mêlée à une incompréhension totale de sa situation. Tout le monde le laissait dans sa solitude, tout en le regardant avec de la haine. Même leur sensei Iruka avait ce regard pointé sur lui, pourtant, Naruto n’avait jamais rien fait à celui-ci, pas même à un tiers du village. Pourtant cette haine le touchait, le rongeait énormément. Naruto tentait de le cacher, souriant avec joie, faisant des bêtises afin que personne ne puisse voir à quel point cela le touchait. Bien qu’en y repensant, les gens se soucient si peu de lui que cela semble futile de cacher son mal-être. Au moins, cela permettait à Naruto d’oublier ne serait-ce qu’un instant, sa situation compliquée et vaseuse au sein de ce village.
Naruto détourna son attention de Sasuke pour admirer la belle vue de la rivière sous le coucher du soleil, ne sachant répondre à sa question. Pourquoi souriait-il? Parce qu’il était seul ? Parce qu’il ne l’était pas en ce moment même ? Après tout, Sasuke était presque dans la même situation que lui. Sauf que Sasuke avait connu ses parents, s’était fait embrasser tendrement par sa mère alors que Naruto ignorait l’identité de ses parents, de ce qu’ils avaient été avant leur naissance. Le seul indice était son nom mais toutes les informations concernant son clan étaient à la bibliothèque. Un endroit où il était chassé en permanence par les bibliothécaires en personne. Il ne savait rien sur lui, sur ce qu’il était et ce qu’il avait fait pour mériter un tel traitement. Tout cela ne faisait que renforcer sa solitude. Cette haine rendait sa solitude plus difficile à vivre car il se sentait rejeté, pas à sa place dans ce village qu’il adorait pourtant.
Il retourna son attention sur Sasuke qui semblait attendre une réponse mais en avait-il une à lui donner ? Pas vraiment.
-Peut-être que je souris parce que je ne suis plus aussi seul qu’avant, répond Naruto en levant les épaules. Ou peut-être que cela me fait oublier à quel point je le suis, qui sait, renchérit le jeune blond avant de regarder attentivement son camarade de classe.
Naruto regarda à nouveau la rivière avant de se tourner vers son camarade de classe qui pour une fois n’est en rien hostile, seulement curieux. Naruto savait gérer l’hostilité mais pas la curiosité mêlée à une certaine empathie.
-Pourquoi cette question ? Demanda Naruto intrigué par celle-ci car il n’avait pas vraiment réfléchi jusque-là.
sasuke ne se sentait plus aussi isolé qu'il l'était autrefois. après le massacre de son clan uchiha, le village avait commencé à veiller sur lui. l'académie l'avait conduit à rencontrer deux individus bien singuliers : haruno sakura et uzumaki naruto. ces deux amis, avec leur personnalité unique, avaient tissé autour de lui une chaleur qui ressemblait à une nouvelle famille. c'était ça, l'amitié, pensait-il. des liens indestructibles qui avaient donné lieu à des moments à la fois puissants et passionnants. il ne pourrait jamais oublier tout ce qu'il avait partagé avec eux et leur sensei, hatake kakashi. jamais il n'aurait imaginé se sentir aussi bien en leur compagnie. chaque nuit, lorsque ses paupières se fermaient avant le sommeil, il ne pouvait s'empêcher de trépigner d'impatience à l'idée de les retrouver le lendemain. il n'aurait échangé cette vie pour rien au monde, pas même pour suivre la voie sombre qu'avaient empruntée certains membres de son clan. il s'était fait une promesse, à lui-même, mais surtout à sakura et naruto : il protégerait le village de konoha à tout prix.
cependant, les regards hostiles et le mépris des villageois n'avaient pas échappé à sasuke. ils l'avaient poussé à chercher à comprendre pourquoi naruto était la cible de tant de haine. la souffrance de son ami lui était insupportable. il était déterminé à changer les mentalités, à ouvrir les yeux de ces gens sur uzumaki naruto, membre de l'équipe 7, ami d'enfance, un lien si précieux à son cœur. naruto ne méritait pas le traitement qu'on lui infligeait.
alors, quand naruto lui avoua que sourire lui permettait d'oublier sa solitude, le cœur de sasuke rata un battement.
ses sourcils se froncèrent immédiatement, exprimant la colère, la frustration et l'incompréhension. il détourna son visage juvénile vers l'eau, laissant échapper un soupir. un, deux, trois cercles se formèrent sous ses yeux, puis un magnifique poisson aux écailles oranges sauta hors de l'eau pour retrouver son élément naturel. naruto pouvait parfois étouffer, aspirant désespérément à retrouver la sérénité dans le village qu'il chérissait tant. sasuke en était conscient. il ramena son regard vers son ami blond, qui semblait surpris par sa réaction. d'une innocence enfantine partagée, il haussa les épaules à son tour.
— eh, pourquoi pas ?
sasuke n'était pas du genre à exprimer ouvertement ses émotions, mais il croyait fermement en la valeur de sa présence pour son ami, qui avait tant besoin de soutien. alors que le village semblait l'abandonner, sasuke se tenait là, prêt à prendre la place de tous ceux qui manquaient à l'appel. sa détermination était inébranlable, surtout quand il s'agissait d'amitié, et encore plus quand il s'agissait de cette nouvelle famille qu'il avait trouvée.
la douleur de naruto était une écho dans l'âme de sasuke. il détestait la solitude, le fait de ne pas pouvoir partager ses préoccupations en rentrant de l'école, de ne pas avoir quelqu'un en qui avoir confiance dans ce village. chaque nuit, avant de s'endormir, il priait pour que les cauchemars le laissent en paix, que sa haine envers son frère cesse de consumer son cœur, et que les cris déchirants de ses parents assassinés ne résonnent plus dans ses pensées.
parfois, il avait besoin de crier, de pleurer à chaudes larmes, de sentir son souffle s'échapper sous le poids de son désespoir. sasuke n'avait jamais trahi son clan ni son village. en fin de compte, ils se trouvaient tous deux dans une situation similaire, bien que très différente, à lutter contre leurs démons intérieurs.
— dans ce cas… laisse-moi sourire avec toi ! clama t-il, enjoué.
soudain, comme si une force mystérieuse l'envahissait, sasuke se cramponna aux rebords du vieux ponton en bois. son corps frêle sembla soudain gagner en prestance, s'étirant vers les cieux. ses épaules se redressèrent avec fierté, et sa tête s'éleva majestueusement. les mèches de sa chevelure d'ébène dansèrent gracieusement autour de lui, accentuant son aura mystique.
un sourire radieux illumina son visage, ses lèvres s'étirant jusqu'à fermer ses yeux en amandes. il se tourna vers son ami, laissant échapper des paroles douces et chaleureuses, un contraste saisissant avec sa nature habituellement réservée.
— tu sais, naruto, même si on a vécu des choses pas faciles… je crois que la vraie force, c'est d'avoir des amis comme toi ! grâce à toi, j'ai compris à quel point l'amitié est importante.
soudain, sans prévenir, sasuke bascula en arrière, laissant son corps s'étendre sur le ponton en bois. ses bras s'écartèrent, paumes ouvertes, comme s'il cherchait à saisir l'immensité. ses yeux se levèrent vers le ciel, et il laissa échapper un soupir lourd. pas un seul nuage n'obscurcissait la pureté du ciel. il était d'une beauté à couper le souffle, offrant une vue imprenable sur les oiseaux en plein vol.
sasuke rêva un instant d'être l'un de ces oiseaux, de planer librement, de ressentir la caresse du vent sous ses ailes, et d'explorer les merveilles de la nature. cependant, il se souvint qu'il n'était pas un oiseau, tout comme son ami naruto. leur vie de shinobi avait volé leur enfance, effacé leur insouciance, et les avait plongés dans un monde d'obligations trop précoces pour eux.
— …ce monde, il est vraiment pas juste, tu crois pas ?
cependant, les regards hostiles et le mépris des villageois n'avaient pas échappé à sasuke. ils l'avaient poussé à chercher à comprendre pourquoi naruto était la cible de tant de haine. la souffrance de son ami lui était insupportable. il était déterminé à changer les mentalités, à ouvrir les yeux de ces gens sur uzumaki naruto, membre de l'équipe 7, ami d'enfance, un lien si précieux à son cœur. naruto ne méritait pas le traitement qu'on lui infligeait.
alors, quand naruto lui avoua que sourire lui permettait d'oublier sa solitude, le cœur de sasuke rata un battement.
ses sourcils se froncèrent immédiatement, exprimant la colère, la frustration et l'incompréhension. il détourna son visage juvénile vers l'eau, laissant échapper un soupir. un, deux, trois cercles se formèrent sous ses yeux, puis un magnifique poisson aux écailles oranges sauta hors de l'eau pour retrouver son élément naturel. naruto pouvait parfois étouffer, aspirant désespérément à retrouver la sérénité dans le village qu'il chérissait tant. sasuke en était conscient. il ramena son regard vers son ami blond, qui semblait surpris par sa réaction. d'une innocence enfantine partagée, il haussa les épaules à son tour.
— eh, pourquoi pas ?
sasuke n'était pas du genre à exprimer ouvertement ses émotions, mais il croyait fermement en la valeur de sa présence pour son ami, qui avait tant besoin de soutien. alors que le village semblait l'abandonner, sasuke se tenait là, prêt à prendre la place de tous ceux qui manquaient à l'appel. sa détermination était inébranlable, surtout quand il s'agissait d'amitié, et encore plus quand il s'agissait de cette nouvelle famille qu'il avait trouvée.
la douleur de naruto était une écho dans l'âme de sasuke. il détestait la solitude, le fait de ne pas pouvoir partager ses préoccupations en rentrant de l'école, de ne pas avoir quelqu'un en qui avoir confiance dans ce village. chaque nuit, avant de s'endormir, il priait pour que les cauchemars le laissent en paix, que sa haine envers son frère cesse de consumer son cœur, et que les cris déchirants de ses parents assassinés ne résonnent plus dans ses pensées.
parfois, il avait besoin de crier, de pleurer à chaudes larmes, de sentir son souffle s'échapper sous le poids de son désespoir. sasuke n'avait jamais trahi son clan ni son village. en fin de compte, ils se trouvaient tous deux dans une situation similaire, bien que très différente, à lutter contre leurs démons intérieurs.
— dans ce cas… laisse-moi sourire avec toi ! clama t-il, enjoué.
soudain, comme si une force mystérieuse l'envahissait, sasuke se cramponna aux rebords du vieux ponton en bois. son corps frêle sembla soudain gagner en prestance, s'étirant vers les cieux. ses épaules se redressèrent avec fierté, et sa tête s'éleva majestueusement. les mèches de sa chevelure d'ébène dansèrent gracieusement autour de lui, accentuant son aura mystique.
un sourire radieux illumina son visage, ses lèvres s'étirant jusqu'à fermer ses yeux en amandes. il se tourna vers son ami, laissant échapper des paroles douces et chaleureuses, un contraste saisissant avec sa nature habituellement réservée.
— tu sais, naruto, même si on a vécu des choses pas faciles… je crois que la vraie force, c'est d'avoir des amis comme toi ! grâce à toi, j'ai compris à quel point l'amitié est importante.
soudain, sans prévenir, sasuke bascula en arrière, laissant son corps s'étendre sur le ponton en bois. ses bras s'écartèrent, paumes ouvertes, comme s'il cherchait à saisir l'immensité. ses yeux se levèrent vers le ciel, et il laissa échapper un soupir lourd. pas un seul nuage n'obscurcissait la pureté du ciel. il était d'une beauté à couper le souffle, offrant une vue imprenable sur les oiseaux en plein vol.
sasuke rêva un instant d'être l'un de ces oiseaux, de planer librement, de ressentir la caresse du vent sous ses ailes, et d'explorer les merveilles de la nature. cependant, il se souvint qu'il n'était pas un oiseau, tout comme son ami naruto. leur vie de shinobi avait volé leur enfance, effacé leur insouciance, et les avait plongés dans un monde d'obligations trop précoces pour eux.
— …ce monde, il est vraiment pas juste, tu crois pas ?
Re: What you were aiming for was that blue sky - 23.10.23 23:06
Aux premiers abords, Sasuke et lui sont différents. Ils n’avaient pas le même passé, le même train de vie et les mêmes préoccupations. Ils n’avaient pas le même rêve, ni les mêmes influences. Naruto n’avait même pas connu ce que Sasuke avait connu. Pourtant leur souffrance était la même, bien que différente, elle demeure encore et toujours la même dans leur fond intérieur. La solitude. C’était ce dont ils souffrent depuis leur plus tendre enfance. Une solitude profonde qui les entraînait peu à peu dans les méandres d’un abîme de noirceur. Tout au long de sa vie, Naruto avait lutté contre cet abîme qui l’appelait encore et toujours depuis qu’il avait conscience de ne pas être comme les autres. Cela avait commencé très tôt pour le jeune blond et un peu plus tard pour son ami. Ils savaient ce qu’était cette souffrance. Cette perdition dans l’incertitude du lendemain, cette attente pour quelque chose qui ne viendrait pas. Les questions et les doutes se multipliaient à mesure qu’ils avançaient dans les brumes toxiques de la solitude. Ce n’était pas tant le fait d’être seul qui faisait souffrir Naruto. Il avait toujours été ainsi, ne connaissant même pas le prénom de ses parents. Il n’avait jamais connu les joies et l’amour d’une famille, d’avoir un véritable chez lui où il pouvait se sentir complètement en sécurité. Il n’avait jamais ressenti le réconfort propre d’une mère, ni même la douceur et l’amour dans des gestes simples. Bien sûr, cela le faisait souffrir de ne pas avoir ressenti cela ne serait-ce qu’une fois dans son enfance, même le jeune garçon ressentait de l’envie à l’égard de ses enfants qui avaient tout alors que lui n’avait rien. Cela ne pouvait pas lui manquer réellement, ne sachant même pas ce que c’était vraiment une famille, ni le fait de les perdre comme Sasuke. Comment pouvait-il alors que même l’orphelinat l’avait rejeté à un âge tendre de 3 ans ? Ce n’était pas tant le fait d’être seul qui faisait souffrir Naruto mais bel et bien autre chose. C’était tout ce qui entourait cette solitude qui agrippait son coeur. Le fait d’être méprisé par le village qui voulait le chasser à tout prix de leur vie, même s’il était un genin. Le fait d’avoir été battu certains soirs pour une raison qu’il ignorait à ce moment. Le fait d’avoir été ostracisé par les autres enfants et par les parents qui ne lui offraient qu’un regard de haine. La haine et la solitude avaient toujours fait partie de son décor et il ne comptait plus le nombre de fois où seul dans son appartement, Naruto s’était laissé aller aux larmes en tentant d’oublier les sempiternelles journées où il s’était fait humilier. Le jeune garçon aux cheveux hérissés avait beau avoir eu cette vie, il ne s’était pas habitué à cette haine , à ce silence pernicieux qui l’étouffait. Toutes ces questions avaient été laissées sans réponse, demeurant un mystère brumeux à ses yeux. D’où venait-il ? Pourquoi lui ? Qu’avait-il fait au quatrième du nom ? Pourquoi sa famille demeure disparue ? Que leur est-il arrivé ? Beaucoup de questions qui se murent dans le silence épais du secret entourant sa naissance.
Sasuke n’avait pas toujours connu cette solitude qui ne faisait qu’accroître une haine féroce en leur sein. Il avait connu les joies d’une famille, l’amour d’une mère et la sagesse d’un père pour le guider. Il avait même eu un frère pour l’épauler, même si celui-ci avait fait naître une cassure au niveau de son coeur. Il connaissait cette cassure, causée par la souffrance amère de cette douce solitude qui leur rappelait à quel point ils étaient insignifiants. deux garçons dans un village. Cependant, Sasuke n’avait pas eu les mêmes retombées face à ce qui était arrivé. Il avait l'empathie du village, la sympathie des camarades de classe tandis que Naruto tombait dans l’oubli au point que Iruka leur ordonna de faire comme s’il n’existait pas. Certes, c’était avant mais cela avait profondément blessé Naruto qui n’avait personne à s’accrocher réellement. Le premier avait été étrangement Sasuke, un gamin tout comme lui. Il s’était mis à le voir comme un frère de coeur. Sasuke savait ce qu’était la haine, le mépris et surtout la solitude qui pouvait ronger le coeur le plus altruiste. Certes, il s’était battu de nombreuses fois contre lui mais c’était parce qu’il ne savait pas comment l’aborder. En même temps, Naruto n’avait jamais eu d’amis, non pas parce qu’il n’avait jamais voulu s’en faire mais parce que personne ne l’avait laissé. Il n’avait personne pour lui donner des conseils à part Pépé Hiruzen mais celui-ci était bien trop occupé pour discuter avec lui de choses aussi futiles. Naruto n’avait jamais pu entretenir de relations humaines à vrai dire à part Teuchi mais cet homme ne pouvait pas le comprendre. Personne à part Sasuke pouvait le comprendre. Cette souffrance était la leur, différente mais semblable. Ils s’étaient trouvé, cherché, s’intriguer mutuellement avant de pouvoir faire équipe dans l’équipe avec Kakashi.
Il vit Sasuke hausser les épaules avant de se lever et de sourire, d’un sourire éclatant de pure sincérité, ce que Naruto avait toujours du mal à faire car sourire alors qu’il n’avait aucune raison valable de le faire. Naruto n’avait pas souri pour les mêmes circonstances que Sasuke. Il souriait pour que les autres ne voyaient pas la souffrance qu’ils lui infligeaient en le rejetant comme la peste. Le jeune garçon souriait parce qu’il savait que pleurer ne servait à rien lorsqu’on était seul. Naruto eut un petit rire tandis qu’il s’allongea sur le ponton, observant Sasuke être un peu plus solaire qu’habituellement.
-Et moi, j’ai appris ce qu’était l’amitié. Avant toi, je n’avais jamais eu d’amis, déclara Naruto qui croisa les bras derrière sa tête, observant le soleil se coucher qui donna des contrastes de clair-obscur sur Sasuke.
Son ami tomba à ses côtés, les bras ouverts face au ciel qui se dévoilait en face d’eux, des touches violacés se mouvaient dans des nuages orangés qui prenaient des formes ridicules. En un court instant, Naruto s’imagina de pouvoir voguer à travers ses nuages loin des regards remplis de mépris à son égard. Il voulait ressentir à nouveau de la véritable insouciance, non celle qu’il arborait en permanence comme masque pour cacher sa misère. Dès sa première respiration, tout lui avait été dérobé et lui, impuissant n’avait pas pu l’empêcher. Il était comme Sasuke, un enfant victime de la haine et de la cruauté des hommes. Un enfant voué à la solitude, à un fardeau qui n’aurait jamais dû être le sien. Un gamin qui n’avait eu aucun juste. Il se tourna vers son ami qui semblait être sorti de son état euphorique et Naruto comprit instantanément.
-On n’a pas eu de chance, c’est tout, on s’est fait voler ce qui faisait de nous, des enfants. Je n’ai jamais pu être vraiment un enfant à cause d’elle. Bon sang,elle nous mine le moral, pas vrai ? Demanda Naruto en le regardant, cherchant quelque chose dans le regard de Sasuke.