La vie est un jeu de serpent - 12.11.23 11:47
Unraikyo, cette vallée située à l'est du Pays de Kamina, était un choix judicieux pour établir l'un des repaires de mon maître. Orochimaru possédait de multiples repaires disséminés à travers divers pays, non pas par arrogance, mais par une sagesse prudente. Côtoyant Orochimaru-Sama, je percevais en lui cette qualité subtile derrière sa légendaire puissance : la prudence. Une prudence qui lui accordait non seulement la tranquillité, mais aussi l'harmonie nécessaire pour perfectionner ses expérimentations. Une prudence qui rendait difficile sa capture. Chacun de ses repaires était méticuleusement dissimulé, gardé par ses sbires et truffé de pièges dissuasifs pour tout curieux tenté de découvrir les secrets de son génie. La curiosité envers son savoir risquait de mener quiconque à faire face à des épreuves morbides ou mettant leur vie en danger. Aussi, Orochimaru-sama n'était pas stupide. Il était informé de toute intrusion dans l'un de ses repaires, qui, une fois, découvert, était aussitôt anéanti, détruisant toute vie et tous secrets qu'il contenait. Un nouveau surgissait alors, perpétuant le lien éternel entre toutes ses recherches et la volonté de mon maître.
Le repaire au Pays de la Foudre et des Nuages était l'un de mes favoris. Isolé, difficile d'accès, existant depuis de nombreuses années, le sol gardait les stigmates de son passé, témoin de multiples expériences menées en son sein, maculant encore l'environnement du sang versé au nom de la connaissance. Nous étions dans un des laboratoires de mon maître. Une centaine de tables était ainsi disposée et sur plus de la moitié d'entre elles, des corps conscients et inconscients y était solidement attaché. Afin de respecter la concentration, j'avais soigneusement cousu les lèvres de ces sujets d'expérience à un rouleau explosif afin de dissuader quiconque d'ouvrir la bouche ou émettre un son, laissant le soin à mon maître d'expérimenter en paix.

La tête venait d'exploser et je me trouvais à regretter de ne pas avoir envisagé que pour certains, la mort était préférable à l'expérimentation. Une crainte m'envahit, me demandant si j'avais irrité mon maître qui s'approchait de la victime. Son regard, toujours empreint d'une curiosité profonde, sondait la scène. Sa langue de serpent frôlait ses lèvres tandis qu'il tranchait un doigt, le déposant dans une fiole avant que le corps ne se dissipe en cendres. La dissolution était le sort inéluctable des corps détruits à l'intérieur du Mugen Tsukuyomi, arrachés de leur âme. La frustration nous gagnait, sachant que nous ne pouvions conserver les cadavres qu'un court laps de temps. Orochimaru-Sama examina la fiole, apposant un sceau dans l'espoir de préserver la fraction d'âme contenue dans ce bout de chair en pleine décomposition. Son regard se tourna dans ma direction, une lueur d'intérêt dans ses yeux. J'étais pris d'une admiration mêlée à une appréhension devant sa capacité à manier ces pratiques impénétrables.
— Log.
Maître Orochimaru-Sama tendait de sa main délicate la fiole à ce jeune garçon. Au fond de moi, je le jalousais. Log était un être créé par mon maître, qui, de ce fait, lui accordait plus de confiance qu'à quiconque. Il avait la faculté d'avoir obtenu un corps parfait en tout point. Il a été conçu pour être parfait génétiquement. Il n'avait pas besoin de manger ni de boire pour survivre et pouvait emmagasiner du chakra senjutsu naturellement, ce qui était une prouesse admirable de création d'Orochimaru-Sama. Souvent. Il l'utilisait comme cobaye pour mener des expériences et avoir un retour direct de la victime. Un retour limpide et factuel des douleurs qu'il venait de subir. Et malgré cela, je le jalousais. Je le jalousais de l'attention portée par mon maître. Moi aussi, j'étais prêt à mourir pour Orochimaru-Sama. J'étais prêt à m'allonger sur l'une de ces tables, être attaché selon sa propre volonté et subir ses poisons, morsures et ablation. Rien que de penser à cela provoquait en moi une excitation enivrante.
— C'est le sujet d'expérimentation 567. Nous l'avions attrapé au village de Kumo. Va et rapporte-moi son corps. Il devrait être inconscient désormais, car plongé dans le Yume. Je t'attendrai ici.
Le repaire au Pays de la Foudre et des Nuages était l'un de mes favoris. Isolé, difficile d'accès, existant depuis de nombreuses années, le sol gardait les stigmates de son passé, témoin de multiples expériences menées en son sein, maculant encore l'environnement du sang versé au nom de la connaissance. Nous étions dans un des laboratoires de mon maître. Une centaine de tables était ainsi disposée et sur plus de la moitié d'entre elles, des corps conscients et inconscients y était solidement attaché. Afin de respecter la concentration, j'avais soigneusement cousu les lèvres de ces sujets d'expérience à un rouleau explosif afin de dissuader quiconque d'ouvrir la bouche ou émettre un son, laissant le soin à mon maître d'expérimenter en paix.

La tête venait d'exploser et je me trouvais à regretter de ne pas avoir envisagé que pour certains, la mort était préférable à l'expérimentation. Une crainte m'envahit, me demandant si j'avais irrité mon maître qui s'approchait de la victime. Son regard, toujours empreint d'une curiosité profonde, sondait la scène. Sa langue de serpent frôlait ses lèvres tandis qu'il tranchait un doigt, le déposant dans une fiole avant que le corps ne se dissipe en cendres. La dissolution était le sort inéluctable des corps détruits à l'intérieur du Mugen Tsukuyomi, arrachés de leur âme. La frustration nous gagnait, sachant que nous ne pouvions conserver les cadavres qu'un court laps de temps. Orochimaru-Sama examina la fiole, apposant un sceau dans l'espoir de préserver la fraction d'âme contenue dans ce bout de chair en pleine décomposition. Son regard se tourna dans ma direction, une lueur d'intérêt dans ses yeux. J'étais pris d'une admiration mêlée à une appréhension devant sa capacité à manier ces pratiques impénétrables.
— Log.
Maître Orochimaru-Sama tendait de sa main délicate la fiole à ce jeune garçon. Au fond de moi, je le jalousais. Log était un être créé par mon maître, qui, de ce fait, lui accordait plus de confiance qu'à quiconque. Il avait la faculté d'avoir obtenu un corps parfait en tout point. Il a été conçu pour être parfait génétiquement. Il n'avait pas besoin de manger ni de boire pour survivre et pouvait emmagasiner du chakra senjutsu naturellement, ce qui était une prouesse admirable de création d'Orochimaru-Sama. Souvent. Il l'utilisait comme cobaye pour mener des expériences et avoir un retour direct de la victime. Un retour limpide et factuel des douleurs qu'il venait de subir. Et malgré cela, je le jalousais. Je le jalousais de l'attention portée par mon maître. Moi aussi, j'étais prêt à mourir pour Orochimaru-Sama. J'étais prêt à m'allonger sur l'une de ces tables, être attaché selon sa propre volonté et subir ses poisons, morsures et ablation. Rien que de penser à cela provoquait en moi une excitation enivrante.
— C'est le sujet d'expérimentation 567. Nous l'avions attrapé au village de Kumo. Va et rapporte-moi son corps. Il devrait être inconscient désormais, car plongé dans le Yume. Je t'attendrai ici.
Re: La vie est un jeu de serpent - 16.11.23 13:00

Orochimaru.
Maître Orochimaru fut la première personne sur lesquelles se sont posés ses yeux. Son premier souvenir, celui de sa naissance. À cette époque, son monde se résumait à un cylindre rempli d'un liquide dans lequel il avait grandi et qui le maintenait en vie. Maître Orochimaru était cette silhouette qu'il percevait à travers la vitre. Cette voix dont les échos parvenaient jusqu'à lui sans qu'il n'en comprenne les paroles. Cette présence.
La pièce dans laquelle il fut cultivé était sombre, seule la lumière bleu des pods éclairaient les diverses machines et instruments. Tout autour de lui, il y avait... d'autre lui. Il était le huitième clone d'une série qui elle-même représentait une tentative parmi tant d'autres. Une avancée contribuant à réaliser le rêve de son maître. Il y a eu beaucoup de lui avant, et il y aura beaucoup de lui après.
Orochimaru était tout. Un géniteur, un créateur, un enseignant, un guide, un protecteur, un original. Il était son clone, le premier clone à atteindre un stade de maturité exploitable. Combien de tentatives ratées ? De difformités, de souffrances, de lui ayant déçu son maître ? Devait-il se sentir spécial ? Aujourd'hui encore, il ne le sait pas.
Qui est-il ? Comment doit-il se considérer ? Une personne ? Un objet ? Un outil ? Un élève ? Un cobaye ? Tout ça à la fois ? Est-il lui-même ou simplement une extension d'Orochimaru ? Ses pensées sont-elles les siennes ou son maître les lui a-t-il implantées ? A-t-il des désirs et des aspirations qui lui sont propres ?

Mais sa douce main s'était posé sur lui, ses yeux d'un jaune perçant... il s'était senti instantanément rassuré. Il était comme un petit oisillon s'imprégnant de la première personne qui avait croisé son regard. Et depuis, il l'avait suivi à la trace. Partout où cela était possible.
Sans jamais se plaindre, sans jamais chercher à dévier de son sillage.
Il avait été témoin de beaucoup de choses. Il avait vu le monde au travers de ses yeux, à travers ses expériences. Maître Orochimaru lui avait donné une identité, un nom, il lui a donné la vie. Il lui avait permis de découvrir son corps, ses capacités. Il s'était prêté à ses expériences, en ne le prenant non pas comme des épreuves ou un juste retour des choses, mais comme faisant partie de son apprentissage. Il était là pour lui, pour le servir, pour apprendre de lui, pour devenir...
La frontière de son identité était flou. Il ne savais ce qu'il était ni qui il était, ça ne l'avait pourtant jamais tourmenté... jusqu'à peu. Un changement s'était opéré au fond de lui.
Toutes ces interrogations étaient apparues à la disparition de son maître. C'était sans doute là une étape normale de son développement. Il avait été au départ un enfant muet, spectateur en silencieux de ce qu'il se passait autour de lui. Il avait plus tard développé ses propres émotions, d'abord simples comme joie, frustration, colère puis plus complexes. Il avait commencé à comprendre l'étendue des connaissances sur le monde qui avaient été implantées dans son cerveau. Il s'est mis à développer le langage, de plus en plus des phrases, de plus en plus de concepts.
Un semblant de personnalité s'était construit, façonné par ses expériences. Il avait enfin posé ses premières questions, l'intérêt qu'il éprouvait à tout ce qui se trouvait autour de lui s'était matérialisé en curiosité, en besoin d'en apprendre plus. On dit que l'environnement façonne une personne, les gènes jouent sans doute un rôle aussi important.

Était-il en train de devenir un être humain à part entière ? Un être n'ayant pas la notion de bien, ni de mal. Une éducation unique, une vie unique. Une singularité. Lui-même.
Son développement était rapide, bien plus que ceux des enfants normaux, tout comme son corps. Il ne vivra pas longtemps, c'est une certitude. La question était de savoir jusqu'à quel point allait-il pouvoir se développer et jusqu'à quel point était-il prêt à aller.
Depuis le retour de son maître, Log ne cesse de se poser des questions. Questions sur questions, questionnements sur questionnements, mais cette fois, c'est différent. Elles ne sont plus tournées entièrement vers Orochimaru, mais envers lui-même. Est-ce ce que l'on appelle une introspection de soi ? Ça voudrait donc dire qu'il... se considère désormais en tant qu'individu. Le temps qu'il a passé seul a aussi joué sur son développement encore incomplet.
Il n'était plus simplement l'ombre derrière le serpent roi, mais une couleuvre vipérine se mettant à penser comme une vraie vipère... au risque de se prendre pour ce qu'elle n'est pas...
Maître Orochimaru.
Le jeune garçon avait fait vite. Très vite. Il avait utilisé la fiole qui lui avait été confiée à bon escient. Il ne pouvait pas prédire avec certitude où le corps du cobaye 567 allait réapparaître. Mais grâce aux nombreuses expériences, ils en avaient cependant déduit que la conscience d'un individu avait de fortes probabilités de se re-matérialiser dans un endroit auquel il était fortement attaché. La science n'était pas encore exacte, mais elle était capitale pour découvrir le moyen de créer un point d'ancrage artificiel à cette « âme » et ainsi, de conserver les cobayes.
Il avait donc attendu, non loin de l'ancienne demeure de l'homme que le doigt disparaisse pour se mettre à sa recherche. Il avait utilisé ce morceau de chair pour que ses serpents mémorisent cette odeur et en traquent sa source le moment venu.
Il entretenait un lien étroit avec ses serpents, communiquant avec eux et les comprenant. Ce n'était pas des invocations comme le ferait un ninja traditionnel, mais de réelles parties de lui qui ne disparaissaient pas. Il était une chimère génétique. Son corps en produisait naturellement, comme Orochiramu le faisait sous sa forme véritable, celle d'un serpent blanc dont chaque écaille est un serpent. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour retrouver la trace du cobaye tout comme s'infiltrer dans le village caché du pays de la Foudre, il n'y a plus aucune surveillance et il est discret et silencieux par nature. Il est à l'image de son animal fétiche.
Il avait donc regagné le repaire en moins d'une heure. L'un de ses bras faisant plusieurs tours enroulé autour du corps de cobaye endormi pour le maintenir fermement contre lui. Il donnait à son visage l'expression du sourire, ce même sourire qu'il ne quitte jamais. Ce n'était même pas un sourire de façade, c'était... son expression fétiche qu'il avait naturellement adoptée ce qui rendait la lecture de ses émotions difficiles pour quelqu'un n'y étant pas habitué.
Le corps du sujet d'expérimentation 567, comme vous me l'aviez demandé.
Il s'approcha de la table désormais vide, sur laquelle était allongé N°567 une heure plus tôt avant que son corps ne disparaisse suite à sa mort. Au même moment, la tête d'un second cobaye explosa. C'est sans doute constaté que même après leur mort, ils continueraient de se faire ramener ici pour subir des expériences qui lui avait fait faire « sauter » le pas. Les rêveurs éveillés étaient des denrées rares, s'ils se mettaient tous à se suicider pour s’endormir en n'ayant plus peur de la mort...
Log avait fermé les yeux, il avait naturellement sursauté à l'explosion qui s'était produite juste à côté de lui, les réflexes de son corps étaient bons. La partie droite de son visage et de son haori étaient couverts de sang.
Sans bouger de sa place, son bras se déroula pour poser le corps endormi sur la table d'expérimentation. Il ramena sa main à lui pour s'essuyer les yeux, puis observa en silence ses doigts teintés du liquide carmin. Son sourire avait fait place à un visage perplexe, il finit par ramener les ramener à sa bouche pour en tester la saveur, mais au vu de son expression, le goût du sang n'était pas une expérience très fructueuse. Il fini par ramener son bras le long de son corps, la manche de son haori bleu étaient assez longue pour cacher ses mains, il les montrait peu en général.
Il reprit son sourire éternel et ferma les yeux. Il voulait afficher un visage amical. Difficile de dire s'il regardait Orochimaru pour le serviteur à ses cotés.
Sectionner leurs cordes vocales n'aurait pas été plus efficace ?
Une simple phrase. Une simple phrase qui voulait en dire long. C'était la première fois qu'il exprimait son avis sans qu'on le lui demande. Il rouvrit ses yeux, la lumière ambiante se reflétait dans ses iris lui donnant un air emprunt de malice. Ses pupilles étaient rondes, comme celle d'une couleuvre tandis que celles de son maître étaient elliptiques à l'image des serpents venimeux. Il se rapprocha de lui dans le but de retrouver sa place naturelle à ses côtés, mais marqua un arrêt pour être en face.
Il levait la tête vers son maître et l'observa avec curiosité.
Contrairement à d'autres serviteurs, il ne l'a jamais regardé avec admiration, c'était bien plus que ça, c'était de l'intérêt. C'était un regard plus animal qu'humain, il le jaugeait sans cesse. Une proie face à son prédateur... et jamais le prédateur venait à montrer ses faiblesses, la proie prendrait alors sa place.
Il avait remarqué que son original n'était plus le même depuis son retour. Il était... plus faible.
Log avait hérité de lui sa nature profondément opportuniste. De nouvelles pensées étaient apparues chez lui. Parfois, il avait envie de le tuer. Pas parce qu'il ne l'apprécie pas ou qu'il veuille se rebeller, non... juste pour voir s'il en est capable. Il a cette envie d'avoir cette réponse à cette question. Mais il ne le peut pas. Son corps génétiquement parfait est trop instable, il mourrait probablement dans le mois sans son maître. Et puis... Orochimaru pouvait à tout instant décider d'activer la marque maudite présente sur son cœur ce qui déclencherait l'apoptose de toutes les cellules de son corps, il se liquéfierait en un instant. Il ne lui en a jamais voulu pour cela, c'était normal pour lui. Une simple variable dans la façon dont le monde est construit.
Le tuer serait le serpent qui se mord la queue.
Maître. Pourquoi Kabuto à fait le choix de vous remplacer plutôt que de vous ressusciter ?
Le mot « remplacer » avait une saveur particulière dans sa bouche.
Il était de nature docile, maître Orochimaru pouvait lui demander tout ce qu'il voulait, il le ferait sans hésiter, même attenter à sa propre vie. Il obéissait aussi aux autres tant que cela ne se révélait pas contraire aux intérêts de son maître. Il était tout pour lui. Son développement n'était pas encore complet. Il ne rêvait pas, il n'arrivait pas non plus à mentir, juste rester silencieux. Il était comme un enfant faisant ses premiers pas, il tâtonne encore, il ne sait pas ce qu'il veut.
Kabuto faisait partie du décor, il était un instrument de laboratoire du maître, mais il y avait des choses qui allaient encore au-delà de sa compréhension. Les décisions de ce dernier l'avaient profondément troublé, si bien qu'il ne sait pas... ce qu'il ferait s'il était dans son cas.
Il était perdu. Il avait encore besoin qu'on le guide.

Log apprend en #AACCFF
Re: La vie est un jeu de serpent - 19.11.23 12:31
C'était un fait. Je détestais Log. Sa prétention et sa duplicité me répugnaient. Certes, ma jalousie pouvait influencer mon jugement, mais il avait cette manière nonchalante, parfois irrespectueuse, de s'adresser à mon maître, ce qui provoqué une haine chez moi. Voir Log achever une mission aussi rapidement m'emplissait de colère. Il semblait avoir réussi une tâche que j'aurais probablement échouée à réaliser moi-même. Puis, mes yeux revinrent vers mon maître, et cela me calmait d'effroie. C'était apaisant, jusqu'à ce que je pose mon regard sur son visage livide, moment où mon sang se glaça, rappelant l'immensité de sa puissance. Face à Orochimaru-Sama, je n'étais rien. Log non plus, n'était en comparaison. Je me confortais dans le rôle de serviteur, comme chaque individu parmi ses sujets et ses expériences, conscient que nous n'étions que des instruments pour servir les desseins de mon maître. De vulgaires outils. Rien de plus.
— Ta langue est bien pendue, Log.
Bien fait ! La remarque d'Orochimaru-Sama était un reproche dont je me languissais à me remémorer en tête. Log venait de s'adresser au maître sans qu'il en soit autorisé. D'autant, qu'il s'était même donné la permission de poser une question plutôt indélicate. Je souriais en contemplant mon maître ignorant Log tout en continuant sa concoction de poison dont lui seul avait le secret. De sa manche, sorti un serpent qui alla directement ingurgiter le nouveau liquide ainsi formé avant de s'enrouler contre le poignet si fin et délicat de mon maitre. Orochimaru-sama s'avança à proximité d'un corps solidement attaché à une table. Observant le regard de ce dernier, je pouvais aisément lire un effroi indescriptible dans la prunelle de ses yeux. Orochimaru-sama retira avec grâce et fermeté le parchemin explosif et mis sa main directement sur la bouche de la victime. La scène qui suivit était d'une horrible jouissance. Il glissa sensuellement ses doigts sur ses lèvres de la victime et pénétra sa bouche afin de l'ouvrir. Il y enfonça ensuite les doigts. Le serpent glissa sur son poignet et entra dans la bouche ainsi ouverte d'une victime, impuissante qui se mit soudain à gesticuler, convulser même.
— Shhhh. C'est bientôt fini.
Orochimaru-sama, tenait le front de la victime convulsant le temps que le serpent entra complétement dans sa cavité ouverte. Les yeux de ce dernier tournèrent en blanc et il s'évanouit enfin après de longues secondes d'agonie. Des secondes interminables. Orochimaru-Sama retira délicatement sa main et frotta le sang que la victime avec craché sous la pénétration du serpent arrachant une bonne partie de la cavité de sa gorge. Puis son regard se tourna vers Log, Orochimaru souriait à l'idée de lui répondre.
— Le problème en sectionnant les cordes vocales est que notre sujet d'expérience ne pourra plus nous répondre. Nous perdrons ainsi une partie des données que nous pouvions extraire.
Je regardais le corps inerte, ne comprenant pas quel poison mon maître lui avait administré et en quoi cela faciliterait les échanges de données, mais mon corps tremblait encore devant le spectacle qu'il m'était donné de contempler.
— Kabuto ne m'a jamais réellement appartenu. Je me suis servi de lui tout en sachant qu'un jour, il chercherait à me trahir. Intelligent, il m'a été d'une grande aide pour soigner les corps que je manipulais. En m'observant, il est devenu gourmand de ma puissance et a voulu se l'octroyer. Je ne lui en veux pas, j'aurais fait pareil. Mais Kabuto n'est pas moi. Peut-être que toi aussi, tu essayeras un jour de me surpasser, Log ? Neeeh
Je sentais une tension meurtrière dans la pièce, comme ci la vie de Log et celle de chacun d'entre nous était menacée. Déjà savoir qu'Orochimaru avait conscience qu'il pouvait subir une trahison provoquait en nous un stop à l'effet de surprise. C'est comme-ci Orochimaru-Sama était omniscient. Comme s'il connaissait tous nos désirs, maitrisait nos pulsions.
— Ta langue est bien pendue, Log.
Bien fait ! La remarque d'Orochimaru-Sama était un reproche dont je me languissais à me remémorer en tête. Log venait de s'adresser au maître sans qu'il en soit autorisé. D'autant, qu'il s'était même donné la permission de poser une question plutôt indélicate. Je souriais en contemplant mon maître ignorant Log tout en continuant sa concoction de poison dont lui seul avait le secret. De sa manche, sorti un serpent qui alla directement ingurgiter le nouveau liquide ainsi formé avant de s'enrouler contre le poignet si fin et délicat de mon maitre. Orochimaru-sama s'avança à proximité d'un corps solidement attaché à une table. Observant le regard de ce dernier, je pouvais aisément lire un effroi indescriptible dans la prunelle de ses yeux. Orochimaru-sama retira avec grâce et fermeté le parchemin explosif et mis sa main directement sur la bouche de la victime. La scène qui suivit était d'une horrible jouissance. Il glissa sensuellement ses doigts sur ses lèvres de la victime et pénétra sa bouche afin de l'ouvrir. Il y enfonça ensuite les doigts. Le serpent glissa sur son poignet et entra dans la bouche ainsi ouverte d'une victime, impuissante qui se mit soudain à gesticuler, convulser même.
— Shhhh. C'est bientôt fini.
Orochimaru-sama, tenait le front de la victime convulsant le temps que le serpent entra complétement dans sa cavité ouverte. Les yeux de ce dernier tournèrent en blanc et il s'évanouit enfin après de longues secondes d'agonie. Des secondes interminables. Orochimaru-Sama retira délicatement sa main et frotta le sang que la victime avec craché sous la pénétration du serpent arrachant une bonne partie de la cavité de sa gorge. Puis son regard se tourna vers Log, Orochimaru souriait à l'idée de lui répondre.
— Le problème en sectionnant les cordes vocales est que notre sujet d'expérience ne pourra plus nous répondre. Nous perdrons ainsi une partie des données que nous pouvions extraire.
Je regardais le corps inerte, ne comprenant pas quel poison mon maître lui avait administré et en quoi cela faciliterait les échanges de données, mais mon corps tremblait encore devant le spectacle qu'il m'était donné de contempler.
— Kabuto ne m'a jamais réellement appartenu. Je me suis servi de lui tout en sachant qu'un jour, il chercherait à me trahir. Intelligent, il m'a été d'une grande aide pour soigner les corps que je manipulais. En m'observant, il est devenu gourmand de ma puissance et a voulu se l'octroyer. Je ne lui en veux pas, j'aurais fait pareil. Mais Kabuto n'est pas moi. Peut-être que toi aussi, tu essayeras un jour de me surpasser, Log ? Neeeh
Je sentais une tension meurtrière dans la pièce, comme ci la vie de Log et celle de chacun d'entre nous était menacée. Déjà savoir qu'Orochimaru avait conscience qu'il pouvait subir une trahison provoquait en nous un stop à l'effet de surprise. C'est comme-ci Orochimaru-Sama était omniscient. Comme s'il connaissait tous nos désirs, maitrisait nos pulsions.
Re: La vie est un jeu de serpent - 28.11.23 15:33
Ta langue est bien pendue, Log.
Le garçon contempla quelques secondes de plus les yeux de son original puis ferma les siens et baissa légèrement la tête. C'était un signe d'excuse paraît-il. Il avait mimé ce comportement venant de certains serviteurs, lorsque ceux-ci commettent une faute et cherchent à s'en expier trop effrayés pour dire un mot. Il recula d'un pas et se plaça sur le côté pour lui laisser le loisir de naviguer et d'expérimenter à sa guise.
Il observa ses faits-et-gestes. Son expression était neutre. On dit que les yeux sont le reflet de l'âme, c'était la clé pour lire en lui. Ils exprimaient une profonde perplexité qui allait bien plus loin que cette simple prise de parole.
Il ne savait pas si son maître venait de lui faire une reproche ou une constatation. Il avait pourtant pensé que s'exprimer sur un sujet et donner son opinion était bénéfique... avait-il fait une erreur ? N'est-ce-pas en confrontant les idées que l'on évolue ?
Où est sa place ? Il s'approcha de la table d'opération en quête de réponses.
Shhhh. C'est bientôt fini.
Le maître avait introduit un serpent à l'intérieur de la cavité buccale d'un des cobayes. Une intrusion non consentie à l'issue de laquelle même lui ne pouvait pas dire s'il était mort ou non. Tout devait avoir son intérêt, il était là pour apprendre. Quel était celui de rassurer la victime avant l'acte ?
Le problème en sectionnant les cordes vocales est que notre sujet d'expérience ne pourra plus nous répondre. Nous perdrons ainsi une partie des données que nous pouvions extraire.
Hm.
Il hocha la tête. L'expérience de maître Orochimaru était admirable, il n'avait pas pensé à ce paramètre. Un retour d'expérience aussi futile soit-il était parfois nécessaire. Il ne fallait donc pas handicaper le patient, de même que le droguer, cela pourrait entraîner une gène ou une réaction croisée avec d'autres jutsu ou produits.
Mais, dans le cas des parchemins explosifs... cela lui semblait trop drastique, la ressource de base de leur expérience était perdue : Les éveillés.
Kabuto ne m'a jamais réellement appartenu. Je me suis servi de lui tout en sachant qu'un jour, il chercherait à me trahir. Intelligent, il m'a été d'une grande aide pour soigner les corps que je manipulais. En m'observant, il est devenu gourmand de ma puissance et a voulu se l'octroyer. Je ne lui en veux pas, j'aurais fait pareil. Mais Kabuto n'est pas moi. Peut-être que toi aussi, tu essayeras un jour de me surpasser, Log ? Neeeh
Une aura meurtrière envahit la pièce, un silence s'en suivit. Le chakra et l'aura qui s'échappait du maître étaient impressionnants, assez pour figer tous les êtres vivants dans cette immense salle, lui comprit. Tout désir d'affrontement disparu pour laisser place à un instinct de survie reptilien qui lui criait de se faire petit. Même les serpents savent abandonner quand la proie est bien trop grosse pour eux. Ce jour n'est pas arrivé maître. Murmura-t-il à son égard pour le rassurer. Il ne savait pas mentir, il n'avait donc pas nié avoir ce désir. Tout n'était qu'une question de temps, un temps qu'il n'avait pas.
Imaginer Maître Orochimaru à la place de Kabuto lui était difficile, mais s'il clamait qu'il aurait fait de même, il conclut donc que son désir de le dépasser était naturel, les choses étaient donc ainsi. Sasuke Uchiha avait certainement dû suivre le même chemin. Apprendre un maximum du maître pour ensuite se retourner contre lui pour garder l'intégrité de son corps.
Mais cela ne lui semblait pas être exactement le sentiment qu'il éprouve. Il n'avait pas envie de trahir le maître, pas plus qu'il n'était gourmand de sa puissance. Il souhaitait continuer à suivre ses ordres, c'était encore différent de ces deux exemples.
Il avait d'autres questions aux sujets de Kabuto, elles semblaient lui brûler les lèvres, mais il s’abstenu. Il n'allait plus parler sans y être autorisé et puisque le maître semblait se concentrer dans ses recherches, il balaya ces interrogations de son esprit pour revenir sur le sujet principal : Les expérimentations.
Il observa plusieurs cobayes, des éveillés et des endormis.
Puis-je vous exposer ma théorie ? Sa voix était un murmure destiné à caresser la peau de son maître dans le sens des écailles. ...Pardonnez mon impertinence.
Nos âmes sont piégées dans un genjutsu, tandis que nos corps physiques restent dans le monde réel. Tout ce qui est matérialisé autour de nous serait le fruit de cette illusion, mais nous, nous sommes bien là. Les sceaux actuels sur un corps factice n'empêchent pas celui-ci de disparaître à la mort du cobaye, qu'en est-il de leur introduire une âme ? Si l'Edo Tensei fonctionne en passant un contrat avec une personne afin d'invoquer son âme dans un corps sacrificiel. Ne pourriez-vous pas rappeler ces âmes de forces dans leur corps avant que celles-ci ne disparaissent ailleurs ? Elle seraient peut-être endormies, mais vous pourriez peut-être garder un contrôle sur elles ? Et pourquoi pas mettre plusieurs âmes dans un même corps ? Cela pourrait peut-être renforcer l'enveloppe onirique.
Un enfant qui joue avec des concepts qu'il ne comprend même pas, il n'est pas sûre lui-même d'avoir une âme. Qu'est-ce qu'une âme si ce n'est un amas de souvenirs ? Pourquoi les civilisations y attachent autant d'importances ?

Log apprend en #AACCFF