
Il se souvenait de l'Akatsuki, cette organisation que le vieux avait embauchée quelques fois pour ses plans vicieux. Un vieil enseignant qui l'avait viré parce qu'il avait dérobé un Kinjutsu sacré, un vicelard qui voulait garder tous ses secrets pour lui. Ce n'était pas comme s'il aidait Kurotsuchi à utiliser ses techniques. Certes, elle n'avait pas la même nature de chakra que lui, mais quand même... Par sa faute, l'adolescent de 14 ans se retrouvait dans cette "prison". Il avait quitté le village non pas parce qu'il le désirait, mais parce que sa présence était indésirable. Il avait loué ses services pour d'autres villages en tant qu’artificier. Ils n'appréciaient pas son art, mais au moins, il se sentait utile, et puis, il s'était fait une bonne bourse. Un groupe d'individus qu'il ne souhaitait jamais croiser avait débarqué dans sa planque. Il aurait dû se sentir honoré que son art ait été reconnu, mais il n'avait jamais souhaité être attaché à une organisation qui ne comprenait pas son art. Il avait perdu son pari, et s'il ne voulait pas l'admettre, il considérait ce maudit œil contre lequel il avait perdu comme de l'art. Toutefois, il préférerait mourir que le reconnaître. Il avait décidé de ne plus jamais se faire avoir par le Genjutsu et avait commencé à entraîner son œil gauche pour contrer cette maudite technique. Oui, plus que le genjutsu, c’était le Sharigan son ennemi.
Le pire dans tout cela, c'était qu'il devait désormais faire équipe avec un second individu. Il aurait pu tomber sur pire. Genre celui qui louait sa vie à une divinité Jashin ou quelque chose de ce genre ! Un cinglé qui n'avait aucun respect pour son art et le regardait de haut, car c'était un gnome. Dès leur première rencontre, ils avaient dû être séparés de force. Konan, cette femme avec laquelle il s'était senti bien, lui avait indiqué que son partenaire était... un cadavre en bois ? Sérieusement ? En plus, il était d'une laideur que ses pauvres prunelles pleuraient. À chaque fois que ses yeux se posaient dessus, il ne pouvait s'empêcher de détourner son regard, tant c'était moche. Quand il avait appris qu'il devait former une équipe avec "lui", car son partenaire était mort, ce fut le drame. Il avait râlé et s'était rendu compte que cette "façade" était une marionnette, et ils appelaient cela de l'art ? C'était ignoble !! Ce n'était pas le corps en soi qui le dérangeait. Des corps en décomposition ou carbonisés, il en avait vu. Non, c'est juste que ce type était laid. Finalement, il était préférable pour lui d'être mort, avec un tel physique, il aurait sûrement fini par aller se pendre ou autre. Il était curieux de connaître ses capacités. Celui qui se cachait à l'intérieur était apparemment le célèbre scorpion des sables rouge. Il en avait entendu parler, un artiste chez les marionnettistes comme on n'en fait plus.
Il était désormais plus curieux de découvrir le véritable visage de son partenaire. Il se demandait s'il n'était pas dérangé par l'odeur, bien qu'en y pensant, la marionnette ne dégageait aucune odeur de décomposition. Il se questionnait sur les techniques spéciales qu'il pouvait utiliser. Comment transformait-il les corps en marionnettes ? En vérité, ce genre de travail, il l'acceptait comme de l'art, même si la forme laissait à désirer.
Enfin, bon, il devait faire équipe avec un ancêtre. Certes, il était en dessous de la barre de la trentaine d'une année, mais comparé à lui, il était vieux. C'était l'esprit d'un adolescent à penser de la sorte. Quoi qu'il en soit, il n'était pas heureux de devoir partir en mission, pour quoi déjà ? Il n'avait pas enregistré la moitié de la mission, plus intéressé à essayer de trouver la faille afin d'ouvrir ce sarcophage. En effet, c'était comme un puzzle. Si on y mettait une bombe ou si on le mitraillait de peinture, il sortirait bien, non ?
Enfin, il lui en voulait aussi, car il faisait partie de ceux qui étaient venus le tirer de sa planque. Un artiste, hein ? Il voulait s'assurer qu'il en était vraiment un. Il était heureux de se dire qu'il y avait une autre personne comme lui. Peut-être qu'en faisant connaissance, il pourrait enfin persuader quelqu'un à comprendre son art. Finalement, c'est cette idée qui finit par le convaincre que faire équipe avec ce "gars" ne serait pas si mal.
Il était là, un enfant surexcité qui avait abusé du sucre. Deidara avait préparé ses affaires, ressentant l'excitation de partir en vacances. Cependant, le garçon était un peu trop dangereux en raison de son état instable. Un gamin qui trouvait du plaisir à faire exploser des choses, c'était peu banal, voire inquiétant, suscitant des interrogations sur son état psychologique. Il attendait patiemment son acolyte, qui s'était enfermé dans sa chambre. Celui-ci mettait du temps à arriver, alors que Deidara trépignait d'impatience.
Pour tromper son ennui, il décida de fabriquer une araignée explosive et de la placer sur la porte. Ainsi, quand la porte s'ouvrirait et que le plus âgé apparaîtrait, il se retrouverait face à une explosion arachnéenne. Deidara avait veillé à ajuster la puissance, juste assez forte pour provoquer des secousses, et qui sait, peut-être obliger l'homme caché à sortir de sa coquille. L'excitation de la surprise explosivité s'emparait de lui alors qu'il peaufinait les détails de son plan farfelu.
La porte s’ouvrit et l’araignée sombra sur sa cible. Il était là, parmi les débris de l'explosion qu'il avait soigneusement orchestrée. Un sourire espiègle étirait ses lèvres, et ses yeux pétillaient d'une lueur taquine. L'araignée explosive avait accompli sa mission, brisant la monotonie de la journée. Le regard fixé sur la porte dévoilant son acolyte, il savourait l'instant où la surprise et la fumée se dissipaient. C'était un acte théâtral, une manière à la fois ludique et explosive de tirer son partenaire de sa réserve. Deidara adorait ce genre de moments, une sorte de performance artistique improvisée.
L'odeur persistante du soufre flottait dans l'air, ajoutant une touche particulière à l'atmosphère chargée. Entre deux éclats de rire, il pointa du doigt le nukenin de Suna, défiant et espiègle. Cette facette de son caractère exubérant prenait vie, dévoilant le côté joueur et imprévisible de l'artiste explosif. La journée ne pouvait qu'être pleine de rebondissements, et Deidara en était ravi.
« Héhéhéhé, je t’ai eu !!! Qu’est-ce que tu es bête !! hm. »
La marionnette, immuable dans sa laideur, résistait stoïquement aux effets de l'explosion. Pas la moindre égratignure visible. Un soupir agacé s'échappa des lèvres de Deidara. Il s'attendait au moins à une réaction, un signe de vulnérabilité de la part de son étrange partenaire. Mais non, Hiruko restait imperturbable, préservant son mystère.
Déçu, le jeune artiste abaissa son doigt pointé, son sourire taquin laissant place à une légère frustration. Il savait que Suna n'était pas réputé pour son sens de l'humour, mais cette non-réaction dépassait toutes ses attentes en matière de sévérité. Pourtant, quelque part au fond de lui, Deidara ne pouvait s'empêcher d'être intrigué. Cette marionnette, avec son apparence énigmatique et son imperturbabilité, semblait renfermer bien des secrets. Une collaboration avec ce « gars » s'annonçait décidément plus complexe que prévu. Une étincelle d'intérêt subsistait, mêlée à la déception. Ce n'était peut-être pas la fin du monde artistique, mais c'était certainement un début de collaboration des plus inattendus.
« C’était une blague tu sais !? Vous n’apprenez pas le sens de l’humour à Suna vieil homme ? Hm. »
Flashback - 5 ans en arrière
Il savait que c'était une mauvaise idée. Ce Deidara était complètement fou, le genre à mourir jeune. Quelle idée était passée par la tête de Pain pour le mettre en équipe avec ce gamin de 14 ans ? Il est intenable, bruyant, se plaint tout le temps. Il met constamment sa patience l'épreuve. Il aurait été mieux en compagnie de Kakuzu, un silence bienvenu et ce dernier aurait été efficace dans la traque de Orochiamru, il a l'habitude de chasser les têtes mises à prix... Mais tout le monde avait désormais son partenaire attitré. Tous, sauf lui. Tout ça parce que cette vipère avait décidé de déserter.Ichibi et Sanbi pouvaient attendre, leur objectif principal était désormais de retrouver la trace du traître, de le tuer et de récupérer sa bague. L'auriculaire gauche, le kanji du ciel. Ces anneaux étaient extrêmement importants au sein de l'organisation, ils permettaient à Pain de les contacter à distance ainsi que de projeter leurs avatars à des lieues de là. Il s'était personnellement permis d'étudier le sien en cachette sans toutefois l'ouvrir, juste au cas où, son intention n'était pas de s'attirer les foudres du leader. L'objet contenait un matériau assez particulier, il en avait déterminé l'origine et la provenance, ça n'était pas bien différent de ce qu'il utilisait pour la création de certaines parties de ses marionnettes. Elle pouvait retenir le chakra et les techniques de Pain, c'était un matériau hautement conducteur qui se mariait bien avec les pouvoirs uniques de son rinnegan. Leur valeur était inestimable.
Quoi qu'il en soit, les traîtres à l'Akatsuki doivent mourir. Orochimaru servira d'exemple.
Il n'était pas particulièrement attaché au but de l'organisation, la paix la domination du monde... très peu pour lui, il n'y avait que son Art qui l'intéressait. Mais, son côté perfectionniste lui dictait d'agir consciencieusement, il était un membre particulièrement utile pour l'organisation, il avait mis à profit son réseau d'espion à leurs usages. Il avait bientôt 30 ans, ça allait donc faire quatorze ans qu'il portait ce manteau. Au final, il s'était révélé être un élément loyal et avait gagné leur confiance. L'Akatsuki lui offrait les fonds nécessaires à la poursuite de son art, une relative tranquillité où il n'était pas traqué constamment comme le nukenin qu'il est et un endroit où poser son atelier. Cet atelier n'était pas son atelier principal, mais il lui était très utile pour prendre soin de sa collection, faire des ajustements et fabriquer ses concoctions.
Son véritable atelier contenant ses possessions, les notes sur ses poisons et ses recherches se trouvaient dans un endroit connu seulement de sa personne. Un repaire caché au beau milieu du désert qu'il avait investi durant sa jeunesse. Un jour, lorsqu'il sera certain de ne pas être suivi, il emmènera les cadavres de certains membres de l'organisation pour garnir sa collection.
L'Akatsuki lui avait permis de mettre la main sur des « matériaux » rares et leurs membres ne faisaient pas exception. Son regard se portait principalement sur Konan, il a toujours trouvé un sens artistique à ses techniques d'origamis. Et puis elle l'avait battu une fois, en glissant ses papiers à l'intérieur des joints de son pantin.
Est-ce que ce Deidara en fera partie un jour ? Qui sait, il trouvait son kinjutsu très intéressant, mais il n'est pas certain qu'il reste un morceau de cadavre exploitable lorsque ce petit se sera fait sauter. Il pourrait le tuer comme le fait Kakuzu avec ses partenaires, c'est tentant même. Si ce vieux radin pouvait s'en tirer avec quelques meurtres, il pouvait bien en commettre un aussi... Mais il préfère avant tout mettre la main sur Orochimaru, les capacités de l'artificier sont très utiles. Pour se déplacer, pour détruire, il n'y avait pas meilleur partenaire que lui. Enfin... si on oublie son côté insupportable.
Seulement, il n'avait pas prévu quelque chose. Leur collaboration s'était transformée en chasse à son identité.Il aurait dû s'y attendre. Ce gamin avait 14 ans, il était immature. Mais il n'avait jamais laissé quiconque voir son vrai visage. Konan n'avait vu que son corps humain à l'époque. Zetsu avait beau apparaître à l'improviste, il ne l'avait jamais vu non plus. Tout ce qu'il pouvait savoir, c'est qu'il se cachait à l'intérieur de Hiruko. En se cachant dans sa marionnette, il éliminait la vulnérabilité au corps-à-corps des marionnettistes.
Alors qui est-il ?
Cela faisait quelques semaines qu'ils voguaient ensemble, tous les deux. Tout ce qu'il savait de son partenaire était son âge et son prénom. Il le baladait à travers tous les pays pour récupérer des rouleaux cachés contenant de précieuses informations sur la traque de son ancien partenaire. C'est à cause de la défection d'Orochimaru que Deidara avait été recruté. Au passage, ils chassaient quelques primes car l'Akatsuki avait besoin d'argent, même si Kakuzu se chargeait du principal.
La personne à l'intérieur de Hiruko devait être sacrément laide ne pas être dérangée de se cacher dans un truc pareil. Travailler pour de l'argent ne l'enchantait guère cela leur faisait un point commun, mais ces quelques meurtres auront permis de faire voir à son partenaire son style de combat. Il n'avait jusque-là pas eu besoin de sortir un autre pantin que celui de Hiruko, il se contentait principalement de lancer des senbons empoisonnés et de dévier les attaques à distance avec sa queue métallique. Ce patapouf était surprenamment agile pour sa carrure trapue. Il prenait garde à ne pas le blesser, ce n'était pas une mince à faire Deidara sautait de partout en combat, il s'occupait même de sa dépense.
Mais ça n'était pas un partenaire sympa, loin de là. Travailler avec lui était un enfer. Il parlait très peu, les seules fois où ils avaient une réelle discussion étaient leur débat sur l'art, mais c'est tout. Son apparence matchait avec son caractère de cochon, un vieux grincheux. Il répétait comme un disque rayé qu'il n'aimait pas attendre, il ne voulait jamais s'arrêter pour faire une pause ni dormir... d'ailleurs, il ne l'avait jamais vu dormir. Normal, il est caché à l'intérieur de Hiruko, mais même lorsqu'il lui adressait la parole en pleine nuit, il lui répondait. Et puis... Hiruko était vraiment perturbant. C'était une marionnette faite à partir d'un cadavre, elle semblait réellement infusée de vie, outre les bruits de bois et d'articulation à son déplacement, on aurait vraiment cru qu'elle pouvait cliquer des yeux. Ça se trouve, elle le faisait, elle clignait des yeux quand il clignait des yeux ! Il refusait toujours de manger avec lui ou de sortir de ce truc, il y avait clairement un manque de confiance, il vivait en ermite cloîtré dans son machin à se nourrir certainement de pilule militaire et à ne jamais voir la lumière du jour de ses propres yeux. Mais il ne sortait jamais... jamais ! Et l'eau ? Et les besoins naturels ?
Pas la nuit, pas lorsqu'il s'éloignait pour faire certaines choses, pas à l'heure du repas, pas durant les réunions.
Il était imperturbable, il était même pas drôle. Il avait pu lui faire subir quelques pirouettes en oiseau d'argile pour l'effrayer, le genre d'acrobatie à 1cm de la mort, mais son cœur n'avait pas vacillé. Il s'était juste agacé qu'il ne vole pas en ligne droite et qu'il leur fait perdre du temps. Mais il l'aura, il l'aura à l'usure. Il finira par se montrer, n'est-ce-pas ?
Déjà, il tenait sa chance. Lorsqu'ils s'arrêtaient dans une auberge - grâce à une certaine personne - l'autre demandé une chambre séparée, c'était à ce moment-là qu'il faisait les réparations sur Hiruko. Il devait donc... en sortir !! Mais il fermait la porte à clé et rabattait les rideaux des fenêtres. À croire que son visage est vraiment hideux pour se cacher autant.

L'araignée en argile avait touché sa cible. La fumée l'entoura et s'engouffra dans les pores de la marionnette, l'odeur de soufre était âcre, mais aucune toux ne résonna à l'intérieur du caisson de bois. Lorsqu'elle se dissipa, le blond pouvait constater que cette petite détonation n'avait en rien abîmée l'armure de Hiruko, il n'y avait pas la moindre égratignure sur le bois, en revanche, elle avait fait tomber le bandana sur son visage qui cache sa partie non-humaine et ça, ça le rendait encore plus laid.
Sasori rendait le pantin si expressif pour communiquer son exaspération, Hiruko tirait une tronche de six pieds de long et laissa échapper un soupir de sa voix rauque en réponse aux rires du plus jeune. Il n'aimait pas qu'on le pointe du doigt c'était malpoli, pas plus qu'on se moque de lui.
De l'humour ? Un ninja n'est pas censé avoir de l'humour. De mon temps, à ton âge on était en guerre, on avait pas le temps pour ça.
Ouai... 29 ans hein...
Il avait de la chance d'être dans cette auberge, sinon il aurait sortir sa queue de scorpion pour le lui faire regretter. Une main de la marionnette sortie de ses longues manches qui pendaient pour ramasser le bandana. Il n'avait pas encore modifié le bras gauche de Hiruko, il disposait donc de deux mains humaines pour rattacher son bandeau comme une personne normale. Sa dextérité et sa précision dans la maîtrise de ses marionnettes étaient inégalées, ses pantins humains permettaient des mouvements qui n'étaient pas possibles pour de simples articulations en bois.
J'accepte que nous fassions une halte à l'auberge car tu as insisté lourdement et tu t'amuses à faire ça ? Plus de pause jusqu'à ce que nous quittions cette montagne.
Il avait l'impression de jouer les baby-sitters et c'était le cas. Voilà la punition du gamin pour avoir voulu faire cette petite blague insignifiante. Il espérait que cette fois-ci ça rentre, mais, il n'avait pas trop d'espoirs là-dessus. Une fois le bandeau rattaché, il sortit dans la couleur sans prendre la peine de dévier de son passage, c'était à Deidara de se pousser. Surtout que Hiruko était large, très large, il faisait presque toute la largeur du couloir.
Il attendit d'être sorti de l'auberge et de se mettre en route pour relancer le débat. Le chemin était long, très long... et très pentu dans le mauvais sens. Ils allaient vraiment gravir tout ça ?
Tes pétards commencent à m’agacer. Arrête d'appeler de ça de l'art, tu n'as rien d'un artiste. Tu n'es qu'un enfant qui s'amuse avec des feux d'artifices. Tu ne sais même pas ce qu'est l'Art, le vrai. Tu ne fais qu'infuser ton chakra dans de la terre pour les détruire ensuite. Aussi peu de travail pour une durée d'utilisation si courte, tu ne peux pas appeler ça de l'art.
Tes sculptures en patte à modelé n'ont rien à voir avec mes chefs d’œuvres de complexité.
Il ne parle jamais autant que lorsqu’il est énervé... ça va encore être une journée agréable.

Sasori vous manipule en #D75F68

Sérieusement, il comprenait mieux pourquoi Iwa et Suna ne s'entendaient pas, l'un possédant le sens de l'humour, même vicieux, et l'autre non. De véritables rabat-joie. Parmi tous les membres de l'Akatsuki, il était tombé sur l'un des papis de l'organisation. C'était une punition pour avoir manifesté son "animosité" envers l'Akatsuki, l’adolescent en était persuadé. Il n'avait pas de griefs contre elle, mais il n'aimait pas être lié à des membres qui tirent des tronches de six mètres de long. Deidara se retrouvait égaré avec son énergie explosive et son humour détonant. L'absence de légèreté chez ses compagnons le plongeait dans un abîme de perplexité. Il était un artiste de l'explosion, un amoureux de l'art éphémère, mais il ne parvenait pas à susciter ne serait-ce qu'un sourire sur les visages de ses camarades.
Sasori, son partenaire actuel, incarnait tout ce qu'il ne comprenait pas dans l'art ancien et morose. L'esthétique de cette marionnette de mauvais goût, lui semblait être une grotesque parodie de ce qu'était véritablement l'art. Deidara, jeune et enjoué, se retrouvait à collaborer avec une relique du passé, une âme qui semblait figée dans le temps sans jamais connaître le frisson de la nouveauté. Et qui plus est, venait de lui offrir un sermon digne que le vieux Tsukikage pourrait lui offrir.
« Ah, sérieusement ? À quel âge tu tournes, 60 piges ? Si t'es aussi crispé, lâche un pet. En plus de devoir supporter cette organisation qui a l'esprit aussi étroit qu'un fil, je me tape le pire des membres ! Un ancêtre qui s'amuse avec des morceaux de bois ! »
Pour lui, c’était ce que c’était. Des bouts de bois. Deidara, jeune et enjoué, se retrouvait à collaborer avec une relique du passé, une âme qui semblait figée dans le temps sans jamais connaître le frisson de la nouveauté.Leur dernière mission avait été un fiasco artistique. Deidara avait tenté de créer une œuvre d'art explosive, mais le marionnetiste grincheux n'avait rien compris. Pour lui, la beauté résidait dans la douleur et la souffrance avec son poison, des notions que Deidara, malgré son penchant pour les explosions, ne pouvait pas totalement embrasser.
La lumière éclatante du soleil baignait leur chemin, mais même cette clarté ne pouvait percer la noirceur de l'âme de son compagnon. C'était la seule chose positive, car il avait compris que son partenaire allait lui rendre la vie infernale. Honnêtement, il n'avait jamais rencontré quelqu'un avec un esprit aussi étroit. La preuve en était qu'il avait dû s'adosser au mur pour éviter d'être violemment poussé par cette coquille de bois. S'il cherchait du respect auprès de lui, cette attitude n'était sûrement pas la meilleure approche. Il sentait que sa propre santé mentale était en jeu, surtout s'il devait continuer à marcher sans fin.
Leur périple se poursuivait dans un silence tendu, rompu seulement par les bruits réguliers de pas et les soupirs exaspérés de son acolyte végétal. Le paysage changeait subtilement, mais l'état d'esprit de son compagnon semblait rester aussi sombre que l'ombre qu'il projetait. Ce dernier avait bien compris que cet être, dissimulé derrière un cadavre, n'était pas humain. Il semblait insensible à la faim, à la soif et à la fatigue, ajoutant une dimension mystérieuse à cette alliance forcée.
Difficile à croire, mais il était observateur et plus réfléchi qu'il ne le laissait paraître. Alors, il s'amusait à lui lancer des petits animaux explosifs. Cette fois, pas pour découvrir son visage, mais simplement pour le taquiner. Il semblait avoir atteint son objectif. Chaque pétard verbal lancé créait une tension supplémentaire entre eux... une tension que son partenaire végétal semblait avoir du mal à supporter, puisque, même pas arrivé à un quart de la pente des plus abruptes. Sauf, que son partenaire alla cette fois, beaucoup trop loin. Ses animaux explosifs n’étaient pas de l’art ? C’est lui qui ne comprenait rien.
« En attendant, tu sembles bien content de chevaucher mon oiseau. Ta marionnette, à part te dissimuler, à quoi sert-elle vraiment ? Elle est robuste, mais face à l'une de mes techniques les plus puissantes, elle devient simplement du bois pour alimenter un grand feu. Rien de plus, rien de moins. Tu te prétends artiste, mais tu ne saisis même pas la signification profonde de mon art, ni la beauté qui se cache derrière la fermeture.Vraiment, tu es bien un vieux schnock ! »
Il avait déjà mal aux pieds, mais curieusement, la douleur ne parvenait pas à percer la carapace de sa fierté. Par défi, il décida de se mettre à courir. Des pentes de cette envergure, qu’est-ce que c’était pour lui ? Un simple dénivelé, une variation du terrain qu'il avait déjà affrontée mille fois. Après tout, Iwa était un village entouré de falaises aux hauteurs abruptes et pointues. Les souvenirs défilaient dans son esprit, des images de courses effrénées aux côtés de Kurotsuchi et d'autres camarades, des ascensions périlleuses avec des sacs plus chargés qu'il ne l'aurait cru possible.
Il se remémorait les épreuves imposées par Onoki, des leçons de patience camouflées sous des travaux acharnés comme le nettoyage minutieux de cailloux. Une méthode brutale qui aurait dû l'endurcir, mais qui n'avait fait que renforcer sa rébellion intérieure. Les montagnes étaient devenues ses alliées et ses adversaires, un terrain d'entraînement où il avait forgé son caractère et affûté ses compétences. Dans le silence de ces hauteurs, il s'amusait à courir, défiant la pente et la fatigue qui commençaient à s'accumuler. S'arrêtant brusquement, il jeta un regard en arrière, dominant le marionnettiste de sa hauteur. Une provocation silencieuse s'affichait sur son visage, un sourire espiègle qui n'annonçait rien de bon.
« Alors, grand-père, déjà à bout de souffle. Elle est bien utile ta marionnette je vois ~ » Un sourire narquois glissa sur son faciès. Il gonfla sa poitrine. « Elle est incapable de me dépasser en vitesse et de grimper une si petite pente... Alors, je te propose un jeu ! Tu me montres qui tu es, et je te fais une statue qui puisse t’aider. Sinon, à ce rythme, on va devoir y passer toute la journée. »
Les deux partenaires demeuraient immobiles, faisant face l'un à l'autre. Leurs véritables motivations étaient soigneusement dissimulées derrière des masques d'indifférence pour l'un, de facétie pour l'autre. La montagne, majestueuse, les entourait de sa présence silencieuse, une témoin impassible des conflits intérieurs qui agitaient les deux individus. Entre eux, un voile d'incertitude planait, alimenté par des désirs inexprimés et des secrets soigneusement gardés. La tension palpable imprégnait l'air, rendant l'instant solennel, comme le prélude à une confrontation inévitable avec l'inconnu qui se profilait devant eux.
La raison de leur association était claire dans l'esprit de l'adolescent. Orochimaru, le serpent insaisissable, représentait la racine de tous ses tourments. C'était lui qu'ils traquaient. Peut-être que cette quête pourrait également être l'occasion idéale pour percer le mystère du marionnettiste. Se tournant vers son compagnon, le regard intrigué, l'adolescent sentit la curiosité le pousser à en savoir plus. Qui était vraiment cet homme aux marionnettes ? Sous cette facade boisée et impassible au caractère peu commode, se cachait-il un aspect plus sombre ou vulnérable ? C'était une question qui tournait sans réponse dans son esprit.
« Très bien. On se retrouve au sommet alors ! Je prends les devants ! Si tu ne te dépêches pas, je te laisse. »
Comment cela, les rôles s'étaient inversés ? Un large sourire s'étira sur son visage, mais derrière cette façade se cachait une vengeance silencieuse pour tout l'enfer qu'il avait vécu récemment. Ce compagnon n'avait pas été des plus agréables à ses côtés, imposant un fardeau invisible sur leurs épaules. La perspective de faire le chemin en silence lui convenait parfaitement, étant donné sa nature discrète et son aversion pour le bruit. Avec une assurance empreinte de la fougue de la jeunesse, il grimpa rapidement. Loin d'être aussi insupportable qu'il l'avait imaginé, il marqua une pause, laissant Sasori devenir un simple point noir à l'horizon. Décidant de prendre une pause bien méritée, il s'assit, sortit de quoi manger et boire, et profita du moment pour satisfaire ses besoins physiologiques.
La moitié du chemin avait été parcourue, et le soleil commençait à décliner, peignant le ciel de teintes chaudes et apaisantes. L'atmosphère paisible qui régnait était une bénédiction, offrant à l'adolescent l'opportunité de se ressourcer en prévision de la suite de leur périple. Le calme enveloppait la montagne, rompu seulement par le bruit léger du vent et le murmure lointain des éléments.
Flashback - 5 ans en arrière

Il pensait déjà à ce qu'il pourrait lui faire, pourquoi pas l'empoisonner ? Et donner un antidote que lorsqu'il a besoin de lui en combat ou alors lui enfoncer une aiguille dans le cerveau et le rendre aussi docile qu'un agneau... Pas sûre que Pain apprécie qu'il handicape un membre aux capacités aussi utile. Hm. Il trouverait bien.
Ce petit écervelé ne comprenait rien à l'art, passe encore, mais il aurait préféré qu'il ne s'affuble pas du nom d'artiste si c'est pour faire des pitreries pareilles. « Artiste », ce mot était lourds de signification et de respect. Un maître dans son art est bien plus digne que n'importe quel shinobi, il ne peut décemment pas qualifier cet énergumène de ce mot.
Mais oser rabaisser son art ? Comparer ses chefs d’œuvres à de vulgaires bûches destinées à son feu ? Deidara venait de franchir une ligne rouge. Il allait amèrement lui faire regretter ses paroles. Cet enfant n'avait pas idée d'à qui il s'adressait et des prouesses qu'il a pu accomplir. Lorsqu'il verra les fabuleuses capacités de ses pantins humains, il comprendra.
Le chakra contenu dans son reliquaire bouillonnait de rage, il pestait intérieurement d'être une marionnette ratée pour pouvoir ressentir à ce point des émotions négatives. La colère est une émotion puissante, elle est difficilement effaçable. Il aurait dû être un pantin dénué d'émotion, mais malheureusement pour lui ce n'est pas le cas. Il y arriverait un jour, en attendant l'artificier allait devoir apprendre ce qu'il en coûte de le mettre en rogne.
Il le laissa partir devant. Qu'il se fatigue à courir dans cette pente, il sera le seul. Son corps hautement supérieur au sien à une endurance infinie. Il le regardait le prendre de haut, pensait qu'il n'arrivait pas à suivre la cadence, il le faisait doucement rire. Tu n'es pas le premier ni le dernier à chercher à découvrir ma véritable apparence. Mais soit, je t'en dirais plus si tu parviens au sommet avant moi. Si tu perds en revanche, tu seras forcé de reconnaître que mon art est supérieur au tien Qu'il était cruel. Il savait que Deidara n'arriverait jamais à l'atteindre sans claquer à l'allure où il va. Ils sont à plus d'une journée de marche et l'altitude est telle que... quoi que, il vient de Iwa et il a l'habitude de voler haut dans le ciel, l'oxygène ne devrait donc pas être un problème. Le repos en revanche... les corps humains sont si fragiles, c'est ce qui les rend prévisibles.
Il s'inquiétait juste du fait de croiser des potentiels ennemis, ces montagnes étaient habitées et il avait peur qu'en rentrant dans le jeu du gamin, celui-ci s'excite trop et révèle leur position. Tss... sa fougue est contagieuse, mais il l'a provoqué dans son ego.
...
Cela faisait un moment qu'ils marchaient. Sasori n'était plus qu'un point noir au loin et le soleil commençait à se coucher. Ses derniers rayons touchaient les montagnes dans un spectacle magnifique et inspirant pour son âme d'artiste. La nature pouvait être belle, mais tout ce qui est beau n'est pas de l'art, sinon les mots seraient synonymes. C'était là le point de contention entre les deux. L'artificier pouvait bien trouver ses explosions belles, bien qu'il n'apprécie pas la destruction, il pouvait comprendre en un sens la beauté d'une déflagration. Pour autant, ça n'était pas de l'art. L'art, c'était bien plus que ça. C'est une entité qui transcende les âges afin de véhiculer des émotions. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'on touche à la véritable beauté.
Le blond avait fait l'erreur de baisser sa garde, car le point qu'il voyait au loin n'était pas son partenaire. Il avait fait l'erreur de le provoquer et de le sous-estimer, tout ça parce que Hiruko est en apparence lourd et lent. Ce qu'il voyait là-bas n'était qu'un clone de sable. Il lui laissait se reposer sur ses lauriers, certains d'obtenir la victoire et les juteuses informations qui en découleront. Il n'y avait pas plus vicieux que le scorpion quand il s'y mettait, il allait jouer sur le manque d'expérience du garçon.
De nature prudente et parce qu'il ne fait jamais confiance aux gens, Sasori avait sciemment caché certaines choses de lui. Leur partenariat était très récent après tout. C'est pour cela qu'il ne lui avait pas montré d'autres marionnettes que celle de Hiruko et c'est pour cela également qu'il ne lui avait pas montré qu'il pouvait se rendre silencieux quand il le voulait. En temps normal, on entendait Hiruko venir de loin, les bruits des articulations en bois ne permettaient pas les approches discrètes, sauf qu'on avait affaire là à un maître marionnettiste.
Pendant que Deidara était en train de prendre sa pause, soudain, un câble en métal sorti des fourrées derrière son dos pour s'enrouler autour de lui. Ce câble était chargé de chakra Raiton et l'électricité qui le parcourrait était juste assez pour immobiliser le jeune homme et l'empêcher d'utiliser ses techniques, mais pas non plus trop pour qu'il puisse tout de même continuer de s'exprimer ( # Sadisme ). Il l'avait beaucoup observé se battre et faire ses explosions pour le plaisir. Sasori s'intéresse naturellement à chaque nouveau jutsu croisant sa route pour mesurer s'il est digne ou non de faire partie de sa collection et il avait remarqué que le blond utilisait des signes de terre à chaque fois. Le Doton étant faible face au Raiton, échec et mat.
Le clone de sable disparu au loin et une silhouette humaine sortie du buisson, un humain ? Non, un pantin très réaliste de sa confection. Il volait au-dessus du sol tenu par des fils reliés à Hiruko qui ne tarda pas lui non plus à sortir de sa cachette. Voilà une démonstration de la supériorité écrasante des marionnettes humaines, il pouvait utiliser un chakra qui n'était pas de sa nature.
J'avais dit pas de pause jusqu'à ce que nous quittions cette montagne. Tu triches ?
La voix rauque de Hiruko était narquoise, sans doute que l'homme à l'intérieur était en train de sourire d'un air fier et supérieur. Il se remit à avancer sur la route et traîner le pauvre corps du plus jeune au sol quelques mètres derrière lui. Il est habitué à mâcher de la terre non ? Alors les branches, les feuilles, les cailloux... ça s'appelle mordre la poussière.
Alors, que dis-tu de mes simples bouts de bois ?

Sasori vous manipule en #D75F68

Il détestait son nouveau partenaire. Vraiment. Il ressentait une antipathie profonde envers cet individu qui, en plus d'être étroit d'esprit, se révélait être un tricheur notoire. De sombres pensées sur la sélection de partenaires s'infiltraient dans son esprit. Pourquoi était-il maudit avec un tel compagnon ? Cette question tourbillonnait dans son esprit alors qu'il essayait de maîtriser sa frustration. Son maître, un être aussi abominable qu'influencé par la rancune, avait déjà maudit une vieille membre du conseil de Suna. Il se rappelait vaguement d'un surnom qui sonnait étrangement comme "churros", même s'il doutait que ce soit le nom correct. Maintenant qu'il goûtait aux souffrances que son maître avait endurées, il se maudissait de n'avoir pas été assez vigilant.
La situation actuelle était loin d'être idéale. Ligoté par des cables de fer, il ne pouvait qu'imaginer la satisfaction de son partenaire tricheur. Il n'avait pas dit son dernier mot, pourtant. Les réserves de son esprit explosif semblaient inépuisables, malgré ses circonstances malheureuses. Sa colère contre son partenaire grandissait, mais elle était également teintée d'un sentiment d'injustice. Lui, qui avait déjà survécu à tant d'épreuves, se retrouvait maintenant à la merci de ce manipulateur. La haine bouillonnait en lui, alimentée par le désir ardent de se libérer de ces entraves et de montrer à cet arrogant tricheur qu'il n'était pas aussi vulnérable qu'il le pensait.
Le tricheur, lui, observait et semblait satisfait de la situation. Son arrogance n'était rien de moins qu'exaspérante. Le jeune homme aux cheveux blonds, malgré ses liens, gardait une attitude déterminée. Il n'était pas homme à se laisser abattre si facilement. Le jeu du tricheur était peut-être en cours, mais le blond n'était pas prêt à l'accepter. Sur le chemin de cette montagne, ses yeux bleus étincelaient d'une lueur déterminée. Il concentrait son chakra, cherchant des failles dans les liens qui le retenaient. La lutte était intérieure autant que physique, mais il ne perdait pas espoir.
C'était dans ces moments d'adversité que la véritable nature de quelqu'un émergeait. Le blond, malgré son aversion envers son partenaire, faisait preuve d'une résilience impressionnante. Peut-être était-ce cela qui avait attiré l'attention de son maître autrefois. La volonté farouche de ne pas se soumettre, même face à un tricheur, était un trait qui méritait d'être reconnu. Ligoté comme un saucisson, mangeant la terre en étant traîné de la sorte, il se mord la langue. L'éclat dans ses yeux reflétait non seulement sa détermination à se libérer, mais aussi la promesse silencieuse de rétribution envers son perfide partenaire. L’atmosphère était chargée d'une énergie électrique, prête à exploser à tout moment. Finalement.. Alors, qu’il gémissait, parce qu’il se prit une branche dans le visage, il se mit à crier.
« ENFOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIREE !!!! ESPÈCE DE TRICHEUR !!! VIEIL HOMME PERFIDE !!! ARTISTE A LA NOIX !! Hm ! »
Il se débattit avec l'énergie d'un diablotin, déchirant l'air de ses cris sans se soucier le moins du monde d'attirer l'attention. Les caissons maudits de son adversaire le répugnaient au plus haut point, et il ne comptait pas se laisser faire sans réagir. Qu'il aille brûler en Enfer avec son arsenal infernal, cela ne le touchait pas le moins du monde. Non seulement il ne lèverait pas le moindre petit doigt pour se soustraire à son sort, mais il irait même jusqu'à encourager leurs ennemis pour pimenter les choses. S’il criait, c’était pour pousser les boutons de cet enfoiré afin qu’il fasse une erreur. Ou alors, qu’il affronte une embuscade. Enfin, il faudrait déjà que des shinobis ou autres combattants apparaissent. Que ce maudit marionnettiste, se prépare à affronter un véritable rouleau compresseur d'adversité, car il ne comptait pas se laisser écraser sans répliquer. L'idée de voir son « ennemi » lutter avec les complications qu'il avait contribué à susciter lui procurait une satisfaction perverse. En effet, en criant des obscénités comme il le faisait, voilà que de la pauvre chaire à canon se dressa sur leur chemin. Au moins, il ne souffrait plus, à cause des branches, des cailloux et de la terre, égratignant son dos, son cuir chevelu, son épiderme.
« Ooooh, on a un joli public !!! Allez, c’est l’exemple parfait pour montrer les capacités de tes jouets antiques ! »
Lui ? Oh, il n'avait pas l'intention de faire grand-chose. Aider ? Certainement pas. Soudain, un shinobi audacieux tenta d'attaquer son diabolique partenaire. Il savait que le malheureux allait mourir, mais il était avec lui. C'était l'occasion parfaite pour lui de se relever, de déployer ses talents acrobatiques. Pour cela, il projeta ses deux pieds joints à l'arrière de la tête du sarcophage de l'abruti qui lui servait de partenaire. Le « vieillard » devint ainsi la victime involontaire de sa vigoureuse attaque, son crâne encaissant le choc brutal. Les liens qui l'emprisonnaient se défirent, et dans un élan d'agilité, il se libéra de cette contrainte. Un salto arrière gracieux l'aida à éviter une pluie de kunai qui s'abattit, s'enfonçant dans le bois comme des flèches déchaînées.
« Désolé, j’essayais de te défendre, mais lié, je ne pouvais pas sauter assez fort et j’ai touché ta tête. Tu es toujours vivant, hein grand-père ? »
Pas la moindre lueur de remords ne transparaissait dans sa voix. Pourquoi le serait-il ? Son corps tout entier était une toile d'écorchures et de meurtrissures. Ses cheveux, négligemment emmêlés, portaient les stigmates de la sauvagerie. Les vêtements qui ornaient son épiderme étaient déchirés, témoignant de l'intensité du tumulte qu'il avait traversé à cause du plus âgé. Des entailles marquaient ses membres, des ecchymoses et des bosses ornaient son crâne résilient. Il était un tableau vivant de l'adversité, mais aucune plainte ne franchissait ses lèvres. Son endurance à la douleur le préservait des cris qui résonneraient normalement dans l'air. S’il s’était plaint, s’était juste pour attirer l’attention. Rien de plus, rien de moins. Il n'était pas homme à s'apitoyer sur son propre sort. Au contraire, il avait peut-être même souhaité cette situation. Marcher à travers les épreuves, même les plus brutales, était un acte délibéré pour lui. Une façon d'affirmer sa ténacité face à l'implacable cruauté de la vie. Qu’il était peut-être un gamin aux yeux de l’homme sans visage et à la fois aux multiples facies, mais il était plus que cela.
S'installant sur un rocher délabré, il se donna la peine de prendre soin de ses cheveux emmêlés, laissant ses yeux vagabonder vers le champ de bataille. La violence qui s'y déployait ne semblait pas l'affecter. Après tout, n'était-il pas considéré comme un grand criminel ? Les regards réprobateurs n'avaient pas de prise sur lui. Il se fondait dans le décor tumultueux avec une indifférence presque arrogante.
Il aurait pu continuer son chemin sans même se retourner, mais une folie éclairait ses yeux, une folie d'artiste avide de découvrir chaque nuance de la performance qui se jouait devant lui. Continuant de démêler ses cheveux emmêlés, il observa avec une exubérance non dissimulée le ballet meurtrier qui finit par toucher à sa fin. Le fracas de la bataille cédait place à une acclamation unique, la sienne, une salve d'applaudissements enthousiastes. Comme un enfant qui découvre un spectacle avec des animaux, il célébrait ce drame violent comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art grandiose. Son rire, mélange de jubilation et d'admiration, résonnait dans le silence qui suivit, accentuant l'étrangeté de sa personne au sein de cette tuerie de masse. Tuerie qui aurait pu être évitée, mais c’était aussi une menace. Si Sasori, le traitait à nouveau, comme il venait de le faire, ce genre d’évènements pourrait devenir une habitude. Il ne voulait pas perdre du temps à tuer et attirer encore plus l’attention n’est-ce pas ? Enfin, c’était à ses risques et périls.
« Whoa, hm, c'était assez incroyable. Tes jouets ne sont pas si vieillots finalement. Je comprends mieux pourquoi on te surnomme le Scorpion Rouge. Tu es finalement à mon goût, même si tes goûts en esthétisme laissent vraiment à désirer. C'était un magnifique spectacle. Tu peux faire autre chose d'intéressant ? Et puisque tu ne semble pas ressentir la fatigue. Hm. »
Il ne finit pas sa phrase. Un sourire carnassier étira ses lèvres, et voilà qu'il se mit à sauter sur le dos de Hiruko, comme s'il chevauchait un taureau.
« Allez, montons cette montagne !! »
Flashback - 5 ans en arrière
Finalement, il y participait à ce jeu stupide. Mais c'était surtout pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Il en avait marre de ce gamin, alors il voulait lui clouer une fois pour toutes le bec. Il ne lui avait pas dit qu'ils ne devaient pas s'attaquer durant l'ascension, n'est-ce-pas ? Alors il jouait sur les mots. Il allait le traîner sur plusieurs heures qui à laisser derrière lui une traînée de sang, mais ils arriveront à destination et sans perdre de temps.
Il se doutait bien que se faire traîner ainsi comme un sac à patates n'allait pas lui plaire, il avait abandonné le fait d'être discret à ce stade. Il avait pesé le pour et le contre et le remettre à sa place pour s'être moqué de lui était ressorti vainqueur. Cet énergumène pouvait bien se débattre, il n'y avait aucun moyen de se défaire du câble en métal de son pantin humain. Même les plus simples de ses créations sont d'une qualité exceptionnelle. Il n'est pas le plus grand artisan de la décennie pour rien.
...
Sa voix l'exaspérait. Il n'aimait pas se faire traiter de grand-père, il allait avoir trente ans, ce n'est pas vieux. Ironique qu'il tique sur l'âge sachant qu'il compte vivre pour l'éternité. Les personnes âgées ont plus d'expérience, c'est une qualité, c'est juste qu'il n'aime pas les imprécisions et se faire appeler pour ce qu'il n'est pas.
Ce gamin faisait néanmoins preuve d'une énergie impressionnante pour son frêle corps de chair. Il ne se calmait toujours pas, il devrait l’assommer, mais... il prend plus de plaisir ainsi.
Ce qui devait arriver arriva, c'était inévitable qu'ils se fassent repérer dans ces conditions. Il ne prit même pas la peine de faire lâcher à son corps de bois un soupir monotone. Il resta juste silencieux devant les guerriers qui s'amassaient autour d'eux. Une simple milice destinée à protéger les environs et ses habitants. Des innocents en somme ou plus communément appelé des obstacles. Ils avaient néanmoins été témoins de leur présence et vu leur manteau et pour cela, ils devaient mourir. Il ne tenait pas à ce que la rumeur de leur localisation se répande même l'Akatsuki est encore peu connue à l'heure actuelle.
Ce ne sont pas des jouets antiques, mais des bijoux d'artisanat.
Il se permit de répondre au morveux, il ne comptait pas relâcher la pression de son câble, il pouvait tuer ces hommes tout en le protégeant ça n'était pas un problème. D'ailleurs, il ignorait les paroles de ces derniers, il ne comptait ni décliner leur identité, ni leur faire de faveurs. Hiruko et cette marionnette suifferaient amplement. Il avait anticipé le shinobi qui l'attaquait par-derrière, mais ce qu'il n'avait pas prévu en revanche était l'agilité de Deidara. Malgré la constante présence du léger courant électrique, le blond avait su se redresser sur ses pieds et bondir vers lui...
Qu'est-ce qu'il fait ?! PAF. La tête d'Hiruko se détacha de son articulation tant le choc fut violent. Le blond venait de sauter pieds-joints de toutes ses forces pour atterrir à l'arrière de son crâne. Les dommages étaient minimes, Hiruko restait une marionnette défensive, mais le plus impressionnant était la résilience du plus jeune à la douleur et à l'entrave. Ça... c'était fort, il l'avait sous-estimé du fait qu'il se montre si enfantin, ça restait un criminel de rang S. Il doublera l'intensité du Raiton la prochaine fois. Dans le feu de l'action et sa surprise, ce dernier pu s'extirper de l'étreinte du câble juste avant que ce dernier ne se ressert. Il avait bien fait et il avait intérêt à s'éloigner, vite.
La queue en métal du marionnettiste s'était abattue là où Deidara avait atterri précédemment. Voir son partenaire se mouvoir sans tête était une expérience... quelque peu terrifiante, mais il avait une belle vue de son rocher et il se trouvait hors de portée du courroux du plus vieux.
La tête d'Hiruko se souleva dans les airs et révéla un mécanisme à la base de son cou. Elle tourna sur elle-même aussi rapidement qu'une toupie pour noyer la zone de senbons empoisonnés. Les toxines étaient si violentes que ces hommes s'effondrèrent quelques secondes après avoir été touchés. Sans que ses fils de chakras ne soient visibles, il profita de leur état de faiblesse pour contrôler leurs corps et les faire se trancher la gorge avec leurs propres armes. Pour ceux qui avaient rechapé à l'attaque précédente, sa marionnette vola vers eux tirant des câbles performants par chacun de ses doigts pour les terminer. Il arrivait à manipuler le corps, la tête et ce pantin simultanément dans un balai élégant, tous les marionnettistes ne pouvaient pas se venter d'autant de talent.
Mais ils n'avaient déjà plus d'audience pour s’horrifier de ce fait, pas un survivant pour témoigner de leur passage.
Rapide, propre et efficace. Hiruko se tourna vers le rocher où était perché le blond et avança dans sa direction, sa tête se replaça tout en marchant dans un cliquetis mécanique. Son partenaire était vraiment glauque.
Il s'arrêta au pied de ce rocher et lui lança un regard sinistre. Il s'amusait du spectacle ? Pff, au moins, il n'aura pas à lui courir après, il aurait pu en profiter pour s'enfuir.
Whoa, hm, c'était assez incroyable. Tes jouets ne sont pas si vieillots finalement. Je comprends mieux pourquoi on te surnomme le Scorpion Rouge. Tu es finalement à mon goût, même si tes goûts en esthétisme laissent vraiment à désirer. C'était un magnifique spectacle. Tu peux faire autre chose d'intéressant ? Et puisque tu ne sembles pas ressentir la fatigue. Hm.
C'était vraiment une girouette celui-là... il avait un sérieux problème. Il le hait et veut sa mort, l'instant d'après il l'applaudit, lui lance un défi ou encore cherche à sociabiliser. Il était aussi instable que son art, une vraie bombe à retardement. Il était difficile à suivre et indigne de confiance. Mais au moins, il commençait à reconnaître la beauté de ses marionnettes. Ça n'est pas trop tôt. Le chemin était encore loin, mais il n'était peut-être pas un cas perdu finalement.
Il était un peu plus calme que tout à l'heure déjà.
Enfin... il était peut-être trop optimiste. Il pensa qu'il s'était enfin décidé à descendre de son rocher, mais comme toujours, jamais normalement. Au lieu d'atterrir au sol, le plus jeune venait d'atterrir sur son dos.

Allez, montons cette montagne !!
...
...... c'est une blague ? Il le prend pour son cheval ?! Sa queue métallique ressortir à nouveau de sous son manteau, prête à le transpercer. Pourtant, elle s'arrêta juste avant de le toucher. Un combat de nerf, silencieux, se joua entre les deux. Ce serait un bon prétexte pour le tuer, mais il ne devait pas le tuer......
Il en a marre. Il veut juste avancer et récupérer son parchemin contenant les informations sur sa cible. S'il lui cède ça, peut-être qu'il finira par se calmer et abandonner ce stupide pari. La queue disparue à nouveau et il fit émettre à sa marionnette un long soupir pour lui transmettre sa désapprobation de la situation. Il fit disparaître son autre marionnette qui ne servait plus à rien et se mit en route.
Il l'a juste vidé de sa force mentale.
Un jour, tu finiras dans ma collection. Ne t'y habitue pas, ça sera la seule et l'unique fois. C'était une grande victoire, il avait fait céder son aîné ! Il préférait ça à une énième pause pour qu'il prenne le temps de se soigner. Au moins, il pouvait continuer d'avancer quoi qu'il arrive, le poids supplémentaire de Deidara ne représentait rien pour Hiruko. Je peux tout faire avec mes marionnettes. Ce que tu n'as vu n'est qu'une fraction de ma collection, j'en ai 280 en tout et elles ont toutes leurs différences. J'aime collectionner les traits rares. comme le Bakuton de ce jeune garçon par exemple, ça arrivera, en temps et en heure. Contrairement à ton petit corps faible et couvert d'ecchymoses, Hiruko peut avancer quoi qu'il arrive. Ça ne consomme que très peu de chakra pour le faire bouger, tu dépense plus d'énergie à marche avec tes jambes.
Hiruko n'était pas un coussin et était fait de bois, le blond pouvait néanmoins trouver un endroit pour se caler confortablement entre ses épaules et le début du masque d'oni caché sous son vêtement. C'est vrai qu'il n'avait jamais vu la marionnette sans son manteau de l'Akatsuki. D'apparence, il avait le dos rond, mais en réalité il était très irrégulier dû au bouclier que constitue sa carapace, un travail dans la peinture et la taille du bois exceptionnel. Il y avait quelques senbons et flèches plantées sur lui, mais ça ne le gênait pas plus que ça, les marionnettes ne ressentent pas la douleur après tout et... le marionnettiste était d'humeur à lui en dire un peu plus sur son art. Sans doute dans l'espoir de le convaincre qu'il lui est supérieur.
C'est le mieux qu'il pourra tirer de son partenaire peu bavard. Vraiment... hormis quelques excès de colère qui restaient très rares, il était d'une froideur sans nom. Comme s'il ne ressentait pas d'émotions si on omet la frustration et l'impatience.

Sasori vous manipule en #D75F68
Lorsque l'idée de gravir la montagne germait dans l'esprit de Deidara, il trouva opportun d'utiliser son "compagnon", Sasori. Évidemment, il garda cette pensée pour lui, conscient que l'imprévisibilité de son partenaire se manifestait à travers la queue qui émergeait de son dos. Les enseignements de son ancien maître lui avaient appris à rester constamment sur ses gardes, une habitude qu'il préservait même lorsque son visage exprimait un sourire éclatant. Il n'avait pas besoin de recourir aux mudras pour activer sa compétence contre la queue menaçante pointée dans son dos. Une compétence qui avait grandement contribué à sa survie.
Son sourire, radieux en cet instant, contrastait avec l'austérité de son compagnon. Malgré cette apparente insouciance, son cœur battait intensément, galvanisé par l'adrénaline. L'idée d'un duel imminent entre eux flottait dans l'air, une éventualité à laquelle il ne pouvait échapper. Cependant, ses espoirs d'un affrontement direct furent contrecarrés, car il semblerait que l'ancien avait changé d'avis. S'étirant avec nonchalance pour se pencher dans le dos de la hideuse marionnette, Deidara ignorait délibérément le soupir exaspéré émis par son partenaire camouflé.
« Désolé, mais pas désolé, je n’ai pas envie de remplir ta collection, vieux pervers ! »
C'était une assertion catégorique. Le jeune artificier, travaillait avec ardeur sur une technique visant à s'auto-détruire de manière spectaculaire. L'idée sous-jacente était simple : pas de corps à récupérer signifiait pas de marionnettes. Cette technique, il la réservait à lui-même, une stratégie solitaire dans ce duo où la frontière entre allié et ennemi semblait trouble. Traiter ainsi son partenaire n'était pas digne d'un véritable allié. Avec une attitude empreinte d'une curiosité enfantine, il découvrait avec amusement que la queue ressemblait indéniablement à celle d'un scorpion.
Deidara, étonné, se demandait si son binôme, pouvait réellement apporter des modifications aux corps récupérés. Le pouvoir de faire revivre les compétences des défunts à travers ses marionnettes était une notion fascinante. Sasori, souvent perçu comme un perfectionniste impassible, semblait remporter une petite victoire aux yeux de son compagnon. Enfin, il admettait que l'assemblage de marionnettes et leur utilisation pouvaient être considérés comme une forme d'art. Cependant, il n'omettait pas de souligner la laideur inhérente à ces créations, des créations capables de repousser quiconque avait le malheur de croiser leur chemin.
Dans l'éclat mystérieux de cette révélation, Deidara se retrouvait à apprécier la complexité de son partenaire/ennemi. Leur dynamique était tissée de contradictions et de secrets, une toile intrigante d'alliances et de rivalités. Sasori, l'artiste maître des marionnettes, et Deidara, le créateur d'explosions grandioses, se confrontaient dans une danse où la coopération et la méfiance s'entrelaçaient. Une dualité fascinante, à laquelle Deidara répondait par un sourire malicieux quand, Sasori parla de ses marionnettes. Avec énergie, il vint se caler sur le cou, les jambes croisées. Cette place était plus agréable, il avait même un dossier pour son dos. Il ôta sa veste déchirés pour la mettre en boule afin de s’en servir comme coussins.
Deidara contempla Sasori avec un regard qui mélangeait la fascination et l'incompréhension. Le mystère qui entourait son partenaire ajoutait une dimension nouvelle à leur relation. Dans cette ambiance de secrets et d'art sombre. Deidara chercha à percer un peu plus les mystères qui faisaient de Sasori un compagnon aussi intriguant, mais il ne le considérait pas encore comme un artiste. Initialement, il considérait ses marionnettes comme des objets laids, simplement des jouets inanimés. Toutefois, cette embuscade improvisée par ses « soins » indirects, ont gagné un peu de galons auprès de lui. D’ailleurs, savoir qu’il possédait un si grand nombre de jouets, étaient impressionnants.
« 280 ? Tu as tué ou simplement récolté des corps ? N'empêche, même si tu me prends comme l'une de tes marionnettes, je ne pourrais pas en faire partie ! Je suis trop beau pour me mélanger à tes laideurs. Tu vois, c'est l'une des raisons pour lesquelles je ne pourrais pas appartenir à ta collection. Ma volonté et mon corps n'appartiennent qu'à moi et n’a pas sa place dans ton musée de l’horreur. »
Il n'avait pas d'adjectifs plus qualificatifs pour décrire la collection de son acolyte. Il était bien trop beau pour devenir une simple poupée de bois. Deidara pensait sincèrement que la véritable force d'un shinobi venait de ce qu'il avait dans son ventre. Son acolyte pouvait reproduire les techniques à travers les cadavres en les contrôlant, mais c'était vide. Il n'y avait rien de beau. Surtout qu'au final, de ce qu'il avait vu, même si l'autre poupée était intéressante dans sa façon de tuer, elle était "banale". Certes, elle était laide, cela devait être la signature du vieux sur lequel il reposait. Il fouilla dans son sac pour commencer à mettre de l'onguent sur ses blessures, le temps que le plus âgé lui parle de la supériorité de son art. De ce qu'il comprenait dans son cerveau de blond, c'était que l'autre rabaissait son art, ses capacités. Il y a peu, il avait quand même envoyé voler ce crâne d'Hiruko au loin. Donc, pour la perfection, on repassera selon lui. Dans l'art du marionnettiste, ce que le jeune diablotin voyait, c'était de la triche.
« Pff, petit corps faible, ouais ? Même si, je t'ai pris au dépourvu et me suis débarrassé de ton fichu câble, dont t'étais tellement fier, assez facilement. Après, j'ai rassemblé une foule pour que tu deviennes la star du spectacle. T'as rien à l'intérieur, rien qui palpite. L'art, c'est vivant quand ça crève. Il faut que ça explose et que ça meure pour laisser une putain de marque. Parce que, tu vois, c'est que quand ça crame que ça a vraiment de la puissance. Rien d'autre que le feu peut donner vie à cette beauté. »
L'onguent suffirait à refermer les blessures dans quelques temps. Ce ne sont pas les premières entailles qu'il s'est infligées. Il a enduré un grand nombre de blessures dans le passé, des blessures suffisamment graves qui l'ont contraint à persévérer, à continuer le combat afin de prolonger autant que possible sa présence sur le champ de bataille. Ces cicatrices, témoins silencieux de son passé, sont devenues les stigmates d'une détermination inébranlable, les marques d'un guerrier résolu à affronter les épreuves, toujours prêt à s'élever au-dessus des plaies de la vie pour défendre son terrain. Alors, il ne va pas laisser un autre grand-père le rabaissait plus longtemps.
« Enfin, passons, je peux comprendre que pour ton âge, ce soit trop difficile à comprendre. Dis, dis il y a d’autres armes cachés dans cette marionnette ? Cette queue, vu sa forme, j’imagine qu’elle a aussi du poison non ? »
Il ne supportait pas le silence. Il avait toujours considéré le silence comme une toile vierge qu'il était destiné à peindre avec ses explosions créatives. Il aimait le silence, quand cela venait de lui, mais se retrouver du côté ignoré de cette symphonie silencieuse le perturbait au plus profond de lui-même. L'incompréhension était sa pire ennemie, plus insidieuse que la haine ou la peur. Le silence des autres était un défi, une toile qu'il devait dynamiter pour obtenir des réponses. Dans cette quête de dialogue, il aspirait à plus qu'une simple réponse, il voulait l'engagement, la participation de son interlocuteur dans une conversation qui transcenderait l'ordinaire. L'ignorance était son tourment, et il refusait d'être laissé dans l'ombre, comme un détail insignifiant dans un tableau d'ombres et de lumières.
Cependant, son entrée dans Akatsuki, cette étrange confrérie de puissants shinobis, n'était pas de son plein gré. C'étaient les machinations de l’ancêtre qui lui servait de cheval, l'Uchiha maudit, et ce poiscaille qui l'avaient acculé dans cet environnement restreint. Le désir brûlant de Deidara de répandre son art explosif avait été muselé, cloîtré dans une organisation qui préférait œuvrer dans l'ombre. L’Akatsuki avait ses propres objectifs, mais Deidara restait sceptique quant à la possibilité de réaliser une paix véritable. La paix, pour lui, était un concept fugace, une illusion lointaine qui s'évanouissait au moindre souffle de vent. Son art, ses explosions, étaient une déclaration bruyante contre l'idée même de la paix. Il ne croyait pas en la coexistence pacifique des nations shinobis.
Pourtant, Deidara trouva un réconfort inattendu. Une compagne inattendue, la seule femme de l'équipe, Konan. Elle était une énigme séduisante parmi les énigmes, une beauté éthérée qui avait capturé son regard. Konan partageait sa passion pour l'art, mais d'une manière plus délicate, avec ses pliages d'origami qui évoquaient une grâce subtile. Elle devint la seule, prête à l’écouter blatérer des heures durant, l'unique personne qui ne le rabaissait pas pour son obsession explosive. Elle appréciait son art, le respectant au-delà de la surface bruyante des explosions. Elle était une alliée qui partageait sa vision artistique. Il aurait préféré faire équipe avec une telle personne, que Sasori, son binôme qui se satisfaisait pas ses critères artistiques.
« Tu pratiques donc les poisons que tu ajoutes à toutes tes confections ou, c’est seulement réservé à certaines d’entre elles ? »
Il avait rangé l’onguent. Là, il s’était étalé. Sa tête sur sa veste posée sur la tête d’Hiruko et ses jambes en l’air, grâce aux « omoplates » ou épaules de ce caisson ambulant. Il observa les étoiles qui étaient en train d’apparaître petit à petit.
« Les étoiles apparaissent tôt ce soir. Dis, tu en penses quoi d’elles ? Tu ne les trouves pas fascinantes ? »
Deidara le moulin à parole ne semblait pas prêt de s'arrêter.
Son sourire, radieux en cet instant, contrastait avec l'austérité de son compagnon. Malgré cette apparente insouciance, son cœur battait intensément, galvanisé par l'adrénaline. L'idée d'un duel imminent entre eux flottait dans l'air, une éventualité à laquelle il ne pouvait échapper. Cependant, ses espoirs d'un affrontement direct furent contrecarrés, car il semblerait que l'ancien avait changé d'avis. S'étirant avec nonchalance pour se pencher dans le dos de la hideuse marionnette, Deidara ignorait délibérément le soupir exaspéré émis par son partenaire camouflé.
« Désolé, mais pas désolé, je n’ai pas envie de remplir ta collection, vieux pervers ! »
C'était une assertion catégorique. Le jeune artificier, travaillait avec ardeur sur une technique visant à s'auto-détruire de manière spectaculaire. L'idée sous-jacente était simple : pas de corps à récupérer signifiait pas de marionnettes. Cette technique, il la réservait à lui-même, une stratégie solitaire dans ce duo où la frontière entre allié et ennemi semblait trouble. Traiter ainsi son partenaire n'était pas digne d'un véritable allié. Avec une attitude empreinte d'une curiosité enfantine, il découvrait avec amusement que la queue ressemblait indéniablement à celle d'un scorpion.
Deidara, étonné, se demandait si son binôme, pouvait réellement apporter des modifications aux corps récupérés. Le pouvoir de faire revivre les compétences des défunts à travers ses marionnettes était une notion fascinante. Sasori, souvent perçu comme un perfectionniste impassible, semblait remporter une petite victoire aux yeux de son compagnon. Enfin, il admettait que l'assemblage de marionnettes et leur utilisation pouvaient être considérés comme une forme d'art. Cependant, il n'omettait pas de souligner la laideur inhérente à ces créations, des créations capables de repousser quiconque avait le malheur de croiser leur chemin.
Dans l'éclat mystérieux de cette révélation, Deidara se retrouvait à apprécier la complexité de son partenaire/ennemi. Leur dynamique était tissée de contradictions et de secrets, une toile intrigante d'alliances et de rivalités. Sasori, l'artiste maître des marionnettes, et Deidara, le créateur d'explosions grandioses, se confrontaient dans une danse où la coopération et la méfiance s'entrelaçaient. Une dualité fascinante, à laquelle Deidara répondait par un sourire malicieux quand, Sasori parla de ses marionnettes. Avec énergie, il vint se caler sur le cou, les jambes croisées. Cette place était plus agréable, il avait même un dossier pour son dos. Il ôta sa veste déchirés pour la mettre en boule afin de s’en servir comme coussins.
Deidara contempla Sasori avec un regard qui mélangeait la fascination et l'incompréhension. Le mystère qui entourait son partenaire ajoutait une dimension nouvelle à leur relation. Dans cette ambiance de secrets et d'art sombre. Deidara chercha à percer un peu plus les mystères qui faisaient de Sasori un compagnon aussi intriguant, mais il ne le considérait pas encore comme un artiste. Initialement, il considérait ses marionnettes comme des objets laids, simplement des jouets inanimés. Toutefois, cette embuscade improvisée par ses « soins » indirects, ont gagné un peu de galons auprès de lui. D’ailleurs, savoir qu’il possédait un si grand nombre de jouets, étaient impressionnants.
« 280 ? Tu as tué ou simplement récolté des corps ? N'empêche, même si tu me prends comme l'une de tes marionnettes, je ne pourrais pas en faire partie ! Je suis trop beau pour me mélanger à tes laideurs. Tu vois, c'est l'une des raisons pour lesquelles je ne pourrais pas appartenir à ta collection. Ma volonté et mon corps n'appartiennent qu'à moi et n’a pas sa place dans ton musée de l’horreur. »
Il n'avait pas d'adjectifs plus qualificatifs pour décrire la collection de son acolyte. Il était bien trop beau pour devenir une simple poupée de bois. Deidara pensait sincèrement que la véritable force d'un shinobi venait de ce qu'il avait dans son ventre. Son acolyte pouvait reproduire les techniques à travers les cadavres en les contrôlant, mais c'était vide. Il n'y avait rien de beau. Surtout qu'au final, de ce qu'il avait vu, même si l'autre poupée était intéressante dans sa façon de tuer, elle était "banale". Certes, elle était laide, cela devait être la signature du vieux sur lequel il reposait. Il fouilla dans son sac pour commencer à mettre de l'onguent sur ses blessures, le temps que le plus âgé lui parle de la supériorité de son art. De ce qu'il comprenait dans son cerveau de blond, c'était que l'autre rabaissait son art, ses capacités. Il y a peu, il avait quand même envoyé voler ce crâne d'Hiruko au loin. Donc, pour la perfection, on repassera selon lui. Dans l'art du marionnettiste, ce que le jeune diablotin voyait, c'était de la triche.
« Pff, petit corps faible, ouais ? Même si, je t'ai pris au dépourvu et me suis débarrassé de ton fichu câble, dont t'étais tellement fier, assez facilement. Après, j'ai rassemblé une foule pour que tu deviennes la star du spectacle. T'as rien à l'intérieur, rien qui palpite. L'art, c'est vivant quand ça crève. Il faut que ça explose et que ça meure pour laisser une putain de marque. Parce que, tu vois, c'est que quand ça crame que ça a vraiment de la puissance. Rien d'autre que le feu peut donner vie à cette beauté. »
L'onguent suffirait à refermer les blessures dans quelques temps. Ce ne sont pas les premières entailles qu'il s'est infligées. Il a enduré un grand nombre de blessures dans le passé, des blessures suffisamment graves qui l'ont contraint à persévérer, à continuer le combat afin de prolonger autant que possible sa présence sur le champ de bataille. Ces cicatrices, témoins silencieux de son passé, sont devenues les stigmates d'une détermination inébranlable, les marques d'un guerrier résolu à affronter les épreuves, toujours prêt à s'élever au-dessus des plaies de la vie pour défendre son terrain. Alors, il ne va pas laisser un autre grand-père le rabaissait plus longtemps.
« Enfin, passons, je peux comprendre que pour ton âge, ce soit trop difficile à comprendre. Dis, dis il y a d’autres armes cachés dans cette marionnette ? Cette queue, vu sa forme, j’imagine qu’elle a aussi du poison non ? »
Il ne supportait pas le silence. Il avait toujours considéré le silence comme une toile vierge qu'il était destiné à peindre avec ses explosions créatives. Il aimait le silence, quand cela venait de lui, mais se retrouver du côté ignoré de cette symphonie silencieuse le perturbait au plus profond de lui-même. L'incompréhension était sa pire ennemie, plus insidieuse que la haine ou la peur. Le silence des autres était un défi, une toile qu'il devait dynamiter pour obtenir des réponses. Dans cette quête de dialogue, il aspirait à plus qu'une simple réponse, il voulait l'engagement, la participation de son interlocuteur dans une conversation qui transcenderait l'ordinaire. L'ignorance était son tourment, et il refusait d'être laissé dans l'ombre, comme un détail insignifiant dans un tableau d'ombres et de lumières.
Cependant, son entrée dans Akatsuki, cette étrange confrérie de puissants shinobis, n'était pas de son plein gré. C'étaient les machinations de l’ancêtre qui lui servait de cheval, l'Uchiha maudit, et ce poiscaille qui l'avaient acculé dans cet environnement restreint. Le désir brûlant de Deidara de répandre son art explosif avait été muselé, cloîtré dans une organisation qui préférait œuvrer dans l'ombre. L’Akatsuki avait ses propres objectifs, mais Deidara restait sceptique quant à la possibilité de réaliser une paix véritable. La paix, pour lui, était un concept fugace, une illusion lointaine qui s'évanouissait au moindre souffle de vent. Son art, ses explosions, étaient une déclaration bruyante contre l'idée même de la paix. Il ne croyait pas en la coexistence pacifique des nations shinobis.
Pourtant, Deidara trouva un réconfort inattendu. Une compagne inattendue, la seule femme de l'équipe, Konan. Elle était une énigme séduisante parmi les énigmes, une beauté éthérée qui avait capturé son regard. Konan partageait sa passion pour l'art, mais d'une manière plus délicate, avec ses pliages d'origami qui évoquaient une grâce subtile. Elle devint la seule, prête à l’écouter blatérer des heures durant, l'unique personne qui ne le rabaissait pas pour son obsession explosive. Elle appréciait son art, le respectant au-delà de la surface bruyante des explosions. Elle était une alliée qui partageait sa vision artistique. Il aurait préféré faire équipe avec une telle personne, que Sasori, son binôme qui se satisfaisait pas ses critères artistiques.
« Tu pratiques donc les poisons que tu ajoutes à toutes tes confections ou, c’est seulement réservé à certaines d’entre elles ? »
Il avait rangé l’onguent. Là, il s’était étalé. Sa tête sur sa veste posée sur la tête d’Hiruko et ses jambes en l’air, grâce aux « omoplates » ou épaules de ce caisson ambulant. Il observa les étoiles qui étaient en train d’apparaître petit à petit.
« Les étoiles apparaissent tôt ce soir. Dis, tu en penses quoi d’elles ? Tu ne les trouves pas fascinantes ? »
Deidara le moulin à parole ne semblait pas prêt de s'arrêter.
Flashback - 5 ans en arrière

Je ne compte plus le nombre que j'ai éliminé... des milliers. Dès que je vois un humain de bonne qualité, je prends soin à ne pas trop l'abîmer, vivant c'est encore mieux c'est pourquoi mes poisons ne tuent pas instantanément. J'ai besoin d'un corps très frais pour capturer toute l'essence de la personne.
Il raisonnait en matériel, évidemment. Les humains étaient la ressource principale de son art comme l'argile pour Deidara. Cependant, le sien était bien plus complexe, c'est pourquoi il avait besoin de beaucoup plus de choses que des cadavres. Bois, métal, poisons, etc... Il ne se contentait pas de simplement modeler la terre, il créait de véritables chefs d’œuvres.
Enfin. Il avait l'air bien fin ainsi à servir de monture pour le morveux. Il avait beau se venter sur la supériorité de son art, l'autre prenait bien ses aises sur Hiruko. Il bougeait, rebougeait, s'allongeait, se faisait un coussin... il était d'une vitalité qu'il n'avait que rarement vu. Ce petit avait un souci, il cherchait constamment à être le centre de l'attention, s'il pensait lui avoir fait une faveur en rassemblant une foule pour faire de lui la « star du spectacle » c'est que sa vision de la vie était... non... Il ne peut pas dire qu'elle est étrange, après tout, un artiste cherche naturellement la reconnaissance. Il n'y a pas plus palpitant que de forcer l’effroi et l'admiration par son génie.
Ses blessures ne semblaient pas le moins du monde le gêner et heureusement, il déteste qu'on se plaigne. Tout de même, il l'avait à peine traîné au sol qu'il était couvert de bleus. Le corps humain, tellement fragile... qu'il se mette sa pâte de bas étage, il pourrait lui fabriquer bien mieux que cet onguent, mais il ne le mérite pas. Il ne voit pas pourquoi il prendrait soin de lui de toute façon.
Tu ne connais rien à la beauté gamin, tu seras sublimé parmi ma collection. Ton corps ne vieillira plus jamais, tu ne pourriras pas, tu pourras traverser les âges. C'est un instant de beauté capturé pour l'éternité. Tes explosions font du bruit et son tape-à-l’œil, mais tout le monde fini par les oublier. Ta « marque » finie inexorablement par s'effacer et devenir un événement du passé. Mon Art, lui, à vaincu cette épreuve du temps.
Une volonté se brise si facilement. Son corps sera un objet de plus entre ses mains. Il ressentait très peu d'émotion, mais s'il y avait bien quelque chose qui le stimulait, c'était d'avoir le contrôle total sur d'autres personnes. De par sa technique d'aiguilles, il effaçait leur personnalité, il les rendait aussi dociles que ses marionnettes. Le blond aurait beau se venter à quel point il est unique et invincible, personne ne lui résiste. Son poison les paralysait ses victimes, ils les avaient tout à lui. Il pouvait choisir d'en faire des pions ou de les immortaliser. Ça le faisait vibrer.
Tu pourrais le faire si tu n'explosais pas tes sculptures. Et encore. Ton style est trop grossier, tu manques de finesse et d'expérience. Tu donnes vie à tes boules de pâtes à modeler grâce à ton chakra, c'est intéressant, mais ça n'égalera jamais la complexité d'une marionnette. Tout mon arsenal à du poison bien évidemment, que serait un marionnettiste sans ? Mais Hiruko renferme bien plus de secrets que ça. Je compte lui ajouter des fonctionnalités prochainement. Je peux modifier et rajouter ce que je veux, la seule limite est mon imagination. Tu n'as rien vu, j'ai des marionnettes encore plus incroyables que lui. Le jour où tu les verras gamin, tu comprendras toute l'étendue du gouffre qui nous sépare.
Modestie quand tu nous tiens.
Il ne pouvait pas savoir que le plus jeune n'avait que depuis très récemment son kinjutsu. Mais ça lui était égal, il aurait beau débattre avec lui, rien ne pouvait égaler la fabrication d'une marionnette. Certainement pas de la poterie. Il n'était pas du tout objectif.
Leurs débats prenaient du temps, mais ils étaient un moyen d'appréhender l'un l'autre leur nouveau partenariat. Sasori n'aimait pas en dire beaucoup sur lui, mais avec ce gamin c'était différent. Il se prétendait artiste et ça le mettait en rogne, c'était une sorte de rivalité qui s’immisçait entre eux. Il était d'un naturel compétitif et réveiller ce penchant était le meilleur moyen de le faire réagir. Il se considérait supérieur en tout point à tout le monde, même comparé à Orochimaru puisqu’il a mis au point une meilleure technique d'immortalité que ce dernier.
Le sommet était en vue. L’immensité du ciel également.
Le ciel est beau, effectivement. Mais tout ce qui est beau n'est pas forcément de l'art, sinon les deux termes seraient synonymes. Sais-tu pourquoi ?
Les débats philosophiques sur l'Art, ses conversations préférées. Ils étaient arrivés à destination ou plus exactement presque. Il y avait un tout petit temple au sommet de cette montagne, un simple édifice de bois, mais Sasori s'arrêta avant celui-ci. Il activa un sceau secret sur l'une des statues Jizo qui fit bouger celle-ci, révélant un parchemin secret contenant des informations de son espion sur leur cible. C'est tout ce qu'il intéressait. Il avait oublié leur petit pari insignifiant de tout à l'heure.
Mais... celui qui atteint le véritable sommet en premier gagne, non ? Ils n'avaient pas convenu de règles comme ne pas attaquer son adversaire ou s'en servir de monture pour qu'il fasse tout le trajet à sa place.

Sasori vous manipule en #D75F68
Dans le tumulte de ses pensées, Deidara tenta de décrypter le sens profond de ces considérations. Oui, il saisissait la théorie exposée par son aîné, une vision de l'art macabre qui s'épanouissait dans la lente agonie. C'était une noirceur à laquelle il adhérait, bien qu'il ne se l'avoue qu'à demi. Le concept de mort prolongée, pour lui, transcendait l'horreur pour devenir une scène d'une beauté terrifiante. Peut-être était-ce cette fascination qui imprégnait son art, rendant ses créations si délibérément troublantes. Les cicatrices du monde, selon lui, étaient plus belles que les visages lisses et inaltérés. Il se laissa aller à une réflexion profonde sur l'immortalité. Une existence éternelle, certes, mais à quel prix ? Le risque de devenir une réplique figée, une marionnette entre les mains d'autres êtres de sa nature. Cette perspective, il la rejeta d'un mouvement imperceptible, préférant une fin inéluctable à une éternité dénuée de contrôle.
Son esprit s'éloigna des méandres de l'immortalité pour embrasser l'idée de la variété et de l'éphémère. L'idée de vivre intensément, de créer quelque chose de grandiose, de le voir exploser dans un feu d'artifice éblouissant. La nature elle-même, dans sa destruction apparente, donnait naissance à une beauté nouvelle et renouvelée. Le regard de Deidara se posa sur ses créations, ses œuvres explosives qui étaient à la fois une célébration et un défi au statu quo. Il considéra que rendre la mort plus belle était un acte d'inspiration, incitant les survivants à embrasser la vie avec une ferveur renouvelée.
Il sourit d'un air presque ironique, reconnaissant que sa vision de l'art pouvait sembler perturbante pour beaucoup. Les marionnettes, ces entités sans vie mais utiles, furent critiquées par l'artificier lui-même. Pourtant, son esprit revint sur ses créations, sur la puissance qu'elles possédaient dans leur étrangeté. Se repliant sur lui-même, Deidara grimaça légèrement, troublé par ses propres réflexions. Il ajusta machinalement ses affaires, préparant mentalement le prochain acte de son existence artistique. Avant de mordre dans la barre énergétique, il laissa échapper un soupir, le tumulte de ses pensées mêlant la beauté à l'étrangeté dans un ballet complexe, à l'image de ses créations explosives.
« Tsk. Et c'est toi qui parles ? Tu serais bien incapable de maîtriser mon Bakuton. Tu tiens ce discours parce que tu ne saisis pas la vraie nature de mon art. De plus, tu manques cruellement d'imagination en matière d'abstraction, de liberté. Tes marionnettes, même si elles sont utiles, améliorées et puissantes, ne sont rien de plus que des poupées. Avec elles, tu ne pourrais jamais débattre d'un sujet aussi profond que ce que nous faisons, par exemple. À part développer ta folie, je ne vois pas ce qu'elles t'apportent. La vie, c'est l'échange, le cri, entre autres. Éphémère et courte, mais remplie d'adrénaline. Excitante ! Et mes créations, elles, laissent une empreinte indélébile ! Donne naissance au renouveau ! hm »
L'adolescent ne démordrait pas de son point de vue, prêt à engager des heures de débat sur le sujet, bien conscient que cela ne serait pas la première fois que leurs opinions divergeraient. Cependant, il trouvait du plaisir dans cette dissonance, car ce n'était pas tous les jours qu'il pouvait discuter d'art avec quelqu'un. Konan, fidèle à Pain, semblait ancrée dans leurs repaires, suscitant la curiosité de l'impétueux adolescent. Il se demandait si le lien entre elle et le rouquin était plus qu'une simple alliance stratégique. Même s'ils n'étaient pas mariés, une connexion indéniable les unissait. Au premier regard, l'adolescent fou percevait en eux une relation profonde, un lien inaltérable.
Sa réponse, teintée de sarcasme et de bravade, était également une manière de dissimuler la blessure infligée par les critiques de Sasori. Ce dernier avait attaqué son art, source de fierté, mais aussi de doutes et d'insécurités. Bien que les paroles du marionnettiste l'aient affecté, l'adolescent était déterminé à ne pas montrer la moindre vulnérabilité. Il adopta l'attitude d'un joker, refusant de s'allonger sans combattre.
Dans l'excitation propre à sa nature, l'adolescent curieux en apprit davantage sur son compagnon. La confection des marionnettes s'avérait intrigante, il le concéda. Cependant, Sasori avait eu le don de qualifier ses propres créations de "grossières", dépourvus de talent. Une déclaration qui, au-delà de la surface, touchait profondément l'artiste en herbe. Face à cette critique acerbe, son regard flamboyant ne faiblit pas. Au contraire, il arborait une détermination féroce, prêt à prouver que son art, loin d'être grossier, était une explosion de créativité qui transcenderait toutes les limites établies par le rouquin.
« L'art, c'est la liberté d'interprétation. C'est ce qui définit le véritable art. Toi, tu vois des choses grossières ? D'autres peuvent les voir comme des créatures dignes des contes, des feux d'artifice évoquant toute une palette d'émotions. Toi, tu écrases l'imagination dès le début. Il n’y a pas de surprises. On sait déjà que cela ne tourne pas rond dans ta tête. Toi et tes pensées sont prévisibles. Rien qu’avec Hiruko, une personne saine d’esprit, ne viendra pas vers toi. Elle va prendre ses jambes à son cou. Sans imagination et renouvellement, il arrivera un moment où, tu atteindra ta limite. »
Et voilà qu'il se mettait à bouger, ajustant sa position pour contempler le ciel qui se dessinait à l'horizon. Dans ce geste, le jeune homme voulait assurer sa victoire dans cette joute verbale, soulignant ainsi que l'art dont il était si fier n'était pas aussi infaillible qu'il le prétendait. La vulnérabilité semblait découler principalement du marionnettiste lui-même. Tout cela, simplement dans le but de susciter des paroles de la part de son aîné. Une stratégie qui, jusqu'à présent, portait ses fruits. Il lança un autre sujet, sur la beauté du ciel. Un sourire étira ses lèvres à la réponse de son acolyte. Les miracles existaient, peut-être.
« La beauté peut être une composante de l'art, mais l'art va au-delà de la simple esthétique. Il encapsule l'expression, la créativité, et parfois même la controverse. L'art cherche à communiquer des émotions, à susciter la réflexion, et à transcender la simple appréciation visuelle. Le ciel peut être beau, mais il devient une forme d'art lorsque l'observateur y trouve une signification personnelle ou une connexion émotionnelle, une interprétation qui va au-delà de sa simple apparence. Qu’en penses-tu vieil homme ? »
L'interrogation planait dans l'air, comme une énigme complexe à laquelle il n'était pas certain de posséder la réponse idéale. Dans ce contexte particulier, il semblait que la question n'admettait pas de solution unique, reflétant ainsi la nature subjective de l'art. Chacun, semblait-il, portait en lui une sensibilité différente, une palette émotionnelle unique. Deidara, cependant, ne pouvait s'empêcher de douter que son partenaire, confiné dans son caisson, puisse ressentir la complexité de ces nuances artistiques. Malgré cela, ils cheminaient jusqu'au bout de leur destination, et juste avant d'atteindre cet aboutissement, l'artificier audacieux décida de prendre les devants.
Dans une pirouette habile, il se détacha de la marionnette, atterrissant avec la grâce féline d'un chat sur ses pieds. Cette entrée en scène, digne d'un artiste maîtrisant son propre spectacle, lui permit de devancer son partenaire. Celui-ci s'était arrêté juste avant le terme de leur parcours, captivé par un parchemin. Affichant un sourire expansif, le blond provocateur laissa son partenaire lire les indices sur la destination du serpent. Puis, dans un élan de défi artistique, il brisa le silence en révélant :
« J’ai gagné notre pari ! Mon esprit artistique, libre et explosif t’a battu, Danna. »
Certes, l'aveu de sa victoire dans leur petit jeu venait de franchir ses lèvres, mais émanait-il également une lueur de respect envers son aîné ? Peut-être. Il croisa nonchalamment les bras derrière sa tête, laissant flotter cette question dans l'air, avant de finalement demander.
« Bien, Danna, où allons nous ensuite ? La nuit tombe. Sommes-nous sur le point d'atteindre ton ancien partenaire ? D'ailleurs, à quoi ressemble-t-il ? Est-il plus déjanté que toi ? Possède-t-il également la flamme artistique ? »
Son esprit s'éloigna des méandres de l'immortalité pour embrasser l'idée de la variété et de l'éphémère. L'idée de vivre intensément, de créer quelque chose de grandiose, de le voir exploser dans un feu d'artifice éblouissant. La nature elle-même, dans sa destruction apparente, donnait naissance à une beauté nouvelle et renouvelée. Le regard de Deidara se posa sur ses créations, ses œuvres explosives qui étaient à la fois une célébration et un défi au statu quo. Il considéra que rendre la mort plus belle était un acte d'inspiration, incitant les survivants à embrasser la vie avec une ferveur renouvelée.
Il sourit d'un air presque ironique, reconnaissant que sa vision de l'art pouvait sembler perturbante pour beaucoup. Les marionnettes, ces entités sans vie mais utiles, furent critiquées par l'artificier lui-même. Pourtant, son esprit revint sur ses créations, sur la puissance qu'elles possédaient dans leur étrangeté. Se repliant sur lui-même, Deidara grimaça légèrement, troublé par ses propres réflexions. Il ajusta machinalement ses affaires, préparant mentalement le prochain acte de son existence artistique. Avant de mordre dans la barre énergétique, il laissa échapper un soupir, le tumulte de ses pensées mêlant la beauté à l'étrangeté dans un ballet complexe, à l'image de ses créations explosives.
« Tsk. Et c'est toi qui parles ? Tu serais bien incapable de maîtriser mon Bakuton. Tu tiens ce discours parce que tu ne saisis pas la vraie nature de mon art. De plus, tu manques cruellement d'imagination en matière d'abstraction, de liberté. Tes marionnettes, même si elles sont utiles, améliorées et puissantes, ne sont rien de plus que des poupées. Avec elles, tu ne pourrais jamais débattre d'un sujet aussi profond que ce que nous faisons, par exemple. À part développer ta folie, je ne vois pas ce qu'elles t'apportent. La vie, c'est l'échange, le cri, entre autres. Éphémère et courte, mais remplie d'adrénaline. Excitante ! Et mes créations, elles, laissent une empreinte indélébile ! Donne naissance au renouveau ! hm »
L'adolescent ne démordrait pas de son point de vue, prêt à engager des heures de débat sur le sujet, bien conscient que cela ne serait pas la première fois que leurs opinions divergeraient. Cependant, il trouvait du plaisir dans cette dissonance, car ce n'était pas tous les jours qu'il pouvait discuter d'art avec quelqu'un. Konan, fidèle à Pain, semblait ancrée dans leurs repaires, suscitant la curiosité de l'impétueux adolescent. Il se demandait si le lien entre elle et le rouquin était plus qu'une simple alliance stratégique. Même s'ils n'étaient pas mariés, une connexion indéniable les unissait. Au premier regard, l'adolescent fou percevait en eux une relation profonde, un lien inaltérable.
Sa réponse, teintée de sarcasme et de bravade, était également une manière de dissimuler la blessure infligée par les critiques de Sasori. Ce dernier avait attaqué son art, source de fierté, mais aussi de doutes et d'insécurités. Bien que les paroles du marionnettiste l'aient affecté, l'adolescent était déterminé à ne pas montrer la moindre vulnérabilité. Il adopta l'attitude d'un joker, refusant de s'allonger sans combattre.
Dans l'excitation propre à sa nature, l'adolescent curieux en apprit davantage sur son compagnon. La confection des marionnettes s'avérait intrigante, il le concéda. Cependant, Sasori avait eu le don de qualifier ses propres créations de "grossières", dépourvus de talent. Une déclaration qui, au-delà de la surface, touchait profondément l'artiste en herbe. Face à cette critique acerbe, son regard flamboyant ne faiblit pas. Au contraire, il arborait une détermination féroce, prêt à prouver que son art, loin d'être grossier, était une explosion de créativité qui transcenderait toutes les limites établies par le rouquin.
« L'art, c'est la liberté d'interprétation. C'est ce qui définit le véritable art. Toi, tu vois des choses grossières ? D'autres peuvent les voir comme des créatures dignes des contes, des feux d'artifice évoquant toute une palette d'émotions. Toi, tu écrases l'imagination dès le début. Il n’y a pas de surprises. On sait déjà que cela ne tourne pas rond dans ta tête. Toi et tes pensées sont prévisibles. Rien qu’avec Hiruko, une personne saine d’esprit, ne viendra pas vers toi. Elle va prendre ses jambes à son cou. Sans imagination et renouvellement, il arrivera un moment où, tu atteindra ta limite. »
Et voilà qu'il se mettait à bouger, ajustant sa position pour contempler le ciel qui se dessinait à l'horizon. Dans ce geste, le jeune homme voulait assurer sa victoire dans cette joute verbale, soulignant ainsi que l'art dont il était si fier n'était pas aussi infaillible qu'il le prétendait. La vulnérabilité semblait découler principalement du marionnettiste lui-même. Tout cela, simplement dans le but de susciter des paroles de la part de son aîné. Une stratégie qui, jusqu'à présent, portait ses fruits. Il lança un autre sujet, sur la beauté du ciel. Un sourire étira ses lèvres à la réponse de son acolyte. Les miracles existaient, peut-être.
« La beauté peut être une composante de l'art, mais l'art va au-delà de la simple esthétique. Il encapsule l'expression, la créativité, et parfois même la controverse. L'art cherche à communiquer des émotions, à susciter la réflexion, et à transcender la simple appréciation visuelle. Le ciel peut être beau, mais il devient une forme d'art lorsque l'observateur y trouve une signification personnelle ou une connexion émotionnelle, une interprétation qui va au-delà de sa simple apparence. Qu’en penses-tu vieil homme ? »
L'interrogation planait dans l'air, comme une énigme complexe à laquelle il n'était pas certain de posséder la réponse idéale. Dans ce contexte particulier, il semblait que la question n'admettait pas de solution unique, reflétant ainsi la nature subjective de l'art. Chacun, semblait-il, portait en lui une sensibilité différente, une palette émotionnelle unique. Deidara, cependant, ne pouvait s'empêcher de douter que son partenaire, confiné dans son caisson, puisse ressentir la complexité de ces nuances artistiques. Malgré cela, ils cheminaient jusqu'au bout de leur destination, et juste avant d'atteindre cet aboutissement, l'artificier audacieux décida de prendre les devants.
Dans une pirouette habile, il se détacha de la marionnette, atterrissant avec la grâce féline d'un chat sur ses pieds. Cette entrée en scène, digne d'un artiste maîtrisant son propre spectacle, lui permit de devancer son partenaire. Celui-ci s'était arrêté juste avant le terme de leur parcours, captivé par un parchemin. Affichant un sourire expansif, le blond provocateur laissa son partenaire lire les indices sur la destination du serpent. Puis, dans un élan de défi artistique, il brisa le silence en révélant :
« J’ai gagné notre pari ! Mon esprit artistique, libre et explosif t’a battu, Danna. »
Certes, l'aveu de sa victoire dans leur petit jeu venait de franchir ses lèvres, mais émanait-il également une lueur de respect envers son aîné ? Peut-être. Il croisa nonchalamment les bras derrière sa tête, laissant flotter cette question dans l'air, avant de finalement demander.
« Bien, Danna, où allons nous ensuite ? La nuit tombe. Sommes-nous sur le point d'atteindre ton ancien partenaire ? D'ailleurs, à quoi ressemble-t-il ? Est-il plus déjanté que toi ? Possède-t-il également la flamme artistique ? »
Flashback - 5 ans en arrière
Tsk. Et c'est toi qui parles ? Tu serais bien incapable de maîtriser mon Bakuton. Tu tiens ce discours parce que tu ne saisis pas la vraie nature de mon art. De plus, tu manques cruellement d'imagination en matière d'abstraction, de liberté. Tes marionnettes, même si elles sont utiles, améliorées et puissantes, ne sont rien de plus que des poupées. Avec elles, tu ne pourrais jamais débattre d'un sujet aussi profond que ce que nous faisons, par exemple. À part développer ta folie, je ne vois pas ce qu'elles t'apportent. La vie, c'est l'échange, le cri, entre autres. Éphémère et courte, mais remplie d'adrénaline. Excitante ! Et mes créations, elles, laissent une empreinte indélébile ! Donne naissance au renouveau ! hmPour qui le prend-il ? Il peut tout maîtriser, il a mis la main sur des kekkei genkai bien plus prestigieux que celui du Bakuton. Le légendaire satetsu grâce au Jiton par exemple. Dans le cas de l'artificier, il semblerait que sa technique aille au-delà de son kekkei genkai. D'après le rapport de Zetsu sur ce dernier, il aurait fui Iwa après avoir volé une de leur technique interdite. Un Kakuzu, en somme. Il se demandait s'il pourrait arriver à reproduire cela en marionnette... ce serait un challenge intéressant. Il était sûr d'y arriver, évidemment. La dissection de son corps sera passionnante. Est-ce que ses bouches sont reliées à son tube digestif ? Est-ce qu'il peut respirer par elles ? Comment se sont organisés les tissus musculaires et les tenketsu autour de ses bouches ?
Une fois immortalisé en l'un de ses pantins, il utilisera bien mieux ses capacités destructrices que lui. Son véritable art sera sublimé. Il n'a pas besoin de saisir une nature erronée, il sait d'avance quoi donner à ses créations et ce qu'elles représenteront au sein de sa collection.
Ce gamin était un gâchis ambulant, ce serait lui faire une faveur que de le transformer. Il comprendra ainsi le lien si particulier qui réside entre un pantin et son marionnettiste. Elles ne peuvent pas débattre, mais elles ont quelque chose en elles... il le sent. Il n'a pas de mot dessus, mais c'est comme si elles avaient une vie au fond d'elles. Elles étaient une bien meilleure compagnie que les humains en tout point. Il n'avait pas besoin d'avoir de débat avec elles, leurs présences lui suffisaient... la plupart du temps. Le blond décrivait la vie comme étant chaotique et bruyante à son image, une torture oui.
L'art, c'est la liberté d'interprétation. C'est ce qui définit le véritable art. Toi, tu vois des choses grossières ? D'autres peuvent les voir comme des créatures dignes des contes, des feux d'artifice évoquant toute une palette d'émotions. Toi, tu écrases l'imagination dès le début. Il n’y a pas de surprises. On sait déjà que cela ne tourne pas rond dans ta tête. Toi et tes pensées sont prévisibles. Rien qu’avec Hiruko, une personne saine d’esprit, ne viendra pas vers toi. Elle va prendre ses jambes à son cou. Sans imagination et renouvellement, il arrivera un moment où, tu atteindra ta limite.
Lui, aucune imagination ? Il n'y a pas plus imprévisible qu'une marionnette ! Il est libre de faire ce qu'il veut avec ses pantins, c'est juste qu'il préfère s'en tenir aux humains ! C'était dans sa jeunesse qu'il les créait avec toutes sortes de formes, il dit ça car c'est encore un gamin, il n'arrive pas à saisir toute la magnificence d'une marionnette créer à partir d'un corps de chair et de sang. Lui ne fait que des sculptures qui s’animent et qui au final ont la même fonction : exploser. Ça ne provoque chez lui aucune émotion si ce n'est un agacement profond.
La beauté peut être une composante de l'art, mais l'art va au-delà de la simple esthétique. Il encapsule l'expression, la créativité, et parfois même la controverse. L'art cherche à communiquer des émotions, à susciter la réflexion, et à transcender la simple appréciation visuelle. Le ciel peut être beau, mais il devient une forme d'art lorsque l'observateur y trouve une signification personnelle ou une connexion émotionnelle, une interprétation qui va au-delà de sa simple apparence. Qu’en penses-tu vieil homme ?
Le visage d'Hiruko se pencha légèrement, pouvant faire penser à un hochement de tête. Il était satisfait de la réponse du plus jeune. Il n'était peut-être pas totalement perdu malgré sa philosophie bancal. Il comprenait la nature profonde d'un artiste. Une œuvre n'est pas forcément belle, mais elle véhicule un message. Expression, créativité, controverse, c'est ce qui faisait d'eux des excentriques bien souvent rejetés par les ignorants. Les artistes sont bien souvent des êtes solitaires. Il faut avoir le cran de sacrifier sa vie et tout le reste sur l’hôtel de la passion.
Deidara avait quitté son village, tué des centaines de personnes. Poser des bombes uniquement pour le goût des explosions sans se soucier de la moralité de ses actions. Il avait beau ne pas le supporter, il respectait cet aspect de lui.
Tu as raison. Vraiment ? Non, ce serait trop beau sinon. Mais seulement à moitié. Un ciel étoilé ne peut pas être de l'Art, quand bien même tu y attaches des concepts et des émotions. Tu peux être subjugué par un instant, par une scène, mais ça ne reste au final que de la contemplation. Une scène avec un certain porteur de sharingan par exemple. L'Art est différent. L'Art va bien plus loin que ça. Pour que l'Art existe, il faut obligatoirement un artiste. Il ne peut naître que de la vision d'une âme passionnée, il existe car l'auteur a choisi consciemment de transmettre un sentiment ou un concept au travers de son œuvre. On ne s'improvise pas artiste aussi facilement, n'importe qui ne peut pas le devenir. Il faut un profond respect et appréciation dans son matériau de base ainsi qu'un désir ardent de créer.
Il marqua une pause.
Un artiste doit constamment rechercher l'inspiration, des émotions fortes, sans quoi elle finit par se tarir. C'est ce qui nous différencie du commun des mortels.
Une subtilité était présente dans sa dernière phrase. Avait-il employé le « nous » en incluant Deidara et ainsi en reconnaissant qu'il était un artiste à part entière ou un « nous » général.
[...]
J’ai gagné notre pari ! Mon esprit artistique, libre et explosif t’a battu, Danna.
Il ne laissa échapper qu'un grognement agacé et activa le sceau sur le parchemin pour que celui-ci s'auto-détruise de lui-même en emportant ainsi les informations qu'il contenait. Au moins, le morveux n'était plus sur son dos, mais il était de retour sur la terre ferme à s'exciter comme une puce.
Bien, Danna, où allons nous ensuite ? La nuit tombe. Sommes-nous sur le point d'atteindre ton ancien partenaire ? D'ailleurs, à quoi ressemble-t-il ? Est-il plus déjanté que toi ? Possède-t-il également la flamme artistique ?
Calme-toi avec tes questions. Et c'est moi qui ai fait tout le chemin, donc j'ai gagné.
Il jeta son regard sombre sur son coéquipier et l'observa un moment. Danna ? C'était un terme plutôt vieux et inhabituel dans la bouche d'un gamin comme lui. Ça ne le dérangeait pas, il était même plutôt content qu'il le traite avec respect, il avait enfin compris ! Il était plutôt content qu'il ne revienne pas trop sur les enjeux de ce pari. Il est vrai qu'il s'est laissé emporter, il n'aurait pas dû le suivre dans cette histoire, mais il l'avait provoqué. Au final, ils avaient plutôt bien discuté. Il n'était peut-être pas aussi insupportable que Hidan, de peu.
Il s'installa plus loin sur le porche du temple. Il lui accorde un peu de repos ? Non, ce n'est pas ça, c'est juste pour discuter tranquillement. Le repos il l'a eut en s'allongeant sur lui. Des fils de chakra apparurent des mains en bois de Hiruko et il retira soigneusement toutes les flèches et autres qui avaient pu se planter dans sa carapace.
Nous ne sommes pas prêts de le retrouver, la traque durera plusieurs mois. Ce traître est tétanisé depuis qu'il a quitté l'organisation. On pouvait sentir toute la véhémence qu'il avait envers son partenaire, il ne l'aimait vraiment pas. Orcohimaru est l'un des sannin de Konoha. Il n'a rien d'un artiste, c'est un scientifique qui s'est mis en tête de maîtriser tous les jutsu existants. C'est une vraie vipère, il est obsédé par l'immortalité... Hiruko lâcha un petit rire sarcastique, ça n'allait pas vraiment avec sa voix. Mais je lui suis bien supérieur dans ce domaine.
Il y avait de la compétition dans l'air.
Tu ne trouveras pas d'artistes au sein de l'Akatsuki. Cela fait plus de 13 ans que j'y suis et dans tous ceux qui se sont succédés, il n'y en avait pas un seul. Il y a bien Konan, mais elle ne vie pas pour l'art. C'est un gâchis si tu veux mon avis, elle a réussi à développer un jutsu qui a beaucoup de potentiels en la matière.

Sasori vous manipule en #D75F68
Flashback - 5 ans en arrière
« Pour une fois, que tu dis quelque chose de sensé le vioque ! »
Deidara, d'un ton sarcastique, lança ses mots à Sasori avec une pointe d'ironie qui ne manquait jamais de piquer là où ça faisait mal. Le qualificatif "vioque" semblait être l'une de ses préférences pour taquiner son partenaire, un choix de mot destiné à susciter une réaction. Cependant, sous cette apparence taquine, il y avait une interrogation sincère sur la nature de Sasori en tant que marionnettiste.
Le terrain de jeu habituel entre ces deux-là était semé de joutes verbales et de provocations, mais cette fois, Deidara touchait à quelque chose de plus profond. « Dis à Suna, tous les marionnettistes sont comme toi ? Ils aiment aussi profondément les poupées et les bûches ? » interrogea-t-il, comme s'il cherchait à étendre cette caractéristique singulière de Sasori à l'ensemble de la profession.
La mention de l'"amour pour les poupées" dévoilait une perspective personnelle de Deidara sur l'art de Sasori, soulignant le fait que le blond ne comprenait peut-être pas totalement le lien profond entre l'artiste et ses créations mécaniques. Pourtant, au-delà de la moquerie, il y avait une certaine curiosité dans la question de Deidara. Une envie de comprendre s'il existait d'autres individus partageant la même passion, même s'il sous-entendait qu'ils étaient probablement "moins redondants, moins intéressants et moins fous". Ces qualificatifs semblaient être un moyen subtil de reconnaître, d'une manière étrange, l'unicité et la profondeur du talent de Sasori.
Était-ce un compliment voilé ou une pointe d'insolence lancée par ce jeune tourbillon qu'était Deidara ? Décrypter les intentions du blond relevait parfois d'une tâche délicate. Toutefois, une chose était certaine, le "petit monstre" en question ne manquait jamais une occasion de susciter le questionnement chez son aîné. Un éternel jeu de cache-cache entre les mots et les regards. Le contraste d'âge entre les deux artistes, dont l'un semblait être enfermé dans une boîte, apportait une nuance subtile à la dynamique qui les liait. Deidara, malgré son exubérance, était et serait toujours le "jeune" par rapport à son aîné qui semblait prisonnier de son contenant métallique. Les termes tels que "marionnette", "boîte", ou "caisson" semblaient, aux yeux du jeune artiste, interchangeables, formant un langage artistique commun où la création et l'expression transcendaient les limites physiques.
Le parallèle entre les visions artistiques des deux hommes, bien que diamétralement opposées dans leur exécution, semblait constituer le début d’une connexion profonde entre eux. Cette compréhension tacite de l'art, même dans ses formes les plus étranges, suggérait une reconnaissance mutuelle de l'authenticité artistique de l'autre. Le rythme incessant des mouvements de Deidara trahissait une impatience contenue, un désir ardent que son aîné comprenne et reconnaisse son œuvre. Le pari lancé en témoignait, une déclaration tacite que Sasori devait reconnaître le talent du jeune artiste en tant qu'individu, au-delà de sa façade excentrique. D’ailleurs, c’est une chose qu’il lui rappela, maintenant, les deux pieds à terre.
« C'est moi, qui ai fait preuve d'intelligence et de volonté pour que tu me portes. Peu importe les moyens employés, le véritable gagnant est celui qui franchit la ligne d'arrivée en premier. Ce n'est pas de ma faute si tu as succombé face à ma détermination, Danna, hm. »
Il ricana doucement, gonflant sa poitrine avec une arrogance qui le caractérisait bien. Il suivit Sasori comme un petit chien, bien que ce dernier ne montra aucune intention de lui répondre. Leur présence ici avait pour objectif la chasse au Serpent Blanc, une espèce rare que Deidara souhaitait éliminer, motivé par des raisons bien différentes de celles de son partenaire. Les yeux fixés sur le cocon de bois, il semblait croire qu'il pourrait l'ouvrir pour obtenir enfin les réponses qu'il cherchait. Pourquoi était-ce si compliqué pour le roux de lui fournir une réponse ? Tout ce temps pour quoi ? Pour entendre dire, que la quête du Sannin allait devoir attendre. Combien de temps, devrait il encore longtemps ? Cette histoire de "tétanisé" l'intriguait. Certes, les individus de l'Organisation étaient tous dangereux, aucun d'entre eux ne devait être sous-estimé. Pourtant, d’après les rumeurs, il était aussi dangereux, ce nukenin fou de Konoha. Une nouvelle question vint s'ajouter à la conversation :
« Dis-moi, entre lui et toi, qui est le plus vieux ? Et puis, pourquoi êtes-vous tous si obsédés par l'immortalité ? Quand je m’imagine à vivre pour l'éternité, je ne vois que l'ennui et la fatigue. Le monde ne changera pas, sauf peut-être au niveau de l'architecture, de la technologie, mais les idéologies resteront les mêmes, voire pires. »
Il s'était assis à ses côtés sous le porche, écoutant attentivement Sasori lui assurer ce qu'il savait déjà. À part eux deux, il n'y avait pas d'autres artistes. Konan ne pouvait être considérée véritablement comme une artiste, car elle ne plaçait pas son art au-dessus de tout le reste. C'était dommage, mais Deidara l'acceptait, et son point de vue sur elle ne risquait pas de changer de sitôt. Après avoir pris une gorgée d'eau, et que Sasori ait finit de retirer toutes les flèches plantées dans le corps de sa marionnette, marquant ainsi la fin de cette pause. La route reprenait son cours.
Flashback - 3 ans en arrière
2 ans plus tard
Deux ans s'étaient écoulés depuis que Deidara et Sasori faisaient équipe au sein de l'Akatsuki. Le duo d'artistes avait perfectionné son partenariat, mélangeant les explosions chaotiques de Deidara avec la précision mécanique des marionnettes de Sasori. Leur réputation avait grandi, et les villages se méfiaient de plus en plus de l'Akatsuki. Ce jour-là, ils se trouvaient dans un petit village près de Kumo, chargés d'une mission par l'Akatsuki. Sasori, imperturbable comme toujours, n'accordait aucune pause à Deidara. Les deux artistes erraient dans la forêt, observant chaque recoin avec méfiance.
La mission qui leur avait été confiée impliquait la traque impitoyable d'un ninja renégat, un individu dangereux qui avait réussi à échapper aux autorités d'Iwa pendant une période anormalement longue. Les rumeurs affirmaient qu'il avait trouvé refuge dans le village qu'ils arpentaient actuellement, semant la terreur parmi les paisibles habitants. Ironiquement, l'Akatsuki avait été engagée par l’ancien maître du blond. L’artificier n’avait rien laissé entrevoir sur le lien avec le Tsukikage. Deidara et Sasori étaient donc mandatés pour rétablir l'ordre au sein de ce village, où l'ombre du renégat persistait.
« Un peu de patience, Danna. On peut au moins prendre une pause pour admirer les environs, non ? Cela fait quatre jours et trois nuits, qu’excepté vider ma vessie, on ne s’est pas arrêté. Pas de nourriture, pas de sommeil.. J’ai faim moi. »
Malgré la fatigue pesante de leurs incessantes missions, Sasori, fidèle à son habitude imperturbable, ne montra aucun signe de lassitude à l'intérieur d'Hiruko. Cependant, cette fois-ci, quelque chose sembla changer. Alors qu'ils se trouvaient au cœur de l’énième forêt, Deidara, épuisé et affamé, s'effondra au sol.
« Je ne peux pas continuer comme ça, Danna. J'ai besoin de quelque chose à manger et de quelque chose à boire », déclara-t-il d'un ton déterminé. « Je refuse de bouger d'ici tant que je n'aurai pas rempli mon estomac. Même les artistes ont besoin de carburant, tu sais », ajouta Deidara avec une petite moue.
Flashback - 3 ans en arrière ( deux ans plus tard )
Deux années avaient passé. Deux années durant lesquelles les artistes avaient pu se familiariser l'un avec l'autre. Enfin, plutôt se tolérer l'un et l'autre... Les disputes étaient fréquentes entrecoupées de débats sur l'art et de moments de silences bien que ces derniers ne durent jamais longtemps.
Deidara avait pu apprendre beaucoup de choses sur le marionnettiste. C'était un homme impitoyable et sans aucune once d'empathie qui lui faisait vivre de véritables enfers parce que monsieur ne ressentait rien. Il n'était pas humain, il ne ressentait ni faim, ni fatigue, ni douleur. Il n'avait ni chaud, ni froid, pas plus qu'il ne respirait. L'altitude à laquelle ils étaient ne signifiait donc rien pour lui. Il se disait sans émotions, ni sentiment, mais était pourtant prompt à la colère et à la mélancolie. Bien qu'il ne puisse pas le voir, l'homme aimait s'isoler et travailler sur ses marionnettes. Il ne faisait que ça dans sa vie, il n'avait pas de passions.
Il n'avait jamais pu voir son vrai visage, il lui avait dit qu'il ne le montrait à personne et qu'il n'avait pas eu à s'utiliser depuis bien longtemps. « S'utiliser », c'est comme ça qu'il se voyait, un pantin à l'image de sa collection, une machine de mort dénuée d'humanité. C'était un homme qui avait tout sacrifié pour son art, son propre corps et ses propres sensations dans le processus. Il tentait d'enterrer un malaise terriblement profond et enraciné en lui, une solitude monstre. Et la présence du blond à ses côtés ne semblait pas l'affecter, ni dans le bon sens, ni dans le mauvais. Il était déjà allé trop loin et il se savait irrécupérable.
Il n'était pas un homme qui regardait dans le passé, mais uniquement vers l'avenir. Il ne s'était pas intéressé à Deidara, il ne lui posait pas de question, il se contentait de faire ce qu'on lui demandait. Sasori était un monstre d'égoïsme, il était pourtant d'une loyauté sans faille envers l'Akatsuki. Parce qu'elle lui apportait les ressources dont il avait besoin, parce qu'elle lui permettait de mettre la main sur des ressources humaines intéressantes, c'était ce qu'il se disait en surface. La réalité était plus complexe, il avait appris à aimer cette organisation. Elle était un pied-à-terre dans la mer de perdition qu'est sa vie, un foyer après celui qu'il a quitté. Il ne s'en rend sans doute pas compte, mais la vie dans l'organisation n'était pas si désagréable qu'elle pouvait paraître. Il respectait certains de ses membres. Pain et Konan s'occupaient bien d'eux. Il se voyait en quelque sorte dans ces derniers. Ils avaient beaucoup de similarité, des enfants ayant connu la guerre, les souffrances, la mort. Ils avaient perdu foi au système ninja et en l'humanité. Il ne partageait pas leur rêve, mais il comprenait leurs démarches. Il avait également côtoyé Kakuzu, ils font partie des premières recrues et il bien qu'il ne comprenne pas cette obsession pour l'argent, il aimait son calme et son envie de terminer les missions rapidement.
S'il avait été déçu quant au fait de ne pas trouver de sens artistiques dans ces membres, l'Akatsuki regorgeait de jutsu terriblement intéressant pour sa collection.
À commencé par le petit morveux qui se tenait à côté de lui. Deidara avait fait l'exploit de jouer avec des explosifs et de rester en vie durant deux années supplémentaires à ses côtés. Il avait sauvé la mise de ce kamikaze plusieurs fois, notamment avec ses fils lorsque ce dernier se laissait un peu trop prendre par l'excitation du combat. Il fallait toujours garder un œil sur lui, même s'il savait pertinemment la portée de ses explosions.
Il n'y avait pas eut de gros dommages à déplorer, même s'il avait dû le soigner quelques fois, juste ce qu'il faut pour qu'il reste envie bien que le peu qu'il fasse soit de qualité.
La mission sur laquelle ils étaient était une routine terriblement inintéressante. Au moins, ils n'avaient pas à chasser des primes et il était bien content de ça. Il n'aimait pas travailler pour l'argent, un sentiment qu'il partageait avec le blond. Ils étaient de vrais artistes, ils préféraient les sensations fortes qui nourrissaient leur inspiration.
Cette fois-ci, ils étaient commandité par Iwa, un client régulier qui s'offrait les services de l'Akatsuki en toute discrétion. Le monde ninja était tellement hypocrite. Ils devaient chasser et éliminer un shinobi s'était enfuit jusqu'à Kumo, la belle affaire.
Le fugitif s'était réfugier jusque ici, dans un territoire hors de la juridiction du village caché par les roches. Ils étaient des mercenaires, pas des justiciers. Que ce shinobi sème la terreur ou soit un héro local, ça lui importait peu. Tout ce qu'il pouvait faire était témoigner de son impatiente pour terminer cette mission au plus vite et retourner à ses créations. Avec un peu de chance, ce shinobi constituera un matériel intéressant pour assouvir ses besoins artistiques.
Ils traversaient une énième forêt au sein des montagnes. Le Pays de la Foudre était caractérisé par son altitude et ses montagnes vertigineuses entourées par l'océan. De nombreuses rivières se jetaient dans la mer à même des falaises impressionnantes et la zone était connue pour ses sources d'eaux chaudes, l'endroit n'en restait pas moins inhospitalier.
Ils avaient de la chance aujourd'hui, les orages y étaient très fréquents et Hiruko attirait l'électricité à cause de tout le métal qu'il portait sur lui. Il était donc hors de question qu'ils s'arrêtent.
Il poussa un grand soupir lorsque son partenaire s'effondra, il fait encore sa drama queen c'est ça ?
Cela ne fait que quatre jours et trois nuits et nous marchons. Le corps humain peut supporter 3 jours sans boire et 7 sans se nourrir, tu es entraîné en plus de ça tu devrais tenir plus longtemps. C'est non.
Le refus était ferme et catégorique. Une bataille coutumière de regard s'établit entre le blond et Hiruko. Malheureusement, Sasori ne comprenait que trop bien le caractère de son coéquipier et que cela ne servait à rien d'insister. Quand Deidara avait quelque chose en tête, il restait sur ses positions.
Pff. Pathétique. C'est bon, prend ta pause.
Il grommela, ils s'étaient éloignés du village pris à partie par le bandit, il était trop loin pour y retourner et y interroger les habitants, mais il ne voulait pas perdre de temps sur la mission. Il s'impatientait déjà et entrait en mode ronchon. Dormir, manger, tu nous fais perdre tellement de temps... comme d'habitude, c'est toujours toi qui nous ralentis... Bla, bla, bla, voilà il était reparti. Un vieil acariâtre c'est ce qu'il était. Il disait encore que Deidara leur faisait perdre du temps, c'était malhonnête de sa part, mais il le faisait exprès pour le blesser. Grâce à ses oiseaux d'argiles, ils n'avaient jamais bouclé autant de missions que depuis qu'il était là.

Sasori vous manipule en #D75F68
La frustration montait en lui comme une flamme alimentée par l'exaspération. Encore une fois, le vieux grincheux réfuta sa demande. Marcher ? Sérieusement ? Seulement depuis, 4 heures. Il avait l'impression d'être le seul à devoir assurer la progression avec son chakra et son argile. C'était à lui, le jeune aux techniques explosives, de créer un oiseau en argile et de les porter au loin, mais non, le vieil homme persistait à râler sur la lenteur de leur avancée. Le soleil tapait fort, les heures de marche et d'efforts commençaient à peser, et Deidara ne pouvait plus contenir sa colère. Il avait toujours eu une personnalité impulsive, et l'indifférence de son partenaire n'était pas une pilule facile à avaler. Ils s'étaient bien dépensés avant de se mettre en route, mais rien n'était jamais suffisant pour satisfaire le sempiternel grognon.
Il décida alors de marquer une pause, plantant son fessier au sol, les jambes croisées, exprimant sa protestation. Si le vieux voulait attraper le shinobi d'Iwa tout seul, qu'il le fasse. Deidara allait prendre un moment pour lui. Il en avait assez de se sentir ignoré, comme s'il n'était qu'un gamin qu'on ne prenait pas au sérieux. Il dévisagea Hiruko avec une expression de défi sur le visage. Ses pensées divaguèrent, se perdant dans le temps et l'espace. Il repensa aux nombreux reproches qu'on lui avait faits au fil des ans. On l'avait taxé d'irresponsable, de retardataire, de fardeau. Sauf que, le blondinet se plaisait à dire et penser qu'il allait se la couler douce, c'était un mensonge. Il savait que l'absence du vieux grincheux ne tarderait pas à le lasser s’il venait à quitter. Après tout, c'était son binôme, son "Danna". Un surnom affectueux qui, malgré ses airs défiants, révélait une connexion particulière.
Le soleil continuait sa descente, jetant des ombres longues sur le paysage. Au fil des minutes, l'air semblait se charger d'une tension palpable. Les deux hommes, engagés par un duel d’entêtement, jouaient une partie silencieuse de qui céderait en premier. Deidara savait que le vieux ne pouvait pas l'ignorer éternellement. Tôt ou tard, il serait contraint de reconnaître son existence et de faire face à la situation. La rébellion de Deidara n'était pas simplement un acte de frustration, c'était une déclaration. Il refusait d'être relégué au second plan, de se faire traiter comme un enfant capricieux. Il se rappela des premières fois où il avait croisé la route du vieux grincheux. Les désaccords étaient nombreux, les caractères s'affrontaient, mais quelque part, au fil du temps, une étrange complicité s'était installée. Ils étaient devenus des partenaires, des "camarades d'infortune", liés par des missions dangereuses et des objectifs communs. Finalement, il finit par gagner. Ses lippes se retroussèrent et il leva les deux bras en l’air, fêtant sa victoire psychologique :
« YEAAAAAAAAAAAAAH !!! J’ai gagné Danna !! Je vais pouvoir remplir mon estomac et m’altérer. Je te signale que j’ai dépassé le temps impartit pour me passer d’eau de 24 heures. Hm. »
De là, il retira une grande bouteille d'eau de son sac, observant d'un œil détaché le plus âgé. Les plaintes répétitives du vieux commençaient sérieusement à le mettre sur les nerfs. D'une traite, il vida une portion de la bouteille, laissant l'eau apaiser sa gorge assoiffée. D'un geste négligent, il essuya sa bouche d'un revers de main, adressant un regard blasé au compagnon qui continuait son monologue agaçant. Il continuait de lui servir la même rengaine, une ritournelle incessante qui devenait de plus en plus pesante à mesure que le temps s'écoulait. Les mots avaient pu être blessants lors de la première année, mais à présent, il avait érigé une barrière émotionnelle, une façade derrière laquelle il pouvait laisser les paroles offensantes glisser. C'était du moins l'impression qu'il tentait de donner. D'un air nonchalant, il mordit dans l'onigiri qu'il avait préparé. Bien qu'un peu aplati comme les autres, cela restait sa création, et il savoura chaque bouchée avec délectation. Un léger bruit de satisfaction s'échappa de sa bouche, ignorant délibérément les grains de riz qui se collaient sur ses lèvres. Son sourire illumina son visage, une pause bien méritée qu'il comptait savourer pleinement.
Il observa le paysage qui les entourait, écoutant à moitié les lamentations monotones de son partenaire. Deidara ne pouvait s'empêcher de trouver la situation quelque peu ironique. L'homme qui se plaignait constamment de sa présence faisait partie intégrante de son quotidien, une compagnie qui n'était pas des plus appréciées, mais qu'il avait appris à supporter.
« Tu sais, Danna, tu es comme une vieille chanson usée, hm » lança-t-il d'un ton moqueur, faisant référence à la monotonie des propos de son compagnon.
Mordant dans l'onigiri, il laissa échapper un rire retentissant, perturbant peut-être la quiétude relative de l'endroit. Il se doutait que ses paroles pouvaient agacer, mais cela ajoutait à son amusement. Peut-être était ce une manière de contrebalancer les incessantes réprimandes qu'il recevait.
« Tu devrais vraiment changer ton disque, un peu de variété dans les critiques, ça ne ferait pas de mal, mon homme, hm », ajouta-t-il avec un sourire malicieux.
Il continua de déguster son onigiri, le regard fixé sur l'horizon. Malgré l'attitude apparente de Deidara, il n'avait pas abandonné l'idée de percer le mystère sur le physique de son coéquipier. Il avait simplement décidé de jouer la carte de l'indifférence, faisant croire à un désintérêt pour mieux surprendre au moment opportun. Les grains de riz ne faisaient que rajouter à l'image d'un artiste décontracté, faisant fi des tracas du monde shinobi.
Un mauvais élève ? Non. Il n'était pas perçu comme un élément exemplaire au sein de leur groupe. À l'exception de Konan et, dans une moindre mesure, Nagato, ses camarades, y compris son partenaire, ne le considéraient pas sérieusement enfin, Hidan passait devant ? Mais, son avis à ce timbré ? Elles glissaient sur lui comme de la saleté. C'était le marionnettiste qui se trouvait à la tête de l'équipe, prenant toutes les décisions en matière de missions. Quant à son opinion personnelle, elle était rarement prise en compte. Il avait l'impression que si un ancien écoutait un jeune, surtout ce grand-père avec lequel il partageait l'espace, alors c'était le signe que la fin du monde était imminente. Cette dynamique de l'équipe créait une tension palpable parfois, une hiérarchie qui ne lui convenait guère. Les décisions semblaient déjà être prises avant même qu'il ait eu l'opportunité de donner son point de vue. Ce n'était pas une question de compétences, car il était indéniablement un shinobi compétent et un artiste de renom dans son domaine. Il se considérait comme tel, qu’importe les mauvaises langues. Cependant, son talent et ses compétences semblaient éclipser sa voix dans les affaires de l'équipe.
Il se rappelait encore des regards condescendants, des soupirs exaspérés, comme si son avis ne méritait même pas d'être écouté. C'était frustrant, mais il avait appris à composer avec cette réalité, à détourner son attention de ceux qui ne voyaient en lui qu'un élément perturbateur. Son partenaire, en particulier, était celui qui semblait le moins enclin à prendre en considération son point de vue. Cette situation ne faisait que renforcer son inclination à créer des explosions théâtrales, une manière d'affirmer sa présence et de rappeler qu'il était bien plus qu'un simple "mauvais élève". Pourtant, malgré tout cela, il continuait à faire de son mieux sur le terrain, à exceller dans son art, même si ses contributions semblaient souvent minimisées. Peut-être un jour, pensait-il, ils reconnaîtraient sa valeur véritable et prendraient en compte son expertise dans la prise de décisions stratégiques. En attendant, il était prêt à exploser, littéralement et métaphoriquement, pour attirer l'attention sur lui et sur ce qu'il pouvait apporter à l'équipe.
« C’est quand même drôle qu’il se soit dissimulé ici au vu de la politique de Kumo. Il doit avoir des contacts donc, cela veut dire qu’il va falloir être prudents en posant des questions aux villageois. Tu as une photo de ce nukenin ? »
Il décida alors de marquer une pause, plantant son fessier au sol, les jambes croisées, exprimant sa protestation. Si le vieux voulait attraper le shinobi d'Iwa tout seul, qu'il le fasse. Deidara allait prendre un moment pour lui. Il en avait assez de se sentir ignoré, comme s'il n'était qu'un gamin qu'on ne prenait pas au sérieux. Il dévisagea Hiruko avec une expression de défi sur le visage. Ses pensées divaguèrent, se perdant dans le temps et l'espace. Il repensa aux nombreux reproches qu'on lui avait faits au fil des ans. On l'avait taxé d'irresponsable, de retardataire, de fardeau. Sauf que, le blondinet se plaisait à dire et penser qu'il allait se la couler douce, c'était un mensonge. Il savait que l'absence du vieux grincheux ne tarderait pas à le lasser s’il venait à quitter. Après tout, c'était son binôme, son "Danna". Un surnom affectueux qui, malgré ses airs défiants, révélait une connexion particulière.
Le soleil continuait sa descente, jetant des ombres longues sur le paysage. Au fil des minutes, l'air semblait se charger d'une tension palpable. Les deux hommes, engagés par un duel d’entêtement, jouaient une partie silencieuse de qui céderait en premier. Deidara savait que le vieux ne pouvait pas l'ignorer éternellement. Tôt ou tard, il serait contraint de reconnaître son existence et de faire face à la situation. La rébellion de Deidara n'était pas simplement un acte de frustration, c'était une déclaration. Il refusait d'être relégué au second plan, de se faire traiter comme un enfant capricieux. Il se rappela des premières fois où il avait croisé la route du vieux grincheux. Les désaccords étaient nombreux, les caractères s'affrontaient, mais quelque part, au fil du temps, une étrange complicité s'était installée. Ils étaient devenus des partenaires, des "camarades d'infortune", liés par des missions dangereuses et des objectifs communs. Finalement, il finit par gagner. Ses lippes se retroussèrent et il leva les deux bras en l’air, fêtant sa victoire psychologique :
« YEAAAAAAAAAAAAAH !!! J’ai gagné Danna !! Je vais pouvoir remplir mon estomac et m’altérer. Je te signale que j’ai dépassé le temps impartit pour me passer d’eau de 24 heures. Hm. »
De là, il retira une grande bouteille d'eau de son sac, observant d'un œil détaché le plus âgé. Les plaintes répétitives du vieux commençaient sérieusement à le mettre sur les nerfs. D'une traite, il vida une portion de la bouteille, laissant l'eau apaiser sa gorge assoiffée. D'un geste négligent, il essuya sa bouche d'un revers de main, adressant un regard blasé au compagnon qui continuait son monologue agaçant. Il continuait de lui servir la même rengaine, une ritournelle incessante qui devenait de plus en plus pesante à mesure que le temps s'écoulait. Les mots avaient pu être blessants lors de la première année, mais à présent, il avait érigé une barrière émotionnelle, une façade derrière laquelle il pouvait laisser les paroles offensantes glisser. C'était du moins l'impression qu'il tentait de donner. D'un air nonchalant, il mordit dans l'onigiri qu'il avait préparé. Bien qu'un peu aplati comme les autres, cela restait sa création, et il savoura chaque bouchée avec délectation. Un léger bruit de satisfaction s'échappa de sa bouche, ignorant délibérément les grains de riz qui se collaient sur ses lèvres. Son sourire illumina son visage, une pause bien méritée qu'il comptait savourer pleinement.
Il observa le paysage qui les entourait, écoutant à moitié les lamentations monotones de son partenaire. Deidara ne pouvait s'empêcher de trouver la situation quelque peu ironique. L'homme qui se plaignait constamment de sa présence faisait partie intégrante de son quotidien, une compagnie qui n'était pas des plus appréciées, mais qu'il avait appris à supporter.
« Tu sais, Danna, tu es comme une vieille chanson usée, hm » lança-t-il d'un ton moqueur, faisant référence à la monotonie des propos de son compagnon.
Mordant dans l'onigiri, il laissa échapper un rire retentissant, perturbant peut-être la quiétude relative de l'endroit. Il se doutait que ses paroles pouvaient agacer, mais cela ajoutait à son amusement. Peut-être était ce une manière de contrebalancer les incessantes réprimandes qu'il recevait.
« Tu devrais vraiment changer ton disque, un peu de variété dans les critiques, ça ne ferait pas de mal, mon homme, hm », ajouta-t-il avec un sourire malicieux.
Il continua de déguster son onigiri, le regard fixé sur l'horizon. Malgré l'attitude apparente de Deidara, il n'avait pas abandonné l'idée de percer le mystère sur le physique de son coéquipier. Il avait simplement décidé de jouer la carte de l'indifférence, faisant croire à un désintérêt pour mieux surprendre au moment opportun. Les grains de riz ne faisaient que rajouter à l'image d'un artiste décontracté, faisant fi des tracas du monde shinobi.
Un mauvais élève ? Non. Il n'était pas perçu comme un élément exemplaire au sein de leur groupe. À l'exception de Konan et, dans une moindre mesure, Nagato, ses camarades, y compris son partenaire, ne le considéraient pas sérieusement enfin, Hidan passait devant ? Mais, son avis à ce timbré ? Elles glissaient sur lui comme de la saleté. C'était le marionnettiste qui se trouvait à la tête de l'équipe, prenant toutes les décisions en matière de missions. Quant à son opinion personnelle, elle était rarement prise en compte. Il avait l'impression que si un ancien écoutait un jeune, surtout ce grand-père avec lequel il partageait l'espace, alors c'était le signe que la fin du monde était imminente. Cette dynamique de l'équipe créait une tension palpable parfois, une hiérarchie qui ne lui convenait guère. Les décisions semblaient déjà être prises avant même qu'il ait eu l'opportunité de donner son point de vue. Ce n'était pas une question de compétences, car il était indéniablement un shinobi compétent et un artiste de renom dans son domaine. Il se considérait comme tel, qu’importe les mauvaises langues. Cependant, son talent et ses compétences semblaient éclipser sa voix dans les affaires de l'équipe.
Il se rappelait encore des regards condescendants, des soupirs exaspérés, comme si son avis ne méritait même pas d'être écouté. C'était frustrant, mais il avait appris à composer avec cette réalité, à détourner son attention de ceux qui ne voyaient en lui qu'un élément perturbateur. Son partenaire, en particulier, était celui qui semblait le moins enclin à prendre en considération son point de vue. Cette situation ne faisait que renforcer son inclination à créer des explosions théâtrales, une manière d'affirmer sa présence et de rappeler qu'il était bien plus qu'un simple "mauvais élève". Pourtant, malgré tout cela, il continuait à faire de son mieux sur le terrain, à exceller dans son art, même si ses contributions semblaient souvent minimisées. Peut-être un jour, pensait-il, ils reconnaîtraient sa valeur véritable et prendraient en compte son expertise dans la prise de décisions stratégiques. En attendant, il était prêt à exploser, littéralement et métaphoriquement, pour attirer l'attention sur lui et sur ce qu'il pouvait apporter à l'équipe.
« C’est quand même drôle qu’il se soit dissimulé ici au vu de la politique de Kumo. Il doit avoir des contacts donc, cela veut dire qu’il va falloir être prudents en posant des questions aux villageois. Tu as une photo de ce nukenin ? »