evil is everywhere, hiding in the smallest gaps -Hiruzen & Naruto - 12.10.23 22:46
La nuit était magnifique. Aucun nuage ne venait perturber l’astre lunaire et ses comparses dans le ciel. Les étoiles brillaient de mille feux, semblant vouloir raconter une histoire différente, décrire un monde différent. Avec amusement, Naruto imaginait que les étoiles qui étincelaient le plus dans ce ciel noir d’encre devaient être des mondes des plus lumineux comparés à ceux qui semblaient clignoter. C’était ce que le troisième du nom lui racontait souvent, que toutes ces étoiles représentaient un univers, un monde comme le leur ou différent. Que tout cela ne faisait partie d’un cycle , aussi grand et vaste que l’infinité. Il lui rappelait à quel point ils étaient si petits, si insignifiants comparé à la complexité de tout cela. Naruto ne comprenait pas vraiment où le troisième du nom voulait l’emmener dans ce genre de discussion mais cela semblait si sage prononcé de sa voix rauque que Naruto est fasciné par les dires du vieil homme. Peut-être qu’un jour , je comprendrais, je n’ai que 5 ans, pensa Naruto qui détourna son regard du ciel étoilé pour se détourner vers son feu qui crépitait furieusement. Tendant ses petites mains potelés, Naruto ressentit sa douce chaleur émaner, l’empêchant de frissonner à cause de la brise fraîche qui faisait danser gracilement les feuilles dans les airs, tel un tourbillon de couleur. Le mois d’octobre approchait, apportant avec lui son lot de souffrance et de tristesse. La nature semblait s’être mise en phase avec les villageois de Konoha.
Les arbres, si joyeux en été, semblaient se recroqueviller sur eux-même, se dépossédant de leurs feuilles vertes pour laisser apparaître une tristesse qui était jusque-là invisible dans le paysage estival. L’automne, octobre, était la pire saison pour Naruto. C’était le mois le plus sombre pour lui, bien que cela aurait dû être une période plutôt sympathique pour lui. Naruto aurait dû être heureux comme n’importe quel petit garçon à l’approche de son anniversaire mais hélas, il avait vite compris que les villageois avaient leur manière de célébrer celui-ci. A l’approche de son anniversaire, tout Konoha le regardait avec une méfiance exacerbée. La haine qui luisait dans leur regard à son égard semblait étinceler de mille feux. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi ces gens le regardaient ainsi. Certes, il était né le même jour que l’attaque de Kyubi mais cela n’avait rien à avoir. Le 10 octobre, date à laquelle il était né mais aussi où le village a presque été rasé par le démon renard à neuf queues, les villageois s’amusaient à le poursuivre dans les rues, le coinçant pour mieux le tabasser avec tout ce qu’ils pouvaient. Personne n'intervient lorsque cela arrive. Du haut de ses 5 ans, Naruto avait compris qu’il devait se laisser et ne pas résister afin qu’ils se lassent et qu’ils partent. La plupart du temps, Naruto se cachait à son anniversaire, restant dans son lit en se demandant ce qu’il avait bien pu faire pour avoir une telle méchanceté.
Parfois, le troisième du nom venait le voir et lui souhaiter gentiment son anniversaire avec un petit sourire. Mais c’était tout. Il n’avait pas la totale comme les autres enfants. Il n’avait pas de cadeau, ni de gâteau avec des bougies à souffler. Seulement, une personne qui le souhaitait et qui lui faisait oublier pendant un très court instant qu’il existait dans ce monde. Cela le mettait en joie d’être accepté par cette personne qui l’aidait en lui donnant un peu d’argent. Ce n’était pas grand-chose mais au moins il pouvait s’acheter des choses comme du lait. D’ailleurs, c’était la raison pour laquelle Naruto se retrouvait sous la canopée de cette forêt dense et admirant les étoiles avec un feu de bois qui dégageait une odeur alléchante. Il avait réussi à pêcher et à cueillir des champignons pour satisfaire sa faim qui lui taraudait l’estomac depuis plusieurs jours. Il n’avait pas mangé depuis deux jours et la faim commençait à se faire insistante au niveau de son estomac, l’empêchant de réfléchir correctement. Il n’avait plus d'argent et ne pouvait donc plus se permettre d’aller manger de bonne ramen chez le vieil homme sympathique. C’est bien l’un des seuls à me sourire, d’ailleurs, pensa Naruto tandis qu’il retourna un poisson avant d’entendre du bruit non loin de lui.
Naruto releva la tête, la tournant dans tous les sens pour tenter de voir ce qui arrivait vers lui. Des bruits de pas se rapprochaient de son emplacement, mais ils étaient cachés par la forêt dense ainsi que la nuit noire. Il espérait en cette belle soirée que cela ne soit pas un villageois éméché qui allait lui faire des reproches insensées à cause d’une vulgaire coïncidence. Se tenant prêt, Naruto était en état d’alerte maximal avant d’entendre le feuillage à côté de lui s’écarter pour laisser place à une silhouette. Le petit garçon sursauté, son coeur battant à tout rompre avant de se calmer face à l’apparition de cette silhouette familière. C’était le troisième du nom, vêtu de son chapeau étrange qui faisait souvent glousser Naruto. Un jour, je le porterai ! S’exclama intérieurement le petit blondinet tandis qu’il s’approcha du vieil homme, un grand sourire aux lèvres. Il était heureux de voir cet homme. Il avait confiance en lui et lui parlait gentiment , pas comme tous ces villageois qui le prenaient de haut et le regardaient avec de la haine pure.
-Pépé ! S’exclama Naruto en venant enlacer l’homme qui s’était toujours laissé faire. Tu m’as fait peur, j'ai cru à une bête sauvage, bon sang ! ajouta-t-il en souriant grandement à l’homme, se sentant en paix avec lui.
[PNJ - Hiruzen du cauchemar de Naruto]


Le bruissement des feuilles. Le bruit de l'eau. L'enfant était autour d'un petit feu de camp, faisant cuire son repas durement acquis au cours de la journée. Des poissons et des champignons. Les derniers rayons du soleil se couchaient sur un village faisant tout pour rejeter son existence.
Les ténèbres gagnaient du terrain, bientôt, ils danseraient sous la lumière des étoiles. Leurs rires chanteront les tourments du démon.
Il était là.
Mais qui était le malin ?
Une silhouette ayant la forme d'un homme, âgé, se détachait peu à peu des arbres. Sa grande tunique blanche et son château en font un symbole du village. Son titre honorifique est respecté de tous. Son sourire se voulait bienveillant, paternel, il accueillit avec tendresse l'enfant. Sa main se posa sur sa tête et glissa dans ses cheveux puis sur sa joue.
Il attendit que le plus jeune eût fini de parler pour s'adresser à lui à son tour.
Naruto, mon enfant... Je suis si heureux de te voir. Je peux me joindre à toi ?
Oh, il n'attendait pas de réponses. Voilà qu'il le lâchait pour s'asseoir à côté de lui, sur un rondin de bois faisant office de chaise. La chaleur du feu était agréable, l'odeur appétissante. Il se servit du crépitement des flammes pour allumer ce qui se trouvait dans sa pipe.
Voilà qu'il se tournait vers l'enfant tout en fumant. Il lui soufflait son nuage de tabac calciné en plein visage sans s'en rendre compte visiblement.
Ah.... quelle belle nuit. Vraiment. Cela me fait penser aux poèmes que je récite aux autres enfants de ton âge chaque année depuis... Écoute-les bien Naruto. Tu comprendras bientôt leur signification et tu dois t'en imprégner.
Sous les feuilles dansantes de l'arbre plein de vie, une flamme de couleur claire s'élève. Illuminant tout le village de sa vive clarté. L'ombre se retire et voit les jeunes pouces s'épanouir et s'élever.
( Naruto Shippuden épisode 158 )
Il posa à nouveau sa main sur la tête du garçon. Lui offrant un magnifique sourire et repris une bouffée de fumée qu'il souffla à nouveau.
Pourtant. Une voix s'élevait, une voix semblable à celle de Naruto, en plus sombre... d'où provenait-elle ? Le vieil Hokage ne semblait pas l'entendre. Comme si elle n'existait pas. Le poisson que tenait l'enfant, pourtant mort et empalé au bout d'un bâton, bougeait sa mâchoire, la lueur dansante du feu donnait un éclat de vie à son regard.
Tout est de ta faute...
Il s'agit d'un poème sur la volonté du feu. Un sentiment qui anime tous les villageois de Konoha. À l'unisson, nous chasserons par les flammes l'ombre qui gangrène nos vies et nos enfants... pour préserver les rêves des générations futures. Ces paroles sont si belles, n'est-ce pas ?
Naruto était heureux de voir l’homme en face de lui. Un des seuls au village qui ne le regardait pas avec l’hostilité. Un des rares à lui montrer un tant soit peu d'affection comme cette main posée sur ses cheveux blonds hérissés qui glissa lentement sur sa joue rebondie d’enfant, effleurant ses moustaches de son pouce. Naruto détestait ses moustaches, car beaucoup d’enfants se moquaient de ses traits étranges. Et puis les adultes étaient pareils, même un villageois l’avait insulté de sale renard en lui mettant un coup de pied pour le chasser de son échoppe. Beaucoup de fois, Naruto avait essayé de les retirer à l’aide de savon et d’eau, en vain. Le jeune garçon avait beau frotter ses traits au point d’en saigner , ils revenaient dès le lendemain comme si rien n’était. Cette caresse, la seule marque d’affection que le hokage lui donnait, lui parut étrange surtout sur le fait qu’il s’était attardé quelque peu sur ses moustaches avant de se détacher de lui pour se planter sur un rondin de bois.
-Bien sûr, jiji ! S'exclama Naruto qui ne se formalise pas des convenances du haut de ses 4 ans.
Naruto le suivit , de ses petits pieds, il vint s’asseoir aux côtés de celui qu’il considérait comme un grand-père. Le jeune garçon était heureux de ne pas être seul en cette soirée étoilée. Le vieil homme vint allumer sa pipe avant de se tourner, soufflant la fumée grisâtre sur son visage. L’odeur âcre du tabac fouetta le visage du petit garçon, coupant sa respiration temporairement avant que sa gorge lui pique. Naruto toussa afin de soulager sa gorge malmenée par cette fumée qui le répugnait avant de tourner son attention au feu de camp tandis que le troisième du nom se mit à lui parler d’un poème qui datait d’un certain nombre d'années. Ceci piqua la curiosité du petit garçon qui se tourna complètement vers l’homme âgé qui semblait un peu étrange dans sa manière d’être. Il y avait quelque chose dans ses yeux qui faisait frissonner le petit garçon. C’est peut-être le feu qui fait cet effet, pensa Naruto en prenant un poisson qui était bien cuit avant d’écouter la poésie tout en posant un regard dans le ciel.
Il adorait les leçons de cet homme, avec sa voix grave, tout semblait plus sage, plus apaisant. Ses paroles semblaient plus sincères , comme si l’homme âgé avait la science et la vérité infuse de l’univers. Le poème lui fit écarquiller les yeux avant de sentir une main dans ses cheveux qui le fit glousser de rire avant d’entendre une voix sombre émanée d’en bas. Un voix sombre et haineuse que l’homme ne semblait pas entendre, baissant son regard vers cette voix, il vit le poisson cuit bouger sa mâchoire, ce qui effraya le jeune garçon. Lâchant le bâton, le poisson tomba à terre dans un bruit sourd. Le feu de camp si réconfortant devient quelque peu inquiétant tandis que les mots lui reviennent en mémoire.
Tout est de ta faute.
Naruto frissonna tandis que son regard tomba sur l’homme plus âgé, cherchant une réponse à cette situation. L’homme âgé ne semblait pas l’avoir entendu et Naruto secoua la tête, chassant cette sensation glacée se répandre en lui. Le coeur battant, le jeune garçon pensa brièvement qu’il avait imaginé ce poisson qui parle bien qu’il soit mort. Il s'efforça d’écouter les mots de l’homme plus âgé sur le poème tandis qu’il souffla cette fumée âcre à son visage. Le petit garçon comprenait peu ce qu’il lui disait mais il saisissait le sens global de ses mots.
Le petit blond hocha la tête avant de regarder Jiji, se sentant inspiré par la poésie tout en essayant d’oublier le petit accident. C’est sans doute mon imagination ou la fatigue, pensa Naruto pas très rassuré pour autant.
-Oui, elles sont très belles, Jiji. Je ne comprends pas vraiment mais je suis d’accord, moi aussi j’aurais la volonté de feu, et combattrai pour que tout le monde soit heureux, bon sang ! S’exclama Naruto en brandissant son bras en l’air avec un grand sourire , tout en regardant le vieil homme qui l’admirait. Mais dis-moi, jiji, c’est quoi les flammes de l'ombre qui..gangèrent nos vies ? Demanda le petit garçon qui était intrigué par le poème.
Il n’avait jamais entendu ce poème que le hokage avait récité pourtant il était un enfant lui aussi. Naruto aurait dû l’entendre. Épris de curiosité , Naruto tapota gentiment l’épaule du vieil homme pour attirer son attention.
-Dis, Jiji, pourquoi je n’ai jamais entendu ce poème avant ? Demanda Naruto curieux et enthousiaste. Surtout si tu le racontes à tous les enfants du village, j’en suis un aussi, bon sang, ajouta-t-il en le regardant.
Il ne voulait plus regarder vers le poisson laissé sur le sol ou même vers le feu de camp, il avait bien trop peur que son imagination s’emballe à nouveau avec la fatigue.
[PNJ - Hiruzen du cauchemar de Naruto]

Naruto. Nombres de nos ancêtres sont morts de faim pour préserver la prospérité du village. Tu ne dois pas faire de gaspillage. Il lui remit entre les mains, des gouttes de boue coulaient sur ses petits doigts rosis par la froideur de leur environnement. Son ton était celui de la réprimande. Tu es trop gâté.
Il lâcha un soupir en secouant doucement sa tête. Se rendant compte qu'il a été trop dur avec l'enfant, il tendit sa main pour lui pincer affectueusement sa joue moustachue comme les papy aiment bien le faire. Ne fais pas cette tête Naruto... c'est normal de faire encore des bêtises à ton âge, tu apprends. Il lui adressa un tendre sourire.
Des gouttes d'eau commencèrent à tomber. Une, puis deux, le ciel se mit rapidement à pleurer. Rien qui ne puisse perturber leur feu de camp cela dit, le vieil homme sortit alors son parapluie et l'étendit, il le pencha légèrement vers l'enfant pour que celui-ci puisse être protégé de l'averse bien que son bras n'alla pas assez loin, l'eau qui tombait sur le parapluie se déverser sur la petite tête blonde.
Le temps est capricieux aujourd'hui... Il leva la tête vers le ciel. Je le raconte aux jeunes enfants de la petite école, tu as séché les cours ce jour-là... tu as toujours été un peu turbulent, tout comme ce ciel aujourd'hui. C'est le rôle des parents de veiller à ce que ça n'arrive pas.
Son expression se fit plus triste, il secoua à nouveau tête. Il n'avait pas eut de chance. Tu t'y fait des amis, non ? Leurs parents ont voulu te tuer... Il n'y avait pas le petit Shika... Shika quoi ? Et le petit potelé ? Ahh... l'âge n'est pas tendre avec moi. ...Tu n'es que nuisance depuis ta naissance.
Le poisson. Le poisson sur sa brochette se remis à parler. Pourquoi ? Pourquoi Hiruzen ne tourne-t-il pas la tête ? Il ne semble pas entendre cette voix distordue qui résonne dans la tête de l'enfant. Ce n'est qu'une hallucination... une hallucination.
Il commence à sentir quelque chose lui chatouille les orteils, de l'eau. L'eau monte doucement, mais.... impossible de se lever de ce rondin de bois qui lui sert de chaise. Le hokage ne semble pas s'en inquiéter, il n'y a qu'un centimètre tout au plus. Pas de quoi avoir peur, non ?
Naruto, tu aimes ce village n'est-ce-pas ? Tu ferais tout pour rendre ces habitants heureux ?
La gangrène, c'est toi... tu les noies dans le désespoir.
Que se passe-t-il ?
Gâté ? L’était-il ? Lorsque Naruto sentit les doigts ridés du vieil homme insérer le bâtonnet du poisson dans ses petits doigts où des gouttes de boue coulaient sur ses petits doigts malhabile, Naruto ne comprit pas ce que le vieil homme lui disait. Etait-il gâté ? Naruto n’avait pas autant de choses que les autres enfants à l’école. Il n’était pas rare de les voir avec de nouveaux vêtements, de nouvelles coiffures, voire même des jouets neufs. Le petit garçon ne possédait rien de tout cela. Il mettait en général les mêmes vêtements, mangeait très rarement dans des nouveaux restaurants voire jamais. Naruto n’avait même pas de jouets à part quelques petits trucs d’ici et là mais rien d’aussi sophistiqué que ses camarades de classe. Était-il vraiment gâté ? Naruto en doutait fortement de ce fait. Cependant, c’était l’homme qu’il admirait et qui prenait soin de lui qui disait cela et ceci bouleversa le petit garçon au point d’avoir les larmes aux yeux. Naruto, du haut de ses 5 ans, se sentit mal d’avoir déçu cet homme qui le considérait comme une personne, pas comme les villageois. Le petit garçon aux cheveux blonds hérissés sentit un pincement au coeur qui était lourd de culpabilité. Devait-il le manger pour ne pas le gaspiller ? Le vieil homme sembla se radoucir, venant tirer affectueusement sa joue au niveau de ses moustaches. Un geste qui aurait dû le réconforter mais qui le rend complètement nerveux. Naruto n’aimait pas qu’on touche cet endroit et pourtant c’était la deuxième fois que le vieil homme le faisait.
Le petit garçon se mordit la lèvre, retenant ses larmes qui perlaient au coin de ses joues tandis qu’il fixait le poisson d’un regard amer.
-Je dois le manger ? Demanda Naruto en fixant le poisson plein de boue. Mais il est plein de boue, déclara-t-il avec un ton apeuré de se faire gronder à nouveau par cet homme qui était tout pour lui.
Naruto ne se sentait pas dans son assiette, tout lui semblait bizarre depuis l’apparition du troisième du nom. L’atmosphère avait changé. Autrefois réconfortante, Naruto la sentait devenir quelque peu malveillante aux alentours. Les insectes et oiseaux s’étaient tus pour ne laisser place qu’à un silence pesant. C’était comme si la nature se préparait à quelque chose de mauvais. Naruto frissonna face à ce pressentiment qu’il tenta d’ignorer. Au bout de quelques minutes, des gouttes d’eau tombèrent du ciel, mouillant le sol tout en faisant coller ses vêtements sur son petit corps maigrichon. Naruto voit l’homme qu’il considère comme son grand père étendre son parapluie mais lui reste sous la pluie. Pire, l’eau du parapluie s’écoula sur sa tête, aplatissant ses cheveux blonds dans un désordre de pics dorés autour de son visage potelé. Le froid vint le faire frissonner tandis que le vieil reprit la parole sur la raison de son ignorance quant à ce poème. Naruto écarquilla les yeux, certes, il n’était pas un garçon très sage mais il écoutait soigneusement le vieil homme quand il lui disait d’aller à l’école, même s’il haïssait ce bâtiment. Naruto n’était pas comme les autres élèves qui l'ignorent soigneusement à cause des ordres de leurs parents mais aussi le fait que les sensei l'isolent complètement de ses camarades. A cause de cet isolement, le jeune garçon accumule du retard dans l’apprentissage car il passait le plus clair du temps à l’école en étant dans les couloirs, attendant patiemment que le sensei lui donne une autorisation pour rentrer dans la classe, mais c’était assez rare. Cependant, Naruto allait à l’école , obéissant au vieil homme qui l’avait inscrit.
-Mais j’étais là, grand-père ! S’écria Naruto, outré par ce que le vieil homme lui disait. Cependant, le sensei ne veut pas que je rentre, en général, pour ça que j’ai du mal avec l’écriture et la lecture. Sans doute que tu es venu mais j’étais à l’extérieur de la classe, à attendre que le sensei me donne l’autorisation pour pénétrer dans la classe, s’enquit le petit garçon, les lèvres serrées.
Les questions du vieil homme le gênent. Non, il n’avait pas d’amis et n’avait pas réussi à s’en faire. Certes, cela arrivait que Shikamaru et Choji jouent avec lui, mais c’était ponctuel. Pouvait-on les considérer comme des amis ? Pas vraiment. Le poisson reprit la parole d’une voix sombre qui lui était familière. On aurait dit la sienne mais en plus vieille, plus sombre et gutturale. Les mots frappèrent le petit garçon dont le petit coeur se resserra face à cette voix qui lui murmurait que leurs parents voulaient le tuer. Ses petits doigts tremblaient en entendant cette voix perturbante venant du poisson rempli de boue au point qu’il fit tomber une deuxième fois dans la boue. Naruto frissonna de plus belle face au froid qui paralysait ses membres. L’eau monta au point qu’elle vient chatouiller ses petites pieds.Le petit garçon tenta de se lever, en vain. Il resta collé sous la pluie, trempé, l’eau de la rivière montant tandis que le poisson se remit à parler lui disant qu’il était une nuisance depuis sa naissance. Les larmes lui montèrent à nouveau aux yeux mais il était en train de se retirer de pleurer. Pleurer ne servait à rien, Naruto l’avait appris à la dure.
-Pas vraiment non, ils jouent parfois avec moi mais c’est tout, ça reste rare, répondit Naruto, la gorge nouée.
Les frissons reprirent de plus belle mais le vieil homme semblait ne pas s’en soucier alors Naruto ne disait rien. De toute façon, il ne pouvait pas bouger. L’eau continuait à monter encore chatouillait ses orteils à travers ses sandales usées. Le poisson était quasiment submergé dans l’eau de la rivière. La question du vieil homme le détourna du poisson qui lui donnait la nausée.
-Oui, bien sûr, grand-père. Je ferais tout pour protéger le village mais aussi pour montrer ma véritable valeur au village, bon sang ! Répondit Naruto tout en tremblant.
Cependant la voix revient , beaucoup plus haineuse proclamant des mensonges sur lui. Non, ce n’est pas vrai, pensa Naruto qui serrait les dents en l’entendant. Il secoua la tête tout en fixant le feu.
-Non, je ne suis pas ça, marmonna Naruto pour lui-même, peu confiant de ses propos.
[PNJ - Hiruzen du cauchemar de Naruto]

Il ramassa une fois de plus le poisson tombé au sol, cette fois dans l'eau. Une eau bien sombre qui montait... montait jusqu'aux chevilles. Le feu ne semblait pas affecté par elle, pas plus que leurs vêtements, la longue tunique du Hokage était encore sec et celui-ci ne semblait pas voir ce qui était en train de se passer. Il remit à nouveau le poisson dans les mains du garçon. Il était boueux et humide.... Une vie pour une vie... tu as péché ce poisson, ait au moins la décence de le manger, il ne sera pas mort pour rien.
Il soupira et ralluma sa pipe qui commençait à s'éteindre. Ce mouvement enleva encore plus le parapluie de la tête du plus jeune. Oups.
Tu dois y mettre du tien. Je suis souvent passé à l'école pour inspirer la jeunesse et je te vois toujours assis sur cette balançoire. Ce n'est pas comme ça que tu vas te faire des amis, tu ne fais pas assez d'effort... Ne rejette pas toujours la faute sur les autres Naruto. Tu as peut-être fait quelque chose de mal qui fait qu'ils ne veulent plus jouer avec toi. C'est comme ça les enfants... C'est toi... c'est parce que tu existes, Naruto...
L'eau. L'eau montait jusqu'aux genoux. La sensation était, froide. L'eau était extrêmement sombre, mais on y voyait des formes bouger grâce à la lueur du feu qui était désormais complètement immergé. Il y avait des choses qui rôdaient, elles tournaient autour d'eux et la nature était désespérément silencieuse. L'attitude d'Hiruzen se faisait... de moins en moins chaleureuse. Naruto ne pouvait que s'accrochait au sourire qu'il lui adressait, le sourire d'un vieux grand-père. Mais les paroles étaient douloureuses.
Je sais que tu aimes ce village Naruto, c'est ma plus grande fierté. Si tu veux le vraiment prouver ta valeur et protéger le village, soit courageux. Tu sais ce qui te reste à faire. Comme je te l'ai toujours dit, écoute ton cœur... écoute ta petite voix intérieure. Elle te guidera.
Le poisson sur la brochette se mit à... vomir un Kunai qui tomba dans l'autre main du garçon. Le bruit était tout bonnement immonde.
Tout le monde veut ta mort Naruto... Ils seront bien plus heureux sans toi.
Des voix, d’innombrables voix provenant des abysses murmuraient à l'unisson. « jumonji-giri » « jumonji-giri » « jumonji-giri » Ces voix, il les connaissait. Celles des habitants du village. Son professeur, Ichiraku, Shikamaru, Choji, Sakura....