La traque avait duré longtemps avant d’avoir une piste sérieuse concernant son ancien élève, Sasuke Uchiha. Cela n’a pas été une mince affaire, pensa le ninja copieur qui courait à travers la forêt dense du pays du feu. Le soleil s’était couché depuis des heures durant lesquelles Kakashi s’était précipité à la poursuite du ninja insaisissable qu’était son ancien élève. Le dernier survivant du clan semblait être un fantôme tant il était difficile de le retrouver. Sans cesse, Sasuke bougeait, se mouvait de village en village sans même se faire apercevoir. Sauf cette nuit, se dit Kakashi avec un mince sourire. Cela faisait plusieurs mois que Kakashi cherchait à confronter son ancien élève. Plusieurs mois qu'il cherchait le moindre indice, en vain. Pendant des mois, le ninja copieur n’avait eu qu’un silence froid et opaque autour de son ancien élève. Etait-ce de l’évitement ? Sasuke n’était pas du genre à éviter les conflits ou les confrontations, ce n’était donc pas ça. Un revirement de situation suite à la perte de son ami ? Fort possible. Sasuke Uchiha a toujours été à ses yeux, une personne complexe et qui doutait de tout. La méfiance était inscrite dans ses yeux sombres qui suivaient chaque mouvement. Un air renfrogné et distant gravait son visage aux traits fins, le faisant paraître plus vieux que son âge. Tout comme Naruto, Sasuke était un enfant perdu, une victime collatérale dans une guerre d’adulte. Tout comme son meilleur ami, il connaissait les affres de la souffrance et de la solitude. Dès le début de l’équipe 7, Kakashi avait compris que les deux étaient un miroir de l’un et de l’autre. Identique en tout point, mais présentant une asymétrie distincte dans le verre comme si ce miroir était fendu en deux. Ils étaient pareils pourtant ils avaient pris un chemin différent. Naruto avait pris un chemin qui prônait la paix et les liens tandis que Sasuke avait pris un autre tournant en désertant le village. L’héritier du clan semblait se complaire sur le chemin tortueux de la haine et de la vengeance.
Avec un grand désarroi, Kakashi avait vu Sasuke se replier sur lui-même, fermant son cœur à toute idée de bienveillance et d’amitié. Peu à peu, Kakashi avait vu les yeux de son ancien élève s’éteindre de toute chaleur au profit d’une colère ravageuse et froide. Une colère sourde et résignée qui allait tout détruire et engloutir dans un silence funeste. Des yeux noirs ternes qui resserre son cœur à chaque fois qu’il croise ce regard rempli de noirceur et de mystère insondable. Kakashi ne pouvait s’empêcher de ressentir de la culpabilité face à son ancien élève. Une culpabilité qui le poussait à des dilemmes impossibles entre son nindo, ses valeurs et ce qu’il devait faire. Malgré toutes les trahisons, les mises à l’épreuve, Kakashi ne parvenait pas à abandonner Sasuke, trouvant toujours un mince espoir en Naruto de le faire revenir à la raison. Il ne pouvait tout simplement pas, il n’arrivait tout simplement pas malgré les nombreuses tentatives. Comment pouvait-il oublier ce garçon qui avait pris la haine en pleine bouche ? Comment pourrait-il effacer les souvenirs remplis de rires de l’équipe 7 ? Kakashi n’arrivait tout simplement pas à le faire malgré les occasions qui ne manquaient pas. Peut-être était-ce de l’espoir de revoir un jour le Sasuke d’antan qui se moquait narquoisement de son coéquipier ? Peut-être était-ce de la naïveté absurde qui provenait de son nindo ? Ou peut-être était-ce parce qu’il revoyait en Sasuke, une image écornée de lui-même ? Finalement, peut-être que Sasuke n'était pas le reflet brisé de Naruto mais le sien ? Serait-il devenu comme lui s’il avait emprunté un autre chemin, beaucoup plus obscur ?
Un tas de questions se bousculait dans sa tête tandis qu’il atteignit à grandes enjambées un pont métallique. La peinture rougeâtre était écaillée tandis que le sol montrait de grands signes d'usure. Cependant, le pont semblait être solide pour supporter ce qui allait se passer. Dans la pénombre, Kakashi vit la silhouette de son ancien élève se mouvoir au loin. Le ninja copieur savait que Sasuke avait détecté sa présence , depuis qu’il était arrivé au sein même de cette vallée creusée par le torrent d’eau qui s’écoulait en contrebas. D’un pas décidé, Kakashi marcha jusqu’au milieu du pont. L’air frais de la nuit transperçait ses vêtements tandis que la légère brise venait emmêler ses cheveux argentés dans une danse erratique. Mah, je sens que cette conversation va être difficile mais il faut que je le sache, pensa Kakashi tandis qu’il observait le paysage autour de lui. C’était trop facile, bien trop simple. Des mois où il n’avait eu aucune information sur son ancien élève, et puis en une soirée, tout avait basculé. Peut-être était-ce un piège ? Peut-être même qu’il s’était jeté dans la gueule du loup ? Quoiqu’il en soit, Kakashi ne détectait pas de présence aux alentours hormis Sasuke et lui. Cette pensée le réconforte, néanmoins le jônin de Konoha décida de rester en alerte au moindre mouvement suspect qui pourrait trahir une embuscade. Kakashi savait que ce n’était pas forcément malin de sa part, mais sa curiosité l’avait emporté sur sa raison. Il devait savoir ce que son ancien élève prépare en secret depuis tout ce temps et s’il représentait un danger pour Konoha, pour le monde shinobi et même pour Naruto.
-Sasuke, Salua Kakashi d’une voix assez forte pour se faire entendre à travers son sempiternel masque, tout en levant la main dans un geste faussement décontracté. Tu m’as donné du fil à retordre mais je t’ai enfin trouvé, ajouta-t-il en plissant les yeux d’un air méfiant quant au déroulé de cette conversation.
la majestueuse cascade continuait d’agiter les eaux cristallines. sasuke se tenait droit devant elle, les bras désinvoltes le long de ses hanches. il était temps pour lui de prendre le large. il souhaitait retrouver le repère de taka aux hauteurs des montagnes du pays du feu sans avoir à croiser quelqu’un.
il avait retrouvé l’ishiki d’une manière si brutale que cela l’avait déboussolé. il était désolé pour ce qu’il venait de faire subir à naruto autant qu’il se méprisait d’avoir causé la mort de kushina. non, tout cela ne lui ressemblait pas, lui qui n’appréciait pas de voir des personnes en position de faiblesse, lui qui n’appréciait pas de tuer. ce cauchemar le rongeait. ses traits, fatigués à ses yeux en amande, le rendaient presque mort, lui-même. il n’en pouvait plus, de ne plus se reconnaître en ces actions, ces paroles, ces pensées.
il se sentait violé en son intégrité, à chaque fois qu’il se rappelait avoir une raison.
sasuke préféra se mouvoir lentement entre les arbres, plutôt que de franchir la forêt par les branches. il était mouillé, de la tête au pied, ses vêtements pesaient autant que ses pensées à son esprit fumant. il s’en souviendrait à vie, de ce rêve, qu’il avait tourné en cauchemar. il espérait que jamais, son frère ne l’apprenne. son père avait raison de l’avoir ignoré autant, peut-être même, aurait-il été plus sein pour le clan uchiha de le supprimer aussi, sasuke était la risée du clan. ailleurs, perdu, impuissant. le jeune brun continua à se tourmenter, animer d’un air maussade.
il savait qu’en flânant aux alentours de konoha, ses chances de croiser des visages familiers s’accroissait. quelque part, le cherchait-il ? ce qui n’était ni bon pour lui, ni pour ces personnes, tant qu’il serait sous l’emprise de zetsu. vulnérable à obito, il n’était pas capable d’avoir le contrôle sur ses actions. il fallait trouver le moyen d’extirper zetsu, il réfléchissait à cela quand il se mit à traverser un pont qui semblait infiniment long.
ce chakra, pensa t-il. sasuke foula le sol recouvert de feuilles rougeoyantes des érables et maintint la tête abaissée. il refusait de découvrir la personne qui se présentait là, au milieu de ce pont qu’il était en train de traverser. si sasuke n’était pas du genre à fuir, il aurait tout de même aimé se retrouver devant n’importe quel autre shinobi que celui qu’il savait lui faire barrage. le fils de croc blanc. le porteur de sharingan. son ancien sensei.
hatake kakashi.
残念ながら、私にはもう大切な人がいません。
c’était lui, qui venait de l’interpeller par son prénom, d’une voix suffisamment porteuse pour que sasuke se fige instantanément. un mouvement de recul à son visage, sa mâchoire se serra. il ignora lorsque ce dernier lève la main. il préféra le laisser parler alors que son œil à ses yeux vairons, se fleurit. ses mains frêles et aussi blanche que de la neige tombée, tremblèrent.
— que fais-tu ici ? demanda sasuke.
sasuke, refusant de confronter le regard de kakashi, maintint une posture défiante, accentuant son attitude indépendante et méfiante. son front demeura ombragé par la brise, de ses mèche noir de jais aux reflets bleu nuit, libertines. ses sourcils, légèrement froncés, marquaient l'intensité de ses pensées et de ses émotions intérieures. après autant d’année, même s’il avait grandi, sasuke n’avait pas réellement changé. il souffrait encore, en même temps que naruto.
le sais-tu ?
幸いにも、私には大切な人がいます。
sasuke avait fini par comprendre l’importance des liens. il était revenu sur le champs de bataille devant sakura qui soignait naruto, leurs yeux incrédules de revoir leur ancien camarade. sasuke avait affirmé à plusieurs reprises être capable d’endosser le rôle d’hokage. d’ailleurs, il avait tenu à ce que le repère de taka surplombe les hauteurs du pays du feu, cela afin de pouvoir mieux veiller sur konoha.
dans l’ishiki, sasuke accordait de l’importance à taka bien plus qu’il ne l’avait fait dans le monde réel. taka représente une nouvelle forme de soutien et de relation, ancré dans la loyauté, la compréhension mutuelle et le partage d’objectifs communs le concernant directement. taka reconstituait une certaine chaleur semblable à celle de l’équipe 7, sans pour autant la remplacer, sans pour autant le remplacer. celui qui le lui faisait sentir cela, bien plus que n’importe quelle autre personne. naruto.
sasuke se sentait responsable d’avoir piégé naruto à ses rêves illusoires et infernaux. il se rangeait aux côtés d'obito et de madara, une vermine incapable de sortir ses meilleurs amis des rêves. alors, il avait pensé que se livrer à obito, devant les yeux de kakashi, pouvait prouver quelque part sa bonne foi.
en vain, il était pantin de l’akatsuki et des désir les plus dangereux d'uchiha madara, comme si leur rendre des comptes allait l’amener à faire valoir son clan.
sasuke ne s’imaginait même pas l’idée de retrouver son père à l’ishiki. son cœur fait de cristaux, pareil à un flocon de neige fragile, était meurtri par une honte qui avait glacialisé son chakra. quelque part, sasuke était comme un flocon. la flamme de la volonté de sasuke était tissée de cristaux de pureté, son appartenance à konoha et son désir inlassable de chercher la paix, le rendant devant ses actes, aussi éphémère que la poésie hivernale. c'est là où la délicatesse s'unit à la froideur, laissant une empreinte mémorable de sa présence.
insaisissable, c’était ça, ce qu’il était.
ses yeux allongés s’inscrivirent d’un coup à celui de kakashi. une valse de flammes violettes entoura sa silhouette élancée. il refusait de s’avouer éreinté par obito, il allait retrouver naruto, et le réveiller. il fallait continuer à feindre, même si cela signifiait entrer en conflit avec une personne chère à son cœur, car dans le monde de sasuke, cette personne était hatake kakashi.
il avait retrouvé l’ishiki d’une manière si brutale que cela l’avait déboussolé. il était désolé pour ce qu’il venait de faire subir à naruto autant qu’il se méprisait d’avoir causé la mort de kushina. non, tout cela ne lui ressemblait pas, lui qui n’appréciait pas de voir des personnes en position de faiblesse, lui qui n’appréciait pas de tuer. ce cauchemar le rongeait. ses traits, fatigués à ses yeux en amande, le rendaient presque mort, lui-même. il n’en pouvait plus, de ne plus se reconnaître en ces actions, ces paroles, ces pensées.
il se sentait violé en son intégrité, à chaque fois qu’il se rappelait avoir une raison.
sasuke préféra se mouvoir lentement entre les arbres, plutôt que de franchir la forêt par les branches. il était mouillé, de la tête au pied, ses vêtements pesaient autant que ses pensées à son esprit fumant. il s’en souviendrait à vie, de ce rêve, qu’il avait tourné en cauchemar. il espérait que jamais, son frère ne l’apprenne. son père avait raison de l’avoir ignoré autant, peut-être même, aurait-il été plus sein pour le clan uchiha de le supprimer aussi, sasuke était la risée du clan. ailleurs, perdu, impuissant. le jeune brun continua à se tourmenter, animer d’un air maussade.
il savait qu’en flânant aux alentours de konoha, ses chances de croiser des visages familiers s’accroissait. quelque part, le cherchait-il ? ce qui n’était ni bon pour lui, ni pour ces personnes, tant qu’il serait sous l’emprise de zetsu. vulnérable à obito, il n’était pas capable d’avoir le contrôle sur ses actions. il fallait trouver le moyen d’extirper zetsu, il réfléchissait à cela quand il se mit à traverser un pont qui semblait infiniment long.
ce chakra, pensa t-il. sasuke foula le sol recouvert de feuilles rougeoyantes des érables et maintint la tête abaissée. il refusait de découvrir la personne qui se présentait là, au milieu de ce pont qu’il était en train de traverser. si sasuke n’était pas du genre à fuir, il aurait tout de même aimé se retrouver devant n’importe quel autre shinobi que celui qu’il savait lui faire barrage. le fils de croc blanc. le porteur de sharingan. son ancien sensei.
hatake kakashi.
残念ながら、私にはもう大切な人がいません。
c’était lui, qui venait de l’interpeller par son prénom, d’une voix suffisamment porteuse pour que sasuke se fige instantanément. un mouvement de recul à son visage, sa mâchoire se serra. il ignora lorsque ce dernier lève la main. il préféra le laisser parler alors que son œil à ses yeux vairons, se fleurit. ses mains frêles et aussi blanche que de la neige tombée, tremblèrent.
— que fais-tu ici ? demanda sasuke.
sasuke, refusant de confronter le regard de kakashi, maintint une posture défiante, accentuant son attitude indépendante et méfiante. son front demeura ombragé par la brise, de ses mèche noir de jais aux reflets bleu nuit, libertines. ses sourcils, légèrement froncés, marquaient l'intensité de ses pensées et de ses émotions intérieures. après autant d’année, même s’il avait grandi, sasuke n’avait pas réellement changé. il souffrait encore, en même temps que naruto.
le sais-tu ?
幸いにも、私には大切な人がいます。
sasuke avait fini par comprendre l’importance des liens. il était revenu sur le champs de bataille devant sakura qui soignait naruto, leurs yeux incrédules de revoir leur ancien camarade. sasuke avait affirmé à plusieurs reprises être capable d’endosser le rôle d’hokage. d’ailleurs, il avait tenu à ce que le repère de taka surplombe les hauteurs du pays du feu, cela afin de pouvoir mieux veiller sur konoha.
dans l’ishiki, sasuke accordait de l’importance à taka bien plus qu’il ne l’avait fait dans le monde réel. taka représente une nouvelle forme de soutien et de relation, ancré dans la loyauté, la compréhension mutuelle et le partage d’objectifs communs le concernant directement. taka reconstituait une certaine chaleur semblable à celle de l’équipe 7, sans pour autant la remplacer, sans pour autant le remplacer. celui qui le lui faisait sentir cela, bien plus que n’importe quelle autre personne. naruto.
sasuke se sentait responsable d’avoir piégé naruto à ses rêves illusoires et infernaux. il se rangeait aux côtés d'obito et de madara, une vermine incapable de sortir ses meilleurs amis des rêves. alors, il avait pensé que se livrer à obito, devant les yeux de kakashi, pouvait prouver quelque part sa bonne foi.
en vain, il était pantin de l’akatsuki et des désir les plus dangereux d'uchiha madara, comme si leur rendre des comptes allait l’amener à faire valoir son clan.
sasuke ne s’imaginait même pas l’idée de retrouver son père à l’ishiki. son cœur fait de cristaux, pareil à un flocon de neige fragile, était meurtri par une honte qui avait glacialisé son chakra. quelque part, sasuke était comme un flocon. la flamme de la volonté de sasuke était tissée de cristaux de pureté, son appartenance à konoha et son désir inlassable de chercher la paix, le rendant devant ses actes, aussi éphémère que la poésie hivernale. c'est là où la délicatesse s'unit à la froideur, laissant une empreinte mémorable de sa présence.
insaisissable, c’était ça, ce qu’il était.
ses yeux allongés s’inscrivirent d’un coup à celui de kakashi. une valse de flammes violettes entoura sa silhouette élancée. il refusait de s’avouer éreinté par obito, il allait retrouver naruto, et le réveiller. il fallait continuer à feindre, même si cela signifiait entrer en conflit avec une personne chère à son cœur, car dans le monde de sasuke, cette personne était hatake kakashi.