
Les jours s'égrenaient lentement, et Suigetsu Hozuki se laissait emporter par le flot monotone du temps. Une mélancolie indescriptible s'insinuait dans les recoins de son âme, se mêlant aux souvenirs d'un passé douloureux. Les ombres de la quatrième grande guerre planaient encore sur lui, des spectres du passé qui hantaient son esprit tourmenté. Son regard se perdait souvent dans l'horizon, espérant secrètement apercevoir la silhouette familière de son frère. Celui qui avait été ramené à la vie pour se battre dans cette guerre dévastatrice. La haine brûlait en lui envers les architectes de cette tragédie, particulièrement Madara, Obito, et l'infâme Kabuto. Ce dernier, cet enfoiré, avait utilisé le corps de son grand frère comme un pantin sans âme.
Suigetsu aurait voulu affronter son aîné, une dernière fois. Montrer à tous et particulièrement à Mangetsu qu'il était devenu un maître épéiste émérite. Qu’il était devenu l'égal de ce frère avec qui, il nourrissait des rêves de grandeur autrefois. Mais cette opportunité, comme tant d'autres, s'était évanouie dans les brumes de la guerre et de sa situation à ce moment là. La pensée amère que son frère aurait peut-être dû survivre à sa place le torturait. Son aîné avait joué le rôle du grand frère jusqu'à la fin, sacrifiant sa vie pour lui. Cette pensée, bien qu'honorable, creusait en lui une plaie douloureuse. Sasuke, paradoxalement plus âgé mais aussi le sauveur de sa vie, exerçait une attraction particulière. Une attraction loin des affections sentimentales, plutôt une profonde appréciation pour celui qui lui avait rendu sa liberté.
Il avait pensé que le temps aurait atténué la douleur de la perte, mais chaque jour, le manque de son frère se faisait ressentir davantage. Une épée, symbole de son ancien maître, était son unique relique. Cette lame n'était pas faite pour lui, mais il la portait comme le témoin d'un héritage tragique. Il s'entraînait inlassablement, espérant devenir un maître digne des légendaires épées, mais la douleur persistait. Il se trouvait au carrefour de son destin, naviguant entre la nécessité de se battre pour son avenir et la hantise du passé. Bien que le passé, rien ne pourrait le changer. Il devait aller de l’avant et ne plus y penser. C’était le passé, qui avait construit les fondations de qui il était aujourd’hui, alors rassurez-vous, il ne comptait pas le glisser sous le tapis.
Les légendes murmuraient que les lames les plus maudites et les plus puissantes choisissaient leurs maîtres. Cependant, Suigetsu était prisonnier d'une réalité où les lames de son passé semblaient inaccessibles, réservées aux êtres qui avaient laissé une empreinte plus indélébile sur l'histoire. Une pensée qu’il souhaitait changer en allant à la recherche de l’épée qui serait faite pour « lui ».
Kubikiribôchô, l'épée légendaire, reposait lourdement sur son épaule, rappelant la charge physique et symbolique qu'il portait. Chaque battement de son cœur résonnait comme une note de tristesse dans cette symphonie mélancolique. Kubikiribôchô était un fardeau physique, mais aussi émotionnel. Il remettait en question le destin et regrettait parfois que ce ne soit pas lui qui ait péri ce jour-là. Cependant, l’avenir était plus important. C’est vers lui, qu’il devait se tourner.
Le présent n'était pas plus facile à affronter. Un monde onirique perturbateur s'était infiltré dans sa réalité, ajoutant un autre obstacle à surmonter. Mais au-delà de ces défis, il y avait son "chaton", Sasuke, qui occupait une place particulière dans ses pensées. Un chaton qui, jour après jour, semblait s'éloigner de la lumière, plongeant dans l'obscurité de ses propres démons. Sa préoccupation pour Sasuke s'intensifiait à mesure que le leader du groupe Uchiha s'éteignait lentement sous ses yeux. Il avait tenté d'en parler à Miyako, mais la loyauté aveugle de cette dernière envers Sasuke rendait toute conversation inutile. Il se demandait si c'était par loyauté ou par crainte qu'elle refusait de contredire le leader. Juugo, un autre membre du groupe, idolâtrait Sasuke comme un dieu. Karin, elle, demeurait plongée dans ses rêves, inaccessible même après une tentative de réveil brutale. Il avait encore l’impression de sentir sa furie sur son pauvre corps. Toucher à Sasuke déclenchait une réaction acerbe chez elle, une défense féroce envers quiconque osait vouloir s’en prendre au jeune Uchiha.
La détresse de Suigetsu se manifestait dans son désir de trouver une nouvelle arme, un moyen de protéger le groupe. Il ne l'admettait pas ouvertement, mais il savait que la stabilité du groupe dépendait de Sasuke. Sasuke, qui n'était plus tout à fait lui-même, qui se perdait dans les ombres de son propre tourment. Suigetsu se rendait compte que quelque chose devait être fait, que la résignation ne ferait qu'aggraver la situation. La quête d'une arme appropriée n'était pas simplement un caprice, mais une tentative désespérée de maintenir une unité fragile, de protéger l'existence même du groupe.
Le crépuscule s'installait, jetant une ombre plus profonde sur l'âme de Suigetsu. Il sentait que le temps s'écoulait, emportant avec lui la lumière qui avait autrefois brillé dans les yeux de Sasuke. Une tristesse palpable enveloppait chaque fibre de son être, tandis qu'il luttait contre la réalité cruelle de voir quelqu'un qu'il appréciait lentement s'éteindre. Cependant, ce n’était pas « lui » de baisser les bras, comme ce n’était pas en ses habitudes de se mêler des histoires des autres. Tout n’était pas perdu. Il allait montrer qu’un cadet pouvait se révéler une épaule solide envers son leader.
Il secoua la tête, tentant de chasser ces pensées sombres. Le moment présent exigeait son attention, et Suigetsu savait qu'il devait agir. L'avenir du groupe, l'avenir de Sasuke, dépendait de sa détermination à surmonter ces obstacles. Il était prêt à se battre, à porter le fardeau de Kubikiribôchô et de ses propres démons, pour préserver ce qui restait de la lumière dans les ténèbres invisibles, geôliers du dernier survivant du clan à l’éventail. S’il était obligé de rester avec cette lame, alors il le ferait. Il sauverait Sasuke ou ferait tout pour protéger et sauver la personne qui en avait « le » pouvoir.
Naruto Uzumaki était la personne la plus importante pour Sasuke. Il était la lumière qui l’avait maintenu à « flot » jusqu’à maintenant. Alors, le nukenin de Kiri, ne doutait pas, qu’il aurait le pouvoir de le guider hors des ténèbres. Ceux-là même, qui semblaient vouloir effacer l’existence même de son ami. Suigetsu savait que celui-ci, cachait de nombreuses choses, et Suigetsu déterminé à découvrir la vérité, avait décidé de confronter directement la situation. Enfin, pas si directement que ça, c’était une anguille après tout dont on parle.
Il avait donc élaboré un plan depuis plus d’une semaine, mettant sur la table la nécessité d’une nouvelle arme. Le but était de pousser son chaton à chercher à ses côtés une épée digne de "lui". Une quête qui pourrait dévoiler des réponses enfouies. Il perçut une présence, et son expression soucieuse s'évanouit. Il ouvrit grand ses bras pour se glisser tel un assassin dans le dos de Sasuke, afin de l'enlacer par derrière avec son légendaire sourire de requin.
« Chatoooooooooooon ! Tu es de retour ~ Tu m'as manqué, tu sais ? J'ai cru que j'allais mourir sans toi ~ Alors, dis-moi, on part hein ? Tu n'as pas changé d'avis, n'est-ce pas ? Je te l'interdis ? Enfin, avant ça, j’ai préparé le dîner !! »
Il incita son leader à s'installer à la table de la cuisine. Partir le ventre vide ? C'était hors de question. De plus, il aspirait à partager un moment avec son chaton, une opportunité qu'il n'avait pas vraiment eue depuis son retour. La présence insistante d'un blond exubérant, un véritable pot de colle, avait joué un rôle prépondérant dans cette situation. Il finit de préparer rapidement un repas simple mais copieux, s'efforçant de créer une atmosphère décontractée et chaleureuse.
« Alors, tu étais où aujourd’hui ? Tu as fais le tour de Konoha ? Tiens, voilà manges ! »
allais-je tout aussi naïvement croire, qu’uzumaki naruto se trouvait à konoha ?
nous partagions beaucoup de moments en nous. nous nous retrouvions souvent l’un, l’autre. ces moments avaient été différents. nos liens le temps d’un instant pouvaient être reliés, puis séparés, de nouveau.
je savais où il se trouvait.
je me souviens encore de ce feu de camps. je n’aurais jamais pensé m’adonner à une telle folie, parfaire la silhouette du naruto avec mes propres mots. mots qui étaient aussi bien les siens.
alors, pourquoi fallait-il que l’endroit précis où tu te trouves, m’échappe ?
la folie m’empêchait de voir entre les brumes de mes pensées. rien n’avait été plus éclatant que nos rivalités à la vallée de la fin. à priori, l’endroit m’avait marqué au point de le retrouver. tout comme ce ponton où j’avais décidé de trouver du repos, les quelques mois plus tôt, alors que j’étais décidé à quitter le repère de l’akatsuki.
il fallait découvrir chaque endroit où nous avions partagés des moments entre nous.
je n’abandonnerais pas.
naruto.
entre chien et loup, il se mouvait aux alentours du village caché de la feuille. sasuke espérait la sentir, cet aura que seuls eux pouvait reconnaître. telle une ombre gracieuse, il arpentait chaque terre, chaque orée de bois, chaque hauteurs, chaque endroits importants. il se remémora avec douleur ces moments passés ensemble, naruto et lui. il les parcourait qu’importe si cela devait bouleversé ses émotions. il savait que c’était cette piste, qu’il fallait explorer. elle le mènera inévitablement jusqu’à lui…
sasuke marcha lentement à cet endroit du pays des vagues, se couchant par terre.
cet émanation glaciale qui m’avait coûté la vie.
des miroirs, qu’est-ce que c’est que cette technique ? tout autour de moi, c’était des blocs de glace impénétrable qui s’étaient dressés. haku se déportait entre chacun, d’une rapidité qui échappait clairement à mes yeux, ce moment-là.
les stalactites m’avaient saisis tout entier. peut-être qu’il veut me faire mourir à petit feu… la seconde qui suivit, c’était naruto qui m’avait rejoint. ungh… sasuke on ne va pas passer notre temps à esquiver les coups quand même ! lui, et sa fâcheuse manière de me rappeler à l’ordre au moment où j’en ai le plus besoin.
relève-toi et ferme-là ! j’ai pas le temps de m’occuper de toi. c’était ma manière à moi de vouloir le faire progresser, donner le meilleur de lui-même, parce qu’au fond…
jamais je n’avais souhaité sous-estimer naruto.
j’avais pris les coups à sa place, pour le protéger comme j’avais pris le rôle de l’hokage - sans réellement savoir ce que cela signifiait à ce monde d’illusion - à sa place, pour le protéger.
sasuke apposa ses doigts à ce rondin de bois duquel une corde usée flottait au gré du vent.
celui qui désobéira sera éliminé sur le champs. je me souviens du discours de kakashi qui m’était strict. l’équipe sept n’avait pas le droit à l’erreur sans quoi, c’était notre avenir en tant que shinobi qui allait disparaître en fumée. ne donnez pas une miette à naruto. avait-il ajouté. une menace qui avait serré mon coeur en un silence de haine, tandis que mon regard fixait notre sensei.
tiens…
je me moquais bien, moi, de respecter les ordres. à vrai parler… je ne les supportait pas, la faute à mon père, certainement. alors, j’avait décidé de rallié à cet époque, naruto à ma cause. un de nos premiers pas vers la révolte, car c’était ça, ce qui nous avait toujours animé, lui et moi. ne pas suivre ce qui nous était imposé, combien de fois, cela nous avait permis d’agir ensemble et ce, pour une cause encore plus grande et honorable ?
cet après midi nous irons ensemble chercher ces clochettes. l’esprit d’équipe nous avait forgé, eux et moi. même si je ne voulais pas le reconnaître à l’époque, je me sentais à l’égal d’un grand frère pour sakura et naruto, capable de prendre les devants et avancer à leurs côtés qu’importe les obstacles. naruto apportait une chaleur à nos liens, quant à sakura, une énergie porteuse et protectrice qui nous poussait à avancer sans jamais craindre de nous retourner.
merci…
naruto. ne me remercie plus, car je t’ai causé tellement de tord, que tu devrais abandonner ton entière gratitude envers moi.
jamais je ne pourrais me racheter de mon comportement envers toi.
te chercher,
c’est sûrement un pas,
vers ce quelque chose incompréhensif,
que je ressens à mon coeur, et qu-,
qui ne cesse de me détruire à petit feu.
entre chien et loup, désillusion et souvenirs, il revint aux hauteurs des montagnes, passant sous ces voûtes d’érables aux feuilles tombées. l’endroit n’était plus aussi enchantant que les mois derniers, mais la pluie fine apportait à sasuke les senteurs délicates du petrichor. une odeur qu’il affectionnait autant que celle du bois chauffé. une fumée blanche s’échappa d’entre ses lèvres fines, déçu de ses recherches qui n’avaient fait que remuer son âme. rien de plus.
sasuke coulissa les portes du repère. il s’immisça à l’intérieur du salon en gardant le silence. depuis plusieurs jours, sasuke imposait sa distance. il ignorait les présences, ne décrochait mot, se comportait en loup dont la menace de l’amaterasu appelait à la haine comme les flammes noires de l’enfer rappelaient chacun à l’ordre. taka était devenue une famille dont il avait décidé de se détacher, sciemment. sasuke était devenu un danger inestimable et insaisissable à lui-même.
épris d’une folie ténébreuse et glaciale, je ne requerrai l’attention d’aucun, sauf de la sienne.
il fallait partir. le dilemme le torturait. il aurait préféré y aller seul. cependant, ces chances d’y parvenir, aliéné à zetsu et obito, l’amenait à se résoudre. il ferma les yeux. l’imagina dormir paisiblement. des bras fins, d’une pâleur semblable à la sienne à son bas-ventre, l’enserra. il sentait le poids familier des hanches de suigetsu à son coxys. le torse plaqué à ses omoplates avec vigueur. sasuke ne bougea pas, par contre, il ouvrit lent, ses yeux à demi-clos. il savait qu’il n’avait le besoin de répondre à l’engouement exagéré de l’anguille aux yeux aussi violines que son rinnegan. ils se comprenaient.
— …
suigetsu avait raison. il était important de ne pas partir le ventre vide. les prochains jours allaient être décisifs. sasuke resta mutique. quelque part, il ne prenait lui-même pas toute l’ampleur de sa décision. miyako avait fait son possible pour la lui faire entendre, mais il préférait en faire qu’à sa tête. les ordres, les ordres, toujours les ordres. il ne se ferait recevoir d’ordre de personne, sauf de lui.
le tour de konoha, hah ? songea t-il, répétant les paroles de suigetsu au point qu’il s’imaginait réellement les avoir prononcées.
— qu’est-ce que ça peut te foutre ! s’emporta t-il.
des onigiris à la bonite séché. il se contenta de les regarder sans une once perceptible de satisfaction. pourtant, c’était bien l’un des plats préférés de sasuke. l’instant d’après, il savoura le thé genmaicha aux effluves de riz brun grillé. riche en saveurs et bienfaits, ce thé vert portait un goût délicieux, amenant un équilibre entre vitalité et sérénité.
impoli, coupant suigetsu au repas, il se leva de table.
— j’ai fini de manger. on se barre à kiri. s’enquit-il.
il retrouva le kusanagi là, au mur contre lequel il l’avait déposé. il posa son attention dessus avant de venir le coulisser entre sa ceinture violine tressée. par-dessus son épaule frêle, il somma suigetsu de son regard nuit-amande, pressant et profond.
"ce que tu veux au fond de toi, c'est ce pourquoi tu dois te battre pour l'obtenir."
papa…
— c’est qui, cet haruki ?
un voile blanc et brumeux recouvrait les bords de mer sur leur chemin. la visibilité était loin d’être bonne. quelque part, elle n’effrayait pas sasuke. il la connaissait par le fait de son rapprochement avec miyako, la kunoichi du village de kirigakure à la mission échoué d’aider le daimyo de l’eau.
ils continuèrent leur avancé par de sentiers cachés, évitant les gardes de kiri et se frayant un chemin vers les côtes. suigetsu avait l’avantage à proximité de l’eau, c’était ce qui confortait sasuke d’avoir empreinter ces lieux. sasuke garda son regard perçant sur l’environnement, anticipant tout danger potentiel.
alors qu’ils se rapprochèrent des frontières de kirigakure, la brume caractéristique de l’endroit s’épaississait étrangement. sasule observa silencieusement l’horizon où la mer se mêle à la brume. ils allaient bientôt devoir trouver un moyen d’entrer sans se faire repérer.
nous partagions beaucoup de moments en nous. nous nous retrouvions souvent l’un, l’autre. ces moments avaient été différents. nos liens le temps d’un instant pouvaient être reliés, puis séparés, de nouveau.
je savais où il se trouvait.
je me souviens encore de ce feu de camps. je n’aurais jamais pensé m’adonner à une telle folie, parfaire la silhouette du naruto avec mes propres mots. mots qui étaient aussi bien les siens.
alors, pourquoi fallait-il que l’endroit précis où tu te trouves, m’échappe ?
la folie m’empêchait de voir entre les brumes de mes pensées. rien n’avait été plus éclatant que nos rivalités à la vallée de la fin. à priori, l’endroit m’avait marqué au point de le retrouver. tout comme ce ponton où j’avais décidé de trouver du repos, les quelques mois plus tôt, alors que j’étais décidé à quitter le repère de l’akatsuki.
il fallait découvrir chaque endroit où nous avions partagés des moments entre nous.
je n’abandonnerais pas.
naruto.
entre chien et loup, il se mouvait aux alentours du village caché de la feuille. sasuke espérait la sentir, cet aura que seuls eux pouvait reconnaître. telle une ombre gracieuse, il arpentait chaque terre, chaque orée de bois, chaque hauteurs, chaque endroits importants. il se remémora avec douleur ces moments passés ensemble, naruto et lui. il les parcourait qu’importe si cela devait bouleversé ses émotions. il savait que c’était cette piste, qu’il fallait explorer. elle le mènera inévitablement jusqu’à lui…
sasuke marcha lentement à cet endroit du pays des vagues, se couchant par terre.
cet émanation glaciale qui m’avait coûté la vie.
des miroirs, qu’est-ce que c’est que cette technique ? tout autour de moi, c’était des blocs de glace impénétrable qui s’étaient dressés. haku se déportait entre chacun, d’une rapidité qui échappait clairement à mes yeux, ce moment-là.
les stalactites m’avaient saisis tout entier. peut-être qu’il veut me faire mourir à petit feu… la seconde qui suivit, c’était naruto qui m’avait rejoint. ungh… sasuke on ne va pas passer notre temps à esquiver les coups quand même ! lui, et sa fâcheuse manière de me rappeler à l’ordre au moment où j’en ai le plus besoin.
relève-toi et ferme-là ! j’ai pas le temps de m’occuper de toi. c’était ma manière à moi de vouloir le faire progresser, donner le meilleur de lui-même, parce qu’au fond…
jamais je n’avais souhaité sous-estimer naruto.
j’avais pris les coups à sa place, pour le protéger comme j’avais pris le rôle de l’hokage - sans réellement savoir ce que cela signifiait à ce monde d’illusion - à sa place, pour le protéger.
sasuke apposa ses doigts à ce rondin de bois duquel une corde usée flottait au gré du vent.
celui qui désobéira sera éliminé sur le champs. je me souviens du discours de kakashi qui m’était strict. l’équipe sept n’avait pas le droit à l’erreur sans quoi, c’était notre avenir en tant que shinobi qui allait disparaître en fumée. ne donnez pas une miette à naruto. avait-il ajouté. une menace qui avait serré mon coeur en un silence de haine, tandis que mon regard fixait notre sensei.
tiens…
je me moquais bien, moi, de respecter les ordres. à vrai parler… je ne les supportait pas, la faute à mon père, certainement. alors, j’avait décidé de rallié à cet époque, naruto à ma cause. un de nos premiers pas vers la révolte, car c’était ça, ce qui nous avait toujours animé, lui et moi. ne pas suivre ce qui nous était imposé, combien de fois, cela nous avait permis d’agir ensemble et ce, pour une cause encore plus grande et honorable ?
cet après midi nous irons ensemble chercher ces clochettes. l’esprit d’équipe nous avait forgé, eux et moi. même si je ne voulais pas le reconnaître à l’époque, je me sentais à l’égal d’un grand frère pour sakura et naruto, capable de prendre les devants et avancer à leurs côtés qu’importe les obstacles. naruto apportait une chaleur à nos liens, quant à sakura, une énergie porteuse et protectrice qui nous poussait à avancer sans jamais craindre de nous retourner.
merci…
naruto. ne me remercie plus, car je t’ai causé tellement de tord, que tu devrais abandonner ton entière gratitude envers moi.
jamais je ne pourrais me racheter de mon comportement envers toi.
te chercher,
c’est sûrement un pas,
vers ce quelque chose incompréhensif,
que je ressens à mon coeur, et qu-,
qui ne cesse de me détruire à petit feu.
entre chien et loup, désillusion et souvenirs, il revint aux hauteurs des montagnes, passant sous ces voûtes d’érables aux feuilles tombées. l’endroit n’était plus aussi enchantant que les mois derniers, mais la pluie fine apportait à sasuke les senteurs délicates du petrichor. une odeur qu’il affectionnait autant que celle du bois chauffé. une fumée blanche s’échappa d’entre ses lèvres fines, déçu de ses recherches qui n’avaient fait que remuer son âme. rien de plus.
sasuke coulissa les portes du repère. il s’immisça à l’intérieur du salon en gardant le silence. depuis plusieurs jours, sasuke imposait sa distance. il ignorait les présences, ne décrochait mot, se comportait en loup dont la menace de l’amaterasu appelait à la haine comme les flammes noires de l’enfer rappelaient chacun à l’ordre. taka était devenue une famille dont il avait décidé de se détacher, sciemment. sasuke était devenu un danger inestimable et insaisissable à lui-même.
épris d’une folie ténébreuse et glaciale, je ne requerrai l’attention d’aucun, sauf de la sienne.
il fallait partir. le dilemme le torturait. il aurait préféré y aller seul. cependant, ces chances d’y parvenir, aliéné à zetsu et obito, l’amenait à se résoudre. il ferma les yeux. l’imagina dormir paisiblement. des bras fins, d’une pâleur semblable à la sienne à son bas-ventre, l’enserra. il sentait le poids familier des hanches de suigetsu à son coxys. le torse plaqué à ses omoplates avec vigueur. sasuke ne bougea pas, par contre, il ouvrit lent, ses yeux à demi-clos. il savait qu’il n’avait le besoin de répondre à l’engouement exagéré de l’anguille aux yeux aussi violines que son rinnegan. ils se comprenaient.
— …
suigetsu avait raison. il était important de ne pas partir le ventre vide. les prochains jours allaient être décisifs. sasuke resta mutique. quelque part, il ne prenait lui-même pas toute l’ampleur de sa décision. miyako avait fait son possible pour la lui faire entendre, mais il préférait en faire qu’à sa tête. les ordres, les ordres, toujours les ordres. il ne se ferait recevoir d’ordre de personne, sauf de lui.
le tour de konoha, hah ? songea t-il, répétant les paroles de suigetsu au point qu’il s’imaginait réellement les avoir prononcées.
— qu’est-ce que ça peut te foutre ! s’emporta t-il.
des onigiris à la bonite séché. il se contenta de les regarder sans une once perceptible de satisfaction. pourtant, c’était bien l’un des plats préférés de sasuke. l’instant d’après, il savoura le thé genmaicha aux effluves de riz brun grillé. riche en saveurs et bienfaits, ce thé vert portait un goût délicieux, amenant un équilibre entre vitalité et sérénité.
impoli, coupant suigetsu au repas, il se leva de table.
— j’ai fini de manger. on se barre à kiri. s’enquit-il.
il retrouva le kusanagi là, au mur contre lequel il l’avait déposé. il posa son attention dessus avant de venir le coulisser entre sa ceinture violine tressée. par-dessus son épaule frêle, il somma suigetsu de son regard nuit-amande, pressant et profond.
"ce que tu veux au fond de toi, c'est ce pourquoi tu dois te battre pour l'obtenir."
papa…
✦
— c’est qui, cet haruki ?
un voile blanc et brumeux recouvrait les bords de mer sur leur chemin. la visibilité était loin d’être bonne. quelque part, elle n’effrayait pas sasuke. il la connaissait par le fait de son rapprochement avec miyako, la kunoichi du village de kirigakure à la mission échoué d’aider le daimyo de l’eau.
ils continuèrent leur avancé par de sentiers cachés, évitant les gardes de kiri et se frayant un chemin vers les côtes. suigetsu avait l’avantage à proximité de l’eau, c’était ce qui confortait sasuke d’avoir empreinter ces lieux. sasuke garda son regard perçant sur l’environnement, anticipant tout danger potentiel.
alors qu’ils se rapprochèrent des frontières de kirigakure, la brume caractéristique de l’endroit s’épaississait étrangement. sasule observa silencieusement l’horizon où la mer se mêle à la brume. ils allaient bientôt devoir trouver un moyen d’entrer sans se faire repérer.
Les heures passèrent dans le silence oppressant du repaire de Taka, chaque minute semblant étirer l'élastique de leur connexion à son point de rupture. Suigetsu observa avec une préoccupation croissante la manière dont Sasuke s'enfermait davantage dans son mutisme, semblant s'éloigner de la réalité qui les entourait. Les pensées de Suigetsu le ramenèrent à des moments plus simples, à des jours où l'équipe Taka était une véritable famille. Il se rappela des missions, des rires partagés, et même des disputes qui, à présent, semblaient si futiles à la lumière des ténèbres qui planaient sur leur groupe. Karin, Juugo, tous étaient témoins de cette transformation étrange et inquiétante de Sasuke, mais chacun se sentait impuissant face à la folie qui menaçait de les engloutir tous.
Le regard de Suigetsu dévia vers les objets familiers qui jonchaient le repaire : les souvenirs des jours passés, des batailles remportées et perdues, des trophées de guerre qui résonnaient d'une époque révolue. Le passé semblait s'effriter entre ses doigts, une réalité fragile qu'il ne pouvait plus saisir. Soudain, Sasuke émergea de sa torpeur, brisant le silence avec des mots empreints de frustration et de colère. Suigetsu tenta de lire entre les lignes, cherchant désespérément une réponse à la question qui tourbillonnait dans son esprit. Pourquoi Sasuke s'éloignait-il ainsi ? Pourquoi cette barrière infranchissable semblait-elle se dresser entre eux ?
Le jeune Uchiha, dans un accès d'impulsivité, l’envoya clairement paître. Suigetsu, bien qu'intérieurement meurtri par cette déclaration, garda une façade impassible. Il comprenait que Sasuke n’allait vraisemblablement pas bien. Toutefois, il ne comprenait pas pourquoi, les autres préféraient fermer les yeux. Miyako, n’avait-elle pas été ramenée ici par Sasuke pour le garder « sous contrôle », même si cela signifiait l'observer s'éloigner lentement ? Le fait, qu’elle reste impassible devant cette situation… Il ne comprenait pas. Karin et Juugo se voilaient la face. Pouvait-il leur jeter la pierre ? Non. Karin devait ressasser le souvenir de ce qui s’était passé la dernière fois que leur leader s’était retrouvé au bord de la folie. Il l’avait sacrifié. Juugo lui, était trop « docile » pour se dresser contre Sasuke qui lui rappelait Kimimaro. Le troll blond ? Celui qu’on surnommait l’Anguille, ne savait pas où le placer. Il s’était bien rendu compte qu’il n’était pas touché par le sharingan. Pourquoi ? Telle était la question et, bien qu’il désirait avoir une once de réponses… La priorité, n’était pas ce gnome.
Le repaire de Taka, autrefois imprégné de camaraderie et de confiance, résonnait désormais d'une atmosphère sombre et tendue. Suigetsu se sentait perdu, cherchant des réponses dans les ombres qui enveloppaient Sasuke. La folie, insidieuse, menaçait de dévorer ce qui restait de leur équipe. Alors que la nuit s'étirait, l'angoisse de Suigetsu monta en flèche. Il était confronté à un dilemme déchirant : rester à côté de Sasuke, même s'il s'enfonçait dans la folie, ou prendre ses distances pour préserver sa propre santé mentale. La réponse ? Elle était évidente. Il allait rester et essayer de protéger le peu de ce qui restait de son ami. Même si, c’était contre lui-même. La décision de Sasuke de s'isoler davantage, de se perdre dans son propre monde, jetait une ombre sur l'avenir de Taka. Suigetsu savait qu'il devait trouver une solution, une clé pour déverrouiller les portes de l'esprit tourmenté de son leader. Mais cette tâche semblait monumentale, un défi auquel il n'était pas sûr de pouvoir faire face. Seulement, il y avait-il quelqu’un d’autre que lui pour gérer cette crise ? Non. En s’imposant en tant que son bras gauche et en l’absence de réactions de Miyako chan, c’était à lui de gérer.
Dire que tout ce qu’il voulait de base, c’était réunir les 7 épées ou en trouver d’autres, pour reformer les 7 épéistes de la brume… Le voilà, maintenant, en train de sauver ce qui reste de leur groupe. De leur petite famille qui s’était formée. Suigetsu contempla le visage de Sasuke, cherchant désespérément un signe que tout n'était pas perdu. Cependant, même dans cette obscurité, une lueur d'espoir persistait. Une conviction profonde le poussait à croire qu'ils pouvaient surmonter cette épreuve, même si le chemin à parcourir semblait semé d'embûches. Suigetsu ferma les yeux, résolu à trouver une solution, à ramener le jeune Uchiha de l'abîme où il semblait s'égarer.
« Rien, c’était pour m’intéresser à ta journée tout simplement. Ce n’est pas un crime si ? Et ok, laisses moi finir un dernier onigiri et les emballer pour la route avec toutes mes bouteilles d’eau et nous sommes partis. »
L'arrivée de Suigetsu et Sasuke à Kiri ne ressemblait en rien à une simple escapade. Les deux hommes étaient là pour relever un défi de taille : trouver deux épées, dont une destinée à leur compagnon Ryuu, surnommé le "troll jaune" par Suigetsu. Bien que Suigetsu ait déjà arpenté les rues de Kiri par le passé, cette fois-ci, les enjeux étaient bien plus élevés. L'ombre de leur objectif planait sur eux, une quête de longue haleine pour dénicher des lames légendaires. Les rues de Kiri, enveloppées d'une brume persistante, se dévoilaient comme un labyrinthe de secrets et d'histoires non racontées.. Kiri était réputée pour être un terrain difficile à décrypter, un lieu où les eaux calmes cachaient des courants sous-jacents mortels. Il arqua un sourcil à l’entente de la question de son aîné.
Haruki… Haruki, dont le nom résonnait dans les recoins les plus sombres de la mémoire de Suigetsu, était désormais incontournable pour les aider à naviguer à travers la cité des brumes. Le chakra de Suigetsu, bien qu'il ait été façonné par un entraînement rigoureux, montrait des signes de faiblesse. Dans ce monde, son chakra était nul. Il savait que pour protéger Sasuke et poursuivre leur quête, il devrait s'appuyer sur Haruki, même si cela allait à l'encontre de sa fierté.
« Haruki, c’est un drôle de spécimen. »
Et c’est lui, l’anguille qui parlait. Mais, en vrai, c’était réellement un drôle d’oiseau. Qu’il se fasse passer pour une femme, était une bizarrerie parmi tant d’autre. Rien de bien méchant, mais étrange tout de même. Enfin, ce n’était pas cela qui le dérangeait. C’était sa personnalité qui sonnait vraiment étrange. Il se demandait bien, à quelle « sauce », il allait être mangé. Conduisant Sasuke à travers la brume, il continua sa description sur Haruki.
« Il vient d'un clan décimé, similaire au tien. Un ancien clan originaire de Kiri. Très peu d'informations subsistent sur leurs membres, voire aucune. Moi-même, j'en ai seulement entendu parler, car ce clan partage une histoire avec le mien... Mais, tout cela n'est que transmission orale. Kiri a rejeté ce clan il y a plusieurs générations en raison de sa dangerosité. Il possède un kekkei Genkai, qui lui confère le contrôle absolu sur tous les fluides. Une rumeur dit, que ce clan aurait développé une technique leur permettant de manipuler le sang. Est-ce qu'il contrôle le sang ? Je n'en suis pas certain... Mais, les fluides ? Assurément. Il a pu manipuler mon corps comme une poupée, puisque je suis de l’eau ambulante. »
Suigestu dirigea Sasuke où il avait rencontré Haruki la dernière fois. D’ailleurs, prenant une bouteille qu’il ouvrit pour boire au goulot. Il finit par dire :
« Cela me fait mal de l’admettre, mais il est sûrement le meilleur utilisateur de suiton de par son don héréditaire. Cette brume ? Sans utiliser d’énergie il peut la faire disparaître si il le veut. »
Lui, devait utiliser du chakra, mais Haruki ? Aussi, mais bien moins que le sien. Cela ne lui demandait pas une grande quantité de chakra pour contrôler cette brume. D'ailleurs, pendant leur trajet, une mélodie étrange les enveloppa soudainement, portée par les notes du koto. Suigetsu accéléra le pas, intrigué, pour finalement tomber sur une scène des plus singulières. Haruki était en train de chanter au-dessus de plusieurs individus, leurs visages ornés de peintures grotesques. Un sourire en coin se dessina sur le visage de l’anguille de Taka alors que la chanson s'interrompit brusquement et que la personne recherchée les regarda. Il en profita pour glisser un bras autour des épaules de son chat :
« Chaton, voilà je te présente Haruki ! Haruki, tiens voilà, mon leader, le grand Uchiha Sasuke ! Présentations désormais expédiées ! Je suis venu réclamé la dette que tu me dois ! »
Le regard de Suigetsu dévia vers les objets familiers qui jonchaient le repaire : les souvenirs des jours passés, des batailles remportées et perdues, des trophées de guerre qui résonnaient d'une époque révolue. Le passé semblait s'effriter entre ses doigts, une réalité fragile qu'il ne pouvait plus saisir. Soudain, Sasuke émergea de sa torpeur, brisant le silence avec des mots empreints de frustration et de colère. Suigetsu tenta de lire entre les lignes, cherchant désespérément une réponse à la question qui tourbillonnait dans son esprit. Pourquoi Sasuke s'éloignait-il ainsi ? Pourquoi cette barrière infranchissable semblait-elle se dresser entre eux ?
Le jeune Uchiha, dans un accès d'impulsivité, l’envoya clairement paître. Suigetsu, bien qu'intérieurement meurtri par cette déclaration, garda une façade impassible. Il comprenait que Sasuke n’allait vraisemblablement pas bien. Toutefois, il ne comprenait pas pourquoi, les autres préféraient fermer les yeux. Miyako, n’avait-elle pas été ramenée ici par Sasuke pour le garder « sous contrôle », même si cela signifiait l'observer s'éloigner lentement ? Le fait, qu’elle reste impassible devant cette situation… Il ne comprenait pas. Karin et Juugo se voilaient la face. Pouvait-il leur jeter la pierre ? Non. Karin devait ressasser le souvenir de ce qui s’était passé la dernière fois que leur leader s’était retrouvé au bord de la folie. Il l’avait sacrifié. Juugo lui, était trop « docile » pour se dresser contre Sasuke qui lui rappelait Kimimaro. Le troll blond ? Celui qu’on surnommait l’Anguille, ne savait pas où le placer. Il s’était bien rendu compte qu’il n’était pas touché par le sharingan. Pourquoi ? Telle était la question et, bien qu’il désirait avoir une once de réponses… La priorité, n’était pas ce gnome.
Le repaire de Taka, autrefois imprégné de camaraderie et de confiance, résonnait désormais d'une atmosphère sombre et tendue. Suigetsu se sentait perdu, cherchant des réponses dans les ombres qui enveloppaient Sasuke. La folie, insidieuse, menaçait de dévorer ce qui restait de leur équipe. Alors que la nuit s'étirait, l'angoisse de Suigetsu monta en flèche. Il était confronté à un dilemme déchirant : rester à côté de Sasuke, même s'il s'enfonçait dans la folie, ou prendre ses distances pour préserver sa propre santé mentale. La réponse ? Elle était évidente. Il allait rester et essayer de protéger le peu de ce qui restait de son ami. Même si, c’était contre lui-même. La décision de Sasuke de s'isoler davantage, de se perdre dans son propre monde, jetait une ombre sur l'avenir de Taka. Suigetsu savait qu'il devait trouver une solution, une clé pour déverrouiller les portes de l'esprit tourmenté de son leader. Mais cette tâche semblait monumentale, un défi auquel il n'était pas sûr de pouvoir faire face. Seulement, il y avait-il quelqu’un d’autre que lui pour gérer cette crise ? Non. En s’imposant en tant que son bras gauche et en l’absence de réactions de Miyako chan, c’était à lui de gérer.
Dire que tout ce qu’il voulait de base, c’était réunir les 7 épées ou en trouver d’autres, pour reformer les 7 épéistes de la brume… Le voilà, maintenant, en train de sauver ce qui reste de leur groupe. De leur petite famille qui s’était formée. Suigetsu contempla le visage de Sasuke, cherchant désespérément un signe que tout n'était pas perdu. Cependant, même dans cette obscurité, une lueur d'espoir persistait. Une conviction profonde le poussait à croire qu'ils pouvaient surmonter cette épreuve, même si le chemin à parcourir semblait semé d'embûches. Suigetsu ferma les yeux, résolu à trouver une solution, à ramener le jeune Uchiha de l'abîme où il semblait s'égarer.
« Rien, c’était pour m’intéresser à ta journée tout simplement. Ce n’est pas un crime si ? Et ok, laisses moi finir un dernier onigiri et les emballer pour la route avec toutes mes bouteilles d’eau et nous sommes partis. »
***
L'arrivée de Suigetsu et Sasuke à Kiri ne ressemblait en rien à une simple escapade. Les deux hommes étaient là pour relever un défi de taille : trouver deux épées, dont une destinée à leur compagnon Ryuu, surnommé le "troll jaune" par Suigetsu. Bien que Suigetsu ait déjà arpenté les rues de Kiri par le passé, cette fois-ci, les enjeux étaient bien plus élevés. L'ombre de leur objectif planait sur eux, une quête de longue haleine pour dénicher des lames légendaires. Les rues de Kiri, enveloppées d'une brume persistante, se dévoilaient comme un labyrinthe de secrets et d'histoires non racontées.. Kiri était réputée pour être un terrain difficile à décrypter, un lieu où les eaux calmes cachaient des courants sous-jacents mortels. Il arqua un sourcil à l’entente de la question de son aîné.
Haruki… Haruki, dont le nom résonnait dans les recoins les plus sombres de la mémoire de Suigetsu, était désormais incontournable pour les aider à naviguer à travers la cité des brumes. Le chakra de Suigetsu, bien qu'il ait été façonné par un entraînement rigoureux, montrait des signes de faiblesse. Dans ce monde, son chakra était nul. Il savait que pour protéger Sasuke et poursuivre leur quête, il devrait s'appuyer sur Haruki, même si cela allait à l'encontre de sa fierté.
« Haruki, c’est un drôle de spécimen. »
Et c’est lui, l’anguille qui parlait. Mais, en vrai, c’était réellement un drôle d’oiseau. Qu’il se fasse passer pour une femme, était une bizarrerie parmi tant d’autre. Rien de bien méchant, mais étrange tout de même. Enfin, ce n’était pas cela qui le dérangeait. C’était sa personnalité qui sonnait vraiment étrange. Il se demandait bien, à quelle « sauce », il allait être mangé. Conduisant Sasuke à travers la brume, il continua sa description sur Haruki.
« Il vient d'un clan décimé, similaire au tien. Un ancien clan originaire de Kiri. Très peu d'informations subsistent sur leurs membres, voire aucune. Moi-même, j'en ai seulement entendu parler, car ce clan partage une histoire avec le mien... Mais, tout cela n'est que transmission orale. Kiri a rejeté ce clan il y a plusieurs générations en raison de sa dangerosité. Il possède un kekkei Genkai, qui lui confère le contrôle absolu sur tous les fluides. Une rumeur dit, que ce clan aurait développé une technique leur permettant de manipuler le sang. Est-ce qu'il contrôle le sang ? Je n'en suis pas certain... Mais, les fluides ? Assurément. Il a pu manipuler mon corps comme une poupée, puisque je suis de l’eau ambulante. »
Suigestu dirigea Sasuke où il avait rencontré Haruki la dernière fois. D’ailleurs, prenant une bouteille qu’il ouvrit pour boire au goulot. Il finit par dire :
« Cela me fait mal de l’admettre, mais il est sûrement le meilleur utilisateur de suiton de par son don héréditaire. Cette brume ? Sans utiliser d’énergie il peut la faire disparaître si il le veut. »
Lui, devait utiliser du chakra, mais Haruki ? Aussi, mais bien moins que le sien. Cela ne lui demandait pas une grande quantité de chakra pour contrôler cette brume. D'ailleurs, pendant leur trajet, une mélodie étrange les enveloppa soudainement, portée par les notes du koto. Suigetsu accéléra le pas, intrigué, pour finalement tomber sur une scène des plus singulières. Haruki était en train de chanter au-dessus de plusieurs individus, leurs visages ornés de peintures grotesques. Un sourire en coin se dessina sur le visage de l’anguille de Taka alors que la chanson s'interrompit brusquement et que la personne recherchée les regarda. Il en profita pour glisser un bras autour des épaules de son chat :
« Chaton, voilà je te présente Haruki ! Haruki, tiens voilà, mon leader, le grand Uchiha Sasuke ! Présentations désormais expédiées ! Je suis venu réclamé la dette que tu me dois ! »