
Le rêve, c'est une chose bien mystérieuse. Parfois, il devient difficile de discerner entre ce qui est réel, ce qui est pur fruit de l'imagination, et les cauchemars qui nous hantent. Aizen, dans ce songe étrange, se sentait comme suspendu entre les mondes, incapable de distinguer la réalité de l'illusion. Il avait l'impression d'entendre des gouttes d'eau tomber goutte à goutte, créant une mélodie douce et hypnotique. Il se trouvait sur une surface obscure, peut-être de l'eau, plongé dans les ténèbres les plus profondes. La sensation de froid qui l'envahissait était étrangement apaisante, évoquant à la fois la mort et le confort de l'oubli. Tout semblait disparaître, y compris sa propre existence, au fur et à mesure qu'il s'enfonçait dans l'obscurité.
Alors que ses sens semblaient s'effacer, il entendit des voix, y compris la sienne, dans un écho du passé. Le mystère de cette expérience onirique le déroutait. Peu de temps auparavant, il se trouvait prisonnier dans un Konoha inconnu, puis, d'un claquement de doigts, il s'était retrouvé piégé dans ce lac gelé et solitaire. L'odeur du brûlé le tira soudain de ce monde onirique pour le replonger dans un souvenir douloureux.
Il se retrouva confronté à une scène bien connue de son passé, un moment antérieur à l'éclatement de la guerre, où il avait été missionné pour protéger un seigneur. Toutefois, ce seigneur les avait trahis, vendant leur loyauté à des shinobis ennemis qui haïssaient Konoha. Aizen avait gagné sa réputation de perturbateur, de trouble-fête, dans cet épisode de sa vie. Il était l’unique élève de Madara Uchiha et, c’était l’une des rares fois où il ne faisait pas équipe avec son professeur.
Les relations d'Aizen avec les membres de sa famille étaient complexes. À l'âge de 13 ans, il se trouvait au milieu de Danzo et de son équipe, ainsi que des élèves de son père et de son oncle, Sarutobi Hiruzen, Koharu Utatane et Homura Mitokado. Il se sentait comme un étranger, mais il avait fini par s'habituer au fait que son oncle ne l'avait ni accepté ni désiré. Il préférait presque que cela reste ainsi, car il avait depuis longtemps appris qu’il ne lui faisait pas confiance.
De plus, il était désormais le fils de la première hôte d'un démon, celui à neuf queues de surcroît, tandis que son frère adoptif était choyé et admiré de tous, étant le modèle parfait du clan Senju. Face à cela, Aizen avait choisi l'isolement et s'était lié d'amitié avec les animaux. Il avait poursuivi son apprentissage de la flûte sous la tutelle de Madara, cherchant à atteindre son niveau en Genjutsu. Madara était la seule personne au monde qui le comprenait réellement, mais ce n'était pas le moment de se perdre dans ces souvenirs.
Pourquoi ? Parce que cette période de son passé marquait le début de sa descente aux enfers, juste avant le départ de Madara, qui avait sombré dans la folie. Le jeune Aizen s'était retrouvé dans une situation où de nombreux blessés avaient besoin d'aide. Malgré cela, il refusait catégoriquement d'abandonner les membres de son équipe. Il avait choisi de rester en arrière pour leur permettre de gagner du temps, prenant l'initiative d'assommer le Daimyo pour le confronter à sa trahison. Cependant, l'équipe de son oncle et celle de Danzo n'avaient pas hésité à l'abandonner. Lorsqu'il les retrouva, il constata que les membres de l'équipe de Danzo étaient gravement blessés. Aizen avait lui-même été blessé au cours de cette confrontation.
Il avait gagné du temps, mais capturer le Daimyo et protéger ses camarades contre plusieurs ennemis s'étaient avérés une tâche difficile. Le Daimyo était ligoté grâce à l'une de ses chaînes. Tandis qu'il cherchait à s'informer de l'état de deux de leurs membre. Ils se trouvaient encore loin de Konoha et devraient traverser le désert pour aller plus vite.
Soudain, Danzo prit la parole et proposa d'abandonner les blessés, suivi par les autres. Abandonner ? Cette idée était inconcevable pour Aizen, et il était profondément déçu. Il savait que ses propres père et oncle leur avaient inculqué des valeurs très différentes. Quant à Danzo, il n'en attendait guère mieux, mais il était particulièrement déçu du comportement des élèves de son père et oncle. Ce souvenir continuait de révolter le véritable Aizen, révélant la véritable nature de ces quatre personnes.
« On ne peut pas les laisser là.. Si on se dépêche, nous pouvons demander asile à Suna.. »
« Suna ? Ce serait une trahison au village. Nous devons ramener cet homme au village, c’est la mission. Konoha passe avant tout. En tant que fils de notre Hokage, tu devrais le savoir. »
Aizen, s’était relevé et avait prit le col de Danzô.
« Ne me dis pas ce que je dois faire. C’est moi qui ai ramené ce type et nous ait fait gagné du temps pour vous permettre de vous échapper. Ce sont tes camarades non ? Nous ne sommes pas encore en guerre contre Suna. »
« Ce village plongé dans la pauvreté, n’attend qu’une faille pour détruire le village. C’est ce que tu comptes leur offrir ? C’est vrai, en tant que fils, de notre chef, tu es protégé.. Quelle chance ce doit être, d’être le fils de notre Hokage. Ils vont nous tuer, ou alors on leur sera endetté. Konoha ne peut pas se permettre cela. Ce sont des shinobis, bientôt nos ennemis vont revenir vers nous. Nous n’avons pas de temps à perdre et ils vont nous ralentir.»
« Danzô a raison. Nous perdons du temps, c’est malheureux, mais nous connaissions les risques. On sait que nous pouvions ne pas revenir ensemble. »
« Toi aussi, tu penses ainsi, Hiruzen ?? Et vous deux, vous êtes aussi de leurs avis ? Vous êtes vraiment les étudiants de Senju Hashirama ? »
Il leur avait hurlé dessus, mais ils demeuraient obstinés, leur décision était irrévocable. La nouvelle avait indigné le jeune Aizen, tout comme elle révoltait le Aizen actuel. Il avait dégagé sa main du col de Danzo, mais il ne put réprimer l'impulsion de les frapper, Danzo et Hiruzen, non pas une fois, mais à plusieurs reprises. Ils ripostèrent, mais leur résistance ne le touchait pas. Ce ne fut que lorsqu'un des blessés, implorant son arrêt, qu'ils semblaient accepter leur destin qu’il s’arrêta. Sous la demande, il retira son poing, bien que la tentation de les éliminer subsiste. Il était incontestablement le plus puissant d'entre eux, doté d'une force surhumaine, ce qui expliquait sa capacité à soulever les deux hommes bien plus massifs que son propre corps frêle dans chacun de ses bras.
« J’en prends l’entière responsabilité. Konoha ne devra rien à Suna. Allez-y, partez avec cet homme. Je me charge d’eux et de nos ennemis. Par contre s’il s’échappe, vous devrez en répondre. »
La suite de l’histoire ? Il laissa derrière les quatre shinobis qui deviendraient bientôt ses amis les plus proches. Lui ? Il s'enfonça sur sa propre voie, bien conscient que d'autres le suivaient de près. Bien que poursuivi, il utilisa sa capacité de régénération pour les ralentir et tenter de les éloigner. Même si cela le blessait, il ne pouvait pas se permettre de s'arrêter et combattre, car cela équivaudrait à perdre un temps précieux pour sauver les deux autres shinobis. Alors, avec le village de Suna en vue, il accourut vers la porte, frappant avec force. C'est là qu'il la rencontra, cette femme... ou plutôt, à cet instant précis, une petite fille maniant des marionnettes. Chiyo. La retrouver le fit esquisser un sourire. Il l’avait supplié sans sourciller alors qu’elle avait sortit ses marionnettes autour de lui.
« Je ne suis pas venu en tant qu’ennemi. J’ai besoin de l’aide de Suna. Tu peux me tuer, mais s’il te plait.. Eux, doivent voir un médecin. »
Il avait relâché ses partenaires et levé les mains en l'air. Il s'était agenouillé, soulagé d'avoir réussi à mettre de la distance entre lui et ses poursuivants, les kunais plantés dans son dos. Il avait mis de côté sa fierté, tout ça pour voir un médecin.
« Oh, tu es un sacré cas, toi. Un shinobi de Konoha qui s'agenouille pour voir un médecin chez nous ? Pas pour toi, mais pour ces « morts-vivants ». C'est une première ! Rien que pour cela, viens.. Mais à première vue.. Ne t'attends pas à des miracles. Tu aurais dû les laisser tomber. »
« M’en fiche ! S’il y a le moindre espoir, cela me suffit. Merci Infiniment ! »
Aizen s'était retrouvé le front contre le sol avec un sourire de satisfaction, ravi d'avoir trouvé de l'aide. Il avait vraiment été heureux à ce moment-là. Ce souvenir fit doucement s'étirer un sourire sur ses lèvres avant qu'il ne ressente une présence, une présence qu'il ne pouvait pas voir, mais qu'il reconnaissait. Cette personne ne semblait pas être capable de « le » voir, même si ils partageaient le même souvenir. Et ainsi commença la révélation de la vérité concernant Danzô et ses jeunes élèves et lui.
[PNJ - Tobirama ]


Le second Hokage chassa les quelques flocons qui trempaient son col de fourrure. L'air ambiant était si chaud et sec que le reste de neige s'évapora presque immédiatement. Il avait réussi. Il était entré dans le rêve d'Aizen
Madara en était à l'origine, il mettrait sa main à couper qu'il a spécifiquement visé Hashirama pour que le sort soit plus puissant sur lui. La question était donc... pouvait-il en connaître la position ? Il savait qu'il était traqué, c'est pour cela qu'il avait déplacé le corps du Hokage premier du nom à plusieurs reprises avant d'atterrir dans l'un des milieux les plus hostiles qui soient : Le Pays du Fer. Les conditions climatiques lui avaient offert un peu de répit. Temps qu'il avait mis à profit pour davantage explorer les mondes du rêve.
Il mettait ses connaissances en techniques interdites à profit. Ils étaient tous interconnectés, sans doute par cet arbre géant qu'il avait vu avant de se faire lui aussi avoir. Mais le genjutsu était encore instable, in Madara ni ce Obito n'avaient pu s'entraîner au préalable à le lancer, par déduction, ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne le maîtrisent. Il fallait donc faire vite.
Les endormis pouvaient rêver ensemble, mais il avait également remarqué qu'il pouvait atteindre les rêves des endormis à condition d'avoir un lien avec eux. Hormis Hashirama, il avait tenté de contacter plusieurs personnes, dont la petite Tsunade sans succès. Il avait beau être mort de puis longtemps, il avait beaucoup de revenants. La personne qui avait mis la main sur son jutsu de réincarnation des âmes était un véritable profanateur de tombes... pire encore. Certaines personnes qui ne devraient pas être là semblaient elles aussi avoir été ramené, et ce, pour une raison qu'il ignore.
C'était le cas de son neveu.
Le Senju rayé de l'histoire. Ce traître.
Pour ce dernier, il avait une vague idée du comment du pourquoi. Il avait cherché à défendre Madara et à le suivre dans sa folie. Il s'en était sans aucun doute fait un allié. Cependant, cette conclusion ne sonnait pas juste pour l'oncle qu'il est. Il est lui aussi un Senju, il est animé par la volonté du Feu, il ne veut pas totalement croire que le petit ait sombré aussi profondément. Il se rappelle encore de lui lorsqu'il était au village, il a toujours été marginal et anticonformiste, mais ses yeux ne reflétaient pas les abysses contrairement aux cœurs de la plupart des Uchiha.
Ce jour-là, le jour où il avait brisé sa flûte, il avait tenté de le remettre dans le droit chemin. Sans succès. Il a toujours été dur en terme d'éducation, peut-être trop, mais c'était pour compenser ce laxiste de Hashirama. Il ne s'y était pas pris de la bonne manière avec lui et leur lien en avait pâti. Tout ce qu'il avait réussi à faire au final et d'avantage le pousser dans les bras de Madara.
Et voilà là où ça l'a conduit.
C'est pour cela qu'aujourd'hui, il entrait dans son rêve. Ça sera la seule et unique fois, une main tendue pour qu'il expie tous ses péchés et le mal qu'il a fait à son village. Ce rêve semblait être un souvenir, il prenait un risque en y entrant et le savait pertinemment, mais les temps étaient désespérés et il fallait faire des choix.
Il se tenait là, derrière lui. L'architecture environnante était celle de Suna. Il remarquait son jeune élève, Hiruzen et son ami Danzo, d'autres jeunes de Konoha également qui n'avaient rien à faire ici. À leur âge, on aurait dit une époque d'escarmouches avant soit avant la Première Grande Guerre Ninja. Il n'avait pas de temps pour les états d'âmes. Il devait s'y prendre avec finesse. Son neveu ne savait peut-être pas qu'il était piégé dans un rêve, ça voulait donc dire que Madara ne lui avait pas encore mis la main dessus. Il avait une chance.
Aizen ! Qu'est-ce qui était en train de se passer ? Il n'était pas en train de demander de l'aide à Suna quand même ?... Il reproduisait donc le même parcours qui l'avait conduit à trahir son village ? Cette vision était une version sans doute romancée de la réalité. Impossible de traverser le désert à cette époque sans se faire attaquer, mais l'intention était là. N'as-tu donc pas de jugeotes ? Le corps d'un ninja renferme de nombreux secrets, tu ne peux pas livrer tes camarades à une puissance étrangère comme ça. Ni t'introduire chez eux sans escouade et papiers de visites officiel, tu t'expose et expose les tiens à un grand danger. Ne jamais faire confiance en temps de guerre.
Oui, bon... Tobirama à une vision différente du mot réveil en douceur. Pour lui, ça signifiait jouer le jeu de l'époque et ne pas lui dire qu'il est dans une illusion, pas être... aimable. Aizen reste quand même un ninja qui a fait passer ses liens personnels avant les intérêts de son village. Il n'avait donc que peu de respect pour lui, juste de l'attachement filial.

Dans l'ombre, il contempla enfin la figure de cet homme avec qui il avait rompu il y a de nombreuses années, un homme qui, selon les informations, était décédé bien après lui. Ce dernier avait eu l'opportunité de rencontrer la fille d'Aizen, mais le jeune homme n'avait jamais eu le privilège de voir une simple photographie de son propre enfant, ni de lui choisir un nom. Les restrictions avaient été nombreuses et il avait dû s'y soumettre, sinon il aurait pu provoquer davantage de chaos. À une époque où l'avenir était incertain, il aurait pu aisément ourdir une rébellion, mais il avait choisi la voie de la soumission.
Il était déconcerté par la froideur de l'accueil de son oncle, en contraste avec la chaleur autrefois ressentie envers Hiruzen, Koharu et Homura. Il se demandait même s'il n'avait pas accepté Danzo comme son père. Toutefois, il gardait le village en pensée, car il ne serait pas allé aussi loin sans un but. Mais l'homme qui se tenait face à son oncle n'était qu'une ombre lointaine de l'Aizen d'autrefois, une illusion qui n'était pas perceptible pour le jeune Aizen, qui passa à travers le Second Hokage.
S'il souhaitait communiquer avec lui, son oncle, devra revivre ses propres souvenirs, affronter les sombres expériences infligées par le village qu'il avait jadis voulu protéger et découvrir que ses élèves n'étaient pas ce qu'il croyait. Toutefois, ces révélations étaient-elles susceptibles d'engendrer un changement significatif ? Il en doutait, car il n'avait jamais été pleinement accepté au sein de son propre clan.
L’environnement changea soudainement, les emportant tous les deux dans à l’intérieur d’une scène du passé. Soudain, le petit Aizen, se trouva dans une salle chaotique, où il disposa soigneusement ses partenaires. Il arborait un sourire radieux. Mais il ne fallait pas se fier à cette apparence candide. Bien loin de sa période d'apprentissage où il ne maîtrisait pas encore son chakra, il avait appris de ses erreurs et gagné en maturité. Son oncle sous-estimait sa vigilance et l’Aizen adulte, le laissait le découvrir.
Dès qu'il pénétra dans la salle, il ressentit les mouvements furtifs de la marionnette derrière lui. Il avait aiguisé son sens de la perception, déchiffrant ainsi, les intentions de la fille avec un détachement remarquable. L'enfant qui n'était plus, laissait place à un jeune homme bien conscient des pièges qui pouvaient se cacher dans l'obscurité. Il était prêt à déjouer les menaces planant sur ses deux partenaires. Raison pour laquelle, la lame de son épée avant quitté sa ceinture afin de la planter derrière sa nuque.
« Bien essayé le tour du gentil loup qui accueille le petit agneau dans sa bergerie. De cette façon, tu peux tuer les trois de nous. Je suis un Shinobi de Konoha, je suis blessé, mais je ne suis pas si idiot. Tu bouges, tu es morte. Ou alors, je détruis ces précieuses marionnettes ? Alors, je te proposes cela. Tu me trouves simplement l’antidote et je m’occupe du reste. »
Assurément, ses kunais, porteurs de parchemins explosifs, semblaient défier la gravité alors qu'ils tournoyaient dans les airs au-dessus des marionnettes. "S'enterrer vivant ?" s'interrogea-t-il, levant un sourcil. C'était une notion obscure, une perspective de mort pour échapper à une autre mort. Cependant, le regard de cet enfant, à la fois profond et sérieux, transcendant sa jeunesse, semblait refléter une tranquillité calme. Il était tel un lac d'apparence paisible, mais dont la profondeur cachait des mystères insondables. Aucun doute n'entachait son expression, et les paroles n'étaient pas nécessaires. Un simple geste ou un murmure suffisait pour que ses armes agissent en harmonie avec ses intentions. Ses blessures se refermèrent avec une rapidité déconcertante, expulsant les kunais comme s'ils n'étaient que des échardes insignifiantes. La pré-adolescente qui se tenait en face de lui représentait presque un miroir de son propre être. Tout comme lui, elle était rusée et démontrait un sang-froid à toute épreuve. Elle s’était arrêtée, ne tremblait pas. Puis, un gloussement froid et enjoué résonna.
« Hahaha ! Pourtant, je pensais t’avoir eu. Tu es le premier à avoir vu en moi qu’est-ce qui m’a trahit ? »
« Tu as accepté mon aide bien trop facilement ! Je dois avouer que je suis un jeune homme charmant, mais personne ne m'avait jamais dit "oui" instantanément ! Et parlons de tes marionnettes, elles ne sont pas vraiment discrètes. J'ai remarqué que tes mains ont effectué des signes en nous approchant des villageois. Peut-être est-ce un tic propre aux marionnettistes, mais il semblait s'accentuer à mesure que nous nous rapprochions de cet endroit. »
« Je m'avoue vaincue. Cependant, garde à l'esprit que je pourrais toujours éliminer tes deux amis, et si tu me tues, quel en sera le résultat ? Tu périras en même temps que nous. Tu ignores probablement que cet atelier renferme des poisons. »
« Je vois.. Impressionnant, un atelier truffé de pièges intéressant. Mais, je ne suis pas tout le monde ! Je m’en sortirais et toi-même tu as avoué, que mes partenaires ont un pied dans la tombe, s’ils meurent maintenant, ceux qui nous ont abandonné ne seront pas étonnés. Par contre, si il arrivait que le fils du chef du village Senju meurt, une guerre pourrait être déclarée. Est-ce que tu veux être tenue responsable de la discorde entre nos deux villages ? »
Pour la première fois, il put voir voir un tremblement. Elle aimait son village et Suna était plus mal loti que Konoha de par son climat désertique. Les denrées devaient être rares. Il pouvait entendre la voix de son hôtesse qui était moins assurée qu’au début.
« Le fils, du grand Hashirama Senju ? »
« Oui, il est sur ta table. Alors, un seul faux pas et nous sommes morts. Avec de la chance, tu survivras, moi je survivrais et m’échapperais pour faire un compte rendu. Alors, qu’en dis tu ? Trouves-moi, l’antidote et soignes les, et nous éviterons une guerre diplomatique. Tu as sûrement des proches que tu ne veux pas perdre, je me trompe ? »
Jouer la carte de l’empathie. Toutefois, il était sérieux. Il se fichait d’exploser un bâtiment. Si elle survivait, elle pourrait dire ce qui s’était passé, mais il survivrait et mettrait en action sa menace. Finalement, elle soupira, et se rendit cette fois pour de bon. Assurément que sauver la vie du Hokage de Konoha était plus intéressant pour elle que de l’assassiner. Il l’observa et se déplaça pour se tenir face à elle. Il l’avait à l’oeil, mais il était capable de reconnaître quand il voyait un shinobi talentueux.
« Tu penses que tu peux les sauver ? En tout cas, tu es spécialisée en médecine ? Tu es vraiment douée !! »
« Je dois faire des tests pour trouver le poison, mais le plus dangereux c’est la perte de sang qui m’inquiète. Il faudrait que je les manipule et.. »
« Et pouvoir étudier leurs corps ? J’avoue, que cela doit être intéressant de découvrir comment fonctionne le Mokuton des Senju hein ? Mais, non, ne t’inquiètes, occupes toi du poison et je m’occupe de leurs autres blessures. »
Elle claqua sa langue et lui jeta un regard acéré et froid, mais si le petit Aizen, ne l’avait pas vu.. Concentré sur ses coéquipiers allongés, le grand Aizen l’avait vu.. Cette lueur surprise et intéressé de cette fille. Le souvenir montra comment elle se pressa pour sauver ses coéquipiers. Répondant à chaque question de Aizen avec une patience à toutes épreuves. Enfin..
« Les shinobis de Konoha, ils sont tous comme toi ? »
« Comme moi ? Aucun n’est aussi mignon que moi ! »
Il déglutit, quand elle le reluqua de haut en bas pour lui dire en revenant sur ses manipulations :
« Non, je pensais aussi buté, chiant, et inconscient de te jeter dans la gueule du loup. Tu fais tout cela pour gagner des points auprès du chef de ton village ? »
Un sourire désabusé fleurit sur son visage, est-ce que Tobirama l’avait attrapé aussi ? Ce n’était qu’un instant fugace, remplacé par un sourire plus large :
« Gagner des points ? Non, j'ai abandonné l'idée de marquer des points avec lui. »
« Sauf que tu as dit que tes autres camarades ont abandonné ces deux-là, sauf toi. Si cela avait été moi, je les aurais brûlés, surtout que tu étais poursuivi. Fils ou non, cela n’aurait pas été une mort déshonorante de mourir en mission. »
« Est-ce qu'il existe vraiment une mort plus héroïque qu'une autre ? Une fois mort, tu es mort, c'est tout. Mourir avec "panache" et être abandonné ou traité de manière déshonorante, comme un chien sans même avoir droit à un enterrement convenable, est-ce réellement héroïque ? Peu importe comment quelqu'un perd la vie en servant le village, des paroles creuses ne suffiront pas à consoler leurs familles. Tout ce que cela peut engendrer, c'est de la haine chez les proches du défunt. Ces mots manquent de délicatesse et de compassion. C’est vide. Un village a besoin de ses habitants, qu'ils soient forts ou faibles. Abandonner ses coéquipiers quand on a la possibilité de les sauver pour préserver sa propre vie revient à trahir les attentes et la confiance des autres, mettant en péril la prospérité du village. »
« C’est bien beau, mais c’est notre monde. Toutefois, je t’accorde, que ta théorie se tient. Mais, tu devrais ouvrir les yeux. Cette idéologie risque de te causer du tort. De se révéler être ton talon d’Achille, ninja de Konoha. Sois honoré d’avoir mon conseil, en remerciement pour ta reconnaissance en mes capacités et ta confiance en moi pour trouver l’antidote. Je vais te montrer que je suis la Kunoichi la plus puissante à en devenir, retiens mon nom fillette : Chiyo. »
C'est ainsi qu'il les avait sauvés. Ensuite, il avait utilisé son chakra, dont la nature restait inconnue. Il n'en avait jamais parlé et avait gardé cette information secrète jusqu'à sa mort excepté, Madara. Il avait dévoilé pour la première fois son losange à quelqu'un d’autre que son sensei, le même losange ornant le front de sa mère. Il avait touché les corps de ses deux coéquipiers, très affaiblis, pour absorber leurs blessures, sous les yeux stupéfaits de Chiyo. Les blessures de ses partenaires s'étaient évaporées les unes après les autres pour se répercuter sur lui. Son sang avait commencé à imprégner ses vêtements alors que les entailles profondes se formaient sur son corps, mais cela n'avait pas d'importance. Il avait plus de chances de survie que les autres. Il était hors de question qu’il reviennent sans eux.
La scène se coupa à cet instant et changea une fois de plus. Ils se trouvaient désormais à Konoha. Les deux partenaires de Danzô étaient en pleine forme, mais Aizen semblait pâle. Néanmoins, il laissa les deux autres shinobis se vanter, prétendant que leurs blessures n'étaient rien de grave. Ils ne se souvenaient de rien, s'étaient rétablis et Aizen les avait bandés. Ils reçurent des tapes amicales dans le dos, mais lui ? Il n'obtint que quelques remerciements, bien que peu convaincus. Ces idiots se vantaient d'avoir accepté leur sort. Son père se réjouit de voir les shinobis en bonne santé et leur tapota l'épaule. Aizen, quant à lui, se tint à l'écart, dans l'ombre, adossé au tronc d'un arbre.
Pourtant, le jeune Aizen rencontra le regard noir, jaloux et haineux de Danzô. Hiruzen semblait partager le même sentiment. Ils devaient sûrement penser qu'il échouerait, mais il avait réussi. Le pire fut probablement lorsqu'ils évoquèrent la dette envers Suna, suggérant que le trio devait quelque chose au village. Les deux shinobis abandonnés, cependant, révélèrent qu'ils n'avaient jamais mis les pieds à Suna et que Aizen les avait protégés. C'était la semi-vérité. C'est pourquoi son corps n'avait pas encore complètement guéri. Chiyo l'avait bandé, mais les cicatrices des blessures des deux shinobis demeuraient visibles sur son corps, dissimulés derrière ses couches de vêtement. Seul son teint pale pouvait révélé la sévérité de son état. Le jeune Aizen était le seul à percevoir la tension dans le groupe des quatre. Il leur offrit un sourire faible mais empreint d'arrogance, qui disparut lorsque Madara se présenta devant lui et le tira par le poignet. Son excuse ? Il dit à son père qu'il devait donner un sermon à son élève.
Sousdainement, tout devint noir. Le véritable Aizen, était toujours immobile dans les ténèbres. Sa vision s’obscurcit. Pourtant, une partie de son subconscient, s’approcha de Tobirama. Comme un petit démon ou un petit ange. Il avait l’apparence d’un Aizen de 5 ans.
« C'était intéressant, n'est-ce pas, Senju Tobirama ? Tout cela n'était que des réminiscences du passé. Le véritable Aizen, "moi", sommeille profondément quelque part. Je ne suis qu'une petite parcelle de son être. Madara ne l’a pas réprimander, mais plutôt veiller sur la fièvre qui affligeait mon "moi" et le prendre en charge. Vous n'avez jamais réfléchi à la raison de son absence ? La vie a continué sans lui. Vous avez peut-être pensé qu'il était tout simplement paresseux. Mitô savait bien que son fils avait été blessé, mais elle est restée silencieuse selon les suppliques de son fils. Certes, elle vous a berné, mais vous n’avez pas cherché plus loin, toi et Hashirama... Mon "moi" n'a jamais révélé la vérité, prétendant simplement avoir encaissé les coups pour protéger ces deux shinobis, dissimulant ainsi sa propre technique. Il était dans un état pitoyable. Et si, cela peut te rassurer, Baba Chichi n'a pas inspecté les corps, touchée par l'idée du sacrifice d’Ai. Mais, de toute façon, il n'y avait rien d'intéressant à découvrir. Alors pourquoi te fâcher ainsi à ton arrivée ? Même dans la mort, tu n'as pas changé, pauvre petit Aizen... Oh, oh, il manque encore quelques douceurs pour la suite. »
Il sautillait, ce petit Aizen, un sourire démoniaque aux lèvres, ses yeux rouges fixés sur le Senju. Pourtant, ce n'était pas vraiment Aizen. L'original était profondément endormi. C'était "lui", et pourtant pas tout à fait. Un double maléfique ? Mystère. D'un claquement de doigts, il fit apparaître un panier de nourriture et en saisit une pomme, dont il croqua goulûment.
« Dis, dis, le vieux, qu'est-ce que tu penses que sera le prochain souvenir ? Moi, je le sais, hihihi !!! Il y aura du sang, de l'action et du drame. Tu sèches, hein ? Tu n'as pas l'air de beaucoup t'intéresser au passé de ton neveu. Oh, c’est vrai !Tu ne t'en es jamais préoccupé. Eh bien, tu n'es pas le seul. Hashirama était un père indigne aussi, à mon humble avis. »
[PNJ - Tobirama ]


Il lui a passé au travers ?
Non... ce n'est pas lui. Ce n'est pas son véritable cousin qu'il a en face. Ou peut-être que si... quelque chose semble étrange dans cette scène. Les comédiens du rêve ne le calculent pas, comme s'il n'existait pas. Pour confirmer ses soupçons, il tenta de poser une main sur une surface à proximité, mais celle-ci la traversa également.
Il était... comme une illusion. Un spectateur des événements. Ça n'était encore arrivé dans aucun des quelques rêves qu'il avait visité.
Aizen ?
Ça en servait à rien, pas de réaction. Soit il était plongé extrêmement profondément dans le rêve... soit il devrait attendre que celui-ci soit enclin à discuter avec lui. La scène changea du tout au tout. Tobirama ne fut pas surpris en soit, il avait l'habitude des changements brutaux de décors avec sa technique du Dieu de la Foudre. Si son neveu était bien au contrôle de ce rêve et n'était pas un simple zombie revivant son passé en boucle, il pourrait dire qu'il cherchait à lui montrer quelque chose.
Ce souvenir était la suite des événements. Il avait bien entendu remarqué les mouvements furtifs des marionnettes. Lui qui avait pensé qu'Aizen était trop candide pour faire confiance aux ninjas de Suna allait pouvoir observer son neveu en action face à la dure réalité de ce monde.
Il observa la scène, leur échange. Il ressemblait terriblement à son père. Hashirama était une force tranquille, joyeux, enjoué presque naïf en apparence qui pouvait se montrer instantanément sérieux, voir terrifiant devant ses adversaires. Celle lame qu'il avait sur la nuque de cette petite, ces mots fermes qui laissaient entrevoir toute sa confiance en ses capacités. Il n'y avait pas de place pour la négociation. Il avait su observer chaque mouvement de celle à qui il avait demandé de l'aide et réagir en conséquence pour protéger ses camarades. Certes, c'était louable dans ses intentions, mais ses décisions restaient les mauvaises. Il grimaça lorsqu'il laissa échappé qu'il y avait un fils de Hashirama. Là encore, même si ce n'est pas lui, cette fuite d'information était très dangereuse pour le village.
La curiosité commença à s'emparer de lui. Il était clair qu'Aizen était mue de la volonté du feu, comment avait-il pu ainsi se retourner contre son propre village ? Le Aizen de cette époque était clairement loyal envers Konoha. Tout ça, c'était de la faute de Madara.
La scène changea à nouveau. Aizen restait à l'écart et il pouvait voir son élève et Danzo entretenir une certaine tension avec lui. C'est quelque chose qu'il n'avait jamais remarqué de son vivant. Peut-être parce qu'il avait justement détourné son regard de son neveu. Il l'avait regretté plus tard. D'entre tous, c'était lui qui était revenu en plus mauvais état.
Aizen avait peut-être réussi à sauver ses camarades dans cette version romancée de l'histoire, mais au prix de faire courir un grand danger au village. Certes, la vie de ses camarades est précieuse, lui-même s'est sacrifié pour protéger l'avenir du village, mais il y a des limites à la témérité. Ça aurait pu mal tourner, il ne voyait pas encore là où il voulait en venir.
C'est là qu'il apparut. Son regard s'assombrit à la vision de ce Madara onirique.
Il put enfin interagir avec ce rêve, tout devint noir si ce n'est qu'un petit Aizen s'approchait de lui avec un sourire malicieux. C'était la facette joueuse de son neveu. Tobirama se tenait toujours droit, les bras croisés écoutant ce qu'il avait à lui dire.
Il nota que l'illusion l'appela par son nom complet, il n'y avait plus de mon oncle qui tiennent. Il avait marqué de la distance entre eux. Cette chose avait beau être une petite parcelle de son rêve, ça restait lui. Comme tout ce qu'il voyait. Tout était créé par les songes de ce traître. C'est pour ça qu'il devait rester méfiant, même si un lien familiale ne peut se couper entièrement.
Qu'est-ce que tu essayes de me dire ? Les ninjas reviennent blessés de mission, c'est normal. Il n'y a pas eut de négligence de notre part, si tu t'étais exprimé clairement ce jour-là, on t'aurait soigné. C'est ta fierté inculqué par ton maître qui t'en a empêché.
Il fronça d'avantage les sourcils en voyant ses yeux rouges rieurs. C'était un démon, il voyait en lui la malice qu'il voyait dans les membres de ce clan.
Na parle pas d'Hashirama ainsi. Il a fait bien plus pour le village que n'importe qui d'autre. Je n'ai pas de temps à perdre à assister à tes souvenirs. Le passé est le passé. Il n'y a que les actions qui comptes. Le monde ninja est en grand danger. Je suis venu pour te permettre de te racheter.
Le petit Aizen était là, attentif aux paroles de cet homme qu'il ne pouvait plus considérer comme son oncle, et ce, pour des raisons qui lui pesaient lourdement sur le cœur. Il savait que le véritable neveu de Tobirama était perdu dans les méandres d'un monde obscur, un monde où les frontières entre réalité et illusion s'étaient effondrées. Pour Aizen, tout semblait se fondre en un amas confus, un kaléidoscope émotionnel qui le plongeait dans l'abîme de la désolation.
L'enfant, en tant que projection d'une personnalité, portait le fardeau de protéger le véritable neveu de cet homme, une lourde charge qui pesait sur son âme. Il se comparait aux patients atteints de troubles dissociatifs de l'identité, qui abritaient en eux une multitude de personnalités, chacune avec sa propre histoire et sa propre douleur. Pendant que Tobirama plaidait en faveur de son frère aîné, Aizen, lui, continuait à lutter dans l'ombre, cherchant à comprendre ce monde complexe et ténébreux qui l'entourait. Les mots de Tobirama résonnaient dans le silence, une mélodie mélancolique jouée sur les cordes tendues de leurs destins entremêlés. Et Aizen se sentait comme un spectateur impuissant, perdu dans une tragédie dont il ne pouvait échapper, espérant un dénouement qui, pour l'instant, restait hors de sa portée.
« Une nouvelle fois, ai-je seulement abordé son titre d'Hokage ? Non, ce sont les rôles de père et d'instructeur qui laissent à désirer. La responsabilité dans ces aspects de sa vie doit être partagée. Hashirama, à vrai dire, ne semblait pas avoir les prédispositions d'un leader, quoiqu'on en dise, que tu veuilles l’admettre ou pas. »
Il était impératif d'exprimer une vérité absolue. Hashirama Senju, l'incarnation d'un véritable meneur ? Il n'avait été guère taillé pour résoudre la totalité des problèmes qui s'étaient érigés. Ses erreurs étaient légion, couvrant divers aspects de sa vie, que ce soit sa relation avec ses fils ou d'autres aspects de son existence. De même pour Tobirama. Son choix de troisième Hokage ne fut pas exempt de critiques justifiées. Cette personne s'avéra être l'une des pires que l'on pouvait imaginer à ce poste. On peut toutefois être rassuré que Danzô ne fut pas élu à cette fonction, comme l'Histoire en a attesté, un détail que Aizen avait appris par le biais de certaines sources inattendues, dont le renard à neuf queues.
L'Histoire ne se trompe pas, et si Tobirama le savait ?Bonne interrogation. Le petit Aizen, pour sa part, ne semblait pas particulièrement intéressé par ces récits. Sa réaction en revanche, un ricanement glaçant, trahissait un amusement certain. La situation s'apparentait à une ironie du sort déconcertante.
« Le monde des shinobis est-il véritablement en danger ? Ne sommes-nous pas déjà prisonniers de notre propre destin ? Pourquoi donc intervenir, et surtout, qui a besoin de rédemption ? Cela ne saurait être Aizen, c'est évident... Oooh, voici que se dévoile le début du spectacle, shishishi ~ Savourez le spectacle Senju Sama ! »
Il lui offrit un sourire candide, mais rien de chaleureux. Un sourire digne du Cheshire d’un conte pour enfant. Il disparut soudainement, pour laisser Tobirama seul devant une autre scène, Aizen, était à peine plus âgé que le souvenir.
Ils se dirigeaient vers Iwa, accompagnés de son frère adoptif, l'enfant favori du clan, considéré comme légitime. Ils n'étaient pas seuls, plusieurs autres adultes les entouraient. La guerre était bel et bien déclarée, une tempête de violence s'abattait sur eux, et Aizen était déterminé à y faire face. Il avait accompagné son maître, Madara, mais bientôt, ils avaient découvert que de nombreuses équipes avaient besoin d'aide désespérément.
Aizen n'avait pas hésité, il s'était précipité vers le champ de bataille, sa détermination comme une lame tranchante, taillant à travers les rangs ennemis. Laissant ainsi, son sensei faire face au second Tsukikage et son étudiant. Ses mouvements étaient fluides, ses attaques précises. Il éliminait les shinobis adverses un par un, sans la moindre hésitation à l’aide de son kunai, tout en virevolant sur la lame de son épée. Son visage ne laissait transparaître aucune émotion, mais son regard était glacial, révélant une détermination sans faille.
Au milieu du chaos de la bataille, il se frayait un chemin, laissant derrière lui un sillage de destruction. Rien ne pouvait l'arrêter, ni la douleur, ni la peur. Il se battait pour son clan, pour son maître, pour sa propre survie. La guerre faisait rage, et Aizen était au cœur de la tempête, un guerrier impitoyable, prêt à tout pour atteindre la victoire. C’était la scène que Tobirama pouvait voir. Les shinobis de Konoha et son frère, avec Danzô dans les rangs étaient en danger.
Il tira une pluie de flèches, les flèches glissant gracieusement en lévitation le long de son épée. Mais dès son arrivée, il sentit que quelque chose ne tournait pas rond. L'ennemi, alerté par sa présence grâce aux corps qui sombraient par ses flèches, se dispersa en un éclair... Comme des ombres fuyantes. C'était un mauvais présage. Leur retraite précipitée était trop soudaine, pour être naturelle. Aizen savait qu'il devait agir rapidement, alors il se tourna vers les aînés, son regard sérieux et empli d'inquiétude. Il tenta de les persuader, d'expliquer que la situation n'était pas favorable. Ils se trouvaient en territoire ennemi, et les défis qui les attendaient étaient redoutables. La topographie inconnue ne jouerait pas en leur faveur.
Cependant, il se heurta à la détermination de son frère et des autres, tous désireux de faire leurs preuves, de prouver leur valeur sur le champ de bataille. La passion de la jeunesse les aveuglait, les aînées n’avaient aucun respects pour lui. Peu importait les dangers qui se profilaient à l'horizon, ils étaient prêts à poursuivre leurs ennemis sans se soucier des conséquences. Leurs visages brillaient de détermination, mais Aizen ressentit une pointe d'appréhension face à ce qui les attendait.
« Senpai, Daisuke, c’est de la folie. Quelque chose ne va pas. »
« Dis plutôt qu’après nous avoir volé la vedette, tu flippes de poursuivre l’ennemi. Nous allons de l’avant. »
« Dai’, nous ne sommes pas chez nous. »
« Cela ne te suffit pas de me faire me sentir minable ? Genre tu veux te ramasser tous les éloges et rien nous laisser ? »
« De quoi tu parles ? »
« Danzô, Hiruzen et tous les autres de notre génération le savent. Tu es tellement puissant que tu es le seul élève jamais reconnu par le grand Uchiha Madara. Qui manie l’épée comme nul autre chez les Senju et qui touche chaque cible à la pointe de sa flèche. Le grand et parfait Aizen, le défendeur des faibles. Désolé, de te décevoir, mais tu n’es pas le seul et grand prodige de la famille. Je ne fuis pas devant l’ennemi. Je suis un véritable « Senju » pas comme toi ! »
Son regard aurait pu le glacer sur place, et pour un instant, il sentit son souffle lui échapper. L'ironie de la situation le frappait de plein fouet : un fils qui partageait à peine un lien cousin avec son propre père osait lui signifier qu'il ne méritait pas sa place au sein du clan. Dans les yeux de son cadet, il pouvait discerner une pointe de jalousie, une amertume qui résonnait silencieusement dans les âmes des autres membres du clan. Ils se taisaient, évitant de croiser son regard, comme s'ils acquiesçaient tacitement aux dires de l'adolescent impudent.
Ce qui inquiétait le jeune Aizen à cet instant, c'était moins les mots de son cadet que la suspicion que son aîné, Danzô, semblait avoir cultivée chez lui. Ce n'était pas un sentiment isolé. Il pouvait presque percevoir le sourire satisfait de Danzô alors qu’un aîné donnait l'ordre aux troupes de progresser et de repousser les shinobis d'Iwa. En signe d'encouragement, il posa même sa main sur l'épaule de son frère, un geste rassurant qu'Aizen n'avait jamais expérimenté de la part d’un seul membre de son clan.
Les shinobis se précipitèrent en avant, guidés par une cause commune, abandonnant un Aizen âgé de seulement 14 ans en arrière. Aucun membre du clan ne se retourna pour lui jeter ne serait-ce qu'un simple regard, à l'exception de Danzô.
« Le véritable héritier à parler. Il semblerait que le clan ait fait son choix.. »
« Danzô.. Qu’est-ce que tu as dit à Dai’ ? Quels sont tes plans ? »
« Je n’ai nul plan... »
« Alors, pourquoi ne poursuis-tu pas toi aussi les shinobis d’Iwa ? Tu as la trouille n’est-ce pas ? »
« Qu… Quoi ? »
« Avoue-le... Tu redoutes la mort. Tu es une tache indélébile sur l'honneur des shinobis. Pourquoi ne rejoindrais-tu pas notre chef ? Il a ordonné de poursuivre l'ennemi, alors qu'est-ce que tu fais encore ici, pleutre ? »
Les prunelles d'Aizen flamboyaient d'une lueur rouge intense, trahissant l'orage intérieur qui grondait en lui. À seulement 14 ans, il portait sur ses épaules le poids d'une situation délicate au sein du clan. Danzô, son aîné de peu de mois mais en position plus élevée, recula, pris au dépourvu par le regard incisif du jeune Aizen. Ce dernier, ne mâchant pas ses mots, se planta devant Danzô, une détermination féroce animant ses traits juvéniles.
« Pathéthique.. » articula-t-il d'une voix glaciale. « tu prétends connaître la voie des Shinobis, mais tu n'as pas le courage de la suivre jusqu'au bout. Tu serais du clan, je te virerais sur le champs. »
Chaque mot, acéré comme une lame, résonna dans l'air, coupant l'atmosphère pesante qui régnait entre les deux « ennemis ». Aizen, malgré son jeune âge, semblait porteur d'une sagesse et d'une assurance bien au-delà de ses années. Le silence qui suivit, bien que bref, fut empreint d'une tension palpable, révélant les fissures invisibles dans l'unité d’équipe.
Lorsqu'une explosion déchira soudainement l'air, secouant brutalement le sol sous leurs pieds, l'attention d'Aizen se détourna instantanément de Danzô. Sans aucune hésitation, il murmura un ordre impératif à son épée qui, docile, le porta avec célérité vers le lieu de l'explosion. Tout se déroula si rapidement que, dans le tumulte du moment, il ne remarqua pas le regard empli de haine que Danzô lui jeta, serrant les poings, impuissant face à cette décision précipitée.
« Maudit Senju.. Tout comme les Uchiha.. Vous vous pensez si forts... Cette arrogance, Senju Aizen, je vais te la faire perdre. Je le jure… On verra qui rigolera le dernier. »
Le jeune Aizen, plongé dans l'urgence du moment, entendit les mots venimeux proférés par Danzô à son encontre. Cette haine dans son dos, ne passait pas inaperçue, mais il n'avait guère de temps à consacrer à ces querelles familiales.
La scène changea à nouveau, dévoilant un tableau d'horreur : les membres de son clan gisaient au sol, la plupart d'entre eux étendus sans vie, victimes d'une attaque meurtrière. Les pertes étaient catastrophiques, et le terrain était truffé de pièges explosifs, créant un véritable champ de mines. Une vague de peur envahit Aizen, accompagnée d'un sentiment de culpabilité pour ne pas avoir été plus persuasif.
Il se précipita vers les survivants, qui se cachaient derrière des rochers, et commença à interroger rapidement les membres blessés, désespérément à la recherche de son frère. Ses craintes grandirent lorsqu'il ne trouva pas immédiatement Daisuke. Finalement, il obtint une réponse désespérée, indiquant que son cadet se trouvait avec un groupe de shinobis de Konoha qui avaient également survécu plus loin.
Sans réfléchir, Aizen réalisa une incantation complexe et déploya un parchemin qui libéra une multitude d'armes équipées de parchemins explosifs. Les armes lévitèrent dans les airs sous son contrôle, visant l'ennemi et déclenchant de violentes explosions qui ravagèrent les cachettes ennemies, les faisant tomber de leurs positions élevées. Oeil pour œil, dents pour dents.
Au milieu du chaos, Aizen repéra son frère, aux côtés du groupe de shinobis de Konoha, mais la joie de le retrouver fut de courte durée. Un ennemi sournois se dirigeant de front contre son cadet, alors que les autres shinobis étaient à terre blessé. Aizen se précipita pour protéger son frère, même si la douleur lui déchirait les entrailles. La lame pénétrant son abdomen. Le jeune aîné, laissa échapper un gémissement douloureux, mais il resta debout, retirant la lame pour trancher d’un geste fluide la poitrine de son ennemi. Son cadet semblait paralysé par la peur, le visage livide, et Aizen devait tout faire pour les sauver tous les deux. Non, il se devait de sauver les shinobis survivants. C’était son devoir en tant qu’élève de Madara Uchiha.
« Dai… Relèves toi, essaie de récupérer nos aînés et tires toi. »
Cependant, son frère demeurait parfaitement immobile, tout comme les autres survivants autour d'eux. Aizen pressentit une autre menace, une ombre dangereuse approchant rapidement. Un homme, la main chargée de chakra, s'apprêtait à frapper. Une fois de plus, Aizen n'hésita pas à sacrifier son propre corps, animé par un instinct protecteur inébranlable.
Son poing rencontra celui du shinobi ennemi avec une violence inouïe, et un éclair d'explosion les engloutit, une détonation dévastatrice dont l'intensité le stupéfia. L'impact brutal le projeta en arrière, dans une trajectoire chaotique. La scène se déroula en un instant, presque trop vite pour qu'il puisse la saisir. Lorsqu'il finit par s'immobiliser, il se trouvait à une distance considérable, au sol, gravement blessé.
Aizen cracha du sang, ses yeux écarquillés de stupeur, tandis qu'il prenait lentement conscience des dégâts qu'il avait subis. L'horreur l'envahit lorsqu'il réalisa qu'il avait perdu un bras dans l'explosion. Un murmure d'effroi se répandit parmi les autres survivants, et Aizen put entendre la voix suppliante de son frère, Dai, l'appelant avec désespoir.
« Aizen… Aide-moi.. S’il te plaît… »
Il percevait distinctement la terreur émanant de son frère, surtout lorsque le shinobi détenteur du Bakuton, une nature de chakra inconnue, s'approcha de lui. Sa vision vacillait, et son corps meurtri était à bout de forces. Cependant, soutenu par son inébranlable désir de protection, il rassembla ses dernières ressources. Un losange situé sur son front se mit à luire intensément. Il s'agissait d'une technique particulière, ne s'activant que dans des circonstances bien précises.
« Je vous interdit de faire du mal aux membres de mon clan… »
« Qu’est-ce que tu peux faire, chien de Konoha ? Nous sommes plus nombreux.. »
« Je vais vous apprendre une chose… Tu n’es pas le seul qui a une nature de chakra rarissime. La mienne est plus puissante que la tienne. »
Les rires sardoniques qui avaient jailli, ignorant superbement sa requête, s'interrompirent brutalement lorsqu'une déflagration de puissance s'épandit. Ses cheveux se changèrent en une éclatante blancheur et ses blessures commencèrent à se résorber progressivement. Le bras qui avait été perdu commençait à réapparaître, mettant ainsi fin à l'écoulement de sang. Un sourire arrogant orna ses lèvres, et d'un geste du pouce, il essuya le coin de sa bouche. Il s'avança, forçant les shinobis d'Iwa à adopter une posture défensive. Toutefois, pour son frère et les autres shinobis de Konoha, c'était une tout autre histoire. L'incrédulité dominait, les incitant à douter de ce qu'ils avaient sous les yeux, tandis que la peur naissait de leur incompréhension.
« Vous constatez... Mourir sur le champ de bataille m'est impossible tant que je remplis les bonnes conditions. Dans cette forme, je ne peux recourir qu'au Taïjutsu, mais cela devrait amplement suffire. »
Aizen se tenait au milieu du champ de bataille, ses cheveux d'un blanc éclatant flottant dans l'air. Un sourire arrogant éclairait son visage alors qu'il observait ses ennemis, prêts à se battre. Ses yeux, jadis emplis de colère, reflétaient désormais un calme inébranlable. Soudain, comme si la nature elle-même répondait à son appel, l'énergie de chakra qui l'entourait commença à converger vers lui. Des particules scintillantes d'un bleu électrique tourbillonnaient autour de son corps, créant un halo mystique. Aizen n'avait pas besoin de gestes compliqués ni d'incantations vocales. Son pouvoir sur le chakra était inné.
D'un simple mouvement de poing, il s'élança vers ses ennemis avec une vitesse incroyable. Ses mouvements étaient fluides et élégants, rappelant ceux d'un danseur, mais ils étaient accompagnés d'une force phénoménale. Chacun de ses coups était précis, direct, possédant une puissance monstrueuse rappelant ceux connus par sa fille. A la différence, qu’il n’était pas seulement puissant, mais rapide et que chaque blessure, se refermaient. Sa force était même beaucoup plus monstrueuse que celle qui sera connue comme le godaime.
Les adversaires qui tentaient de l'attaquer se retrouvaient soudainement propulsés loin de lui, vaincus par un seul coup. Les ondes de choc créées par ses attaques soulevaient des nuages de poussière, masquant les combats brefs et brutaux qui se déroulaient à chaque impact. Aizen ne montrait aucun effort, aucune tension. Il se battait avec une aisance qui dépassait la compréhension de ses alliés. Ses mouvements semblaient inépuisables, sa force inarrêtable. Il aspirait le chakra environnant pour se renforcer davantage, devenant une force de la nature. Les ennemis comprenaient rapidement qu'ils faisaient face à une puissance incommensurable. Mais malgré la peur qui les envahissait, ils ne pouvaient que rester bouche bée devant la maîtrise inégalée de Aizen, un adolescent. C'était un spectacle à couper le souffle, à la fois terrifiant et fascinant.
S'il était si pressé, c'était parce que cette technique avait ses limites en termes de durée. Après avoir sécurisé la zone où se trouvait son frère et leurs alliés, Aizen retourna sur le champ de bataille principal pour sauver les autres, se battant seul aux côtés des shinobis blessés. Ses poings étaient devenus rouge sang à force de combattre ses ennemis. Finalement, les shinobis d'Iwa prirent la fuite, effrayés. Un tel exploit aurait pu inscrire son nom dans la légende, mais cela ne fut jamais le cas. Aizen soupira, et soudainement, il perdit connaissance, les cheveux blancs retrouvant leur teinte originale et le losange sur son front disparaissant.
La scène changea. Aizen gisait dans une tente, son corps brûlant, incapable de bouger en raison des effets secondaires de sa technique. Madara Uchiha veillait sur lui, et lorsqu'Aizen ouvrit les yeux, il esquissa un sourire reconnaissant envers son maître.
« Oncle Madara, je savais que tu reviendrais en vie Shishishi !! Tu es puissant, je savais que tu gagnerais. Je suis désolé… Je crois que j’ai dépassé ma limite. Combien de temps s’est écoulé cette fois ? Comment vont nos shinobis.. Daisuke… Il va bien ? »
Il tenta de se redresser, mais une douleur lancinante dans sa poitrine et sa faiblesse l'obligèrent à rester allongé.
« Restes-couché. Et tu crois que tu parles à qui Gaki ? Pour répondre à ta question, cela fait une semaine que tu es alité et ; nos pertes sont importantes, mais grâce à toi, elles sont moindres. Quant à ton frère… »
Il n’eut pas le temps de finir sa parole. Madara jeta un regard assassin sur l’importun qu’était le frère de son élève. Aizen était heureux de le voir. Il semblait aller bien, il offrit un grand sourire candide… Mais, son sourire disparut soudainement au son des paroles de son frère et d’un regard effrayé, jaloux, envieux et il ne saurait le dire..
« Dai.. »
« C’était quoi ça ? Cette technique… Tu ne possèdes pourtant pas le Mokuton et ce n’était pas le Mokuton.. »
« En effet c’est... »
« MONSTRE !!! Tu es un sale monstre égoïste !!! Si tu avais une telle technique… Tu devrais la partager au clan ! Ainsi, les autres ne seraient pas morts !!! Ou alors, pourquoi tu n’es pas allé à la poursuite tout seul ? Tu aurais pu nous arrêter et tu n’avais qu’à t’y rendre seul.. »
« J’ai essayé... »
Essaya t’il de dire d’une voix faible, mais il pouvait percevoir les reproches de son frère. Nul besoin d'être devin pour comprendre que les sentiments de son frère étaient partagés. La colère de Madara bouillonnait, palpable dans l'air.
« Je reconnais bien là, l’ingratitude et l’envie des Senju. Tu ressembles bien à ton oncle. Qui t’a permit d’entrer dans ma tente ? Tu te crois tout permit, mais tu n’es rien. La vérité, est que tu te fiches bien des morts.. »
« Ce… Ce n’est pas vrai.. »
Il tentait de paraître courageux, mais face au Sharingan et au charisme de Madara Uchiha, ses mots s'éteignirent. Malgré ses efforts pour montrer du courage...
« Je suis le fils de Senju Hashirama et Mito Uzumaki.. Tu… Ne peux pas me toucher et.. C’est toi qui lui a apprit hein ? C’est une technique interdite c’est ça ? Je veux l’apprendre. Aizen, si tu me l’apprends alors... »
« Fils de Hashirama ? Le véritable fils est mon élève. Toi, tu n’es qu’une pièce rapportée qui montres enfin ses vraies couleurs… Aizen est l’incarnation du talent… La différence entre vous deux est aussi grande que la distance qui sépare le Ciel et la Terre. Quand je te regarde petit Senju et vous autres qui vous êtes jetés dans la gueule du loup, par égo.. Je ne vois que médiocrité. Tu n’es rien. Je suis le chef du clan Uchiha, que tu sois le fils de Hashirama, ne te sauvera pas si tu me manques encore de respect et ne sors pas maintenant de ma tente. N’incombes pas Aizen de votre imbécillité. Si ils sont morts, c’est leurs fautes. Si vous avez survécu, c’est grâce à ton frère. »
L'aura de son maître était écrasante, sa voix puissante résonnait dans tout le camp, sans doute pour que chaque oreille indiscrète puisse l'entendre clairement. Aizen s'était redressé, fixant ses mains, conscient qu'à ce rythme, son maître pourrait bien mettre ses menaces à exécution. Soudain, les pans de la tente se soulevèrent sous la pression de la vague de chakra émanant du corps de son "oncle".
« Oncle Madara… C’est bon. Daisuke.. Même si, je te l’apprenais.. Tu ne pourrais pas l’apprendre. »
« Haa… Je le savais… Cela ne te suffit pas… Tu vois tu es le Grand Aizen Senju.. Tu es mon frère alors pourquoi.. »
« Ce n’est pas une question de talents c’est juste… Que c’est ma nature de chakra qui.. »
« Arrête tes excuses !!! Nous l’avons tous vus.. Nous sommes témoins. Un jutsu interdit. Danzô et Hiruzen ont raison, tu veux toute la gloire pour toi. Vous avez entendus vous autres?! Tu aimes montrer ton talent ! »
Il ne le vit pas, mais ressentit profondément le kunai, dirigé avec une aura meurtrière vers son cadet. Tout ceci, provenant de son propre maître. C'est ce sentiment qui le fit hurler, et pour la première fois, il endossa le rôle de traître pour arrêter le geste de son mentor.
« Aaaaaaaaah !!! Ouais, tu as raison.. Mais, c’est normal… Les forts survivent et les faibles meurent non ? Nous ne jouons pas dans la même catégorie. Après tout, le sang ne ment pas. Dégage. Je ne veux plus te voir. Mais, bon je suis de nature magnanime pour cette fois. Je vous laisse le beau rôle. C’est ce que vous voulez tous non ? Ce qui s’est passé sur le champ de bataille, restera secret. »
« Tu… Es sérieux ? »
« Oui, mais si tu ne dégages pas d’ici immédiatement, je pourrais changer d’avis et tout le monde saura à quel point, les aînés et toi êtes responsables de la mort de bons nombres d’entre-nous. Alors, moi j’irais peut-être en prison pour un jutsu interdit, mais je n’ai rien fait de mal. Je vous ai sauvé la vie. Mais, vous ? Je demanderais à ce qu’un Yamanaka lise dans vos esprits… Tu penses que père prendra le côté de qui si il apprenait la vérité ? »
Un silence pesant s'abattit, étouffant tout autre son, même les plus faibles. Sa voix était chétive, mais elle portait toute la force qu'il pouvait rassembler. La main de son maître, tenant le kunai prêt à frapper la nuque de son frère, disparut dans le néant. Celui-ci, lui lança un dernier regard chargé d'une colère glaciale qui faisait mal au cœur, puis s'en alla. C'est ainsi que naquit l'histoire où son frère Daisuke et Danzô avaient été portés en héros. En ce qui concernait la présence d'Aizen, sous l'influence de Madara, les langues ne se sont pas déliées, mais les regards suspicieux et les murmures quant à sa nature malveillante commencèrent à circuler. Pourtant, ce ne fut que lorsqu'ils furent à nouveau seuls, lui et son maître, que les larmes commencèrent à couler sur les joues d'Aizen.
« Je suis un Monstre hein ? Au fond, il n’a pas tort.. Ils sont morts et moi, je suis vivant… »
Aizen s'efforça de corriger son souffle erratique, essayant de réprimer les larmes qui perlaient dans ses yeux. Madara Uchiha avait encore une fois cette aura puissante et intimidante qui émanait de lui.
« Si tu es un monstre... » commença-t-il, presque à voix basse, « qu'en est-il du clan Senju qui te rejette ? Que sont-ils, sinon des aveugles qui ne comprennent pas la chance qu'ils ont de t'avoir ? Toi et moi, nous sommes semblables... Ne pleure pas pour eux. Ces ingrats ne méritent pas tes larmes. Maintenant, repose-toi. Cependant, je n'apprécie pas que tu leur donnes ton travail. Mais parce que tu t'es bien battu, je vais respecter ta volonté. »
Le jeune garçon essuya ses larmes et se rallongea, observant le dos de son maître. Ce dernier ne semblait pas être au meilleur de sa forme ces derniers temps. Ou plutôt, il était devenu plus colérique, plus impatient et, cette envie meurtrière…
« Oncle Madara... Je m'excuse, mais je te prie de ne pas haïr Daisuke ou les autres membres à cause de moi. Ils ont perdu des êtres chers aujourd'hui, c'est normal qu'ils trouvent cela injuste que je sois en vie tandis que leurs proches ne le sont plus. Daisuke est encore jeune et influençable… C’est Danzô et Hiruzen et les deux autres élèves de mon père et oncle Tobi qui m’inquiètent le plus. Je vais bien, je te rassure, alors laisse tomber. »
« Gn… Tu as vu.. »
La main qui allait s’abattre sur son frère ? Oui, mais, il ne dit rien. Il avait mentit. Il n’allait pas bien. Qui irait bien d’être traité de monstre ? Mais, il ne voulait pas que Madara puisse commettre l’irréparable pour lui. Une compréhension tacite entre le maître et l’élève, que l’élève avait vu sa tentative de meurtre. Daisuke et le reste des membres du clan, ne surent jamais que Aizen les avait sauvé des prémices de la folie de Madara. Laissant ainsi un Tobirama seul enfin, un arbre apparut soudainement avec un petit Aizen assis une branche.
« Il a tout risqué pour se prendre des mauvais regards et des rumeurs mensongères à son égard. Et aucun de vous n’a fait l’effort de voir la vérité. Normalement, un parent essaie d’avoir les deux versions. Je dis ça.. Je dis rien.. Même si la vérité vous étiez parvenue, vous auriez pensé comme tous les autres Senju.. Pauvre petit Aizen tout seul contre tous. Si c’était moi, j’aurais laissé Madara les tuer. Il aurait moins souffert ainsi.. »
L'enfant, en tant que projection d'une personnalité, portait le fardeau de protéger le véritable neveu de cet homme, une lourde charge qui pesait sur son âme. Il se comparait aux patients atteints de troubles dissociatifs de l'identité, qui abritaient en eux une multitude de personnalités, chacune avec sa propre histoire et sa propre douleur. Pendant que Tobirama plaidait en faveur de son frère aîné, Aizen, lui, continuait à lutter dans l'ombre, cherchant à comprendre ce monde complexe et ténébreux qui l'entourait. Les mots de Tobirama résonnaient dans le silence, une mélodie mélancolique jouée sur les cordes tendues de leurs destins entremêlés. Et Aizen se sentait comme un spectateur impuissant, perdu dans une tragédie dont il ne pouvait échapper, espérant un dénouement qui, pour l'instant, restait hors de sa portée.
« Une nouvelle fois, ai-je seulement abordé son titre d'Hokage ? Non, ce sont les rôles de père et d'instructeur qui laissent à désirer. La responsabilité dans ces aspects de sa vie doit être partagée. Hashirama, à vrai dire, ne semblait pas avoir les prédispositions d'un leader, quoiqu'on en dise, que tu veuilles l’admettre ou pas. »
Il était impératif d'exprimer une vérité absolue. Hashirama Senju, l'incarnation d'un véritable meneur ? Il n'avait été guère taillé pour résoudre la totalité des problèmes qui s'étaient érigés. Ses erreurs étaient légion, couvrant divers aspects de sa vie, que ce soit sa relation avec ses fils ou d'autres aspects de son existence. De même pour Tobirama. Son choix de troisième Hokage ne fut pas exempt de critiques justifiées. Cette personne s'avéra être l'une des pires que l'on pouvait imaginer à ce poste. On peut toutefois être rassuré que Danzô ne fut pas élu à cette fonction, comme l'Histoire en a attesté, un détail que Aizen avait appris par le biais de certaines sources inattendues, dont le renard à neuf queues.
L'Histoire ne se trompe pas, et si Tobirama le savait ?Bonne interrogation. Le petit Aizen, pour sa part, ne semblait pas particulièrement intéressé par ces récits. Sa réaction en revanche, un ricanement glaçant, trahissait un amusement certain. La situation s'apparentait à une ironie du sort déconcertante.
« Le monde des shinobis est-il véritablement en danger ? Ne sommes-nous pas déjà prisonniers de notre propre destin ? Pourquoi donc intervenir, et surtout, qui a besoin de rédemption ? Cela ne saurait être Aizen, c'est évident... Oooh, voici que se dévoile le début du spectacle, shishishi ~ Savourez le spectacle Senju Sama ! »
Il lui offrit un sourire candide, mais rien de chaleureux. Un sourire digne du Cheshire d’un conte pour enfant. Il disparut soudainement, pour laisser Tobirama seul devant une autre scène, Aizen, était à peine plus âgé que le souvenir.
Ils se dirigeaient vers Iwa, accompagnés de son frère adoptif, l'enfant favori du clan, considéré comme légitime. Ils n'étaient pas seuls, plusieurs autres adultes les entouraient. La guerre était bel et bien déclarée, une tempête de violence s'abattait sur eux, et Aizen était déterminé à y faire face. Il avait accompagné son maître, Madara, mais bientôt, ils avaient découvert que de nombreuses équipes avaient besoin d'aide désespérément.
Aizen n'avait pas hésité, il s'était précipité vers le champ de bataille, sa détermination comme une lame tranchante, taillant à travers les rangs ennemis. Laissant ainsi, son sensei faire face au second Tsukikage et son étudiant. Ses mouvements étaient fluides, ses attaques précises. Il éliminait les shinobis adverses un par un, sans la moindre hésitation à l’aide de son kunai, tout en virevolant sur la lame de son épée. Son visage ne laissait transparaître aucune émotion, mais son regard était glacial, révélant une détermination sans faille.
Au milieu du chaos de la bataille, il se frayait un chemin, laissant derrière lui un sillage de destruction. Rien ne pouvait l'arrêter, ni la douleur, ni la peur. Il se battait pour son clan, pour son maître, pour sa propre survie. La guerre faisait rage, et Aizen était au cœur de la tempête, un guerrier impitoyable, prêt à tout pour atteindre la victoire. C’était la scène que Tobirama pouvait voir. Les shinobis de Konoha et son frère, avec Danzô dans les rangs étaient en danger.
Il tira une pluie de flèches, les flèches glissant gracieusement en lévitation le long de son épée. Mais dès son arrivée, il sentit que quelque chose ne tournait pas rond. L'ennemi, alerté par sa présence grâce aux corps qui sombraient par ses flèches, se dispersa en un éclair... Comme des ombres fuyantes. C'était un mauvais présage. Leur retraite précipitée était trop soudaine, pour être naturelle. Aizen savait qu'il devait agir rapidement, alors il se tourna vers les aînés, son regard sérieux et empli d'inquiétude. Il tenta de les persuader, d'expliquer que la situation n'était pas favorable. Ils se trouvaient en territoire ennemi, et les défis qui les attendaient étaient redoutables. La topographie inconnue ne jouerait pas en leur faveur.
Cependant, il se heurta à la détermination de son frère et des autres, tous désireux de faire leurs preuves, de prouver leur valeur sur le champ de bataille. La passion de la jeunesse les aveuglait, les aînées n’avaient aucun respects pour lui. Peu importait les dangers qui se profilaient à l'horizon, ils étaient prêts à poursuivre leurs ennemis sans se soucier des conséquences. Leurs visages brillaient de détermination, mais Aizen ressentit une pointe d'appréhension face à ce qui les attendait.
« Senpai, Daisuke, c’est de la folie. Quelque chose ne va pas. »
« Dis plutôt qu’après nous avoir volé la vedette, tu flippes de poursuivre l’ennemi. Nous allons de l’avant. »
« Dai’, nous ne sommes pas chez nous. »
« Cela ne te suffit pas de me faire me sentir minable ? Genre tu veux te ramasser tous les éloges et rien nous laisser ? »
« De quoi tu parles ? »
« Danzô, Hiruzen et tous les autres de notre génération le savent. Tu es tellement puissant que tu es le seul élève jamais reconnu par le grand Uchiha Madara. Qui manie l’épée comme nul autre chez les Senju et qui touche chaque cible à la pointe de sa flèche. Le grand et parfait Aizen, le défendeur des faibles. Désolé, de te décevoir, mais tu n’es pas le seul et grand prodige de la famille. Je ne fuis pas devant l’ennemi. Je suis un véritable « Senju » pas comme toi ! »
Son regard aurait pu le glacer sur place, et pour un instant, il sentit son souffle lui échapper. L'ironie de la situation le frappait de plein fouet : un fils qui partageait à peine un lien cousin avec son propre père osait lui signifier qu'il ne méritait pas sa place au sein du clan. Dans les yeux de son cadet, il pouvait discerner une pointe de jalousie, une amertume qui résonnait silencieusement dans les âmes des autres membres du clan. Ils se taisaient, évitant de croiser son regard, comme s'ils acquiesçaient tacitement aux dires de l'adolescent impudent.
Ce qui inquiétait le jeune Aizen à cet instant, c'était moins les mots de son cadet que la suspicion que son aîné, Danzô, semblait avoir cultivée chez lui. Ce n'était pas un sentiment isolé. Il pouvait presque percevoir le sourire satisfait de Danzô alors qu’un aîné donnait l'ordre aux troupes de progresser et de repousser les shinobis d'Iwa. En signe d'encouragement, il posa même sa main sur l'épaule de son frère, un geste rassurant qu'Aizen n'avait jamais expérimenté de la part d’un seul membre de son clan.
Les shinobis se précipitèrent en avant, guidés par une cause commune, abandonnant un Aizen âgé de seulement 14 ans en arrière. Aucun membre du clan ne se retourna pour lui jeter ne serait-ce qu'un simple regard, à l'exception de Danzô.
« Le véritable héritier à parler. Il semblerait que le clan ait fait son choix.. »
« Danzô.. Qu’est-ce que tu as dit à Dai’ ? Quels sont tes plans ? »
« Je n’ai nul plan... »
« Alors, pourquoi ne poursuis-tu pas toi aussi les shinobis d’Iwa ? Tu as la trouille n’est-ce pas ? »
« Qu… Quoi ? »
« Avoue-le... Tu redoutes la mort. Tu es une tache indélébile sur l'honneur des shinobis. Pourquoi ne rejoindrais-tu pas notre chef ? Il a ordonné de poursuivre l'ennemi, alors qu'est-ce que tu fais encore ici, pleutre ? »
Les prunelles d'Aizen flamboyaient d'une lueur rouge intense, trahissant l'orage intérieur qui grondait en lui. À seulement 14 ans, il portait sur ses épaules le poids d'une situation délicate au sein du clan. Danzô, son aîné de peu de mois mais en position plus élevée, recula, pris au dépourvu par le regard incisif du jeune Aizen. Ce dernier, ne mâchant pas ses mots, se planta devant Danzô, une détermination féroce animant ses traits juvéniles.
« Pathéthique.. » articula-t-il d'une voix glaciale. « tu prétends connaître la voie des Shinobis, mais tu n'as pas le courage de la suivre jusqu'au bout. Tu serais du clan, je te virerais sur le champs. »
Chaque mot, acéré comme une lame, résonna dans l'air, coupant l'atmosphère pesante qui régnait entre les deux « ennemis ». Aizen, malgré son jeune âge, semblait porteur d'une sagesse et d'une assurance bien au-delà de ses années. Le silence qui suivit, bien que bref, fut empreint d'une tension palpable, révélant les fissures invisibles dans l'unité d’équipe.
Lorsqu'une explosion déchira soudainement l'air, secouant brutalement le sol sous leurs pieds, l'attention d'Aizen se détourna instantanément de Danzô. Sans aucune hésitation, il murmura un ordre impératif à son épée qui, docile, le porta avec célérité vers le lieu de l'explosion. Tout se déroula si rapidement que, dans le tumulte du moment, il ne remarqua pas le regard empli de haine que Danzô lui jeta, serrant les poings, impuissant face à cette décision précipitée.
« Maudit Senju.. Tout comme les Uchiha.. Vous vous pensez si forts... Cette arrogance, Senju Aizen, je vais te la faire perdre. Je le jure… On verra qui rigolera le dernier. »
Le jeune Aizen, plongé dans l'urgence du moment, entendit les mots venimeux proférés par Danzô à son encontre. Cette haine dans son dos, ne passait pas inaperçue, mais il n'avait guère de temps à consacrer à ces querelles familiales.
La scène changea à nouveau, dévoilant un tableau d'horreur : les membres de son clan gisaient au sol, la plupart d'entre eux étendus sans vie, victimes d'une attaque meurtrière. Les pertes étaient catastrophiques, et le terrain était truffé de pièges explosifs, créant un véritable champ de mines. Une vague de peur envahit Aizen, accompagnée d'un sentiment de culpabilité pour ne pas avoir été plus persuasif.
Il se précipita vers les survivants, qui se cachaient derrière des rochers, et commença à interroger rapidement les membres blessés, désespérément à la recherche de son frère. Ses craintes grandirent lorsqu'il ne trouva pas immédiatement Daisuke. Finalement, il obtint une réponse désespérée, indiquant que son cadet se trouvait avec un groupe de shinobis de Konoha qui avaient également survécu plus loin.
Sans réfléchir, Aizen réalisa une incantation complexe et déploya un parchemin qui libéra une multitude d'armes équipées de parchemins explosifs. Les armes lévitèrent dans les airs sous son contrôle, visant l'ennemi et déclenchant de violentes explosions qui ravagèrent les cachettes ennemies, les faisant tomber de leurs positions élevées. Oeil pour œil, dents pour dents.
Au milieu du chaos, Aizen repéra son frère, aux côtés du groupe de shinobis de Konoha, mais la joie de le retrouver fut de courte durée. Un ennemi sournois se dirigeant de front contre son cadet, alors que les autres shinobis étaient à terre blessé. Aizen se précipita pour protéger son frère, même si la douleur lui déchirait les entrailles. La lame pénétrant son abdomen. Le jeune aîné, laissa échapper un gémissement douloureux, mais il resta debout, retirant la lame pour trancher d’un geste fluide la poitrine de son ennemi. Son cadet semblait paralysé par la peur, le visage livide, et Aizen devait tout faire pour les sauver tous les deux. Non, il se devait de sauver les shinobis survivants. C’était son devoir en tant qu’élève de Madara Uchiha.
« Dai… Relèves toi, essaie de récupérer nos aînés et tires toi. »
Cependant, son frère demeurait parfaitement immobile, tout comme les autres survivants autour d'eux. Aizen pressentit une autre menace, une ombre dangereuse approchant rapidement. Un homme, la main chargée de chakra, s'apprêtait à frapper. Une fois de plus, Aizen n'hésita pas à sacrifier son propre corps, animé par un instinct protecteur inébranlable.
Son poing rencontra celui du shinobi ennemi avec une violence inouïe, et un éclair d'explosion les engloutit, une détonation dévastatrice dont l'intensité le stupéfia. L'impact brutal le projeta en arrière, dans une trajectoire chaotique. La scène se déroula en un instant, presque trop vite pour qu'il puisse la saisir. Lorsqu'il finit par s'immobiliser, il se trouvait à une distance considérable, au sol, gravement blessé.
Aizen cracha du sang, ses yeux écarquillés de stupeur, tandis qu'il prenait lentement conscience des dégâts qu'il avait subis. L'horreur l'envahit lorsqu'il réalisa qu'il avait perdu un bras dans l'explosion. Un murmure d'effroi se répandit parmi les autres survivants, et Aizen put entendre la voix suppliante de son frère, Dai, l'appelant avec désespoir.
« Aizen… Aide-moi.. S’il te plaît… »
Il percevait distinctement la terreur émanant de son frère, surtout lorsque le shinobi détenteur du Bakuton, une nature de chakra inconnue, s'approcha de lui. Sa vision vacillait, et son corps meurtri était à bout de forces. Cependant, soutenu par son inébranlable désir de protection, il rassembla ses dernières ressources. Un losange situé sur son front se mit à luire intensément. Il s'agissait d'une technique particulière, ne s'activant que dans des circonstances bien précises.
« Je vous interdit de faire du mal aux membres de mon clan… »
« Qu’est-ce que tu peux faire, chien de Konoha ? Nous sommes plus nombreux.. »
« Je vais vous apprendre une chose… Tu n’es pas le seul qui a une nature de chakra rarissime. La mienne est plus puissante que la tienne. »
Les rires sardoniques qui avaient jailli, ignorant superbement sa requête, s'interrompirent brutalement lorsqu'une déflagration de puissance s'épandit. Ses cheveux se changèrent en une éclatante blancheur et ses blessures commencèrent à se résorber progressivement. Le bras qui avait été perdu commençait à réapparaître, mettant ainsi fin à l'écoulement de sang. Un sourire arrogant orna ses lèvres, et d'un geste du pouce, il essuya le coin de sa bouche. Il s'avança, forçant les shinobis d'Iwa à adopter une posture défensive. Toutefois, pour son frère et les autres shinobis de Konoha, c'était une tout autre histoire. L'incrédulité dominait, les incitant à douter de ce qu'ils avaient sous les yeux, tandis que la peur naissait de leur incompréhension.
« Vous constatez... Mourir sur le champ de bataille m'est impossible tant que je remplis les bonnes conditions. Dans cette forme, je ne peux recourir qu'au Taïjutsu, mais cela devrait amplement suffire. »
Aizen se tenait au milieu du champ de bataille, ses cheveux d'un blanc éclatant flottant dans l'air. Un sourire arrogant éclairait son visage alors qu'il observait ses ennemis, prêts à se battre. Ses yeux, jadis emplis de colère, reflétaient désormais un calme inébranlable. Soudain, comme si la nature elle-même répondait à son appel, l'énergie de chakra qui l'entourait commença à converger vers lui. Des particules scintillantes d'un bleu électrique tourbillonnaient autour de son corps, créant un halo mystique. Aizen n'avait pas besoin de gestes compliqués ni d'incantations vocales. Son pouvoir sur le chakra était inné.
D'un simple mouvement de poing, il s'élança vers ses ennemis avec une vitesse incroyable. Ses mouvements étaient fluides et élégants, rappelant ceux d'un danseur, mais ils étaient accompagnés d'une force phénoménale. Chacun de ses coups était précis, direct, possédant une puissance monstrueuse rappelant ceux connus par sa fille. A la différence, qu’il n’était pas seulement puissant, mais rapide et que chaque blessure, se refermaient. Sa force était même beaucoup plus monstrueuse que celle qui sera connue comme le godaime.
Les adversaires qui tentaient de l'attaquer se retrouvaient soudainement propulsés loin de lui, vaincus par un seul coup. Les ondes de choc créées par ses attaques soulevaient des nuages de poussière, masquant les combats brefs et brutaux qui se déroulaient à chaque impact. Aizen ne montrait aucun effort, aucune tension. Il se battait avec une aisance qui dépassait la compréhension de ses alliés. Ses mouvements semblaient inépuisables, sa force inarrêtable. Il aspirait le chakra environnant pour se renforcer davantage, devenant une force de la nature. Les ennemis comprenaient rapidement qu'ils faisaient face à une puissance incommensurable. Mais malgré la peur qui les envahissait, ils ne pouvaient que rester bouche bée devant la maîtrise inégalée de Aizen, un adolescent. C'était un spectacle à couper le souffle, à la fois terrifiant et fascinant.
S'il était si pressé, c'était parce que cette technique avait ses limites en termes de durée. Après avoir sécurisé la zone où se trouvait son frère et leurs alliés, Aizen retourna sur le champ de bataille principal pour sauver les autres, se battant seul aux côtés des shinobis blessés. Ses poings étaient devenus rouge sang à force de combattre ses ennemis. Finalement, les shinobis d'Iwa prirent la fuite, effrayés. Un tel exploit aurait pu inscrire son nom dans la légende, mais cela ne fut jamais le cas. Aizen soupira, et soudainement, il perdit connaissance, les cheveux blancs retrouvant leur teinte originale et le losange sur son front disparaissant.
La scène changea. Aizen gisait dans une tente, son corps brûlant, incapable de bouger en raison des effets secondaires de sa technique. Madara Uchiha veillait sur lui, et lorsqu'Aizen ouvrit les yeux, il esquissa un sourire reconnaissant envers son maître.
« Oncle Madara, je savais que tu reviendrais en vie Shishishi !! Tu es puissant, je savais que tu gagnerais. Je suis désolé… Je crois que j’ai dépassé ma limite. Combien de temps s’est écoulé cette fois ? Comment vont nos shinobis.. Daisuke… Il va bien ? »
Il tenta de se redresser, mais une douleur lancinante dans sa poitrine et sa faiblesse l'obligèrent à rester allongé.
« Restes-couché. Et tu crois que tu parles à qui Gaki ? Pour répondre à ta question, cela fait une semaine que tu es alité et ; nos pertes sont importantes, mais grâce à toi, elles sont moindres. Quant à ton frère… »
Il n’eut pas le temps de finir sa parole. Madara jeta un regard assassin sur l’importun qu’était le frère de son élève. Aizen était heureux de le voir. Il semblait aller bien, il offrit un grand sourire candide… Mais, son sourire disparut soudainement au son des paroles de son frère et d’un regard effrayé, jaloux, envieux et il ne saurait le dire..
« Dai.. »
« C’était quoi ça ? Cette technique… Tu ne possèdes pourtant pas le Mokuton et ce n’était pas le Mokuton.. »
« En effet c’est... »
« MONSTRE !!! Tu es un sale monstre égoïste !!! Si tu avais une telle technique… Tu devrais la partager au clan ! Ainsi, les autres ne seraient pas morts !!! Ou alors, pourquoi tu n’es pas allé à la poursuite tout seul ? Tu aurais pu nous arrêter et tu n’avais qu’à t’y rendre seul.. »
« J’ai essayé... »
Essaya t’il de dire d’une voix faible, mais il pouvait percevoir les reproches de son frère. Nul besoin d'être devin pour comprendre que les sentiments de son frère étaient partagés. La colère de Madara bouillonnait, palpable dans l'air.
« Je reconnais bien là, l’ingratitude et l’envie des Senju. Tu ressembles bien à ton oncle. Qui t’a permit d’entrer dans ma tente ? Tu te crois tout permit, mais tu n’es rien. La vérité, est que tu te fiches bien des morts.. »
« Ce… Ce n’est pas vrai.. »
Il tentait de paraître courageux, mais face au Sharingan et au charisme de Madara Uchiha, ses mots s'éteignirent. Malgré ses efforts pour montrer du courage...
« Je suis le fils de Senju Hashirama et Mito Uzumaki.. Tu… Ne peux pas me toucher et.. C’est toi qui lui a apprit hein ? C’est une technique interdite c’est ça ? Je veux l’apprendre. Aizen, si tu me l’apprends alors... »
« Fils de Hashirama ? Le véritable fils est mon élève. Toi, tu n’es qu’une pièce rapportée qui montres enfin ses vraies couleurs… Aizen est l’incarnation du talent… La différence entre vous deux est aussi grande que la distance qui sépare le Ciel et la Terre. Quand je te regarde petit Senju et vous autres qui vous êtes jetés dans la gueule du loup, par égo.. Je ne vois que médiocrité. Tu n’es rien. Je suis le chef du clan Uchiha, que tu sois le fils de Hashirama, ne te sauvera pas si tu me manques encore de respect et ne sors pas maintenant de ma tente. N’incombes pas Aizen de votre imbécillité. Si ils sont morts, c’est leurs fautes. Si vous avez survécu, c’est grâce à ton frère. »
L'aura de son maître était écrasante, sa voix puissante résonnait dans tout le camp, sans doute pour que chaque oreille indiscrète puisse l'entendre clairement. Aizen s'était redressé, fixant ses mains, conscient qu'à ce rythme, son maître pourrait bien mettre ses menaces à exécution. Soudain, les pans de la tente se soulevèrent sous la pression de la vague de chakra émanant du corps de son "oncle".
« Oncle Madara… C’est bon. Daisuke.. Même si, je te l’apprenais.. Tu ne pourrais pas l’apprendre. »
« Haa… Je le savais… Cela ne te suffit pas… Tu vois tu es le Grand Aizen Senju.. Tu es mon frère alors pourquoi.. »
« Ce n’est pas une question de talents c’est juste… Que c’est ma nature de chakra qui.. »
« Arrête tes excuses !!! Nous l’avons tous vus.. Nous sommes témoins. Un jutsu interdit. Danzô et Hiruzen ont raison, tu veux toute la gloire pour toi. Vous avez entendus vous autres?! Tu aimes montrer ton talent ! »
Il ne le vit pas, mais ressentit profondément le kunai, dirigé avec une aura meurtrière vers son cadet. Tout ceci, provenant de son propre maître. C'est ce sentiment qui le fit hurler, et pour la première fois, il endossa le rôle de traître pour arrêter le geste de son mentor.
« Aaaaaaaaah !!! Ouais, tu as raison.. Mais, c’est normal… Les forts survivent et les faibles meurent non ? Nous ne jouons pas dans la même catégorie. Après tout, le sang ne ment pas. Dégage. Je ne veux plus te voir. Mais, bon je suis de nature magnanime pour cette fois. Je vous laisse le beau rôle. C’est ce que vous voulez tous non ? Ce qui s’est passé sur le champ de bataille, restera secret. »
« Tu… Es sérieux ? »
« Oui, mais si tu ne dégages pas d’ici immédiatement, je pourrais changer d’avis et tout le monde saura à quel point, les aînés et toi êtes responsables de la mort de bons nombres d’entre-nous. Alors, moi j’irais peut-être en prison pour un jutsu interdit, mais je n’ai rien fait de mal. Je vous ai sauvé la vie. Mais, vous ? Je demanderais à ce qu’un Yamanaka lise dans vos esprits… Tu penses que père prendra le côté de qui si il apprenait la vérité ? »
Un silence pesant s'abattit, étouffant tout autre son, même les plus faibles. Sa voix était chétive, mais elle portait toute la force qu'il pouvait rassembler. La main de son maître, tenant le kunai prêt à frapper la nuque de son frère, disparut dans le néant. Celui-ci, lui lança un dernier regard chargé d'une colère glaciale qui faisait mal au cœur, puis s'en alla. C'est ainsi que naquit l'histoire où son frère Daisuke et Danzô avaient été portés en héros. En ce qui concernait la présence d'Aizen, sous l'influence de Madara, les langues ne se sont pas déliées, mais les regards suspicieux et les murmures quant à sa nature malveillante commencèrent à circuler. Pourtant, ce ne fut que lorsqu'ils furent à nouveau seuls, lui et son maître, que les larmes commencèrent à couler sur les joues d'Aizen.
« Je suis un Monstre hein ? Au fond, il n’a pas tort.. Ils sont morts et moi, je suis vivant… »
Aizen s'efforça de corriger son souffle erratique, essayant de réprimer les larmes qui perlaient dans ses yeux. Madara Uchiha avait encore une fois cette aura puissante et intimidante qui émanait de lui.
« Si tu es un monstre... » commença-t-il, presque à voix basse, « qu'en est-il du clan Senju qui te rejette ? Que sont-ils, sinon des aveugles qui ne comprennent pas la chance qu'ils ont de t'avoir ? Toi et moi, nous sommes semblables... Ne pleure pas pour eux. Ces ingrats ne méritent pas tes larmes. Maintenant, repose-toi. Cependant, je n'apprécie pas que tu leur donnes ton travail. Mais parce que tu t'es bien battu, je vais respecter ta volonté. »
Le jeune garçon essuya ses larmes et se rallongea, observant le dos de son maître. Ce dernier ne semblait pas être au meilleur de sa forme ces derniers temps. Ou plutôt, il était devenu plus colérique, plus impatient et, cette envie meurtrière…
« Oncle Madara... Je m'excuse, mais je te prie de ne pas haïr Daisuke ou les autres membres à cause de moi. Ils ont perdu des êtres chers aujourd'hui, c'est normal qu'ils trouvent cela injuste que je sois en vie tandis que leurs proches ne le sont plus. Daisuke est encore jeune et influençable… C’est Danzô et Hiruzen et les deux autres élèves de mon père et oncle Tobi qui m’inquiètent le plus. Je vais bien, je te rassure, alors laisse tomber. »
« Gn… Tu as vu.. »
La main qui allait s’abattre sur son frère ? Oui, mais, il ne dit rien. Il avait mentit. Il n’allait pas bien. Qui irait bien d’être traité de monstre ? Mais, il ne voulait pas que Madara puisse commettre l’irréparable pour lui. Une compréhension tacite entre le maître et l’élève, que l’élève avait vu sa tentative de meurtre. Daisuke et le reste des membres du clan, ne surent jamais que Aizen les avait sauvé des prémices de la folie de Madara. Laissant ainsi un Tobirama seul enfin, un arbre apparut soudainement avec un petit Aizen assis une branche.
« Il a tout risqué pour se prendre des mauvais regards et des rumeurs mensongères à son égard. Et aucun de vous n’a fait l’effort de voir la vérité. Normalement, un parent essaie d’avoir les deux versions. Je dis ça.. Je dis rien.. Même si la vérité vous étiez parvenue, vous auriez pensé comme tous les autres Senju.. Pauvre petit Aizen tout seul contre tous. Si c’était moi, j’aurais laissé Madara les tuer. Il aurait moins souffert ainsi.. »
[PNJ - Tobirama ]


Hashirama, un mauvais père ? Trop bon pour être un leader, ça, il veut bien le lui accorder. Il a passé son temps à rattraper ses erreurs lorsqu'il était son conseiller. Mais mauvais père ? Pour Tobirama, ça ne passait pas. Malheureusement, il ne pouvait rien y faire. Il avait compris que ça ne servait en rien de le sermonner. Cette version d'Aizen n'était pas là pour écouter. Il devait atteindre le vrai. Il s'était volontairement plongé dans l'illusion et était encore à mis chemin du voyage, s'il voulait enfin avoir cette discussion qu'il n'a jamais eue avec son neveu, il allait momentanément devoir se plier à ses désirs et être attentif à ce qu'il voulait lui montrer.
Ces souvenirs étaient romancés, peut-être même faux. Après tout, il pouvait se sentir légitime de se venger de Konoha et de son oncle. Certes, Tobirama était méfiant, mais pas totalement fermé. Sa croyance en la volonté du feu et son amour pour son frère faisait qu'il ne pouvait pas totalement abandonner l'idée qu'il puisse un jour raisonner Aizen. Quand bien même il a conscience de la cruauté de ce monde et de la haine qui peut habiter une personne.
Ce serait une tache ardue. Il contenait déjà sa colère face aux mots de ce petit diable. Il ne voyait pas où était ses fautes, mais soit, il va psavourer le spectacle. Il voulait voir les « bonnes raisons » qui l'avaient poussé à se ranger au côté d'un traître.
Les souvenirs ne tardèrent pas à se matérialiser de nouveau. Une scène riche en action et en émotion. Si Konoha semblait avoir l'avantage, ça n'était qu'une apparence. Quelqu'un comme lui avait vite vu clair dans le jeu des ennemis et Aizen aussi. Pas étonnant, venant du disciple de Madara, il en aurait été déçu autrement. Il était accompagné de son frère adoptif, Daisuke était un brave garçon et un honorable Senju. Il y avait aussi Hiruzen et Danzo, encore eux. Ils semblaient être récurrents dans les souvenirs du garçon.
Il fronça les sourcils devant la dynamique du groupe. Ils se laissaient emporter par l'impétuosité de la jeunesse. Le désir de vouloir faire ses preuves trop vite. Ça avait mené beaucoup de débutants à la mort et pas que. Il fit un pas en avant et... soupira. Il avait voulu intervenir, mais ça ne servait à rien. Il n'est qu'une illusion dans ce monde. Il ne pouvait que constater ce que cette illusion avait à lui offrir...
Une vision distordue de la réalité.
Où est-ce... ses propres souvenirs distordus par des mensonges ?
Les protagonistes de cette illusion n'étaient en rien comme ce qu'il se rappelait d'eux. Certes, il avait décelé en Danzo une peur de la mort, mais c'était normal, il aurait dû en revanche tenter de retenir ses camarades, sur ce coup-là, son neveu avait raison. Il avait en revanche bien du mal à croire que des paroles aussi inquiétantes pouvaient sortir de sa bouche ni de cette jalousie si prononcée. Il n'y a pas plus loyal envers le village que Danzo.
Mais il n'avait pas la confiance de ses camarades, ça ne l'étonnait pas de les voir réagir ainsi, bien qu'il le regrette.
Il avait toujours voulu voir Aizen comme le digne descendant de Hashirama, le cœur sur la main et n'abandonnant jamais ses camarades, mais il avait à la place assisté à la transformation teintée d'arrogance de l'élève du Uchiha qu'il détestait le plus. Or, cette scène et ce qui suivit démontraient tout le contraire. Le Aizen qu'il avait toujours voulu voir était là.
Une fois de plus, troublant.
Il essayait de ne pas se faire submerger par les émotions, l'idée que cela soit une habile manipulation trottait toujours dans son esprit. Mais, dur de rester impassible face à une telle injustice. Son sang de Senju bouillonnait en lui bien qu'il reste impassible. Aizen s'était battu très bravement, il avait même fait appel à... est-ce que c'est ce qu'il croit ? Il semble bien. C'est... bien le digne successeur de son père. Du moins sur le plan de la force.
....Et Madara l'avait compris. Il était déçu de cette « version » de Daisuke, comment ne pas l'être ? Si cela s'était vraiment passé ainsi, c'était réellement inquiétant. Mais ce qui l'était plus encore, c'était de voir que le Uchiha avait laissé sombrer son neveu dans le mensonge sans en toucher un mot à Hashirama. Proche comme ils étaient, son frère l'aurait cru, évidemment. Il avait cette exaspérante habitude de toujours vouloir voir le meilleur en autrui. Il était candide.
Oui, il reportait encore la faute sur Madara. Même si c'était Aizen qui ne voulait pas que la vérité éclate, en tant que sensei, il aurait dû prendre les devants. On n'écoute pas les caprices d'un enfant, on les corrige. Mais les Uchiha ont une vision différente des choses. Pour eux, plus ils sombrent, plus ils gagnent en puissance.
Ce n'était encore que des rumeurs et des jalousies de bas étage. Il était certain que s'il n'avait pas reçu cette mauvaise influence, les choses se seraient passées différemment. Peut-être que s'il avait continué d'être à ses côtés et de lui donner des cours du soir, il aurait su décelé la souffrance qui habitait son neveu et réussir à le faire parler et lui faire dire la vérité.
Si Aizen était vraiment la victime, alors ils auraient pu trouver une solution ensembles.
Je te l'ai dit, je ne suis pas là pour regarder le film de ta vie. Tu as peut-être eu des raisons qui sont valables à tes yeux pour avoir pris parti contre ton village. Mais ça reste une trahison envers Konoha. Tu n'aurais jamais dû t'enfermer dans le mensonge. Il faut toujours rester droit dans ses bottes. Si ce que tu me montres est vrai, mes élèves ont fauté et je le déplore, mais tu as ta part de responsabilité au bout du compte en te laissant influencer par lui
L'atmosphère pesait lourdement dans cette zone chimérique, un vent venu d’ailleurs, se leva. Aizen, assis en tailleur, sur la branche d’arbre fixait intensément son interlocuteur, un air de défi flottant dans ses yeux.
« Pourquoi, en effet... » commença-t-il d'une voix calme, mais pleine de révolte contenue. « Tu lui as bien montré que tu n’avais pas confiance en lui, les membres aussi. Il aurait dit ce qui s’est passé, alors quoi ? Les autres auraient contredit ou parler de sa technique et tu l’aurais interdite comme sa technique de flûte, non ? Après, tout, ce serait aussi la parole de tes précieux élèves et Daisuke, le fils que vous avez tous chéris… Ne mens pas, on sait tous qui auraient eu le dernier mot, et cela n’aurait pas été Aizen. Ne l’accuses pas d’avoir voulu garder cela pour lui. »
Il marqua une pause, laissant ses mots s'insinuer dans l'air tendu. Les ombres dansaient autour de lui, reflétant son mécontentement. « Pourquoi Aizen devrait être le sauveur d'un monde qui, dans son indifférence, l'a renié, maintenant figé dans les annales du passé ? Car, observes bien, si le monde se trouve actuellement au bord de l'abîme, c'est le fruit de vos erreurs, tant avec les Bijuus qu'avec Aizen. Il vous avait avertis, clairement indiqué que c'était une idée des plus funestes. Qu'avez-vous donc accompli en sacrifiant les membres de votre camp ? Pour traquer ces créatures à queues en échange d’argent ? Est-ce que les guerres se sont arrêtées ? Et à présent, combien de membres du clan Senju restent ils ? Hormis la fille d'Aizen ? Le successeur que tu as désigné a déçu, Tobirama... Hashirama et toi portez une part significative de responsabilité dans ce drame en cours. Alors, pourquoi Aizen, qui tenta de prédire ces maux, devrait il se réveiller ? »
Le petit Aizen, la flamme de la rébellion dans les yeux, fixait l'homme en face de lui avec un mépris palpable. C'était toujours la faute de son véritable « lui », pensait-il, mais étaient-ils seulement capables de se regarder en face et d'admettre leurs propres erreurs ? Non, le jeune Aizen avait lancé une question cinglante au second Hokage, pointant du doigt leurs manquements sans aucune empathie. Si le monde était aujourd'hui en agonie, c'était le résultat de leurs erreurs en tant qu'êtres humains.
Bien sûr, il n'attendait guère grand-chose de cet homme. Les illusions avaient fait place à une réalité brutale, et il n'était pas le seul à avoir rompu avec ses illusions. Son frère adoptif ? Il avait cherché à le protéger à sa manière, mais cela s'était finalement soldé par une trahison, une lame plantée dans son dos. Assez de contempler le passé du véritable d'Aizen ? Il n'avait pas envie de l'écouter, c'est lui, qui allait devoir le faire ! Cette vérité devait éclater au grand jour. Il voulait que son oncle réalise que le neveu qu'il diabolisait, qualifiant de monstre, ne méritait pas cette étiquette. C'était bel et bien "lui" qui avait endossé ce rôle, aux côtés de son frère bien-aimé et des autres membres du clan.
La majorité des villageois, à l'exception de quelques membres de clans particuliers, n'ont rien vu. Se complaisait dans la facilité pour diaboliser un adolescent. Le jeune Aizen, le regard empreint de colère, toisait son oncle, représentant son véritable être, avant de disparaître soudainement dans l'ombre. Un défi silencieux avait été lancé, une détermination à faire éclater la vérité.
Le rêve d'Aizen le plongea dans un lieu chargé de souvenirs, un lieu qu'il connaît sur le bout des doigts. Là, dans le bureau de la tour de l'Hokage, Hashirama se tenait dans son fauteuil, laissant planer une atmosphère de secrets enfouis. La nuit était avancée, et Mito, récemment investie du statut de jinchuriki, était retenue chez elle, prisonnière des conséquences de son nouveau fardeau.
Les pas pressés et la voix impatiente d'Aizen résonnaient à travers les couloirs. Même à cette époque, la sécurité autour de l'Hokage était déjà renforcée. Pourtant, un adolescent de 15 ans, déterminé et arborant un regard dédaigneux envers les gardes de son père, fit irruption dans la pièce en donnant un coup de pied retentissant à la porte. Une tension palpable flottait dans l'air, mêlant l'aura rebelle de l'adolescent à l'autorité qui émanait de Hashirama. La scène était prête à révéler des pans du passé encore enfouis dans l'ombre. Hashirama se retourna et fit un signe de main pour dire à ses gardes que c’était bon. Qu’ils pouvaient partir. Quand ils se retrouvèrent tous les deux face à face, Hashirama remarqua les hématomes de son fils et soupira.
« Aizen… Si c’est encore pour parler par rapport à l’état des Bijuus. Je ne suis pas d’humeur.. Ce n’est pas le moment... »
« Ce ne sera jamais le moment… Mère m’a assez frappé pour que je ne veuille pas en parler maintenant. Mais... Cela en vaut-il le coup ? De piéger des être vivants qui n’ont rien demandé à être emprisonnés dans des humains ? Ce fut la décision de mère de devenir hôte, mais pour les autres shinobis ? Qui te dit que ce sera mieux ? Quand je vois le traitement de mère… J’ai peur pour ceux des autres shinobis. Cela n’apportera t’il pas plus de discorde et de haine dans le cœur des démons et des hôtes ? Je ne vois pas comment tu peux croire que les vendre va apaiser les tensions avec les villages. Je vois juste un moyen de renforcer l’ennemi au détriment de plusieurs vies. »
« Aizen… »
Un soupir las s'échappa des lèvres de l'homme, témoignage de l'épuisement que provoquait cette discussion prolongée. Ces derniers temps, la relation avec son aîné devenait de plus en plus difficile. En réalité, cela perdurait depuis des années. L'homme ne comprenait pas. Tout semblait tellement plus simple avec Daisuke. Pourtant, il était évident que Mito n'hésitait pas à utiliser la force, même envers leur propre fils, dans l'espoir de faire entendre raison à Aizen. Malheureusement, sans succès. Aizen était un esprit obstiné, une caractéristique qu'il avait manifestée dès ses premières années. Il ne changeait que rarement d'avis, une rigidité qui le rendait à la fois semblable à son lui et Tobirama et étrangement incompréhensible.
« Daisuke, les membres du clan et les villageois comprennent alors pourquoi.. »
« Je ne suis pas mon frère, ni eux. Je suis moi, comme tu n’es pas ton cadet. »
« Haaa… C’est vrai. Et dois-je te rappeler que pour toi, c’est Oncle Tobirama. Tu devrais le respecter. Je ne sais pas ce qui s’est passé entrevous, mais.. Il reste ton oncle et ton aîné alors.. Fais un effort. »
« Désolé, mais j’en ai assez avec l’hypocrisie. Il ne me considère pas comme son neveu, pourquoi je devrais l’appeler tonton ? »
« Aizen… Qu’est-ce que j’ai manqué avec toi ? Et ton oncle t’aime.. »
On pouvait sentir le désarroi de son père, mais Aizen, étrangement sensible et insensible à la fois, ne laissa transparaître que peu d'émotion. Ses prunelles tremblèrent, une fraction infime de seconde, avant qu'il ne détourne le regard vers ses ongles. Cet acte les plongea dans un silence opaque. Seul un observateur attentif aurait pu remarquer ce léger trouble. Cependant, il n'avança rien de plus, ne faisant aucun effort pour rassurer son père quant à son opinion sur son oncle. L'idée que le grand Tobirama tenait à lui était, à ses yeux, la plus belle absurdité du siècle. Un sourire désabusé flotta sur ses lèvres, capté par le Premier Hokage. On pouvait percevoir un voile de tristesse et de désarroi. La réalité crue de cette expression montrait que les événements passés, évoqués dans d'autres souvenirs, étaient authentiques. Aizen n'avait aucune raison de mentir, surtout concernant son indifférence envers son "oncle" et son désaccord sur la décision concernant les bijus. Si Aizen n'avait pas hésité à montrer son manque de respect envers celui qui devint le second Hokage et son désaccord avec les décisions précédentes, alors, pourquoi mentirait-il sur le reste ?
Aizen resta debout devant son père affaissé dans son fauteuil, laissant planer une question non formulée dans l'air. Il y avait un homme qui le préoccupait bien davantage, le seul avec qui il se sentait réellement connecté. Un homme qu'il considérait plus comme un membre de sa famille que n'importe quel membre de son propre clan.
« Dis, Hokage sama… Est-ce que oncle Madara a reçu de l’aide après le décès de son frère ? N’aurions-nous pas dû développer la médecine ou bien, une sorte de psychanalyse pour l’entente entre les deux clans ? »
« Qu'entends-tu par là ? Madara se porte bien, et nos clans entretiennent des relations cordiales aujourd'hui. De plus, pourquoi aurions-nous dû discuter ? Konoha est une réalité, et la guerre entre nos clans est désormais derrière nous. »
Hashirama était pris au dépourvu, une lueur d'incompréhension lisible dans ses yeux. La conversation d'Aizen le laissait perplexe, et le premier Hokage discernait un changement dans la manière dont son fils aîné l'appelait. Il avait saisi que le lien entre eux s'était distendu, et cela le tourmentait. Cette distance avait commencé à se creuser depuis le retour des shinobis d'Iwa, mais il n'avait pas exploré plus en profondeur cette évolution. Un regret pesait sur lui.
« Hokage sama est bien naïf. Hokage sama, s’en serait il remis si il avait perdu Tobirama Senju ? Ou inversement ? Connaissant votre bras droit, je ne pense pas que votre frère aurait pardonné. Connaissant son caractère, il aurait tué tout le clan n’est-ce pas ? Cela lui ressemblerait bien. »
« AIZEN SENJU !! Je ne te permets pas ! Qu’est-ce que tu insinues ? Tobirama, n’aurait jamais agit comme ça… Nous avons déjà perdu des frères et.. Madara est mon ami, il t’a accepté comme son élève. Il t’apprécie et fais beaucoup pour le village. Je le connais et... »
« Il n'est pas dénué de besoins ou de nécessités ! Tu l'as négligé. Il contribue énormément au village sans être pleinement reconnu. Comme d'habitude, tu ne m'écoutes pas. Et Tobirama Senju, n'a-t-il pas sacrifié des membres de son clan pour venger vos frères tombés ? Je suis ici parce que je m'inquiète pour mon maître et que je tiens à lui. Je pensais qu'en tant qu'"ami", cette préoccupation serait partagée. Mais si tu préfères maintenir des œillères sur la situation d'oncle Madara au nom de votre prétendue "amitié", peux-tu réellement te considérer comme son ami ? Peut-être que je m'égare, comme tu l'as mentionné. Après tout, je suis juste un ingrat de 15 ans, n'est-ce pas ? »
« AIZEN !!! Qu’est-ce que tu veux dire ??? Madara va bien, nous parlons et.. »
« Nous parlons en ce moment même, mais est-ce que cela veut dire que je suis heureux ? »
Un silence pesant s'était abattu. Hashirama tentait de dire quelque chose, mais Aizen ne lui laissa pas l'occasion, quittant la scène abruptement. Hashirama se leva, sa main en suspens. La scène suivante les plongea dans la forêt de Konoha, à la nuit tombée. Madara, le regard perdu dans le vide, découvrit Daisuke au loin, riant aux éclats. Il narrait ses exploits, vrais et faux, à un groupe de jeunes shinobis, accompagné de Senjus, Hiruzen et surtout de Danzo. Les événements à Iwa avaient été déformés, dépeignant Aizen comme un lâche, inutile dans la bataille. La rage de Madara bouillonnait, il s'approcha d'eux et utilisa le Sharingan sans qu'ils aient le temps de réagir. Son sourire était terrifiant, une lueur de folie pure étincelait dans ses prunelles et sur ses lèvres. C’est à ce moment que Aizen choisit d'apparaître.
« ONCLE MADARA !! »
Cela réveilla le chef du clan à l’éventail qui était prêt à abattre la lame de son épée sur Daisuke. Il la rangea, et les sortit de cette illusion dans laquelle il les avait plongé. D’ailleurs, il instaura de la surprise et de la peur, quand les shinobis l’aperçurent. Mais, il ne leur porta guère d’intérêt pour se retourner vers un Aizen avec un rictus.
« Oncle Madara je te trouve enfin. Ah… Il y a une réunion ? »
« Non. J’étais juste curieux de comment le petit prince Daisuke s’était débrouillé à Iwa pendant que je combattais le second Mizukage et son élève. »
Tout le monde se tût et personne n’osa le regarder. Aizen, s’approcha d’eux et fait juste un ok. Il garda son sourire et laissa Madara le dépassait pour lui demander ce qu’il voulait. L'élève, lui annonça qu’il cherchait simplement à manger à ses côtés et s’il pouvait dormir chez lui encore une fois. Ce que son sensei, lui accorda. Toutefois, si les autres étaient trop tétanisés pour le remarquer, l'acteur Tobirama ne pouvait pas le manquer. Le regard d’Aizen était inquiet en regardant ce dos qu'il admirait. L'adolescent se tourna vers le groupe. Ils ne portaient aucune blessures, c’était rassurant, mais l’état de son maître empirait.
« Que fais tu Ai chan ? Si tu ne rappliques pas, je te laisse. Gn. »
« J’arrive !! Ne oncle, est-ce que nous pourrons manger une soupe aux lotus ? Ou alors, des ramens.. Il paraît qu’un nouveau restaurant vient d’ouvrir. »
Les ténèbres s'épanchèrent, révélant un Hashirama d'une tout autre nature et son frère. Le Tobirama du présent, devrait reconnaître cette scène. La colère de son « lui » passé, grandissait alors que son frère restait indifférent aux murmures du conseil. Hashirama garda le silence, se préoccupant seulement de ce qui s’était passé avec Aizen quelques jours plus tôt. Les mots du conseil semblaient flotter dans l'air, ignorés par Hashirama, qui soupirait toutes les deux minutes.
Quant à la réaction de Tobirama, elle restait gravée dans sa mémoire. Pouvait-il encore penser que tout cela était le fruit d'une imagination romanesque ? Les deux frères échangèrent des regards chargés de non-dits, et le premier Hokage ne vit pas que son second avait demandé aux autres de sortir pour se retrouver en tête à tête avec son aîné. Hashirama ne mentionna pas Madara, quand il fut obligé de délier sa langue.
Ils échangèrent des mots, une danse verbale qui ne fit rien pour encourager Aizen à s'exprimer dans les jours, mois et années. Les doutes persistaient. Les paroles étaient dures, et bien qu'Aizen ne fût plus un enfant, il ressentait le poids de l'incompréhension et du rejet en quelque sorte. Oui, il avait vu et entendu. Comment ? Un corbeau, messager ailé, s’était tenu sur la fenêtre et s'envola vers lui depuis un arbre lointain. Jouer au cache-cache avec son oncle depuis des années avait ses avantages. Le corbeau se posa sur son épaule, récompensé d'une friandise en guise de remerciement. Aizen caressa ses plumes d'ébène, la flûte reposant sur ses genoux, apprenant ainsi les dires prononcés à son sujet. Finalement, le problème avec Madara ne fut qu'effleuré, passé sous silence pour cette fois. Le soupir d'Aizen trahissait une compréhension plus profonde, une lourde réalité qui persistait malgré les non-dits.
« Que ferais-tu à ma place, toi ? Puis-je vraiment rester neutre dans tout cela ? Non, n'est-ce pas ? Je vais devoir trahir pour protéger ce qui m'est cher. Ou peut-être démontrer qu'il n'est pas seul. En tant qu'élève, c'est à moi de l'arrêter, de lui tendre la main, n'est-ce pas ? Ce village… Il nous a rejeté tous les deux. »
La scène changea et c’était en pleine journée. Aizen limait son épée. C’est là qu’un adolescent de son âge, dans une tenue violette fit son apparition. Il avait un air ronchon sur le visage. Il n’aimait pas Konoha, du moins pas totalement. Ils n’étaient pas dans ce village de leurs pleins grès. C’est la guerre et la menace qui avait forcé le clan, Yamanaka à venir habiter ce village. Un village qui manquait de beauté, selon les dires de ce gars.
« Hé, Ai… Je peux savoir pourquoi tu m’as appelé ici ? »
« Merci d’être venu malgré ton programme chargé j’en suis sûr, monseigneur. »
« Hahahaha… Drôle, mais je suis heureux que tu admettes que tu es honoré de ma présence. Qu’est-ce que tu veux ? »
« Oui, oui très honoré, tu veux que je me prosterne c’est ça ? »
« Tsk. C’est bon pas la peine idiot.. Tu vas me taper la honte. D’ailleurs, il y a une barrière du son.. Un nouveau sort ? Que se passe t’il ? »
« C’est plus simple ainsi. Mes gestes sont surveillés, comme tu as dû le sentir. Pas besoin d’entendre ce que j’ai à dire. J’aimerais que tu ailles dire à mon père et mon oncle, sans dire que c’est moi ce que je vais te dire. »
« Tu m’effraies.. Pourquoi, tu ne leur dis pas toi même. Je ne suis pas un pigeon voyageur... »
« Parce que, il se peut que je quitte le village. »
« QUOI ??? »
Aizen, dans un geste précipité, déposa ses mains sur les épaules de son ami, comme pour transmettre l'urgence de ses paroles, la gravité de la mission qui reposait désormais sur ses épaules. Les ténèbres conspiraient dans ses yeux, révélant une détermination sombre. Il lui fallait dire ce qui devait être dit, rapporter ce qui devait être rapporté. L'idée était que si, même les membres Yamanaka doutaient de Madara, alors son oncle et son père feraient des recherches. Une manœuvre subtile, mais potentiellement dévastatrice. Si l'un des membres de ce clan émettait des doutes, cela simplifierait considérablement les choses. Madara, en sa qualité de victime potentielle, ne se douterait pas que l'ombre d'Aizen se profilait derrière cette machination.
Cependant, au fond de lui, Aizen redoutait une réaction sérieuse de Madara, bien qu'il ne voulût pas que son maître le perçoive comme un traître. La loyauté d'Aizen envers professeur et ami était claire, et son seul but était d'empêcher Madara de semer le chaos afin de lui sauver la vie.
Et puis, dans l'obscurité de la situation, une pensée émergea en Aizen. Sa place, pensa-t-il, n'était peut-être plus à Konoha. Il sentait qu'il n'était plus désiré, que son ombre était devenue trop sombre pour éclairer les sentiers de la vie commune. Aizen souligna quelques incidents récents, suggérant à son ami des lieux où il pourrait trouver des témoins pour soutenir ses arguments. Il pointa du doigt les élèves hypocrites et lâches, suggérant que ces « faiblesses » pourraient être exploitées pour enclencher une série d'événements qui changeraient le cours des choses. En effet, il ne doutait pas que si on leur posait des questions, ils pointeraient du doigt Madara, en y ajoutant une grosse couche. Il était certain que son nom serait sans doute traîné dans la boue. L'amertume dans ses paroles révélait la complexité de ses sentiments, une mélange de loyauté, de frustration et d'une conscience croissante de sa propre marginalisation.
« Est-ce que tu es sûr de toi ? »
« Crois-moi, j’aimerais me tromper. Mais il s’est mis à parler seul. Plusieurs fois, je ressens, une aura meurtrière envers mon frère et les élèves de mon père et oncles, et pas qu’eux. Je ne sais pas vers qui me tourner. Tu es le seul Jun. »
« Alors, pourquoi, est-ce que tu veux que ce soit moi ? »
« Pour que ton clan et toi, soient acceptés plus facilement. De cette façon, votre clan sera reconnu comme un allié loyal et tous les membres seront considérés comme de véritables villageois. »
« Hmm, je n’y crois pas complètement, même si je sais que tu ne mens pas complètement. Qu’est-ce que tu manigances ? »
« Tu es inquiet pour moi ? Que c’est mignoooon !!! »
Il lui sourit et cela gêna son interlocuteur. Interlocuteur qui s’en alla et lui promit d’aller le dire à son père et son oncle. Aizen, lui dit un sincère merci avant que Jun Yamanaka quitte. L’héritier des Yamanaka, le prince télépathe, avait parlé à Tobirama. Mais, excepté éviter plus de morts… Cela n’empêcha pas Madara de sombrer dans la folie. D’ailleurs, avant que Madara et Hashirama s’affrontent à nouveau, que Madara quitte le village, laissant sur son sillage des corps qui ont osé l’arrêter... Il y avait une scène où Daisuke, avec d’autres membres de différents clans ont essayé de l’arrêter, en vain. Son geste fut arrêté par une mélodie alors qu’il étranglait Danzô. Le maître Uchiha s’arrêta vers lui…
« Aizen… Qu’est-ce tu fous ? Tu as renfoncé ton sort ? »
« Oncle Madara, ne m’oblige pas à cela.. Pourquoi, tu fais cela ? Vous autres, ne vous en mêlez pas ! Ne bougez pas, je m’occupe de lui. »
« Tu t’en crois capable ? Pourquoi protéger ces insectes insignifiants qu’ils te jalousent et ne voient pas ton potentiel ? »
« Ce n’est pas pour eux que je le fais, mais pour toi. Si tu souffres tant que cela, parles moi. Ils n’y sont pour rien, pour la disparition de Izuna sama. Pourquoi, ne me parles-tu pas plus de lui ? Cesses ce bain de sang, ils vont te voir comme un monstre et tu donneras raison à tous ceux qui veulent ta mort. Et les membres de ton clan, tu y penses ?. »
« Mais, ils portent le sang de leurs assassins… Tu crois vraiment qu’ils vont me laisser en vie après cela ? Ai chan, si tu veux m’empêcher de les tuer, va falloir que tu m’arrêtes. »
Avait-il réellement l'intention de l'abandonner, tout comme son oncle et son père l'ont fait ? Cependant, la perspective de le laisser sombrer dans l'abîme de la folie, de le voir s'égarer sur la voie destructrice était inacceptable. Il se sentait investi d'une mission, celle de le sauver de lui-même. Ainsi, il usa de sa flûte, un instrument imprégné de chakra, pour plonger Madara dans un monde d'illusions.
Les yeux de Madara s'embrasèrent de rouge alors qu'Aizen libérait toute la puissance de son chakra à travers les notes mélodieuses. Affronter Madara de cette manière était douloureux, mais cette technique d'apaisement, c'était pour lui qu'il l'avait perfectionnée. Il s'efforçait de calmer la haine et la colère qui tourmentaient son ami, son maître et son « oncle ». Madara, qui s'avançait menaçant, stoppa son épée à quelques centimètres de son cou, captivé par les illusions.
Un instant suspendu, où Aizen cherchait à éloigner Madara des autres, à sécuriser la zone en attendant des renforts. Son objectif était clair : le soustraire au pays du Feu, l'empêcher de s'enfoncer dans la folie en versant le sang de son clan et d'autres innocents. Mais c'était sans compter sur Danzô, qui les avait suivis et, dans l'ombre, l'attaqua de manière sournoise. Distrait, Aizen interrompit son jeu, ruinant ainsi toutes ses chances.
Le retournement brutal de la situation fit découvrir à Aizen le fuyard Danzô. Une grave erreur de négligence de sa part, car cette inattention lui valut un coup de poing puissant, le propulsant à travers plusieurs troncs sur des kilomètres. Des cris résonnaient à ses oreilles. Lorsqu'il se releva et accourut à l'endroit des shinobis, le paysage était jonché de corps sans vie, un tableau macabre d'une tragédie éphémère. Madara avait disparu, et l'envie de le poursuivre l'assaillit, mais il fut stoppé par son oncle, aux côtés de Danzô, tandis que Daisuke baissait le regard, visiblement perturbé par la scène qui venait de se jouer.
« Tobirama sensei… Il a aidé Madara à fuir… J’ai voulu l’arrêter… Il nous en a empêché.. Il l’a laissé tué nos shinobis. Sans moi Daisuke sama serait mort.. »
« Qu’est-ce que… Enfoiré.. C’est ta faute si ils sont morts. Tobirama-Sama.. Ne le crois pas.. Daisuke, dis quelque chose !!! »
« C’est Danzô… Qui m’a sauvé… Oncle, il a utilisé sa technique de flûte.. Tu sais celle que tu lui as interdite… Il y a des animaux morts regarde ! »
"Quoi ? Des animaux ?" Il n'avait pas intentionnellement sollicité leur aide, mais il remarqua des cadavres d'animaux. Bien que leur nombre fût limité, la réalité ne pouvait être ignorée. Les yeux de Danzô, tentant de se dissimuler derrière son masque, ne lui échappèrent pas. Un regard teinté de haine, de satisfaction... Un acte qui fut mal comprit et qui le fit être poussé par les autres shinobis au sol avec violence, cerné par des armes. Implorant son oncle, il chercha une issue à cette impasse.
« Je n’ai rien fait !!! Je le jure !! J’avais tout sous contrôle, crois-moi.. »
Pourtant, il capitula sous le regard implacable de son oncle. Daisuke en profita pour insister sur le fait qu'Aizen l'avait véritablement empêché d'attaquer Madara. Bien qu'il vacillât, il renonça à se défendre. Malgré les coups, les regards haineux, voire les cris qui accompagnèrent son transfert à la prison, l'adolescent de 15 ans demeura muet. Il se retrancha derrière le droit de garder le silence. Certains dans l'assemblée voulaient le voir mort. Comment en était il certain ? C'était simple : au cours des séances de torture visant à lui extorquer des informations sur le lieu où se trouvait Madara, ils lui avaient fait comprendre. Malgré tout, il arbora un sourire provocateur, dédaigneux, continuant de défier ses geôliers. Certes, ils profitaient probablement de l'absence de surveillance de son père et de son oncle. Mais même s'il se régénérait, la douleur, elle, restait bien présente. Brûlures, sel sur les plaies, marques des coups et des fouets, une souffrance qu'il ne pouvait nier. Il ignorait combien de jours cela avait duré, mais il n'avait rien cédé, à l'exception de quelques provocations lancées à ses bourreaux. De toute façon, il était réellement ignorant de l’endroit où était allé Madara. Il l’avait abandonné.. Un coup qui avait finit de briser une grande partie de son coeur.
Finalement, il perçut des pas, et les héritiers des clans Nara et Yamanaka, narines plissées, firent leur apparition. À l'évidence, il ne devait pas sentir la rose, entre les brûlures et les traces de sang qui maculaient sa personne.
« Oi !! Comment ça va ? Désolé, mais je suis incapable de vous inviter à boire du thé !! »
« Crétin !! Nous ne sommes pas là pour ça, on sait ce qui s’est passé. »
« Aaaah.. Et les autres le savent ? »
« Non, nous n’avons rien dit, nous sommes les deux seuls au courant. Parce que ce gars-là, a dit que tu ne le voudrais pas.. Et qu’il fallait qu’on parle avec toi. »
La personne était Nara.
« On peut révéler la vérité, mais.. Tu n’es pas bête. Nous sommes en guerre et le village, a besoin d’un leader. Actuellement, les villageois ne peuvent pas perdre confiance en leur leader. Un leader et chef de clan qui se fait avoir par un adolescent et son fils adoptif ? Cela nuirait à sa réputation et celle de ton oncle aussi… Les Senju, perdront la face. Le village pourrait être détruit… Surtout si les clans, comme les Yamanaka qui ne sont complètement intégrés au village apprennent la vérité… Les failles pourraient être nombreuses. »
« Hé, c’est normal ! Je n’ai pas envie de suivre, des imbéciles qui croient des adolescents jaloux et des enfoirés qui veulent devenir les piliers du village ! J’ai envie de quitter le village. Je ne leur fais pas confiance pour diriger le village.. »
« C’est ce que je dis. Ton comportement en est l'exemple même. Les autres membres du clan pourraient l’avoir et.. Il y aurait une révolution et qui a assez les compétences pour protéger le village ? Hokage sama est un bon leader et le plus puissant… Les Nara l’ont accepté, de plus, c’est aussi l’occasion, pour nos clans de briller contre les autres villages. Nos clans seront pris dans une guerre sanglante… Plus que le chef.. C’est la survie de nos clans et des autres villageois qui compte avant tout et Aizen sama, je sais que tu le comprends, toi aussi. »
« Tu me demandes, d’arrondir la vérité, assez pour m’en sortir, mais sans que mon père et mon oncle perdent la face hein ? Pour sauver des vies ? »
« En effet, Aizen sama.. Je sais que c’est beaucoup, mais en tant qu’héritier de Hashirama Senju et Mitô Uzumaki qui a fait sacrifice de sa liberté en prenant l’hôte de Kyubi, pour la sauvegarde du village et la sécurité de l’ordre établi, je te demande d’endosser le rôle d’élève coupable. »
« C’est quoi ce plan de merde ? Je vais dire la vérité à mon clan, et nous le sortiront pour partir de ce village... »
« De toute façon, ce n’est pas comme si quelqu’un voulait me croire alors, je peux l’endosser ce rôle. Et puis, ils frappent comme des fillettes ici alors, relève toi et pas besoin de me remercier. Je ne suis pas un petit prince. Et puis, merci de faire confiance en mon paternel. Il n’est pas mauvais.. Comme mon oncle. Je le sais. Merci de leur faire confiance. »
« Merci, je veux te remercier au nom de tous. Je m’excuse de devoir te faire endosser ce rôle. Je vais élaborer une stratégie et une histoire pour te sortir de là, sans que cela nuise à la réputation de ton père et ta famille. Patientes et tu sortiras d'ici. »
« Je suis contre ! »
« Des vies sont en jeu. La guerre n’attends pas. Ce n’est pas pire que ce que j’ai déjà vécu shishishi ! Alors, ne fais pas cette tête, mon œil gonflé, va dégonfler, tout comme cette joue. Et mes jambes aussi, ainsi que mon dos.. Les haillons font juste peur.. Le sang est séché c'est tout. »
Il tentait de rassurer son ami, prétendant que tout irait bien, qu'il pourrait endurer. C'était un mensonge, certes, mais c'était là son unique arme pour contraindre son ami à garder le secret, afin que le clan Yamanaka reste loyal envers le village. Ce n'était pas une tromperie. Son père et son oncle n'étaient pas des individus malveillants. Ils aimaient les habitants et se donnaient corps et âme pour eux. Il ne pouvait se résoudre à être celui qui briserait leurs rêves. Cela ne signifiait pas pour autant que la douleur poignante dans sa poitrine était moins réelle.
Ils partirent ainsi, sans plus de paroles, guidés par les engagements pris, notamment celui du jeune Nara. Une fois dehors quelques jours après leur visite, ce dernier l'attendait pour lui dévoiler l'histoire. Aizen devrait être enfermé sous surveillance, et il avait dit qu’il avait été manipulé par Madara. Ce dernier l'avait menacé de mort s'il ne coopérait pas. En ce qui concernait la technique de la flûte, c'était Madara qui avait tué les animaux. Daisuke, malgré lui, était revenu sur ses « aveux », affirmant que son frère avait tenté de raisonner Madara pour les épargner. Cependant, il avança que l'oubli était dû au traumatisme de voir des frères d'armes au sol et sans vie. Cela fit naître une certaine pitié envers le fils adoptif. Cela n'adoucit pas les regards haineux dirigés vers lui sur son passage, mais il s'y était préparé. Il était convaincu que c'était bien « lui », Yamanaka, qui avait menacé son frère de révéler la vérité s'il n'aidait pas Aizen. Cela le touchait profondément, mais il était désormais perçu comme un traître, trop faible, trop crédule pour ne pas succomber aux manipulations de Madara.
Pour certains, il ne s'agissait que d'un subterfuge visant à apaiser le cœur de son père. Tous connaissaient le grand cœur de Hashirama et avaient observé sa souffrance face à l'incarcération de son fils. Leur compassion se tournait davantage vers le père, pardonnant à ce dernier d'avoir absous un fils jugé indigne. Sa jeunesse, le sauvait maintenant, mais la prochaine fois ? Il ferma les yeux, pour profiter des rayons du soleil dont il avait été privé depuis trois semaines.
« C’est drôle, je sens les rayons de soleil, mais mon cœur est toujours froid… N’est-ce pas ironique Shiroki ? »
« Aizen sama… Je.. »
« Merci d’avoir tenu parole pour me sortir de prison et aussi pour ces nouveaux vêtements ! Tu m’as aussi payé une bonne douche chez le bain public avec une trousse de toilette préparé. Tu n’as rien à dire d’autres. Ça va, je te rassure. Je vais écouter mon père parlait et puis voilà acquiescerait à tout devant les membres formant le conseil. Et, je te l’ai dit, à partir d’aujourd’hui, je ne mérite pas de titre ! Si je ne suis pas renié aujourd’hui, ce sera un miracle. Dis, cela te dit de venir jouer au go et au Shogi avec moi ? Emmène du saké lors de tes visites ! Jun m'en veut toujours ? »
« Je dirais que c'est plus à ton clan et à moi. Mais, il n'est pas idiot. Quant à l'alcool; tu n'es pas trop jeune ? »
« Qui est jeune ? Nous avons 15 ans et puis, après avoir passé du temps en prison, j'ai décidé de profiter des plaisirs de la vie. »
Il le disait pour rire. Il n’avait pas perdu son nom de famille à ce moment là, à sa plus grande surprise, mais il dût accepté d’être suivit pendant six mois par des shinobis et surtout de ne pas quitter une maison en retrait. Une cage à oiseau plus agréable que la prison à laquelle, il venait de sortir, mais une prison malgré tout.
D’autres souvenirs qui ont été "diffusés" et ce ne fut pas le petit Aizen, cette fois qui fit face à Tobirama.. Mais, un Aizen adulte, aux yeux rouges, assis sur un rocher. Le lieu était la Vallée de l'Enfer, là où il avait vécu.
« On m’a dit que tu voulais me voir.. Me voici. »

« Pourquoi, en effet... » commença-t-il d'une voix calme, mais pleine de révolte contenue. « Tu lui as bien montré que tu n’avais pas confiance en lui, les membres aussi. Il aurait dit ce qui s’est passé, alors quoi ? Les autres auraient contredit ou parler de sa technique et tu l’aurais interdite comme sa technique de flûte, non ? Après, tout, ce serait aussi la parole de tes précieux élèves et Daisuke, le fils que vous avez tous chéris… Ne mens pas, on sait tous qui auraient eu le dernier mot, et cela n’aurait pas été Aizen. Ne l’accuses pas d’avoir voulu garder cela pour lui. »
Il marqua une pause, laissant ses mots s'insinuer dans l'air tendu. Les ombres dansaient autour de lui, reflétant son mécontentement. « Pourquoi Aizen devrait être le sauveur d'un monde qui, dans son indifférence, l'a renié, maintenant figé dans les annales du passé ? Car, observes bien, si le monde se trouve actuellement au bord de l'abîme, c'est le fruit de vos erreurs, tant avec les Bijuus qu'avec Aizen. Il vous avait avertis, clairement indiqué que c'était une idée des plus funestes. Qu'avez-vous donc accompli en sacrifiant les membres de votre camp ? Pour traquer ces créatures à queues en échange d’argent ? Est-ce que les guerres se sont arrêtées ? Et à présent, combien de membres du clan Senju restent ils ? Hormis la fille d'Aizen ? Le successeur que tu as désigné a déçu, Tobirama... Hashirama et toi portez une part significative de responsabilité dans ce drame en cours. Alors, pourquoi Aizen, qui tenta de prédire ces maux, devrait il se réveiller ? »
Le petit Aizen, la flamme de la rébellion dans les yeux, fixait l'homme en face de lui avec un mépris palpable. C'était toujours la faute de son véritable « lui », pensait-il, mais étaient-ils seulement capables de se regarder en face et d'admettre leurs propres erreurs ? Non, le jeune Aizen avait lancé une question cinglante au second Hokage, pointant du doigt leurs manquements sans aucune empathie. Si le monde était aujourd'hui en agonie, c'était le résultat de leurs erreurs en tant qu'êtres humains.
Bien sûr, il n'attendait guère grand-chose de cet homme. Les illusions avaient fait place à une réalité brutale, et il n'était pas le seul à avoir rompu avec ses illusions. Son frère adoptif ? Il avait cherché à le protéger à sa manière, mais cela s'était finalement soldé par une trahison, une lame plantée dans son dos. Assez de contempler le passé du véritable d'Aizen ? Il n'avait pas envie de l'écouter, c'est lui, qui allait devoir le faire ! Cette vérité devait éclater au grand jour. Il voulait que son oncle réalise que le neveu qu'il diabolisait, qualifiant de monstre, ne méritait pas cette étiquette. C'était bel et bien "lui" qui avait endossé ce rôle, aux côtés de son frère bien-aimé et des autres membres du clan.
La majorité des villageois, à l'exception de quelques membres de clans particuliers, n'ont rien vu. Se complaisait dans la facilité pour diaboliser un adolescent. Le jeune Aizen, le regard empreint de colère, toisait son oncle, représentant son véritable être, avant de disparaître soudainement dans l'ombre. Un défi silencieux avait été lancé, une détermination à faire éclater la vérité.
Le rêve d'Aizen le plongea dans un lieu chargé de souvenirs, un lieu qu'il connaît sur le bout des doigts. Là, dans le bureau de la tour de l'Hokage, Hashirama se tenait dans son fauteuil, laissant planer une atmosphère de secrets enfouis. La nuit était avancée, et Mito, récemment investie du statut de jinchuriki, était retenue chez elle, prisonnière des conséquences de son nouveau fardeau.
Les pas pressés et la voix impatiente d'Aizen résonnaient à travers les couloirs. Même à cette époque, la sécurité autour de l'Hokage était déjà renforcée. Pourtant, un adolescent de 15 ans, déterminé et arborant un regard dédaigneux envers les gardes de son père, fit irruption dans la pièce en donnant un coup de pied retentissant à la porte. Une tension palpable flottait dans l'air, mêlant l'aura rebelle de l'adolescent à l'autorité qui émanait de Hashirama. La scène était prête à révéler des pans du passé encore enfouis dans l'ombre. Hashirama se retourna et fit un signe de main pour dire à ses gardes que c’était bon. Qu’ils pouvaient partir. Quand ils se retrouvèrent tous les deux face à face, Hashirama remarqua les hématomes de son fils et soupira.
« Aizen… Si c’est encore pour parler par rapport à l’état des Bijuus. Je ne suis pas d’humeur.. Ce n’est pas le moment... »
« Ce ne sera jamais le moment… Mère m’a assez frappé pour que je ne veuille pas en parler maintenant. Mais... Cela en vaut-il le coup ? De piéger des être vivants qui n’ont rien demandé à être emprisonnés dans des humains ? Ce fut la décision de mère de devenir hôte, mais pour les autres shinobis ? Qui te dit que ce sera mieux ? Quand je vois le traitement de mère… J’ai peur pour ceux des autres shinobis. Cela n’apportera t’il pas plus de discorde et de haine dans le cœur des démons et des hôtes ? Je ne vois pas comment tu peux croire que les vendre va apaiser les tensions avec les villages. Je vois juste un moyen de renforcer l’ennemi au détriment de plusieurs vies. »
« Aizen… »
Un soupir las s'échappa des lèvres de l'homme, témoignage de l'épuisement que provoquait cette discussion prolongée. Ces derniers temps, la relation avec son aîné devenait de plus en plus difficile. En réalité, cela perdurait depuis des années. L'homme ne comprenait pas. Tout semblait tellement plus simple avec Daisuke. Pourtant, il était évident que Mito n'hésitait pas à utiliser la force, même envers leur propre fils, dans l'espoir de faire entendre raison à Aizen. Malheureusement, sans succès. Aizen était un esprit obstiné, une caractéristique qu'il avait manifestée dès ses premières années. Il ne changeait que rarement d'avis, une rigidité qui le rendait à la fois semblable à son lui et Tobirama et étrangement incompréhensible.
« Daisuke, les membres du clan et les villageois comprennent alors pourquoi.. »
« Je ne suis pas mon frère, ni eux. Je suis moi, comme tu n’es pas ton cadet. »
« Haaa… C’est vrai. Et dois-je te rappeler que pour toi, c’est Oncle Tobirama. Tu devrais le respecter. Je ne sais pas ce qui s’est passé entrevous, mais.. Il reste ton oncle et ton aîné alors.. Fais un effort. »
« Désolé, mais j’en ai assez avec l’hypocrisie. Il ne me considère pas comme son neveu, pourquoi je devrais l’appeler tonton ? »
« Aizen… Qu’est-ce que j’ai manqué avec toi ? Et ton oncle t’aime.. »
On pouvait sentir le désarroi de son père, mais Aizen, étrangement sensible et insensible à la fois, ne laissa transparaître que peu d'émotion. Ses prunelles tremblèrent, une fraction infime de seconde, avant qu'il ne détourne le regard vers ses ongles. Cet acte les plongea dans un silence opaque. Seul un observateur attentif aurait pu remarquer ce léger trouble. Cependant, il n'avança rien de plus, ne faisant aucun effort pour rassurer son père quant à son opinion sur son oncle. L'idée que le grand Tobirama tenait à lui était, à ses yeux, la plus belle absurdité du siècle. Un sourire désabusé flotta sur ses lèvres, capté par le Premier Hokage. On pouvait percevoir un voile de tristesse et de désarroi. La réalité crue de cette expression montrait que les événements passés, évoqués dans d'autres souvenirs, étaient authentiques. Aizen n'avait aucune raison de mentir, surtout concernant son indifférence envers son "oncle" et son désaccord sur la décision concernant les bijus. Si Aizen n'avait pas hésité à montrer son manque de respect envers celui qui devint le second Hokage et son désaccord avec les décisions précédentes, alors, pourquoi mentirait-il sur le reste ?
Aizen resta debout devant son père affaissé dans son fauteuil, laissant planer une question non formulée dans l'air. Il y avait un homme qui le préoccupait bien davantage, le seul avec qui il se sentait réellement connecté. Un homme qu'il considérait plus comme un membre de sa famille que n'importe quel membre de son propre clan.
« Dis, Hokage sama… Est-ce que oncle Madara a reçu de l’aide après le décès de son frère ? N’aurions-nous pas dû développer la médecine ou bien, une sorte de psychanalyse pour l’entente entre les deux clans ? »
« Qu'entends-tu par là ? Madara se porte bien, et nos clans entretiennent des relations cordiales aujourd'hui. De plus, pourquoi aurions-nous dû discuter ? Konoha est une réalité, et la guerre entre nos clans est désormais derrière nous. »
Hashirama était pris au dépourvu, une lueur d'incompréhension lisible dans ses yeux. La conversation d'Aizen le laissait perplexe, et le premier Hokage discernait un changement dans la manière dont son fils aîné l'appelait. Il avait saisi que le lien entre eux s'était distendu, et cela le tourmentait. Cette distance avait commencé à se creuser depuis le retour des shinobis d'Iwa, mais il n'avait pas exploré plus en profondeur cette évolution. Un regret pesait sur lui.
« Hokage sama est bien naïf. Hokage sama, s’en serait il remis si il avait perdu Tobirama Senju ? Ou inversement ? Connaissant votre bras droit, je ne pense pas que votre frère aurait pardonné. Connaissant son caractère, il aurait tué tout le clan n’est-ce pas ? Cela lui ressemblerait bien. »
« AIZEN SENJU !! Je ne te permets pas ! Qu’est-ce que tu insinues ? Tobirama, n’aurait jamais agit comme ça… Nous avons déjà perdu des frères et.. Madara est mon ami, il t’a accepté comme son élève. Il t’apprécie et fais beaucoup pour le village. Je le connais et... »
« Il n'est pas dénué de besoins ou de nécessités ! Tu l'as négligé. Il contribue énormément au village sans être pleinement reconnu. Comme d'habitude, tu ne m'écoutes pas. Et Tobirama Senju, n'a-t-il pas sacrifié des membres de son clan pour venger vos frères tombés ? Je suis ici parce que je m'inquiète pour mon maître et que je tiens à lui. Je pensais qu'en tant qu'"ami", cette préoccupation serait partagée. Mais si tu préfères maintenir des œillères sur la situation d'oncle Madara au nom de votre prétendue "amitié", peux-tu réellement te considérer comme son ami ? Peut-être que je m'égare, comme tu l'as mentionné. Après tout, je suis juste un ingrat de 15 ans, n'est-ce pas ? »
« AIZEN !!! Qu’est-ce que tu veux dire ??? Madara va bien, nous parlons et.. »
« Nous parlons en ce moment même, mais est-ce que cela veut dire que je suis heureux ? »
Un silence pesant s'était abattu. Hashirama tentait de dire quelque chose, mais Aizen ne lui laissa pas l'occasion, quittant la scène abruptement. Hashirama se leva, sa main en suspens. La scène suivante les plongea dans la forêt de Konoha, à la nuit tombée. Madara, le regard perdu dans le vide, découvrit Daisuke au loin, riant aux éclats. Il narrait ses exploits, vrais et faux, à un groupe de jeunes shinobis, accompagné de Senjus, Hiruzen et surtout de Danzo. Les événements à Iwa avaient été déformés, dépeignant Aizen comme un lâche, inutile dans la bataille. La rage de Madara bouillonnait, il s'approcha d'eux et utilisa le Sharingan sans qu'ils aient le temps de réagir. Son sourire était terrifiant, une lueur de folie pure étincelait dans ses prunelles et sur ses lèvres. C’est à ce moment que Aizen choisit d'apparaître.
« ONCLE MADARA !! »
Cela réveilla le chef du clan à l’éventail qui était prêt à abattre la lame de son épée sur Daisuke. Il la rangea, et les sortit de cette illusion dans laquelle il les avait plongé. D’ailleurs, il instaura de la surprise et de la peur, quand les shinobis l’aperçurent. Mais, il ne leur porta guère d’intérêt pour se retourner vers un Aizen avec un rictus.
« Oncle Madara je te trouve enfin. Ah… Il y a une réunion ? »
« Non. J’étais juste curieux de comment le petit prince Daisuke s’était débrouillé à Iwa pendant que je combattais le second Mizukage et son élève. »
Tout le monde se tût et personne n’osa le regarder. Aizen, s’approcha d’eux et fait juste un ok. Il garda son sourire et laissa Madara le dépassait pour lui demander ce qu’il voulait. L'élève, lui annonça qu’il cherchait simplement à manger à ses côtés et s’il pouvait dormir chez lui encore une fois. Ce que son sensei, lui accorda. Toutefois, si les autres étaient trop tétanisés pour le remarquer, l'acteur Tobirama ne pouvait pas le manquer. Le regard d’Aizen était inquiet en regardant ce dos qu'il admirait. L'adolescent se tourna vers le groupe. Ils ne portaient aucune blessures, c’était rassurant, mais l’état de son maître empirait.
« Que fais tu Ai chan ? Si tu ne rappliques pas, je te laisse. Gn. »
« J’arrive !! Ne oncle, est-ce que nous pourrons manger une soupe aux lotus ? Ou alors, des ramens.. Il paraît qu’un nouveau restaurant vient d’ouvrir. »
Les ténèbres s'épanchèrent, révélant un Hashirama d'une tout autre nature et son frère. Le Tobirama du présent, devrait reconnaître cette scène. La colère de son « lui » passé, grandissait alors que son frère restait indifférent aux murmures du conseil. Hashirama garda le silence, se préoccupant seulement de ce qui s’était passé avec Aizen quelques jours plus tôt. Les mots du conseil semblaient flotter dans l'air, ignorés par Hashirama, qui soupirait toutes les deux minutes.
Quant à la réaction de Tobirama, elle restait gravée dans sa mémoire. Pouvait-il encore penser que tout cela était le fruit d'une imagination romanesque ? Les deux frères échangèrent des regards chargés de non-dits, et le premier Hokage ne vit pas que son second avait demandé aux autres de sortir pour se retrouver en tête à tête avec son aîné. Hashirama ne mentionna pas Madara, quand il fut obligé de délier sa langue.
Ils échangèrent des mots, une danse verbale qui ne fit rien pour encourager Aizen à s'exprimer dans les jours, mois et années. Les doutes persistaient. Les paroles étaient dures, et bien qu'Aizen ne fût plus un enfant, il ressentait le poids de l'incompréhension et du rejet en quelque sorte. Oui, il avait vu et entendu. Comment ? Un corbeau, messager ailé, s’était tenu sur la fenêtre et s'envola vers lui depuis un arbre lointain. Jouer au cache-cache avec son oncle depuis des années avait ses avantages. Le corbeau se posa sur son épaule, récompensé d'une friandise en guise de remerciement. Aizen caressa ses plumes d'ébène, la flûte reposant sur ses genoux, apprenant ainsi les dires prononcés à son sujet. Finalement, le problème avec Madara ne fut qu'effleuré, passé sous silence pour cette fois. Le soupir d'Aizen trahissait une compréhension plus profonde, une lourde réalité qui persistait malgré les non-dits.
« Que ferais-tu à ma place, toi ? Puis-je vraiment rester neutre dans tout cela ? Non, n'est-ce pas ? Je vais devoir trahir pour protéger ce qui m'est cher. Ou peut-être démontrer qu'il n'est pas seul. En tant qu'élève, c'est à moi de l'arrêter, de lui tendre la main, n'est-ce pas ? Ce village… Il nous a rejeté tous les deux. »
La scène changea et c’était en pleine journée. Aizen limait son épée. C’est là qu’un adolescent de son âge, dans une tenue violette fit son apparition. Il avait un air ronchon sur le visage. Il n’aimait pas Konoha, du moins pas totalement. Ils n’étaient pas dans ce village de leurs pleins grès. C’est la guerre et la menace qui avait forcé le clan, Yamanaka à venir habiter ce village. Un village qui manquait de beauté, selon les dires de ce gars.
« Hé, Ai… Je peux savoir pourquoi tu m’as appelé ici ? »
« Merci d’être venu malgré ton programme chargé j’en suis sûr, monseigneur. »
« Hahahaha… Drôle, mais je suis heureux que tu admettes que tu es honoré de ma présence. Qu’est-ce que tu veux ? »
« Oui, oui très honoré, tu veux que je me prosterne c’est ça ? »
« Tsk. C’est bon pas la peine idiot.. Tu vas me taper la honte. D’ailleurs, il y a une barrière du son.. Un nouveau sort ? Que se passe t’il ? »
« C’est plus simple ainsi. Mes gestes sont surveillés, comme tu as dû le sentir. Pas besoin d’entendre ce que j’ai à dire. J’aimerais que tu ailles dire à mon père et mon oncle, sans dire que c’est moi ce que je vais te dire. »
« Tu m’effraies.. Pourquoi, tu ne leur dis pas toi même. Je ne suis pas un pigeon voyageur... »
« Parce que, il se peut que je quitte le village. »
« QUOI ??? »
Aizen, dans un geste précipité, déposa ses mains sur les épaules de son ami, comme pour transmettre l'urgence de ses paroles, la gravité de la mission qui reposait désormais sur ses épaules. Les ténèbres conspiraient dans ses yeux, révélant une détermination sombre. Il lui fallait dire ce qui devait être dit, rapporter ce qui devait être rapporté. L'idée était que si, même les membres Yamanaka doutaient de Madara, alors son oncle et son père feraient des recherches. Une manœuvre subtile, mais potentiellement dévastatrice. Si l'un des membres de ce clan émettait des doutes, cela simplifierait considérablement les choses. Madara, en sa qualité de victime potentielle, ne se douterait pas que l'ombre d'Aizen se profilait derrière cette machination.
Cependant, au fond de lui, Aizen redoutait une réaction sérieuse de Madara, bien qu'il ne voulût pas que son maître le perçoive comme un traître. La loyauté d'Aizen envers professeur et ami était claire, et son seul but était d'empêcher Madara de semer le chaos afin de lui sauver la vie.
Et puis, dans l'obscurité de la situation, une pensée émergea en Aizen. Sa place, pensa-t-il, n'était peut-être plus à Konoha. Il sentait qu'il n'était plus désiré, que son ombre était devenue trop sombre pour éclairer les sentiers de la vie commune. Aizen souligna quelques incidents récents, suggérant à son ami des lieux où il pourrait trouver des témoins pour soutenir ses arguments. Il pointa du doigt les élèves hypocrites et lâches, suggérant que ces « faiblesses » pourraient être exploitées pour enclencher une série d'événements qui changeraient le cours des choses. En effet, il ne doutait pas que si on leur posait des questions, ils pointeraient du doigt Madara, en y ajoutant une grosse couche. Il était certain que son nom serait sans doute traîné dans la boue. L'amertume dans ses paroles révélait la complexité de ses sentiments, une mélange de loyauté, de frustration et d'une conscience croissante de sa propre marginalisation.
« Est-ce que tu es sûr de toi ? »
« Crois-moi, j’aimerais me tromper. Mais il s’est mis à parler seul. Plusieurs fois, je ressens, une aura meurtrière envers mon frère et les élèves de mon père et oncles, et pas qu’eux. Je ne sais pas vers qui me tourner. Tu es le seul Jun. »
« Alors, pourquoi, est-ce que tu veux que ce soit moi ? »
« Pour que ton clan et toi, soient acceptés plus facilement. De cette façon, votre clan sera reconnu comme un allié loyal et tous les membres seront considérés comme de véritables villageois. »
« Hmm, je n’y crois pas complètement, même si je sais que tu ne mens pas complètement. Qu’est-ce que tu manigances ? »
« Tu es inquiet pour moi ? Que c’est mignoooon !!! »
Il lui sourit et cela gêna son interlocuteur. Interlocuteur qui s’en alla et lui promit d’aller le dire à son père et son oncle. Aizen, lui dit un sincère merci avant que Jun Yamanaka quitte. L’héritier des Yamanaka, le prince télépathe, avait parlé à Tobirama. Mais, excepté éviter plus de morts… Cela n’empêcha pas Madara de sombrer dans la folie. D’ailleurs, avant que Madara et Hashirama s’affrontent à nouveau, que Madara quitte le village, laissant sur son sillage des corps qui ont osé l’arrêter... Il y avait une scène où Daisuke, avec d’autres membres de différents clans ont essayé de l’arrêter, en vain. Son geste fut arrêté par une mélodie alors qu’il étranglait Danzô. Le maître Uchiha s’arrêta vers lui…
« Aizen… Qu’est-ce tu fous ? Tu as renfoncé ton sort ? »
« Oncle Madara, ne m’oblige pas à cela.. Pourquoi, tu fais cela ? Vous autres, ne vous en mêlez pas ! Ne bougez pas, je m’occupe de lui. »
« Tu t’en crois capable ? Pourquoi protéger ces insectes insignifiants qu’ils te jalousent et ne voient pas ton potentiel ? »
« Ce n’est pas pour eux que je le fais, mais pour toi. Si tu souffres tant que cela, parles moi. Ils n’y sont pour rien, pour la disparition de Izuna sama. Pourquoi, ne me parles-tu pas plus de lui ? Cesses ce bain de sang, ils vont te voir comme un monstre et tu donneras raison à tous ceux qui veulent ta mort. Et les membres de ton clan, tu y penses ?. »
« Mais, ils portent le sang de leurs assassins… Tu crois vraiment qu’ils vont me laisser en vie après cela ? Ai chan, si tu veux m’empêcher de les tuer, va falloir que tu m’arrêtes. »
Avait-il réellement l'intention de l'abandonner, tout comme son oncle et son père l'ont fait ? Cependant, la perspective de le laisser sombrer dans l'abîme de la folie, de le voir s'égarer sur la voie destructrice était inacceptable. Il se sentait investi d'une mission, celle de le sauver de lui-même. Ainsi, il usa de sa flûte, un instrument imprégné de chakra, pour plonger Madara dans un monde d'illusions.
Les yeux de Madara s'embrasèrent de rouge alors qu'Aizen libérait toute la puissance de son chakra à travers les notes mélodieuses. Affronter Madara de cette manière était douloureux, mais cette technique d'apaisement, c'était pour lui qu'il l'avait perfectionnée. Il s'efforçait de calmer la haine et la colère qui tourmentaient son ami, son maître et son « oncle ». Madara, qui s'avançait menaçant, stoppa son épée à quelques centimètres de son cou, captivé par les illusions.
Un instant suspendu, où Aizen cherchait à éloigner Madara des autres, à sécuriser la zone en attendant des renforts. Son objectif était clair : le soustraire au pays du Feu, l'empêcher de s'enfoncer dans la folie en versant le sang de son clan et d'autres innocents. Mais c'était sans compter sur Danzô, qui les avait suivis et, dans l'ombre, l'attaqua de manière sournoise. Distrait, Aizen interrompit son jeu, ruinant ainsi toutes ses chances.
Le retournement brutal de la situation fit découvrir à Aizen le fuyard Danzô. Une grave erreur de négligence de sa part, car cette inattention lui valut un coup de poing puissant, le propulsant à travers plusieurs troncs sur des kilomètres. Des cris résonnaient à ses oreilles. Lorsqu'il se releva et accourut à l'endroit des shinobis, le paysage était jonché de corps sans vie, un tableau macabre d'une tragédie éphémère. Madara avait disparu, et l'envie de le poursuivre l'assaillit, mais il fut stoppé par son oncle, aux côtés de Danzô, tandis que Daisuke baissait le regard, visiblement perturbé par la scène qui venait de se jouer.
« Tobirama sensei… Il a aidé Madara à fuir… J’ai voulu l’arrêter… Il nous en a empêché.. Il l’a laissé tué nos shinobis. Sans moi Daisuke sama serait mort.. »
« Qu’est-ce que… Enfoiré.. C’est ta faute si ils sont morts. Tobirama-Sama.. Ne le crois pas.. Daisuke, dis quelque chose !!! »
« C’est Danzô… Qui m’a sauvé… Oncle, il a utilisé sa technique de flûte.. Tu sais celle que tu lui as interdite… Il y a des animaux morts regarde ! »
"Quoi ? Des animaux ?" Il n'avait pas intentionnellement sollicité leur aide, mais il remarqua des cadavres d'animaux. Bien que leur nombre fût limité, la réalité ne pouvait être ignorée. Les yeux de Danzô, tentant de se dissimuler derrière son masque, ne lui échappèrent pas. Un regard teinté de haine, de satisfaction... Un acte qui fut mal comprit et qui le fit être poussé par les autres shinobis au sol avec violence, cerné par des armes. Implorant son oncle, il chercha une issue à cette impasse.
« Je n’ai rien fait !!! Je le jure !! J’avais tout sous contrôle, crois-moi.. »
Pourtant, il capitula sous le regard implacable de son oncle. Daisuke en profita pour insister sur le fait qu'Aizen l'avait véritablement empêché d'attaquer Madara. Bien qu'il vacillât, il renonça à se défendre. Malgré les coups, les regards haineux, voire les cris qui accompagnèrent son transfert à la prison, l'adolescent de 15 ans demeura muet. Il se retrancha derrière le droit de garder le silence. Certains dans l'assemblée voulaient le voir mort. Comment en était il certain ? C'était simple : au cours des séances de torture visant à lui extorquer des informations sur le lieu où se trouvait Madara, ils lui avaient fait comprendre. Malgré tout, il arbora un sourire provocateur, dédaigneux, continuant de défier ses geôliers. Certes, ils profitaient probablement de l'absence de surveillance de son père et de son oncle. Mais même s'il se régénérait, la douleur, elle, restait bien présente. Brûlures, sel sur les plaies, marques des coups et des fouets, une souffrance qu'il ne pouvait nier. Il ignorait combien de jours cela avait duré, mais il n'avait rien cédé, à l'exception de quelques provocations lancées à ses bourreaux. De toute façon, il était réellement ignorant de l’endroit où était allé Madara. Il l’avait abandonné.. Un coup qui avait finit de briser une grande partie de son coeur.
Finalement, il perçut des pas, et les héritiers des clans Nara et Yamanaka, narines plissées, firent leur apparition. À l'évidence, il ne devait pas sentir la rose, entre les brûlures et les traces de sang qui maculaient sa personne.
« Oi !! Comment ça va ? Désolé, mais je suis incapable de vous inviter à boire du thé !! »
« Crétin !! Nous ne sommes pas là pour ça, on sait ce qui s’est passé. »
« Aaaah.. Et les autres le savent ? »
« Non, nous n’avons rien dit, nous sommes les deux seuls au courant. Parce que ce gars-là, a dit que tu ne le voudrais pas.. Et qu’il fallait qu’on parle avec toi. »
La personne était Nara.
« On peut révéler la vérité, mais.. Tu n’es pas bête. Nous sommes en guerre et le village, a besoin d’un leader. Actuellement, les villageois ne peuvent pas perdre confiance en leur leader. Un leader et chef de clan qui se fait avoir par un adolescent et son fils adoptif ? Cela nuirait à sa réputation et celle de ton oncle aussi… Les Senju, perdront la face. Le village pourrait être détruit… Surtout si les clans, comme les Yamanaka qui ne sont complètement intégrés au village apprennent la vérité… Les failles pourraient être nombreuses. »
« Hé, c’est normal ! Je n’ai pas envie de suivre, des imbéciles qui croient des adolescents jaloux et des enfoirés qui veulent devenir les piliers du village ! J’ai envie de quitter le village. Je ne leur fais pas confiance pour diriger le village.. »
« C’est ce que je dis. Ton comportement en est l'exemple même. Les autres membres du clan pourraient l’avoir et.. Il y aurait une révolution et qui a assez les compétences pour protéger le village ? Hokage sama est un bon leader et le plus puissant… Les Nara l’ont accepté, de plus, c’est aussi l’occasion, pour nos clans de briller contre les autres villages. Nos clans seront pris dans une guerre sanglante… Plus que le chef.. C’est la survie de nos clans et des autres villageois qui compte avant tout et Aizen sama, je sais que tu le comprends, toi aussi. »
« Tu me demandes, d’arrondir la vérité, assez pour m’en sortir, mais sans que mon père et mon oncle perdent la face hein ? Pour sauver des vies ? »
« En effet, Aizen sama.. Je sais que c’est beaucoup, mais en tant qu’héritier de Hashirama Senju et Mitô Uzumaki qui a fait sacrifice de sa liberté en prenant l’hôte de Kyubi, pour la sauvegarde du village et la sécurité de l’ordre établi, je te demande d’endosser le rôle d’élève coupable. »
« C’est quoi ce plan de merde ? Je vais dire la vérité à mon clan, et nous le sortiront pour partir de ce village... »
« De toute façon, ce n’est pas comme si quelqu’un voulait me croire alors, je peux l’endosser ce rôle. Et puis, ils frappent comme des fillettes ici alors, relève toi et pas besoin de me remercier. Je ne suis pas un petit prince. Et puis, merci de faire confiance en mon paternel. Il n’est pas mauvais.. Comme mon oncle. Je le sais. Merci de leur faire confiance. »
« Merci, je veux te remercier au nom de tous. Je m’excuse de devoir te faire endosser ce rôle. Je vais élaborer une stratégie et une histoire pour te sortir de là, sans que cela nuise à la réputation de ton père et ta famille. Patientes et tu sortiras d'ici. »
« Je suis contre ! »
« Des vies sont en jeu. La guerre n’attends pas. Ce n’est pas pire que ce que j’ai déjà vécu shishishi ! Alors, ne fais pas cette tête, mon œil gonflé, va dégonfler, tout comme cette joue. Et mes jambes aussi, ainsi que mon dos.. Les haillons font juste peur.. Le sang est séché c'est tout. »
Il tentait de rassurer son ami, prétendant que tout irait bien, qu'il pourrait endurer. C'était un mensonge, certes, mais c'était là son unique arme pour contraindre son ami à garder le secret, afin que le clan Yamanaka reste loyal envers le village. Ce n'était pas une tromperie. Son père et son oncle n'étaient pas des individus malveillants. Ils aimaient les habitants et se donnaient corps et âme pour eux. Il ne pouvait se résoudre à être celui qui briserait leurs rêves. Cela ne signifiait pas pour autant que la douleur poignante dans sa poitrine était moins réelle.
Ils partirent ainsi, sans plus de paroles, guidés par les engagements pris, notamment celui du jeune Nara. Une fois dehors quelques jours après leur visite, ce dernier l'attendait pour lui dévoiler l'histoire. Aizen devrait être enfermé sous surveillance, et il avait dit qu’il avait été manipulé par Madara. Ce dernier l'avait menacé de mort s'il ne coopérait pas. En ce qui concernait la technique de la flûte, c'était Madara qui avait tué les animaux. Daisuke, malgré lui, était revenu sur ses « aveux », affirmant que son frère avait tenté de raisonner Madara pour les épargner. Cependant, il avança que l'oubli était dû au traumatisme de voir des frères d'armes au sol et sans vie. Cela fit naître une certaine pitié envers le fils adoptif. Cela n'adoucit pas les regards haineux dirigés vers lui sur son passage, mais il s'y était préparé. Il était convaincu que c'était bien « lui », Yamanaka, qui avait menacé son frère de révéler la vérité s'il n'aidait pas Aizen. Cela le touchait profondément, mais il était désormais perçu comme un traître, trop faible, trop crédule pour ne pas succomber aux manipulations de Madara.
Pour certains, il ne s'agissait que d'un subterfuge visant à apaiser le cœur de son père. Tous connaissaient le grand cœur de Hashirama et avaient observé sa souffrance face à l'incarcération de son fils. Leur compassion se tournait davantage vers le père, pardonnant à ce dernier d'avoir absous un fils jugé indigne. Sa jeunesse, le sauvait maintenant, mais la prochaine fois ? Il ferma les yeux, pour profiter des rayons du soleil dont il avait été privé depuis trois semaines.
« C’est drôle, je sens les rayons de soleil, mais mon cœur est toujours froid… N’est-ce pas ironique Shiroki ? »
« Aizen sama… Je.. »
« Merci d’avoir tenu parole pour me sortir de prison et aussi pour ces nouveaux vêtements ! Tu m’as aussi payé une bonne douche chez le bain public avec une trousse de toilette préparé. Tu n’as rien à dire d’autres. Ça va, je te rassure. Je vais écouter mon père parlait et puis voilà acquiescerait à tout devant les membres formant le conseil. Et, je te l’ai dit, à partir d’aujourd’hui, je ne mérite pas de titre ! Si je ne suis pas renié aujourd’hui, ce sera un miracle. Dis, cela te dit de venir jouer au go et au Shogi avec moi ? Emmène du saké lors de tes visites ! Jun m'en veut toujours ? »
« Je dirais que c'est plus à ton clan et à moi. Mais, il n'est pas idiot. Quant à l'alcool; tu n'es pas trop jeune ? »
« Qui est jeune ? Nous avons 15 ans et puis, après avoir passé du temps en prison, j'ai décidé de profiter des plaisirs de la vie. »
Il le disait pour rire. Il n’avait pas perdu son nom de famille à ce moment là, à sa plus grande surprise, mais il dût accepté d’être suivit pendant six mois par des shinobis et surtout de ne pas quitter une maison en retrait. Une cage à oiseau plus agréable que la prison à laquelle, il venait de sortir, mais une prison malgré tout.
D’autres souvenirs qui ont été "diffusés" et ce ne fut pas le petit Aizen, cette fois qui fit face à Tobirama.. Mais, un Aizen adulte, aux yeux rouges, assis sur un rocher. Le lieu était la Vallée de l'Enfer, là où il avait vécu.
« On m’a dit que tu voulais me voir.. Me voici. »

[PNJ - Tobirama ]


Il était là. Il était enfin devant le véritable Aizen. Tobirama avait bien du mal à cacher son ressentiment à son égard. Voir son neveu provoquait beaucoup de choses en lui, de la déception, de l’incompréhension, de la colère, du remords. Un cocktail complexe d'émotion qui ne s'étaient pas arrangées avec tout ce qu'il venait de voir.
Illusion ou vérité, le second Hokage était de moins en moins certain de ce qu'il pensait connaître de la vérité. On dit que l'Histoire est écrite par les vainqueurs et c'est vrai, Aizen était sans nul doute le plus grand perdant du siècle. Ni famille, ni clan, ni avenir, ni nom. Il n’était plus rien, pas même une tâche sur le blason des Senju, il n'existait plus. Il était temps de corriger cela, il était temps que le fils oublié reprenne la place qui lui revient de droit, qu'il marque l'Histoire du destin grandiose qui lui a été arraché.
À sa naissance, Hashirama avait placé tant d'espoir en lui, il espérait que l'intuition de son frère soit la bonne cette fois-ci.
Aizen. Il est temps que nous ayons une discussion.
Il avait prononcé ces mots d'un ton calme, bien que le senju en lui bouillonnait après avoir assisté à tant d’injustice, il devait se contenir. Pour Hashirama. Pour le monde shinobi. Aizen ne prendrait pas tant de temps à essayer de le convaincre d'une version de l'histoire s'il n'y avait pas une pointe de vérité là-dedans. Les faits était parlant, il avait été une victime des événements, mais quand bien même ses actions fussent justifiées, il était encore teinté de la marque de la trahison et de l'utilisation de sorts interdits.
Ses yeux se plantèrent dans les prunelles rouges du plus jeune, il sentait un chakra malveillant émaner d'ici, tous les sentiments négatifs qu'il avait ressentit jusque-là et enfoui au plus profond de lui.
Il ne voyait qu'un Uchiha.
Il y a un prix à payer quand on suit la voix de l'hérésie.
Il n'y a pas eu d'exception.
L'usage de ces techniques interdites te font t'enfoncer dans les profondeurs de la haine.
Il y a des choses que tu as faite et que je ne peux te pardonner.
Ils se tenaient dans la vallée de l'enfer, il fit un pas en avant et posa un pied sur l'eau teinté de rouge. Cet endroit se trouvait au Pays des sources chaudes et était tristement lugubre. Lentement, l'homme tira l'épée de son fourreau. La lame crissa le long de celui-ci et il la brandit en direction de celui qui était autrefois son neveu.
Il détourna cependant l'arme qui était pointée vers lui et son autre main se posa sur la pointe de celle-ci. Un coup sec, il brisa l'épée d'un coup de genoux renforcé avec son chakra. Oui, il venait de briser son katana iconique tout comme il avait brisé la flûte d'Aizen il y a de cela bien des années. Le geste était symbolique. Cette épée n'était pas réellement la sienne, elle faisait partie de l'illusion de ce rêve. Il jeta les deux bouts vers le traître.
Cependant. Il marqua un arrêt, ferma les yeux et pris le temps d'inspirer et d'expirer. J'admets avoir eu ma part de responsabilité dans toute cette tragédie. J'aurais davantage dû être là pour toi.
Un revirement... inattendu. Force est de constater que l'opinion de Tobirama avait légèrement dévié de sa position initiale. De Aizen est le seul responsable au fait qu'il y est peut-être plusieurs coupable.
J'ai moi-même commis des erreurs et pas qu'envers toi. Tu as raison disant que le monde à mal tourné. Les bijuu étaient des catastrophes naturelles incontrôlables, ils devaient être scellés d'une manière ou d'une autre. Par Konoha était la manière la plus sécurisée. Mais l'argent de la vente a permis au village de se développer comme il n'aurait jamais pu le faire auparavant et prendre de l'avance sur les cinq grandes nations... Le prix a payé fut beaucoup de sang, les conflits n'ont fait que gagner en intensité.
...suite à l'affaire Madara et à ton départ ainsi qu'à la mort de ton père, j'ai senti des velléités et des jeux d'ego au sein de notre famille. J'ai décidé de montrer l'exemple. La loyauté envers le village devait passer avant celle des guerres de clans. J'ai pris la décision d'abandonner notre nom de famille et de demander aux membres du clan de se mêler au reste des habitants du village afin de renforcer notre unité et notre force. C'est comme ça que les senju ont disparus.
J'ai fait beaucoup de choses pour Konoha. J'ai créé une académie, un examen pour que plus jamais un enfant ne remette un pied sur le champ de bataille, j'ai fait tant... mais j'ai l'impression que le village est tombé entre de mauvaises mains.
Ni toi ni moi ne connaissons les détails de ce qui s'est passé après notre mort jusqu'à aujourd'hui, mais le monde ninja à clairement répété ces erreurs du passé. Grâce à ce que tu m'as montré, j'ai une petite idée de ce qui a pu se passer à Konoha.
Il était sincère, l'image d'Hiruzen et de Danzo revenait en tête. Et leurs mensonges. Tout est sa faute, si ces flash-back sont réels, il a confié le village aux mauvaises mains. Il grimaça. Daisuke n'avait pas non plus pris le chemin qu'il espérait, il aurait dû être un flambeau pour transmettre la volonté du feu au village.
Ce n'est quand même pas une raison pour abandonner ce monde. Tant que la volonté du feu persiste au sein de quelques individus, nous devons continuer à nous battre. Regarde. Les cinq grands pays se sont alliés, c'est une première. En partageant les mêmes peines et le même champ de bataille, j'ai espoir que certaines mentalités changent. Il pensa au clan Nara et au clan Yamanaka. Si certains étaient à l'époque au courant de la mascarade qui s'était tramée... ils avaient néanmoins pris une décision difficile, mais nécessaire pour maintenir la paix au village. C'était maintenant à lui de prendre cette décision difficile, mais néanmoins nécessaire. Celle d'accepter l'aide de son neveu s'étant égaré depuis bien trop longtemps.
Notre ennemi utilise des techniques interdites, celles que j'ai moi-même crées par le passé... Tu serais un allié de taille dans notre bataille Aizen. Pour combattre le mal par le mal. Le poids de cette haine, pourrait être dirigé vers ton ancien maître et mettre un terme à toute cette folie.
Il n'y a pas mieux que toi pour le comprendre et l'arrêter.

L'Aizen qui se tenait face à Tobirama n'était qu'une fraction incomplète du véritable Aizen, dont l'âme profonde demeurait plongée dans des eaux troubles et mystérieuses. Une obscurité qui avait toujours accompagné son existence tourmentée. Abandonné par tous alors qu'il portait en lui la volonté du feu... trahi de la pire des manières, il s'était trouvé en lice entre le rôle du perdant et celui du diable. La question de savoir s'il méritait les épreuves qui l'avaient accablé restait en suspens, mais une personne avait réussi à comprendre la complexité de son être : sa mère.
Cependant, jusqu'à la fin, ils ne s'étaient jamais entendus sur le sort des Bijuus. Elle avait discerné la vérité derrière Daisuke, reconnaissant en lui un être bien loin de la sainteté. Grâce à Kyubi, elle avait su discerner les véritables sentiments qui animaient son fils adoptif. Contrairement à l'homme qui se dressait devant lui, ainsi que son propre père. Le souvenir de sa mère refusant même de poser les yeux sur son frère marqua profondément Aizen, témoignant de la haine latente entre les deux frères.
La narration de son passé tragique, ne s’était pas terminée sur cet éclat du passé. Il restait celui qui a scellé son destin. Un changement soudain et douloureux qui fut celui qui le fit tomber en Enfer. Quel était ce moment ? Celui où, il fut contraint d'unir son destin à une femme pour laquelle il n'éprouvait aucun sentiment. Une trahison supplémentaire qui laissa des cicatrices profondes.
Un sourire désabusé étira les lèvres de l'adolescent, dont la vie avait été trop courte malgré sa relative longueur. Assis sur un rocher obscur dans la faible luminosité ambiante, Aizen observait son "oncle" d'un regard égal. Depuis leur séparation avec les survivants de l'escouade, il avait abandonné l'usage de ce terme pour s’adresser au second Hokage. Il l’avait réservé uniquement à Madara Uchiha. Les genoux repliés vers lui, il s'amusait avec sa flûte, son ricanement dénué de toute chaleur résonnant dans l'obscurité.
« Mes techniques ? Ce ne sont pas elles qui ont fait de moi un hérétique. C'est votre vision. Vous m'avez tous condamné sans me laisser une chance de m'expliquer. Il était si simple de tout me mettre sur le dos. Je n'ai pas tué un seul membre du clan avec mes techniques. Blesser, oui, mais toi, tu m'as même tranché un bras quand j'ai libéré Shukaku de votre folie, et pourtant, ce n’était pas une technique interdite. Quant aux Bijuus… Je ne suis pas certain que les hôtes partagent votre avis, excepté Mère. Je pense toujours qu'il y avait une autre façon de régler les choses. »
Depuis le début de leur conversation, l’aura puissante de son oncle aurait fait trembler n’importe qui. A une époque, quand il était un jeune garçon naïf, qui croyait encore en quelque chose de beau, aurait tremblé. Sauf que maintenant, son coeur était « mort ». Rester coincé dans cet endroit, le dernier paysage qu’il a vu avant de fermer les yeux. Il ne cillait pas, son regard défiant celui de son oncle. Il n’était pas agressif, mais il était dépourvu de chaleur. Il haussa les épaules. Quoi qu’il en soit, l’Aizen actuel, se rendait compte que c’était une perte de temps. Ses cheveux virevoltaient simplement à cause de l’aura et cette retenue forcée d’un tourbillon de sentiments négatifs. Pourtant, la lueur du regard de cette personne, différait légèrement de ceux auxquels, il lui avait réservé par le passé. Il s’était rendu compte, qu’il ne l’avait plus jamais considéré comme un Senju. L’a t’il même considéré ainsi une fois dans sa vie ? Il ne fut rien, et il n’était plus rien.
« Tu ne peux me pardonner ? Que dois-je dire ? Vous avez cru ce que vous vouliez voir, car il aurait été honteux de s'être tant trompé sur ses élèves et d'être manipulé par eux. Vous avez pu garder la face parce que j'ai accepté le plan de Nara-kun pour le bien du village. J'ai essayé d'arrêter Madara, de sauver les nôtres, mais tu n’as rien voulu entendre. Tu m’as condamné. Qu'est-ce que tu me reproches au juste ? D'avoir agi contre vous pour le bien du village, parce que j'étais contre votre idée concernant les Bijuus ? C’est à la limite, la seule faute que je t’accorde. »
Les ombres noires de son aura chakratique, dansaient autour de lui, reflétant la tempête émotionnelle qui faisait rage à l'intérieur de son être tourmenté. La question tournait en boucle dans son esprit comme une mélodie discordante. Tobirama avait-il était dans l’obligation de se marier ? Non, et pourtant, lui, fut contraint d'épouser une femme qu'il n'aimait pas, lié par des fils invisibles de responsabilité et de devoir envers son village. La vérité sur la naissance de Tsunade était un sombre secret, un fardeau qu'il portait en silence, caché derrière le masque de l'indifférence. Une enfant était née de cette sombre histoire, une lueur d'innocence émergeant des ténèbres. Aizen avait choisi de protéger cette vie, même si cela signifiait sacrifier ses propres sentiments. La colère bouillonnait en lui, non pas totalement envers les autres, mais aussi envers lui-même pour le prix qu'il avait payé.
Son regard rouge, brillant dans l'obscurité du lieu, reflétait une colère contenue et une amertume profonde. Ce n'était pas de la haine, mais plutôt le poids des sacrifices qu'il avait faits pour maintenir l'illusion d'une vie parfaite pendant un temps. Pour le bien du maintien de l’ordre du village. Toujours tout pour le village et ses habitants. Seulement, excepté, deux personnes, nul n’a montré une once de reconnaissance. Son rire, un écho mélancolique dans ce songe chimérique, dévoilait la tragédie de son existence, une symphonie de regrets et de désillusions.
Le visage d'Aizen, actuellement d’apparence folle, laissait transparaître la fatigue d'une vie passée à jouer un rôle qui ne lui appartenait pas. Une main lasse passa sur son visage. Celle-ci, effaçant momentanément l'ombre qui y résidait, calmant par la même occasion l’aura obscure tournoyant autour de lui. Il n’osait pas regarder son oncle, à quoi bon ? Il ne comptait pas lui pardonner, ni l’écouter ou le croire encore une fois. Il devrait disparaître. Le Monde n’avait pas besoin de lui. Ils lui ont bien fait comprendre. Qu’on le laisse reposer en paix. Il ne comprenait pas où, il était enfermé, mais quand il a décidé de mourir, ce n’était pas pour rencontrer son oncle et entendre ce qu’il savait déjà.
Quelle faute avait-il réellement commise ? Ceux-ci l'avaient poussé dans le désespoir, et mis à part son art à la flûte, son autre technique n'était pas malsaine. Il avait sauvé des vies, mais ses techniques n'avaient jamais été comprises. La jalousie et l'envie l'avaient enveloppé, mais même s'il avait essayé d'enseigner sa technique de régénération, cela aurait été vain. Il perçut un mouvement et observa la lame de son oncle se diriger vers lui. Alors, c'était cela ? Allait-il le transpercer simplement parce qu'il avait osé lui dire la vérité ? Comme autrefois, refusant de combattre après avoir assuré la fuite de Shukaku, refusant de se battre contre son père et l'homme devant lui... Il ferma les yeux et se résigna. Les bijuus étaient des êtres vivants. Il était persuadé à l’époque, qu’instaurer la confiance et l'amitié avec eux, comme on le ferait avec des animaux domestiques, les choses se seraient sûrement mieux déroulées. Il en était convaincu. Certes, il avait également épargné des vies ennemies, mais il remboursait simplement sa dette pour avoir aidé à sauver ceux de son peuple.
Un "médecin" même s'il ne l'était pas officiellement, n'était-il pas censé soigner ? Bien qu'il ne portait pas ce titre, parce qu'il savait qu'il pouvait guérir. Il n'avait jamais hésité à vouloir soigner les shinobis de Konoha, qu'ils souffrent ou non. De l’autre, il ne pouvait se permettre de laisser des enfants innocents, même s'ils étaient du village ennemi, mourir de leurs blessures. Il aimerait vraiment savoir ce qui lui était reproché au fond. Ce qu'il ne pouvait pas lui pardonner le poussait-il à vouloir le poignarder à nouveau ?
Cependant, même si ses sens lui soufflaient que ce n'était guère une lame authentique – du moins, il en doutait, la métamorphose subite du bout de la lame et sa destruction le laissèrent perplexe. Aurait-elle été anéantie ainsi s'il s'agissait véritablement de son épée ? Un doute s'insinua. Il retira sa main de son visage, scrutant l'objet détruit, attentif aux paroles qui parvenaient à ses oreilles. Était-ce son oncle qui lui parlait, ou bien était-ce une illusion forgée par son esprit "dérangé" ? Au fond, la folie s'était emparée de lui, non par haine, comme l'affirmait son oncle, mais à cause de la solitude persistante dans cet endroit sinistre, marqué par des tentatives de meurtre incessantes… Son propre frère qui l'avait poignardé dans le dos, tout comme son "épouse". Cette dernière l'avait transpercé à plusieurs reprises, motivée par la vengeance pour son manque d'affection. Telles furent les excuses avancées, pour chercher à justifier ses actions envers lui. Il apprit également ce que son oncle avait accompli depuis sa disparition. Cependant, la dissolution du clan, impérative pour le village, avait ouvert la voie au clan Uchiha. Sans personne pour les empêcher de sombrer dans les abîmes de la haine, car leur amour envers leurs proches, était trop fort. Alors, pouvait-il enfin croire en les paroles de son oncle ? Cependant, il était toujours trop tard. Rien ne changerait le fait que son oncle lui avait infligé d'indicibles douleurs. Malgré cela, remâcher ces souvenirs et comprendre les actes de son oncle, qu'apportait réellement cela pour lui ? Il doutait des responsables de ceux qui semblaient avoir anéanti tout le dur labeur de son oncle. Il ne doutait pas que Danzô, Hiruzen et les anciens, ont eu tous un rôle à jouer pour l’anéantissement du clan de son maître. Chose que Kyubi, lui a apprit.
Il fut surpris de découvrir que les cinq grands villages se sont réunis sous le même drapeau afin de se battre contre un ennemi commun. Il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait, ni ce que son oncle lui disait. L’espoir hein ?
« Ironique, n'est-ce pas, que tu évoques l'espoir alors que tu l'as anéanti en moi depuis bien longtemps. Tu n'as jamais été prêt à écouter. Avant le déclenchement de la guerre, dans mon souvenir, lorsque je frappais aux portes des villages pour sauver nos shinobis, comme à Suna.. Qu’est-ce que tu as fait ? Tu m’as crié dessus. Si tu avais montré cet entrain que tu es prêt à faire équipe comme la génération de maintenant, par le passé... Les choses auraient été différentes. Tu les félicites eux, alors que tu m’as maudit moi ! Cette idée que j’ai essayé de faire valoir, vous l’avez bafoué sans état d’âme. Vous ne m’avez pas donné le bénéfice du doute. Vous m’avez renié et mis plus bas que terre comme lors du départ d’oncle Madara... »
Le ton d'Aizen était froid, dénué de toute émotion, et empreint d'une profonde lassitude. Il se bornait à exposer les faits, à relater le déroulement des événements passés. La crainte de Tobirama ne le tourmentait plus depuis bien longtemps. De surcroît, le fait que ce ne soit pas entièrement Aizen lui-même jouait en sa faveur. Bien que l'ancien Senju écoutait attentivement son oncle, ce qui allait suivre restait flou dans son esprit. Il ne parvenait pas à saisir le sens profond des paroles de Tobirama, parce qu’il n’arrivait pas à comprendre ce qui s’était passé. Donc, il était bel et bien mort ? Son père et son oncle aussi… Ils avaient donc été ramenés à la vie par le jutsu interdit du second Hokage. Assez drôle, en y réfléchissant. En fin de compte, engager une conversation avec son oncle n'avait jamais été une entreprise aisée.
« J'ai été manipulé, blessé, utilisé et jeté de côté bien plus que tu ne pourrais l'imaginer, toi qui jouissais du respect de tous, ayant un frère bienveillant. Tu évoques des techniques hérétiques, mais lesquelles exactement ? La régénération ? Mon père utilisait le Mokuton de la même manière. Oncle Madara m'a abandonné, le clan m'a rejeté dès mon plus jeune âge, mon frère m'a poignardé dans le dos, et je préfère ne pas parler de mon ex-épouse. Mère connaissait la vérité, mais elle m'a aussi laissé tomber, pour le bien du village. En devenant l'hôte de Kyubi, elle était condamnée à rester enfermée dans une cage dorée. Ne t'es-tu jamais demandé pourquoi elle ne parlait plus à Daisuke ni ne le regardait dans les yeux ? Lui a-t-elle parlé, ainsi qu'à mon ex-femme, après mon départ ? Ou s'est-elle enfermée toute seule dans sa tour ? Le chakra de Kyubi lui permettait de ressentir les mauvaises intentions. Je n'ai pas eu besoin de parler, même avant la case prison, elle était déjà comme ça avec Daisuke... C’est ce qui l’a poussé à mentir lors de la fuite de Madara. Il me l’a dit avant que je me suicide. Vous m'avez effacé de l'histoire, personne ne me connaît, et maintenant tu viens me demander de l'aide. L'ironie n'a pas de limites. »
Le ton toujours aussi glacial d'Aizen résonnait dans l'obscurité de l'endroit lugubre où ils se trouvaient. Aizen se releva de son rocher sans jeter un regard en arrière. Le récit austère d'Aizen ne laissait place qu'aux faits, à cette trame d'événements qui s'étaient déroulés, marquant la vie tourmentée du jeune homme. L'écho de sa voix glaciale, empreinte d'épuisement, s'entrechoquait avec l'obscurité qui enveloppait leur lieu de rencontre.
Aujourd'hui, Aizen profitait de la possibilité de s'exprimer, bien qu'il n'ait rien anticipé. C'était déjà une énorme surprise pour lui que son oncle daigne lui demander de l'aide. Cela devait être sérieux, pire que ce qu'il pouvait imaginer.
« Que sous-entends-tu par… Combattre le mal par le mal ? Que je représente le côté obscur à tes yeux, au point que nous devrions peut-être nous entre-tuer, lui et moi, pour le bien de tous ? Ne mens pas, tu t'en moques bien du destin de mon Maître et du mien. Mais soit, cela ne me dérange guère. J'ai déjà mis fin à ma vie, pour le plaisir de tous, et je suis déjà mort une fois. Qu'est-ce qu'une seconde mort ? Alors, tout cela n'est pas qu'un mirage ? Combien de temps s'est écoulé entre ma mort et ce présent actuel ? J'aspire à tout connaître, sur le monde actuel et sur cette dimension. Est-ce l'oncle Madara qui se sert de ta technique ? Ou d'autres peut-être ? Donc, nous voilà de retour à la vie pour le pire... Pour reposer en paix pour l’éternité, on repassera. »
L'aura ténébreuse s'était dissipée, faisant place à une transformation frappante. Les longs cheveux déliés et les yeux écarlates avaient cédé la place à la véritable essence d'Aizen. La silhouette reconnaissable arborait à nouveau la légendaire queue de cheval, et ses yeux arboraient une teinte grise, parfois légèrement bleutées. La métamorphose était presque surnaturelle, comme si la véritable nature d'Aizen émergeait de l'ombre pour se révéler dans toute sa splendeur. L'endroit avait changé. Ils étaient entouré d'une plaine avec des arbres fleuris.

« Finalement, nous sommes bien dans un rêve. Ce sera beaucoup plus agréable pour parler ici. Shishishi. »
[PNJ - Tobirama ]

Cette fois-ci peut-être, Tobirama avait espéré qu'Aizen ne change pas. Plus que la terrible vallée de l'enfer s'étant changée en prairie fleurit, c'était surtout le changement de son neveu qui l'avait mis le plus inconfortable. Le second Hokage était un homme froid et dur, mais pas insensible. Il aurait préféré voir cette version corrompue et démoniaque de Aizen, les yeux rouges, le sourire mesquin et au chakra malveillant plutôt que de revoir cette version souriante et insouciante qu'il a connu autrefois. Ça aurait été plus facile, mais il reste un membre de sa famille. Il garde en tête tout ce qu'il a leur a fait, tout ce qu'ils lui ont fait.
Il lâcha un soupir.
Je suis ravi que nous puissions discuter, mais je n'ai que peu de temps. Je vais donc t'expliquer la situation.
Il s'assit en tailleur au sein de la prairie, la brise emportait des pétales de cerisier autour d'eux. Il jeta un bref regard à l'environnement idyllique qui se présentait autour de lui. Quelques mémoires refissent surface avant qu'il ne s'inquiète à nouveau quand au fait que s'ils n'arrêtent pas Madara, plus personne ne pourra voir ce genre de paysages...
J'aurais aimé avoir la clairvoyance de ta mère, mais je sens que nous pourrions débattre des décennies sur les décisions de chacun. Le mal est fait, on ne peut pas revenir en arrière. Ce que l'on peut faire en revanche, c'est de saisir cette chance d'avoir été ramené pour préserver les rêves et les espoirs des générations futures. Le volonté du Feu. Nous sommes tous morts, j'ai été le second Hokage après la mort de ton père et ils en sont au sixième, c'est la quatrième grande guerre ninja... un aveu de défaite immense. Dire qu'il est mort pendant la première grande guerre et qu'il était le second Hokage... ça en fait des visages de pierre sur la colline de Konoha et ça en fait... des catastrophes pour le village. Il avait espéré qu'en nommant Hiruzen, ce soit la dernière qu'ils doivent subir, mais il s'était trompé sur son compte. Il le voyait clair maintenant. On est mort et enterré depuis longtemps. Peut-être que nos actions ne serviront à rien, peut-être qu'elles n'enrayeront pas ce cycle de la haine, mais j'ai senti dans les jeunes d'aujourd'hui, y comprit ceux des autres villages, la volonté de s'unifier et de mettre un terme à tout ça. Je les ai vu s'unir, se battre côte à côte, se sauver entre eux. Un peu comme tu as tenté de le faire par le passé. Il était quelqu'un de pessimiste, il avait pourtant senti quelque chose de vraiment spécial dans ces jeunes. Une volonté du feu plus ardente que jamais, c'était peut-être la quatrième grande guerre, mais c'était la première fois que les villages s'unifiaient. Et en combattant ensembles, on forge des liens d'armes indéfectibles... C'était... peut-être la bonne cette fois.
Nous, l'ancienne génération, nous avons posé les bases d'un nouveau monde, mais nous avons échoué à les guider dans la bonne direction. Tu es né trop tôt pour ton temps et tu en as subit les conséquences. Je ne compte pas me dérober de mes responsabilités d'oncle que tu le veuilles ou non, on prendra les années qu'il faudra que ce soit dans des corps artificiels ou dans l'au-delà pour passer au crible tout ce qui a conduit à ta désertion du village.
C'était subtil, mais il avait utilisé le mot désertion et non trahison. Il était encore méfiant vis-à-vis de la version que Aizen lui rapportait, mais il avait été forcé de constaté qu'il y avait une part de vérité dans ses dires. Mito l'avait sans doute compris. Si seulement elle aurait pu parler... mais on ne refait pas le monde avec des si.
Je vais te demander de me faire confiance. Ce que je vais te raconter est la pure vérité, mais elle est... vraiment invraisemblable. Tu es victime d'un sortilège et il faut que tu le brises.
Il fit signe à son neveu de s'asseoir en face de lui si ce n'était pas déjà le cas, il se saisit de ses mains. Il allait doucement envoyer son chakra en lui. Tobirama était un expert des jutsus interdis et inventeur de technique tordue. Il savait qu'en révélant la vérité à Aizen, les arcanes lunaires allaient riposter. En lui envoyant son chakra, il jouait le rôle d'une corde reliant le naufragé au bateau de sauvetage. Il allait lancer une bouée en direction du plus jeune, mais ce serait à lui de la saisir et de faire tout le travail pour se hisser à bord.
Comparaison mise à part, son regard était plus que sérieux. Il avait vraiment besoin de l'entière collaboration d'Aizen. Ça n'allait pas être facile pour lui.
Des fous ont ressuscité ton maître. Je ne connais pas tous les détails de l'histoire, j'ai été ramené au cours de la bataille par un autre utilisateur de la réincarnation des âmes. Ils ont capturé les démons à 9 queues et les ont combinés en une entité. Le démon à dix queues, Jubi. C'était le plan de Madara depuis le début. C'est lui qui a planifié tout ça. Il a scellé le bijuu à l'intérieur de lui et à gagner de nouveaux pouvoirs, il a ensuite lancer une sorte de genjutsu étrange sur la lune et toute l'humanité s'est faite piégé dedans. Ce n'était... pas facile d'expliquer ça ce manière à ce qu'une personne extérieure comprenne, d'autant qu'Aizen était un rêveur, il est possible que le sortilège ressert son emprise s'il est proche du réveil. L'humanité tout entière est endormie, nous sommes dans un rêve. Tu comprends que si tous les humains dorment... il n'y a plus d'avenir, plus d'enfants, plus de réalité. L'humanité est destinée à s'éteindre, même si c'est par le biais d'un joli rêve, ça reste un génocide de masse. Tous les esprits sont transportés vers une même dimension onirique, une réalité alternative mais fausse, ils peuvent alors interagir entre eux comme s'il s'agissait du monde réel. On l'appel le rêve commun. Mais la grande majorité sont comme toi, des somnambules errants sans personnalité piégé dans un rêve qui leur est unique. Le rêve idéal. J'ai réussi à te contacter car nous avions un lien de notre vivant et j'ai récupéré ton corps qui est avec moi dans le rêve commun. Plus l'esprit arrive à se défaire de ce genjutsu, plus il atteint le rêve collectif. C'est une première étape. De là, nous sommes en train de nous réunir pour parvenir à rejoindre la réalité.
Il marqua une pause pour reprendre son souffle.
Cependant, Madara a envoyé ses agents dans le rêve commun pour nous éliminer. Lorsqu'une personne meurt dans le rêve commun, son esprit se retrouve grandement affaiblit et replonge dans le rêve idéal. En faisant ça, ils nous empêches d'avancer. Madara gagne du temps, lorsqu'il aura maîtriser pleinement ce genjutsu, nous n'aurons plus aucun espoir d'en réchapper. Il manque d'alliés. Tu as été sans doute ramené par lui, il souhaite sans doute que tu le suives dans cette folie. Je suis actuellement traqué et j'ai réussi à récupérer également le corps de ton père. Ça n'a pas été facile. Je n'arrive pas à le réveiller, je suppose qu'il a mit une protection spécial autours de son esprit. S'il remet la main sur Hashirama, on perdra un précieux allié dans la bataille. Et puis... ton père ne mérite pas ça, Je n'ose imaginer le genre de cauchemars dans lequel il va le faire tomber pour torturer son âme.

Il le regarda s'asseoir dans cette illusion. Il croisa les bras et l'écouta parler. Ils étaient pressés par le temps, il l'avait bien compris. Sa rencontre avec le jeune Uzumaki, et plus particulièrement Kyubi, lui avait permit, de se rendre compte que quelque chose clochait. Il avait eu vent par l’intermédiaire du renard, de ce qui s'était passé, mais tout semblait si surréaliste. Il était d'accord pour sauter le passage du passé, il avait compris que son oncle ne voulait pas s'y attarder davantage. Il ne croyait pas vraiment en ses excuses, et le fait qu'il ne le contredise pas à sa dernière remarque était pour lui synonyme qu'il le considérait comme le Mal Incarné.
Tout ce qui lui importait, c'était la nouvelle génération. Six Hokages, quatre guerres… Et bien, le Monde n'avait pas chômé sans eux tous. Il avait bien compris qu'Hiruzen avait été choisi par ses soins pour devenir le chef du village. Ils avaient bien réussi leurs coups. S'il recroisait Hiruzen, il le tuerait à nouveau. Finalement, il en aurait peut-être l'occasion, tout comme Danzô. Toutefois, la vengeance attendrait. Ils étaient de retour dans le monde des vivants. Son oncle semblait avoir changé, et ce à cause de la situation dans laquelle se trouvaient les shinobis de cette "époque". Ils devaient être incroyables pour avoir attendri son oncle, et surtout, il semblait leur porter une très haute estime, ce qui était un talent indéniable. Lui ? Il n'y était jamais arrivé. Il aurait pu les envier, mais ce serait enfantin, n'est-ce pas ?
Mais, qu'importe, il ne cherchait pas à avoir son pardon, ni sa compréhension. Il ne se faisait pas de faux espoirs et pourtant, son oncle par ses paroles, arrivait à le surprendre. Aizen était-il arrivé à "forcer" son oncle à croire un peu en lui ? Qu'importe, il n'était plus un Senju, à peine un Uzumaki. La vérité ? C’est qu’il se considérait comme "personne". Ce sentiment était ancré en lui. Sa confiance ? En sa famille, c'était beaucoup lui demander, mais pour cette fois, il allait faire un effort, mais avant...
« Merci pour le bénéfice du doute. Je sais combien cela doit te coûter de me dire ces paroles ! Mais puisqu'il y a peu de chances que je sois encore vivant, ou que l'on se retrouve dans l'au-delà, comme on ne s'est jamais retrouvé, ne te sens pas forcé de mentir sur cette conversation qui n'aura jamais lieu. Ni au fait de te forcer à jouer l’oncle. »
En effet, il s'était déjà laissé mourir. Il accueillerait la mort une seconde fois. La majorité des personnes avec qui il était proche et n'avait pu dire au-revoir étaient probablement en train de dormir. Pourquoi ? Parce qu’elles n’étaient certainement plus de ce monde. Est-ce qu'il pourrait les revoir ? Il préférait ne pas y penser. Son âme s'était perdue quelque part dans l'au-delà, où il s'était retrouvé seul. Il l'avait toujours été, seul. Sûrement parce qu'aucun membre de sa famille, même après la mort, n'avait souhaité l'accueillir. Ce ne serait pas la volonté d'un oncle, un tiers convaincu, qui changerait ce fait. Il n'était pas désagréable, il était juste réaliste. Rêver ? Il ne le souhaitait plus, mais ce n'était pas pour autant qu'il souhaitait abandonner Madara. Son maître avait dû se sentir bien seul. Il avait eu conscience de ses plans et, c’est la raison pour laquelle, il avait eu peur. Il avait réussi, mais il aurait aimé être à ses côtés, à lui faire comprendre qu’il pouvait compter sur lui.
Il décida de s'asseoir les jambes croisées en face de son oncle suite à son geste. De toute façon, qu'il lui fasse confiance ou non, le sujet n'était pas là. Il reconnaissait que cette dimension était anormale. Son chakra lui avait donné l'alerte, c’est certainement la raison que son chemin avait croisé celui qui était devenu le dernier réceptacle du renard à neuf queues. L'atmosphère entre eux était tendue, une tension qui flottait dans l'air comme une lourde chape de plomb. Aizen, assis en silence, observait Tobirama avec une expression impénétrable. Le jeune Uzumaki, de son côté, se sentait déconnecté de la réalité, comme s'il était plongé dans un rêve éveillé. Les souvenirs de sa vie passée, les rencontres, les trahisons, tout remontait à la surface de sa conscience. Il soupira doucement et inspira et referma ses doigts dans les mains de son oncle. Il sentit deux puissances qui s’affrontèrent dès que Tobirama continua ses révélations. Il s’accrocha à ses mains, et à ce chakra chaud. Une nouvelle surprise, il pensait que le chakra de son aîné serait froid. Une voix lui susurrait que ce n'était pas réel, mais il semblait que son maître avait oublié quelque chose à son sujet. Son niveau de chakra était faible. Ses réserves étaient insuffisantes, mais elles étaient toujours présentes. Il décida de faire circuler lentement son chakra dans chacun de ses méridiens. Le paysage devenait difficile à maintenir. Une force, émanant de quelque part, affronta le chakra de Tobirama. Cette force, essaya de le repousser en arrière afin de lâcher ses mains. Même la voix du second Hokage, devenait de plus en plus faible. C'était ainsi que fonctionnait cette technique ? D’ailleurs, les paroles devenaient tordues… ou du moins, elles se superposaient aux réels mots de son oncle. Il sentait le mal de tête grimpait.
Il en fallait davantage pour le mettre à terre ou le subjuger. Un vent glacial et puissant se leva, forçant ses yeux à se fermer. Il commençait à comprendre les bases du fonctionnement. Cela lui prenait beaucoup trop de temps. De son vivant, il aurait repoussé cette puissance, d’un claquement de doigt. Toutefois, il n'avait pas l'intention d'abandonner. La vague d'informations était significative, et pourtant, tout ne devenait qu’un brouhaha infernal. Néanmoins, le fait d'avoir été effacé de l'Histoire pouvait peut-être être une bénédiction pour la sauvegarde de ce monde. Ses techniques et son chakra n'étaient connus que d'une seule personne. Si cette technique n'était pas encore au point, alors...
Il libéra soudainement son chakra, mettant fin au vent. Tout cela était également grâce au chakra qu'il pouvait absorber de son environnement et de son oncle. Une bulle protectrice et blanche se forma autour d'eux. Il rouvrit les yeux et finit par lâcher les mains de son oncle pour dire :
« Cette technique est complexe, mais je commence à en saisir les subtilités. L'effacement de ma présence dans l'Histoire grâce à vous, pourrait être notre avantage. »
Son regard était déterminé, et malgré les difficultés, il était prêt à poursuivre cette exploration de techniques mystérieuses et puissantes. La dimension autour d'eux semblait réagir à leur chakra, ouvrant des possibilités nouvelles et intrigantes.
« Je comprends mieux pourquoi il est difficile pour les autres somnambules de se réveiller. Chaque parole que tu m'as dite a failli être transformée. Il y a une voix qui a tenté de jouer avec moi en se superposant à la tienne. C'est assez fascinant, mais aussi casse-pieds. Je suis bien heureux de ne plus entendre cette voix enjôleuse. Enfin, pour les autres, ce doit être autre chose. Par contre tu te trompes sur un point. Oncle ne m’aurait fait revenir de lui-même. »
Aizen avait lâché cette information tout en s'étirant nonchalamment. Il comprenait aisément pourquoi son oncle percevait les choses différemment. Cependant, en ce qui concerne Madara et son désir de détruire toute vie humaine, Aizen doutait que l'appel à "lui" soit la meilleure solution. Madara avait saisi depuis longtemps, qu'Aizen incarnait la volonté du "feu". Après tout, il avait déployé sa célèbre technique de Genjutsu contre lui, et aurait réussi à le garder sous son contrôle si, Danzô cet enfoiré, ne l’avait pas attaqué par derrière. Lorsque l'hypnose fut interrompue de manière aussi abrupte, Madara l'avait simplement frappé avec puissance. La question persistait : pourquoi ? En ce qui concernait son père et les individus qui traquaient son oncle et son géniteur, cela suscitait son inquiétude. L'amitié entre son sensei et son père était complexe, mais il croyait son oncle lorsqu'il affirmait que l'ancien chef des Uchiha pouvait lui faire vivre des cauchemars. Il avait une vague idée de ce qu’il pourrait lui faire voir. Il ne le souhaitait pas non plus. Il ne souhaitait pas que son père souffre.
« Des poursuivants ? Il s’est entouré d’alliés ? Tu en sais plus sur ces derniers ? Sinon je te le redis, mais tu te trompes. Il m’a abandonné pour une raison, ce n’est pas pour m’emmener dans sa folie. Je l’aurais bien suivit, mais pas dans un bain de sang et pour cette raison. C’est ironique, que lui connaissait véritablement mon cœur, mais pas vous, mais passons. C’est sûrement la raison, pour laquelle, il n’a pas voulu de moi à ses côtés, car j’aurais été un frein. Alors, crois moi, quand je te dis, qu’il ne m’a certainement pas rappelé consciemment. Mais, cela signifie aussi, que quelque part, l’Oncle Madara que j’ai connu, est encore là, quelque part. »
Cette pensée le fit sourire légèrement, avec une pointe de mélancolie et las. Il était rassuré. Tout n'était peut-être pas perdu. Aizen était différent des autres. Il constituait un danger pour ses plans, l'avait toujours été. Quelque part, il se demandait s'il ne l'avait pas formé avec cette flûte pour qu'il puisse l'arrêter. Cependant, son sensei, possédait Juubi. La puissance qui l'avait affecté par le passé ne le serait pas aujourd'hui. Surtout pas avec son actuel manque de chakra.
En dépit de sa situation actuelle, Aizen conservait une aura qui transcendait la faiblesse apparente de son état. C'était un homme dangereux, et il était conscient de la menace qu'il représentait envers son maître et en même temps.. Il se remémora le moment où son « oncle » Uchiha lui avait initialement remis cette flûte. Il était bien conscient que cet acte avait contribué à forger son destin. Aujourd'hui, Aizen était un pion capable de contrecarrer ses propres desseins. Cette ironie ne lui échappait pas.
« Tu sais, c'est assez risible mais cette technique que tu m’as interdite d’utiliser est peut-être l’une des solutions. Il a insisté pour que je l’apprenne. J’ai l’impression avec ce que tu m’as dit, qu’il se rendait compte qu’il sombrait. C’est pour cela qu’il voulait que je puisse l’arrêter d’une façon ou d’une autre. Je pense que c'est ce qu'il voulait, puisque son sharigan ne marchait pas sur moi. »
Il ramena son bras vers lui, avec sa flûte. Son visage était voilé d’une expression teintée de tristesse.
« Je n’ai vraiment pas assuré en tant que son élève. Bon, et si nous sortions de ce rêve du coup ? »
[PNJ - Tobirama ]

Oui. Il était cruel. Cruel de lui promettre une discussion en sachant qu'elle n'aurait pas lieu. Cruel de jouer sur le peu de lien qui leur reste pour atteindre ses sentiments. Cruel d'évoquer son passé pour le rallier à sa cause. Au fond de lui, il ne mentait pas. Il voulait cette discussion avec Aizen, renouer et arranger les choses, mais il savait pertinemment qu'une fois les arcanes lunaires levés ce dernier disparaîtrait. Il n'est qu'une âme ramenée sans corps physique. Pour ce qui se passera dans les terres pures... il ne le sait pas, il est l'auteur de la réincarnation des âmes, mais jamais l'une d'entre elle ne s'est souvenue de ce qui se passera près la mort si ce n'est quelques sentiments. Une fois, on lui a parlé de conversation avec un proche, mais le mystère restait entier.
Il s’efforçait de l'écouter et de mettre de l'eau dans son vin, mais leur relation était à jamais brisée. Difficile d'enfiler le rôle d'oncle tout en parlant de ce genre de sujets aussi graves. Surtout qu'il continuait d'appeler Madara comme son oncle et pas lui. S'il se laissait emporter, il pourrait briser son avancée sur son réveil. C'était indigne de calculer ses actions et de manipuler son neveu comme ça, mais... la survie du monde avant tout.
Il continuait de lui donner son chakra. Il serra les dents. Il n'en avait plus beaucoup en réserve, il avait dû fuir à travers un pays rude, récupérer son frère, récupérer Aizen, déclencher une tempête grâce à son Suiton, se frayer un chemin de force dans les rêves. Tout ça lui avait consommé beaucoup de chakra.
Il ne tiendrait pas longtemps. Le paysage autour d'eux s'effondrait, les fondations du rêve idéal ébranlées et tel un poison, le genjutsu tentait de resserrer son emprise. Éloigner l'intrus, s'emparer du rêveur. Ses mains se resserrèrent davantage sur lui. Ils y étaient presque ! La température chutait, c'était un signe, ils se trouvaient à l'abri du blizzard dans une grotte... la réalité venait à eux ! La résilience du garçon était incroyable. Il était sans doute la première personne qu'il parvenait à sortir du rêve, ou tout du moins aussi facilement. Ils étaient mal parti pourtant, très mal parti de par leur relation, mais Aizen avait un chakra particulier. Le garçon n'a jamais voulu lui en dire plus là dessus. Une bulle protectrice se forma autour d'eux leur laissant un peu de répit. Le second hokage accusait le coup. Si ça n'était qu'un rêve pour Aizen, pou lui, ça a été un marathon depuis sa réincarnation.
Il hocha la tête en notant les précieux commentaires que son neveu faisait sur la technique, l'hôte du rêve entendait donc bien des voix, son propre subconscient devait se retourner contre lui ce qui rendait la sortie de ce genjutsu bien difficile. Il n'avait jamais vu ça, normalement tout est censé venir de l'auteur de la technique, mais ce sort était si puissant qu'il semblait muer d'une volonté propre... ou alors... Madara n'était pas le seul créateur de cette chose. Cette idée l'inquiéta.
Il doutait que ce dernier soit aussi « sauvable » que ce qu'Aizen voulait bien croire. Qu'il s'était senti sombrer dans la folie, qu'il avait semée les graines pour qu'on l'arrête jusqu'à ramener inconsciemment son ancien élève ? Non. Le Uchiha était un fin stratège, un homme de guerre terriblement cruel. Si Aizen avait été ramené, c'était pour une bonne raison, même pour les torturer mentalement, la preuve, il est quand même parti le cherché pour le réveiller. Il veut peut-être jouer sur leur sens de la justice pour les briser ensuite.
Ils se font appeler l'Akatsuki. Je n'en sais pas plus sur eux si ce n'est qu'il s'agit des pires criminels de rang-S de leur époque. De ce que j'ai pu voir dans le rêve, ils portent un manteau noir aux nuages rouges. Il y a un homme plante parmi eux, il faut s'en méfier il est vraiment partout.
Une belle brochette de criminels effectivement. Il espérait que le froid empêche Zetsu de naviguer correctement, il n'en était même pas sûr. Le froid se faisait de plus en plus fort et mordant. Leur souffle commençait à se transformer en nuage de vapeur. Il lança un regard déterminé à son neveu, ils sortaient de ce rêve !
Un flash blanc.
Puis, le son du vent faisant rage dehors, l'humidité de la cave. Il pousse un soupir de soulagement en voyant que les corps de son frère et de son neveu sont toujours là côte à côte. Une scène étrange, Aizen allait pouvoir reprendre ses esprits et voir son père. Il leur avait mit des vêtements chaud et une couverture avec des motifs de chats qu'il avait
Mais il avait réussi, il avait réveillé l'un des deux. Ça lui redonnait espoir pour Hashirama.
Ses pensées allièrent pour ses élèves notamment Hiruzen, puis le petit Danzo, Mito, les Nara, les Yamanaka... Daisuke. Cette histoire pourtant terminée depuis des décennies, allaient devoir être dépoussiérer tôt ou tard. Le Réveil de Aizen, le Senju effacé de l'histoire allait faire bouger beaucoup de choses.
Tu n'es plus son élève, tu es toi désormais. Saisis ta chance.
Mais pour le moment, il va fermer les yeux.